jeudi 21 janvier 2021

STARBUCKS SANS FILTRE


STARBUCKS SANS FILTRE
 
Starbucks est partout. Et c’est partout pareil. Avec les mêmes produits standardisés. La marque s’est imposée avec une idéologie rassurante, qui peut se résumer ainsi : « on ne va pas vous faire de mal, on est cool ». Difficile d’échapper à Starbucks dans les quartiers touristiques comme les quartiers d’affaires, les gares, les aéroports. Il faut retirer les épaisses couches de maquillages dont se grime la firme pour faire apparaître son vrai visage. Ce film se penche sur les raisons de son succès pour en dévoiler la face cachée. Nous en identifierons tous les ingrédients, y compris ceux qui ne figurent pas dans la recette. Nous découvrirons ce que les vitrines impeccables et les sourires des employés font tout pour ne pas laisser deviner. Son arsenal marketing redoutable s’appuie sur une rhétorique humaniste et progressiste, autant que sur un positionnement haut de gamme et responsable. Nous en déjouerons les pièges. Nous chercherons à comprendre d’où vient l’enthousiasme parfois délirant que suscite la marque et quels en sont les ressorts.
 

Starbucks sans Filtre
Réalisation : Luc Hermann, Gilles Bovon
Narrateur : Luc Hermann, Gilles Bovon
Production : Arte France, Premières Lignes Télévision
Genre : Documentaire
Titre en vo : Starbucks sans Filtre
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Arte
Diffusion d’origine : 28 août 2018
Langue d'origine : Français
Nombre d’épisodes : 90 min
 
Mon avis :
 Après avoir proposer la critique de Super Size Me 2 – Holy Chicken !, suite du célèbre et excellent Super Size Me, il y a tout juste quelques jours, j’ai décider de continuer un peu sur la même lancée de documentaires en guerre contre les grandes multinationales de la mal bouffe et abordant, aujourd’hui, le cas de Starbucks sans Filtre, docu de chez Arte et datant de 2018. Bon, avant toute chose, je dois reconnaitre que, dans le cas présent, ce fut avec un grand plaisir que je me suis plongé dans le visionnage de ce documentaire : détestant cordialement l’entreprise Starbucks, estimant depuis belle lurette que celle-ci n’est qu’un formidable attrape nigaud destinée a une classe moyenne / aisée, plutôt progressiste et qui estime que boire un grand café dans un énorme gobelet plus ou moins cartonné mais pas tout a fait, est le must de la cool attitude, j’éprouve, depuis longtemps, un certain mépris pour cette société, reconnaissant tout de même, c’est un fait, que celle-ci est dirigée par des types bigrement intelligents qui ont réussis à convaincre les bobos que leurs établissements sont de formidables lieux de vies alors que les véritables cafés, eux, qui ont pourtant, dans les grandes lignes, le même concept, sont ringards. Bien évidement, dans ce Starbucks sans Filtre, les détracteurs de la firme de Seattle en auront pour leur argent : employés sous payés et considérés comme des moins que rien malgré une politique dite progressiste, évasion fiscale sur le continent européen, pseudo commerce équitable qui n’en a que le nom, tri sélectif inexistant avec ces fameux gobelets qui ne peuvent pas être recyclés, politique agressive envers la concurrence, bref, ce n’est pas une grande surprise de constater que du coté de Starbucks, on se comporte comme dans n’importe quelle chaine de restauration rapide… Et c’est cela justement que certains ne souhaitent pas comprendre : malgré les dires de l’entreprise, les concepts soient disant révolutionnaires, l’impression que certains ont de se croire supérieurs aux autres en allant chez Starbucks, ces cafés ne sont pas mieux que McDo et les autres fast-foods, la seule différence étant, finalement, que de nombreux pigeons préfèrent payer une fortune un café très souvent inférieur a celui qu’ils pourraient trouver dans un simple bistrot… Bref, si, comme moi, vous n’êtes pas un grand fan de ce genres de firmes de restauration rapide qui, en plus, se donne des airs élitiste, alors, Starbucks sans Filtre est fait pour vous et ne fera que vous convaincre de ce que vous saviez déjà, si ce n’est pas le cas, si vous êtes un inconditionnel du café dans un gobelet qui n’est pas vraiment cartonné et que vous estimez que cela est le summum du luxe – franchement, j’ai une autre vision de ce qu’est vraiment le luxe mais probablement dois-je venir d’une autre planète ou d’une autre époque – alors, vous fuirez ce documentaire comme la peste en estimant que celui-ci n’est qu’une attaque indigne et sans fondements envers votre lieu de vie préféré…


Points Positifs
 :
- Un excellent documentaire, très complet et pertinent, qui, tout en revenant sur l’histoire de la firme Starbucks, nous montre son coté sombre et la manière dont celle-ci trompe honteusement ses clients depuis des années, en leur faisant croire qu’allez chez eux est le summum de la réussite alors qu’allez dans un café – et avoir un meilleur service – est terriblement ringard.
- Employés sous payés et considérés comme des moins que rien malgré une politique dite progressiste, évasion fiscale sur le continent européen, pseudo commerce équitable qui n’en a que le nom, tri sélectif inexistant avec ces fameux gobelets qui ne peuvent pas être recyclés, politique agressive envers la concurrence : il est beau le monde de chez Starbucks !
- Rendons à César ce qui lui appartient et reconnaissons que les dirigeants de Starbucks sont terriblement malins et que les clients, proportionnellement, le sont nettement moins… Au moins, lorsque l’on va à McDo, même si ce n’est pas terrible, on ne se prend pas pour le roi du monde…
- Le plus drôle quand en pense au concept de base de Starbucks, c’est que celui-ci existe depuis des siècles, c’est celui du café, tout simplement !
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, si vous êtes un inconditionnel de chez Starbucks, vous détesterez cordialement ce documentaire qui doit être l’œuvre de pauvres frustrés qui n’ont pas les moyens d’y aller…
 
Ma note : 7,5/10

mardi 19 janvier 2021

AJIN – TOME 14


AJIN – TOME 14
 
Il y a 17 ans de cela, des Ajin furent découverts sur Terre. C'est lors d'une mission militaire en Afrique que des soldats américains sont tombés en face d'un de ces immortels à l'apparence humaine. Depuis, les autorités ont dénombré plusieurs Ajins dans le monde… La base aérienne d’Iruma est sous le contrôle de Sato, qui s’est donné deux heures pour réduire au silence les organes principaux de l’État. Il lance une série d’attaques-suicides sur différentes institutions à travers le pays, s’écrasant avec les avions de chasse qu’il pilote. Nakano, Akiyama, Shimomura et Tanaka affrontent de leur côté des Ajin inconnus qui aident le terroriste à garder la base sous contrôle. Au milieu du chaos, l’unité spéciale anti-Ajin arrive en renfort et Kei Nagai met au point un plan ultime qui devrait leur permettre de confiner l’ennemi.
 

Ajin – Tome 14
Scénariste : Gamon Sakurai
Dessinateur : Gamon Sakurai
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action, Seinen
Titre en vo : Ajin vol.14
Parution en vo : 07 juin 2019
Parution en vf : 15 janvier 2020
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 194
 
Mon avis :
 Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Ajin, manga oh combien jouissif du sieur Gamon Sakurai et que je suis avec intérêt depuis quelques années déjà, avait brillé par son absence en 2020. Totalement absent de ce blog au court des douze derniers mois écoulés, alors que, entretemps, deux tomes étaient sortis chez nous, il faut donc remonter a novembre 2019 pour retrouver la trace de ce manga dans Le Journal de Feanor avec le treizième tome – en sachant que, la critique du douzième, elle, datait de novembre 2018 ! L’explication a cela ? Le fait que, entretemps, je me sois lancé dans la lecture de séries comme Berserk, Vinland Saga, Hokuto no Ken ou Gunnm, pour ne citer que quelques exemples et que je n’ai guère eu le temps pour rattraper mon retard avec Ajin, une série comme L’Attaque des Titans, accessoirement, ayant souffert des mêmes problèmes par ailleurs… Ceci étant dit et, en espérant que, désormais, une telle mise à l’écart ne survienne plus, ce fut avec un plaisir certain que je me suis replongé dans la lecture d’Ajin, surtout que ce quatorzième tome fut à la hauteur de mes espérances, celui-ci étant vraiment bon, très bon même ! Il faut dire qu’après quelques volumes qui tournaient un peu en rond et qui étaient, qualitativement parlant, un peu en deçà des premiers, depuis quelques tomes, en gros, depuis que Sato s’en est pris à la base aérienne d’Iruma, scénaristiquement, c’est du tout bon : l’intrigue est de plus en plus captivante, on est surpris par la tournure prise par les événements et ce diable de Gamon Sakurai maitrise tout cela d’une main de maitre ! Et donc, ce quatorzième tome est l’exemple parfait de ce que doit être un bon volume d’Ajin : prenant, stupéfiant, nous tenant en haleine et riche en rebondissements… Ainsi, entre le plan oh combien audacieux de Kei Nagai, le fait que la quasi-totalité du casting soit au rendez vous et, grosso modo, au même endroit, que l’on ait droit a des affrontements spectaculaires et qu’il se pourrait bien que, cette fois ci, Sato soit bel et bien en mauvaise posture, que dire de plus au sujet de ce quatorzième tome de Ajin !? Qu’il frôle avec la perfection et que l’on espère que le prochain soit aussi bon ? Oui, c’est tout simplement cela !
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs tomes de la saga, tout simplement ! Il faut dire que, ici, Gamon Sakurai nous tient en haleine de la première à la dernière page et réussit a nous surprendre a de multiples reprises avec une intrigue endiablée où tous les protagonistes sont lancés dans une terrible course contre la montre afin de contrer, enfin, Sato. Un pur régal !
- C’est un plaisir que de retrouver la quasi-totalité du casting au rendez vous dans ce volume, de même, au vu des implications de celui-ci et du sort de Sato a la fin, on a hâte de découvrir la suite.
- Pour ce qui est des dessins, Gamon Sakurai livre une prestation fidèle à ce qu’il nous a habitués depuis les débuts de son manga, c’est-à-dire, franchement bonne. De plus, certaines planches sont tout simplement magnifiques…
- Une couverture plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Le coté peut-être un peu trop much par moments – mais bon, c’est le pouvoir même des Ajins qui expliquent cela – qui fait que, certains, aient un peu de mal a accrocher a un manga qui, il faut le reconnaitre, met totalement le coté réflexion de coté pour se baser, uniquement, sur l’action et le grand spectacle.
 
Ma note : 8/10

HISTORIA SPÉCIAL 56 – VIKINGS


HISTORIA SPÉCIAL 56 – VIKINGS
Novembre/Décembre 2020
 
Vikings – À l’assaut de la Grande-Bretagne – 793-937
Edito : Raids, alerte !
L’invité du spécial : Aymar Azaïza
- Cartographie
- Au nord, rien ne va plus !
- Une flotte à l’épreuve des flots
- Grande-Bretagne : archipel à feu et à sang
- Main basse sur l’Ecosse et l’Irlande
- Les grands chefs Vikings
- Foudres de guerre et raids éclairs
- Sur les traces des guerrières
- Bienvenu chez Ingrid et Snarri
- Champ de bataille sur un plateau
- Le fabuleux trésor de Galloway
- Toki, l’esclave qui gagna or et liberté
- A la source des mythes nordiques
- Le monde détonnant des légendes
- Destination Walhalla
- D’Odin au Christ
- Le martyre de Saint Edmund
- Les sentinelles de la Chrétienté
- Alfred le Grand : God Save the King
- Le sans aryen et la veine nordique
- Les nouvelles sagas des Vikings
Les Livres
Les Jeux
 
Mon avis :
 Il y a de cela un peu plus de deux ans, en novembre 2018, je vous avais proposé la critique d’un numéro de Historia Spécial Hors-série et qui était consacrée à la Guerre du Péloponnèse. Le dossier de cette revue, bien entendu, n’était pas anodin puisque parfaitement en adéquation avec la sortie, alors, du dernier épisode en date de la saga vidéoludique qu’est Assassin’s Creed, le fameux Odyssey. Ce partenariat – car on ne peut appeler cela autrement – entre Historia et Ubisoft durant depuis longtemps, c’est tout naturellement que, alors que paraissait, en fin d’année dernière, un nouveau épisode de la saga, Assassin's Creed Valhalla, nous ayons droit, au même moment, a un numéro consacré aux Vikings… Bon, cette alliance entre la presse spécialisé et une grosse entreprise vidéoludique aurait de quoi faire douter pas mal d’amateurs d’Histoire, cependant, en dehors de la mise en avant du jeu en lui-même, il faut reconnaitre – et le numéro sur la Grèce en était un bon exemple – que cela n’empêche nullement la qualité de la revue d’être au rendez vous, ce qui, ma foi, est le cas ici : contenu fort instructif et de qualité, mise en avant des dernières découvertes sur le monde Viking, rappel historique qui revenaient sur bon nombre de fausses idées que l’on se faisait d’eux, dans l’ensemble, le contenu de ce dossier est plutôt bon. Le souci, car il y en a un, c’est que, justement, depuis quelques années, il y aurait de quoi commencer à saturer un peu avec ces hommes du nord : ainsi, que ce soit par le biais des jeux vidéos comme Assassin's Creed Valhalla bien entendu mais aussi God of War, des séries comme Vikings ou The Last Kingdom, la bande dessinée comme le plus ancien Thorgal, mais aussi Northlanders ou Vinland Saga, sans oublier le cinéma voir la musique, on est, littéralement, envahis par nos guerriers du nord, au point que, au bout d’un moment, cela commence à faire un peu beaucoup… Cela n’enlève bien entendu rien a la qualité de ce numéro de Historia, j’en conviens, cependant, d’un autre coté, cela serait bien que les auteurs du divertissement se renouvèlent un peu car si j’apprécie les Vikings, au bout d’un moment…
 

Points Positifs
 :
- S’il y a une chose que l’on ne peut pas enlever a ce numéro de Historia, c’est que son dossier est fort instructif : complet, mettant en avant les dernières découvertes sur les hommes du nord, s’intéressant plus particulièrement a l’invasion de la Grande-Bretagne, le lecteur apprendra pas mal de choses a la lecture de cette revue.
- Si vous êtes un parfait néophyte du sujet, cette revue représentera une bonne entrée en matière pour en connaitre davantage sur ces terribles hommes du nord.
- Une revue qui permettra aux fans du dernier volet de la saga Assassin’s Creed de parfaire leur connaissance sur le monde des Vikings.
- Même si bon nombre d’illustrations sont issues de chez Ubisoft, elles ne sont pas désagréables et illustrent plutôt bien le dossier.
 
Points Négatifs :
- Le dossier est bon, instructif et l’on apprend pas mal de choses en lisant ce numéro, mais bon, au bout d’un moment, il y a une grosse saturation, actuellement, avec l’univers des Vikings et l’on souhaiterait que d’autres peuples, d’autres cultures, tout aussi intéressantes mais méconnues soient également abordés…
- Dommage que l’invasion de la Grande-Bretagne soit mise en avant au détriment du reste. On sent, ici, l’omniprésence du partenariat entre Historia et Ubisoft, hélas.
- Les non joueurs se moqueront comme de leur première chemise de l’interview de l’un des concepteurs de Assassin's Creed Valhalla.
 
Ma note : 7/10

lundi 18 janvier 2021

SUPER SIZE ME 2 – HOLY CHICKEN !


SUPER SIZE ME 2 – HOLY CHICKEN !
 
Le film suivra le réalisateur dans son ouverture à Columbus dans l'Ohio d'un faux restaurant spécialisé dans le poulet. Appelé Holy Chicken !, l'établissement prétend servir des volailles élevées en plein air et exemptes de tout traitement. En réalité, il n'en est rien puisqu'elles sont élevées en batterie. Spurlock entend tester la crédulité des consommateurs américains au sujet de certains menus de fast-food vendus comme sains.
 

Super Size Me 2 – Holy Chicken !
Réalisation : Morgan Spurlock
Narrateur : Morgan Spurlock
Production : Warrior Poets, Snoot Entertainment, Public Domain
Genre : Documentaire
Titre en vo : Super Size Me 2 – Holy Chicken !
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Cinéma
Diffusion d’origine : 8 septembre 2017
Langue d'origine : Anglais
Nombre d’épisodes : 93 min
 
Mon avis :
 Il y a de cela presque quatre ans déjà, en mars 2017 pour être plus précis, j’avais eu le plaisir, sur ce blog, de vous proposer la critique de Super Size Me, documentaire du sieur Morgan Spurlock et qui était un excellentissime brûlot envers toutes les chaines de restauration rapides, les fameux responsables de la mal bouffe dont on nous bassine depuis des décennies et de la hausse de l’obésité au sein de la population mais qui, encore aujourd’hui, en 2021 donc, ont toujours pignon sur rue, sans que cela semble poser le moindre problème a nos dirigeants, quelques soient les pays d’ailleurs – bon, principalement en occident, il faut le reconnaitre. Datant de 2004, Super Size Me, lorsque je l’avais vu, était l’illustration même que, malgré le temps écoulé, rien n’avait changer en dehors de belles promesses de la part des chaines de restauration rapide, de quelques coups de peintures et de une ou deux feuilles de salade… Curieusement, à la même époque où je l’avais vu, en 2017 donc, Morgan Spurlock était lui aussi arriver, naturellement, a la même conclusion et avait sortit une suite à son célèbre documentaire, ce Super Size Me 2 – Holy Chicken ! Un postulat de départ pour le moins singulier puisque, ici, l’ennemi juré de McDo et compagnie décide d’ouvrir son propre restaurant rapide et si l’on peut trouver la chose plutôt innatendu de sa part, assez rapidement, on comprend que tout cela n’est qu’un gros prétexte pour le réalisateur pour pointer du doigt l’industrie du poulet américaine, une industrie contrôlée à tous les niveaux par de puissants industriels et autres lobbys et qui décident de tout : qui a droit d’élever des poulets, d’en vendre, que doivent-ils donner comme nutriments à leurs animaux, le tout, en étant mis en concurrence avec les autres éleveurs, formidable moyen pour contrôler tout ce petit monde en les tenant à la gorge… Forcément, ce documentaire est fort instructif et comme cela avait été le cas avec le premier Super Size Me, on ressort du visionnage de ce Holy Chicken ! avec la certitude que, décidément, on nous vend de la merde, on mange de la merde mais qu’une feuille de salade par ci, de belles promesses par là nous suffisent à nous rendre heureux… Bref, vous l’avez compris, une fois de plus, Morgan Spurlock réussit son pari de lanceur d’alerte et même si son combat semble aussi perdu d’avance que celui de Don Quichotte face aux fameux moulins à vent, au moins, on ne pourra pas dire qu’on ne nous aura pas prévenus…
 

Points Positifs
 :
- Une suite plus que convenable a Super Size Me, documentaire qui avait marqué les esprits lors de sa sortie en 2004 même si, bien entendu, rien n’a changé depuis, loin de là. Mais bon, il est tout de même agréable de retrouver Morgan Spurlock toujours aussi impliqué dans sa lutte perdue d’avance…
- Ici, notre chevalier blanc s’attaque à l’industrie du poulet américaine et, ma foi, c’est un véritable brulot auquel nous avons affaire tant celle-ci se moque littéralement du sort des éleveurs et des consommateurs.
- Treize ans se sont écoulés entre les deux documentaires et rien n’à changer si ce n’est de la poudre aux yeux. D’ailleurs, désormais, nous sommes en 2021 et c’est toujours pareil…
- Un documentaire qui donne, bien entendu, à réfléchir quand a ce que l’on a dans notre assiette.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, l’effet de surprise ne fonctionne plus autant qu’avec Super Size Me et on a un peu l’impression d’une certaine réédite, mais bon, cela n’enlève rien au fait que ce documentaire soit bon dans l’ensemble.
- Le sentiment, une fois de plus, que, malheureusement, rien ne changera, bien au contraire…
 
Ma note : 7,5/10

dimanche 17 janvier 2021

L'ANGE DU MOSSAD


L'ANGE DU MOSSAD
 
Fils d'un officier militaire au service du président Nasser, Marwan, époux de sa fille Mouna, est entré dans l'armée de ce dernier avant de devenir son assistant. À la mort de celui-ci en septembre 1970, il a poursuivi cette fonction dans le domaine de la sécurité pour le compte de son successeur, le président Anouar el-Sadate. Agent double, le haut fonctionnaire égyptien a fourni des informations capitales à Israël concernant les préparatifs de l’armée égyptienne concernant la Guerre du Kippour.
 

L'Ange du Mossad
Réalisation : Ariel Vromen
Scénario : David Arata
Musique : Pınar Toprak
Production : Adama Pictures, TTV Productions, Sumatra Films
Genre : Biographie, Historique
Titre en vo : The Angel
Pays d'origine : Etats-Unis, Israel
Langue d'origine : anglais, arabe, hébreu
Date de sortie : 14 septembre 2018
Durée : 101 mn
 
Casting :
Marwan Kenzari : Ashraf Marwan
Toby Kebbell : Alex / Danny Ben Aroya
Sasson Gabai : Anwar Sadat
Waleed Zuaiter : Gamal Abdel Nasser
Ori Pfeffer : Zvi Zamir
Maisa Abd Elhadi : Mona Marwan
Hannah Ware : Diana Ellis
Tsahi Halevi : Mouammar Kadhafi
Guy Adler : Gideon Vromen
Mickey Leon : Judah Hornstein
Slimane Dazi : Sami Sharaf
Mounir Margoum : Babak
Mali Levi : Natalie Ben Aroya
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé du très bon Mosul, pas plus tard qu’hier, restons du coté du Moyen-Orient avec une œuvre un peu différente puisque davantage historique et qui traite d’une figure méconnue du conflit entre israéliens et arabes, Ashraf Marwan. Pour la petite histoire et, surtout, pour ceux qui ne le connaitraient pas – ce qui était mon cas avant de voir ce film – Ashraf Marwan, gendre du Président Nasser, fut un homme politique égyptien pour le moins ambigu qui, tout en travaillant pour le Président Sadate, donnait en sous-mains moult documents d’une importance capitale au Mossad, ce qui permit, accessoirement, a Israël de se préparer convenablement pour ce qui fut la Guerre du Kippour. Disparu dans des circonstances peu claires, en 2007 – il serait tombé de son balcon, à Londres – Ashraf Marwan était donc un individu dont la vie, haute en couleur, avait de quoi donner un bon film et, ma foi, dans l’ensemble, il faut reconnaitre que L’Ange du Mossad est plus que correct. Intéressant pour ne pas dire instructif, plutôt bien mis en scène, il nous montre le destin d’un homme qui, tout en jouant sur deux tableaux, risque tout afin de parvenir à la paix entre son pays, l’Égypte, et Israël – ce qui, effectivement, arrivera suite a la Guerre du Kippour, Anouar el-Sadate signant la paix avec le Premier ministre israélien Menahem Begin, les fameux Accords de Camp David. Bien évidement, tout cela est fort passionnant, surtout si vous connaissez un tant soit peu le sujet et que les diverses figures apparaissant à l’écran n’étant pas des inconnues pour vous, cependant, il y a deux défauts, principalement, à cet Ange du Mossad : les protagonistes secondaires ne sont pas assez développés, y compris certaines figures majeures historiques, ensuite, Ashraf Marwan est présenté comme étant un type vraiment bien, capable de tout sacrifier pour son idéal et je ne peux m’empêcher de me dire que le personnage réel devait être un poil plus ambigu que cette figure romantique présentée à l’écran… Quoi qu’il en soit, si vous êtes un amateur de ce genre de films, L’Ange du Mossad vous conviendra parfaitement et vous permettra de découvrir une figure historique peu connue du grand public mais qui joua, néanmoins, un rôle majeur entre l’Égypte et Israël pendant les années 70, et, ma foi, rien que pour cela, je pense que le jeu en vaut la chandelle…
 

Points Positifs
 :
- Une reconstitution historique plutôt bien fichue et qui nous permet de découvrir un personnage haut en couleur, Ashraf Marwan. Franchement inconnu du grand public, ce dernier n’en joua pas moins un rôle majeur dans les années 70 entre l’Égypte et Israël.
- Si vous êtes un amateur d’Histoire moderne, si le long conflit entre Israël et ses voisins arabes vous passionne, alors, L’Ange du Mossad est fait pour vous.
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est plutôt bon et je soulignerai que les acteurs qui interprètent Nasser, Sadate et Kadhafi sont plutôt ressemblants.
- Pas vraiment de manichéisme dans ce film et pas de gentils juifs contre de méchants arabes.
 
Points Négatifs :
- Je ne suis pas tout à fait sur que Ashraf Marwan ait été cet espèce d’espion double romantique tel qu’il est présenté dans ce film. Je pense que le personnage était un poil plus ambigu que cela…
- La quasi-totalité des protagonistes ne sont pas très développés, malheureusement, alors qu’il y avait de quoi les mettre un peu plus en avant.
 
Ma note : 7/10

samedi 16 janvier 2021

MOSUL


MOSUL
 
Fin 2016. Daesh est en train de perdre du terrain en Irak. À Mossoul, seconde ville du pays, des combats sporadiques font rage. Une unité spéciale d’intervention irakienne, composée d’une vingtaine d’hommes, avance au milieu du chaos pour traquer les derniers combattants terroristes. Le groupe intervient pour sauver deux policiers sur le point d’être abattus. Le plus jeune, après un rapide interrogatoire, est aussitôt recruté par le major de la SWAT…
 

Mosul
Réalisation : Matthew Michael Carnahan
Scénario : Matthew Michael Carnahan
Musique : Henry Jackman
Production : Netflix
Genre : Guerre
Titre en vo : Mosul
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : arabe
Date de sortie : 08 septembre 2019
Durée : 101 mn
 
Casting :
Suhail Dabbach : Major Jasem
Adam Bessa : Kawa
Thaer Al-Shayei : Hooka
Ahmad Elghanem : Sinan
Waleed Elgadi : Colonel Kaveh Esfahani
Hayat Kamille : Hayat
 
Mon avis :
 Pour être tout a fait franc, je ne suis pas vraiment un grand fan de films de guerres récents et si j’ai put apprécier grandement bon nombres de longs métrages plus anciens, cela fait belle lurette que j’ai un peu mis le genre un peu de coté, peu intéresser voir pas du tout par des productions plus modernes et mettant en avant des effets spéciaux, ce, au détriment d’un scénario que je trouve moins aboutis que ceux de leurs illustres ainés. Pourtant, de temps en temps, il peu m’arriver de tomber sur une œuvre qui mérite le détour et, dans le cas présent, force est de constater que ce Mosul avait sut attirer mon attention, ce, ne serais-ce que parce que ma curiosité avait été titillé : un film de guerre sur la guerre, en Irak, contre Daesh, par des forces irakiennes, le tout, en arabe et réalisé par des américains ? Hum, ma foi, pourquoi pas !? Et, disons que je n’ai pas été déçu même si, il faut le reconnaitre, Mosul n’est pas un film extraordinaire… Plutôt conventionnel, scénaristiquement parlant, ce long métrage mérite le détour pour son impressionnante plongée au cœur de l’horreur, dans les ruines de cette vile martyre de Mossoul, prise en otage par ces fous de Dieu de Daesh et qui vit des combats s’éterniser, pendant des mois, entre ces derniers et diverses factions plus ou moins alliées – irakiens, américains, iraniens. Ici, faisons fit de toute complication scénaristique inutile et place a des protagonistes plutôt conventionnels – le vieux baroudeur qui protège ses hommes, le jeune qui débarque tout juste, le gros sympa et rigolo, deux ou trois taiseux et un dernier investit a fond dans une mission dont on ne connaitra la teneur qu’a la fin – qui déambulent dans les ruines de Mossoul, perdant régulièrement des hommes au fil des minutes et massacrant, comme il se doit, au passage, des barbus de Daesh. Pourtant, cette simplicité relative n’est qu’une apparence et, justement, c’est là tout l’intérêt de ce Mosul : pourquoi nous pondre des tonnes de dialogues pesants, des romances inutiles et des morts hollywoodiennes et ne pas aller directement droit au but !? Mosul se contente d’aller a l’essentiel et le fait fort bien, ce, jusqu’à une conclusion plutôt bien fichue et qui nous laisse, malgré les horreurs entraperçues, une mince lueur d’espoir. Bref, une belle réussite que ce Mosul qui nous prouve que, sans grands moyens et en se démarquant de ce que le genre nous propose en temps normal, les films de guerre peuvent encore nous offrir de belles réussites !
 

Points Positifs
 :
- Un excellent film que ce Mosul qui, tout en se contentant d’aller à l’essentiel, nous montre ce que peut être la réalité d’un véritable conflit, avec ses morts qui peuvent survenir à chaque instant, ses moments calmes entre deux fusillades et ses hommes qui se contentent de remplir la mission qu’ils se sont fixés.
- Un long métrage qui nous plonge dans l’horreur du conflit contre Daesh et, plus particulièrement, dans la ville de Mossoul, prise en otage par les fous de Dieu pendant des années et qui connu un siège terrible de plusieurs mois.
- Le réalisme de la reconstitution de la ville de Mossoul est pour le moins impressionnant et, par moments, on s’y croirait vraiment.
- Aucune des horreurs de la guerre n’est occultée, de même que celle de la mort qui peut frapper a tout instant et sans que cette dernière prenne une tournure hollywoodienne.
- Des protagonistes simples, conventionnels dans leur traitement mais auxquels on s’attache malgré tout.
 
Points Négatifs :
- Un film absolument pas grand public pour un sou. Il faut dire que le scénario n’est guère développé et se contente d’aller a l’essentiel, les personnages sont, pour la plupart, a peine développés et qu’il n’y a pas de grandes scènes de combats propres au genre.
- Je les ai bien aimé les membres du SWAT irakien, cependant, j’aurais tout de même apprécié que ces derniers soient un poil plus développés…
 
Ma note : 7,5/10

LA REINE FAUCON – LE FAUCON ÉTERNEL


LA REINE FAUCON – LE FAUCON ÉTERNEL
 
Les cruels Aenirs ravagent le territoire au sud des montagnes, semant la mort et la terreur dans tous les villages. Retranchés dans les hauteurs, les clans se croient à l'abri. Caswallon, voleur et guerrier solitaire, sait qu'ils seront les prochains à subir les assauts des terribles barbares. Mais les fiers highlanders refusent d'entendre la voix de la raison, et de s'unir pour contrer la menace. Pire, le chef du clan de Caswallon invite son ennemi à participer à leurs jeux d'été. Son geste pourrait bien condamner tous les clans. C'est alors que Sigarni, la Reine Faucon, surgit à travers le temps et l'espace...
 

La Reine Faucon – Le Faucon Éternel
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 19 octobre 1995
Edition Française : 16 octobre 2019
Titre en vo : The Hawk Eternal
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Leslie Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne
Nombre de pages : 480
 
Mon avis :
 Il y a de cela tout juste quelques jours, en ce tout début d’année, j’avais eu l’occasion de vous parler du premier volet de La Reine Faucon, énième cycle du grand et regretté David Gemmell, un auteur, décidément, omniprésent sur ce blog depuis presque un an, ce qui, il faut le reconnaitre, est pour le moins notable. Bien évidement, une telle présence continue depuis tant de temps est à deux tranchants : certes, on ne peut nier que l’auteur britannique possédait un talent fou pour nous captiver avec ses récits flamboyants qui nous tenaient toujours autant en haleine, d’un autre coté, au bout d’un moment, lire toujours plus ou moins le même genre d’histoires, ce qui est encore plus flagrant avec Gemmell qui eut toujours le plus grand mal à se renouveler, cela pouvait finir par lasser même le fan le moins exigeant. Ainsi, si l’on pouvait passer outre les habituels éléments narratifs de l’auteur – la Source, le Vide, des loups garous, des dimensions parallèles, des combats perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes – lorsque l’on avait affaire a d’excellents récits, lorsque l’on se retrouvait face à des histoires moins abouties, cela ne passait plus vraiment… Le souci, vous l’avez plus ou moins compris, c’est que le premier volume de La Reine Faucon n’était pas un grand Gemmell : certes, nous étions largement un cran au dessus du cycle des Pierres de Pouvoir, cependant, en comparaison d’autres ouvrages du maitre, on était loin de ses plus belles créations... Mais bon, dans l’ensemble, Reine des Batailles – le titre du premier volet – s’en sortait plus ou moins bien et, il faut le reconnaitre, j’étais pour le moins curieux de retrouver la belle et indomptable Sigarni pour de nouvelles aventures, m’imaginant, fort logiquement, que l’on avait avoir droit à la suite de sa lutte face aux envahisseurs Outlanders, sauf que… en fait, non, absolument pas et, a la place, on découvrait de nouveaux protagonistes, de nouveaux envahisseurs très méchants et cruels, un nouveau peuple opprimé, les Farlains et encore – soupir – une histoire de clans vivant dans les montagnes du nord d’une Grande Bretagne de fantasy et qui se voyaient envahir par des espèces de vikings venus d’une autre dimension ! Voilà, le mot est dit : Le Faucon Éternel se déroule dans une Terre parallèle à celle de Sigarni qui, finalement, n’apparaitra que très peu au court du récit et, plutôt que d’avoir droit a une véritable suite, on se coltine une intrigue qui nous présente de nouveaux enjeux, de nouveaux personnages mais qui, Gemmell oblige, ressemble terriblement a d’autres récits de l’auteur – le plus évidant étant, bien évidement, Rigante qui, dans le même genre, est le maitre étalon et un de ses meilleurs cycles. Du coup, on peine un peu à accrocher aux personnages, peinés que l’on est de ne pas avoir droit à une véritable suite et lassés par ces histoires d’allers retours dans des mondes parallèles et dans le temps. Cela est plutôt dommage car, malgré cela, Le Faucon Éternel est loin d’être mauvais et certains passages, certaines idées, sont plutôt intéressantes, mais bon, au bout d’un moment, cela ne passe plus et je pense commencer à faire une overdose de David Gemmell que j’apprécie pourtant énormément… Me reste seulement un seul cycle à lire, celui de Troie, son tout dernier, et j’espère que celui-ci me réconciliera un peu avec l’auteur. Après tout, il serait tout de même dommage, avant de passer enfin à autre chose, que l’on se quitte en si mauvais termes…
 

Points Positifs
 :
- Malgré bien des défauts, Le Faucon Éternel possède tout de même quelques bonnes idées et reste assez plaisant à lire, du moins, pour peu que vous ne vous soyez pas coltiné la quasi-intégralité des œuvres de Gemmell auparavant, ce qui est mon cas.
- Malgré la lourdeur de ces voyages dans le temps et dans des Terres parallèles, le récit est plutôt bien fichu et Gemmell s’en sort plutôt bien, surtout lorsque l’on approche de la conclusion et que l’on comprend comment tout cela est lié.
- Même si le casting, dans son ensemble, nous fait toujours penser à d’autres protagonistes de l’auteur, il reste assez bon et il est difficile de ne pas accrocher à certains personnages.
- Tout de même incroyable de se rendre compte comment Gemmell utilise à chaque fois les mêmes ficelles sans que cela nuise totalement à ses romans.
 
Points Négatifs :
- Une vrai-fausse suite puisque ce second volet de La Reine Faucon nous entraine dans un monde parallèle, complètement différent de celui que l’on connaissait, et met en avant de nouveaux protagonistes et de nouveaux enjeux.
- Un sentiment de réédite qui commence à peser de plus en plus et je dois reconnaitre que, après Rigante et Les Pierres de Pouvoir, je commence à en avoir ras-le-bol de cette Grande-Bretagne fantastique et de ces highlanders.
- Sigarni se contente d’apparaitre occasionnellement dans ce second volet.
- La Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des affrontements apparemment perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre sont déjà au rendez vous et conforteront les habituels détracteurs de Gemmell…
 
Ma note : 6,5/10