dimanche 17 juillet 2011

BLEACH : MEMORIES IN THE RAIN


BLEACH : MEMORIES IN THE RAIN

Adolescent de quinze ans, Ichigo Kurosaki possède un don particulier : celui de voir les esprits. Un jour, il croise la route d'une belle Shinigami (un être spirituel) en train de pourchasser une « âme perdue », un esprit maléfique qui hante notre monde et n'arrive pas à trouver le repos. Mise en difficulté par son ennemi, la jeune fille décide alors de prêter une partie de ses pouvoirs à Ichigo, mais ce dernier hérite finalement de toute la puissance du Shinigami. Contraint d'assumer son nouveau statut, Ichigo va devoir gérer ses deux vies : celle de lycéen ordinaire, et celle de chasseur de démons... Un beau matin, Ichigo est réveillé par une peluche qui parle ! Il s'agit en fait du Mod Soul que Ichigo a récupéré et mis l'âme dans une peluche pour enfin l'appeler Kon. Très vite, Ichigo demande un jour de congé à Rukia : l'anniversaire de la mort de sa mère est proche ! Toute la famille d'Ichigo prend un jour de repos et va se recueillir sur la tombe de Masaki Kurosaki. Au cas où, Rukia suit la petite famille dans son bref voyage. C'est alors qu'un Hollow se manifeste. Hollow remuant de mauvais souvenirs chez Ichigo.

Tout d’abord, avant de rentrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire, la critique a proprement parlé du troisième tome de Bleach, je dois avouer que j’aurais eu un peu plus de mal que prévu pour me le procurer : l’ayant commander sur Priceminister il y a de cela un peu plus d’une semaine, j’ai reçu assez rapidement – mardi – mon colis, sauf que, a ma grande stupéfaction, au lieu du troisième tome, ce fut le deux – que j’avais déjà – que j’ai reçu. Personnellement, cela fait presque dix ans que je commande en ligne et je n’avais jamais eu de problèmes véritables jusque la, comme quoi, il fallait bien que ca arrive un jour. Et puis, comme problème, je dois reconnaître qu’il y a bien pire puisque après avoir pris rapidement contact avec le vendeur, celui-ci me renvoya le bon tome et j’ai put le recevoir – enfin – hier matin, ce qui, tout de même, est assez rapide quand on n’y pense. Bien évidement, tout est bien qui finis bien et c’est ce qui compte, mais bon, on pourra dire que je l’aurai attendu ce tome 3.

Ceci étant dit, que vaut donc ce troisième tome des aventures d’Ichigo Kurosaki, apprenti Shinigami, que nous avions laisser, au bout de deux bons volumes, de plus en plus persuader de son rôle a jouer vis-à-vis des Hollow, ces fameuses âmes damnées a sauver, enfin, pas toutes comme on a put le voir dans le tome précédant ? Et bien, tout d’abord, commençons par le gros point négatif – mais aussi le seul – de ce Memories in the rain : la couverture. Personnellement, je n’ai rien de personnel a l’encontre d’Orihime Inoue, même si celle-ci est loin d’être mon personnage préféré, bien au contraire, mais l’avoir en couverture, alors que la jeune adolescente n’apparaît quasiment pas dans les deux cent pages et quelques qui composent ce tome, il y a de quoi être légèrement dubitatif. J’aurais préféré quelque chose en rapport avec le contenu, surtout que celui-ci est tout bonnement excellent et qu’il y avait de quoi faire, mais bon, l’auteur aura préféré continuer dans la présentation de ses protagonistes principaux dans les premiers tomes, ce qui est souvent habituel chez les mangas par ailleurs mais ce qui nous donne au final, des couvertures peu engageantes la plus part du temps. D’ailleurs, sur ce point, je trouve cette façon de faire un peu regrettable et quand je pense aux superbes couvertures de la bande dessinée européenne voir des comics US, je ne peux qu’éprouver quelques regrets.

Ceci étant dit, mais comme dirait l’autre, il n’y a pas mort d’homme, force est de constater que Memories in the rain est, jusqu'à maintenant, le tout meilleur tome de Bleach ; certes, a ce point de ma lecture, je n’en suis qu’au troisième volume, mais ce détail n’en est pas moins important et ce devait d’être signaler. D’ailleurs, celui-ci dénote fortement avec ce que les amateurs de mangas peuvent avoir l’habitude puisque pour une fois, un tome complet est consacré à une intrigue complète, avec un début et une fin, ce qui étonne de prime abord (après tout, ces tomes ne sont que des compilations de chapitres bien plus court) mais finalement, est une assez bonne chose puisque par moments, on se croirait presque devant un quelconque album européen. Qui plus est, l’intrigue est tout bonnement excellente puisque l’on en apprend bien plus sur le passé tragique d’Ichigo, et sur sa culpabilité vis-à-vis du décès de sa mère lorsqu’il était enfant ; du coup, non seulement le lecteur apprécie ces révélations sur ce drame qui marqua profondément (et a juste titre) le personnage principal de cette histoire ainsi que sa famille qui apparaît là – en particulier le père, jusque la, élément surtout comique – plus sérieux pour ne pas dire tourmenter, ce qui donne quelques scènes très bonnes voir même touchantes. Bien évidement, une grande partie de ce troisième tome de Bleach est consacrée à un combat contre un Hollow (accessoirement, bien plus puissant que ses prédécesseurs) mais cette fois ci, tant par son intensité que par ses implications, cet affrontement prend une importance jusque là jamais atteinte : comme il est dit dans ce tome, cette fois ci, Ichigo ne se bat pas pour les autres mais pour lui-même, et cela change beaucoup de choses, y compris la vision de notre jeune héros quant a son rôle de Shinigami. A cela, ajoutons un petit rapprochement entre celui-ci et Rukia ainsi que la première apparition – sous forme de peluche – de Kon et on se retrouve au final avec un excellent tome, que dis-je, le meilleur jusqu'à maintenant.

Indéniablement, Memories in the rain est un premier tournant dans la longue – très longue – saga qu’est Bleach, un épisode sombre, emprunt de nostalgie et émouvant, cette fois ci, le lecteur ne se trouve pas devant une simple compilations de combats successifs entrecoupés d’humour ; d’ailleurs, celui-ci est bien moins présent dans ce volume. Les protagonistes commencent à prendre de la profondeur, on n’en sait bien plus sur leur passé et, quant a leurs adversaires, certains d’entre eux apparaissent comme étant tout bonnement dotés d’une force peu commune (dans la grande tradition des mangas où les héros se tapent des ennemis de plus en plus fort a chaque fois). Bref, un très bon tome de Bleach, indéniablement, une série qui me plait de plus en plus.

samedi 9 juillet 2011

BLEACH: GOODBYE PARAKEET, GOODNITE MY SISTA


BLEACH: GOODBYE PARAKEET, GOODNITE MY SISTA

Adolescent de quinze ans, Ichigo Kurosaki possède un don particulier : celui de voir les esprits. Un jour, il croise la route d'une belle Shinigami (un être spirituel) en train de pourchasser une « âme perdue », un esprit maléfique qui hante notre monde et n'arrive pas à trouver le repos. Mise en difficulté par son ennemi, la jeune fille décide alors de prêter une partie de ses pouvoirs à Ichigo, mais ce dernier hérite finalement de toute la puissance du Shinigami. Contraint d'assumer son nouveau statut, Ichigo va devoir gérer ses deux vies : celle de lycéen ordinaire, et celle de chasseur de démons... Ichigo est parti à la recherche de Chad, lui-même poursuivi par un Hollow en ayant contre sa perruche ! Alors qu'il le recherche, Ichigo tombe sur sa sœur Karin qui est très mal en point. Il n'a alors d'autre choix que de ramener Karin chez eux tandis que Rukia continue à chercher Chad. Cependant le Hollow repère Rukia et l'attaque. Résistant et attaquant le Hollow, Rukia est sur le point de se faire manger lorsque Chad intervient in extremis pour la sauver. Neutralisant facilement le Hollow, Chad et Rukia sont soudainement attaqués par des mini-bestioles du Hollow.

Comme je le laissais sous entendre lors de la critique du premier tome de Bleach, il y a tout juste quelques jours, j’ai décidé que, sauf si cela se justifiait, les critiques a venir de cette saga seraient plus courtes que toutes celles que j’ai l’habitude de vous proposer, et ce, quelles soient consacrées a des œuvres issues du monde de la BD, bien entendu, mais aussi de la littérature, du cinéma, des Livres dont vous êtes le héros, de la musique ou autres. En effet, depuis les tous débuts du Journal de Feanor, et même si je suis encore loin d’avoir atteint un niveau acceptable selon mes critères, j’ai particulièrement évolué quant au contenu et la longueur de mes critiques (il suffit pour cela de jeter un œil, par exemple, a celles des deux premières années) ; bien évidement, cela est normal, c’est ce que l’on appelle l’expérience : plus on en fait, mieux elles sont. Cependant, quant on se retrouve devant une série comme Bleach, par exemple, qui au Japon en est a cinquante tomes, force est de constater que je ne me vois pas – même si, avec deux misérables volumes, je suis encore très loin de la fin – écrire cinquante critiques tout aussi longues les unes que les autres sur la même œuvre ; cela peut être le cas avec la bande dessinée européenne, par exemple – et encore, on ne se retrouve pas avec autant de tomes devant soit – mais avec les mangas, où bien souvent, ces fameux volumes ne sont que des compilations pas souvent ordonnées d’une seule et même histoire, c’est un peu plus compliquer. Ainsi, voila comment je vais procéder : chaque volume à venir de Bleach – car je compte bien évidement me les procurer tous (oui, je sais, je dois être fou) – aura droit a sa propre critique, cependant, je me contenterais de signaler plus ou moins rapidement – suivant le contenu – ce qui m’a plu ou pas. Agissant ainsi, ces critiques seront forcement plus courtes que d’habitude, ce qui m’évitera de tourner autour du pot inutilement et surtout, de me répéter inutilement. Bien évidement, suivant les volumes, certaines critiques pourront être plus longues mais cela dépendra énormément de l’importance des événements scénaristiques de ceux-ci. Ceci étant dit, et bien dit pour la dernière fois – d’ailleurs, cela pourra être valable pour d’autres mangas à venir -, il est temps de voir ce que ce deuxième tome de Bleach a dans le ventre.

Tout d’abord, il est indéniable que tous ceux qui auront aimé le premier tome de ce manga ne pourront qu’être enthousiasmés par cette suite ; continuant à mettre en place son univers et ses protagonistes, l’auteur, Tite Kubo, dans la ligne droite du précédant, poursuit son récit tranquillement, de part l’avancée de l’intrigue, mais sous un rythme toujours aussi vif pour ce qui est de son contenu. En effet, ce qui ressort tout d’abord de Bleach, c’est ce coté captivant au possible qui ne vous lâche pas d’une semelle ; je ne sais pas ce que donnera la suite de cette saga mais pour le moment, au bout de deux tomes, j’ai l’impression que je pourrais tout lire sans problèmes d’une seule traite, ce qui, il faut l’avouer, est tout de même positif pour une œuvre. Au moins, on ne s’ennui pas une seule minute et c’est tant mieux. Du coup, que ce soit avec la première partie de ce deuxième tome, où se poursuit et se conclut l’intrigue où Chad, un colosse tranquille occupe un rôle de premier choix et se retrouve menacé par un Hollow pour le moins vicieux (ce qui donnera un final un peu différent et qui, accessoirement, nous en apprendra plus sur le fonctionnement de la Soul Society et du sort des âmes perdues) qui en veut, apparemment, a un perroquet (si, si, vous ne rêvez pas) mais aussi la seconde, véritable festival humoristique au début – et la dessus, Tite Kubo va tout de même assez loin, étant même assez cru parfois, mais cela est plus marrant qu’autre chose – et qui nous montre une autre image (toujours) de la Soul Society avec cette âme artificielle condamnée a mort car non-conforme aux attentes placées en elle, le récit s’oriente finalement vers un coté un peu plus sérieux et l’on s’aperçoit que les tenants et les aboutissements sont plus ambigus qu’on pouvait le croire précédemment. Quoi qu’il en soit, cette intrigue m’aura particulièrement plu, en particulier pour les deux ou trois fous rires du début, mais surtout pour les nouveaux protagonistes qui font leur apparition comme cet étrange et mystérieux commerçant en affaire avec les Shinigami ainsi que les nouvelles révélations sur l’univers général de cette série.

Vous l’avez compris, ce deuxième tome de Bleach, portant le doux titre de Goodbye Parakeet Goodnite my sista – marrant les titres de ce manga – aura tout bonnement confirmé tout le bien que je pensais de celle-ci pour le moment. Oscillant toujours entre une violence non dissimulée et un humour ravageur, les protagonistes de Bleach sont suffisamment charismatiques pour que le lecteur s’y attache rapidement, quant a l’intrigue, celle-ci est tellement prenante qu’il en est tout bonnement impossible de décoller ; une fois commencer, on ne repose le bouquin qu’a la dernière page. Et comme en plus, il faut reconnaître que les dessins de Tite Kubo sont assez attirants et plutôt bien faits (oui bon, je sais, c’est du manga mais c’est pas mal tout de même), les personnages étant assez expressifs, les cases pas forcement vides comme c’est souvent le cas par ailleurs et le découpage dynamique font que pour le moment, Bleach atteint quasiment un sans faute. Maintenant, attendons de découvrir pour voir ce que cela donnera.

mercredi 6 juillet 2011

BLEACH: THE DEATH AND THE STRAWBERRY


BLEACH: THE DEATH AND THE STRAWBERRY

Adolescent de quinze ans, Ichigo Kurosaki possède un don particulier : celui de voir les esprits. Un jour, il croise la route d'une belle Shinigami (un être spirituel) en train de pourchasser une « âme perdue », un esprit maléfique qui hante notre monde et n'arrive pas à trouver le repos. Mise en difficulté par son ennemi, la jeune fille décide alors de prêter une partie de ses pouvoirs à Ichigo, mais ce dernier hérite finalement de toute la puissance du Shinigami. Contraint d'assumer son nouveau statut, Ichigo va devoir gérer ses deux vies : celle de lycéen ordinaire, et celle de chasseur de démons... Bleach est l'œuvre d'un mangaka prometteur, Taito Kubo, et le dernier succès des Editions Shueisha. Manga d'action au rythme trépidant, au graphisme soigné et à l'intrigue palpitante, Bleach est la nouvelle bonne surprise du manga au pays du Soleil Levant.

Après m’être replonger dans l’univers des mangas avec la relecture des cinq premiers volumes de Hunter X Hunter (mais au fait, c’est quand que j’attaque la suite ?) puis la découverte de la dernière série en date de Kaori Yuki, The Royal Doll Orchestra, il est temps désormais de me lancer – sans mettre de coté les BD européennes, cela va de soit, surtout que j’en ai pas mal en réserves – dans l’un des phénomènes de la dernière décennie au pays du soleil levant, je veux bien évidement parler de Bleach. J’ai découvert, un peu par hasard et surtout en zappant – c’est fou ce que l’on peut découvrir avec une télécommande en main – la version animé de ce manga sur la chaine Direct Star il y a de ca quelques mois déjà et, même si je ne regardais celle-ci que de façon plus qu’épisodique, je dois reconnaître qu’après des sentiments d’abord mitigés a son encontre – je ne voyais la qu’une énième série de bastons qui se succèdent a des bastons – , je me suis petit a petit pris au jeu, et, assez rapidement, j’ai eu envie d’en savoir plus sur ce fameux Bleach. Pour cela, et internet et décidément formidable, j’ai donc appris que ce manga, œuvre d’un certain Tite Kubo (désolé mais il s’agit là d’un parfait inconnu pour moi) était un véritable monument au Japon, carrément vendu a plus de soixante millions d’exemplaires depuis sa sortie en 2001 et composé de cinquante tomes (sic), ce qui m’a tout d’abord laissé songeur, puis, encore plus enthousiaste quant a découvrir ce manga. Cependant, comme je ne possède pas – hélas – d’un compte en banque extensible à souhait, et que, ces derniers temps, les sorties BD étaient assez importantes, j’ai donc laissé l’achat du premier tome de Bleach pour une occasion plus propice. Et, le hasard faisant bien les choses, celle-ci arriva plus rapidement que prévue puisque ce fut a la brocante de ma ville, il y a quelques semaines (dont je vous en avais parlé) que je suis tombé sur les deux premiers tomes de ce manga qui m’attirait tant ; ni une, ni deux, je me les étais acheter pour une somme correcte et, hier, j’ai donc enfin lu ce premier tome de Bleach.

Mais alors, après tout ceci, qu’est ce que j’en pense ? Et bien, je dois reconnaître que c’est encore mieux que je ne le pensais, et oui ! Surtout qu’entre le moment où je me suis acheté ces deux tomes et celui où je me suis décidé à lire le premier, c'est-à-dire, hier, j’avais comme une espèce de petite appréhension, comme si je m’attendais à être déçu. De plus, le cinquième et dernier tome de The Royal Doll Orchestra m’avait tellement déçu il y a quelques jours que, du coup, mon enthousiasme vis-à-vis des mangas avait légèrement baissé ; rassurez vous, celui-ci est largement remonté a la hausse, et pas qu’un petit peu. Bon, tout d’abord, commençons par tous les défauts que l’on peut trouver dans ce premier tome, car ceux-ci existent tout de même : déjà, les protagonistes, force est de constater que ceux-ci, du moins, ceux qui sont apparus dans ce premier tome, sont tout sauf originaux ; que ce soit par l’apparence, les caractères etc. le lecteur averti de mangas où élevé au Club Dorothée sera en terrain plus que connu et ne trouvera rien de neuf. Cela est également le cas pour les lieux, les situations d’une banalité affligeante – des lycéens, franchement, on a l’habitude – et qui pourraient jouer en la défaveur de la série. A cela, ajoutons les petits détails parfois agaçants des mangas comme ces protagonistes féminins parfois niais, des gouttes de sueurs en veux tu en voilas, des personnages qui deviennent tout petit ainsi que l’humour nippon typique. Bref, on aime ou on n’aime pas et si, personnellement, cela ne me gènes pas trop en temps normal, cela peut vite devenir problématique si le scénario, lui, ne tient pas la route. Or, bien heureusement, celui-ci est à la hauteur !

Partant d’un postulat de base particulier – le héros, Ichigo Kurosaki qui possède le don de voir les fantômes se retrouve, suite a une rencontre avec une Shinigami (un être qui protège les âmes humaines) investi des pouvoirs de celle-ci et affronte ses premiers Hollows, forme bestiale d’âmes perdues un peu contre son gré – l’intrigue est tellement captivante qu’il est tout bonnement impossible de décrocher avant la dernière page. Pourtant, dans ce premier tome de Bleach, l’auteur se contente de présenter ses premiers personnages, son univers et son synopsis de base, chose parfaitement normale, mais tout cela à un tel rythme que le lecteur oublie rapidement que ceux-ci ont un air de déjà vu pour ne s’intéresser qu’a une intrigue qui ne s’essouffle jamais. Et puis, pour ce qui est des protagonistes, oui, ils ne sont pas si originaux que ca, mais ils n’en sont pas moins bigrement charismatiques quant on y pense. Bien évidement, dans ce premier tome, intitulé The Death and the Strawberry, le héros, Ichigo Kurosaki, et la Shinigami, Rukia Kuchiki, écrasent tous les autres protagonistes de part leur présence – y compris la trop niaise selon moi, Orihime Inoue – mais en attendant que d’autres personnages importants ne fassent leur apparition, force est de constater que le duo Ichigo/Rukia fonctionne à merveille. Et puis ce synopsis donne vraiment envie d’en savoir plus : entre la mystérieuse Soul Society et ces âmes perdues – les Hollows – que l’on combat pour les sauver d’elles mêmes, l’auteur nous propose là de bons éléments pour tenir en haleine le lecteur et lui donner envie de découvrir la suite. Bien évidement, dans ce premier tome de Bleach, on n’échappe pas aux poncifs du genre comme ce garçon « destiné » qui est tout sauf enthousiaste à devenir un Shinigami mais qui, petit a petit, et bien évidement, commence à changer d’avis et a prendre son rôle plus au sérieux, et ce, même s’il est un râleur. Alors oui, la aussi vous me direz que cela n’a rien de bien original, mais pourtant, ca marche quand même, et pas qu’un peu !

Bref, vous l’avez compris, j’ai été plus qu’enthousiasmer par la lecture de ce premier tome d’une longue, très longue série, ce qui, bien évidement, ne peut que m’entrainer de nouveaux problèmes que je qualifierai d’ordres logistiques : cinquante tomes a se procurer, a lire et a écrire les critiques, ca promet, surtout que pendant ce temps là, d’autres BD sortent, des séries sont en cours etc. Bref, un sacré foutoir à venir et des choix cornéliens à faire (personnellement, je pense que j’écrirais des critiques plus courtes pour les prochains tomes de Bleach) quant au choix des BD à acheter, et il n’y en a pas qu’un peu. Mais bon, j’ai tellement été conquis par ce premier volume de Bleach que, indéniablement, je ne peux pas passer a coté d’un tel manga ; après, c’est a moi d’arrêter de fumer (depuis le temps que j’en parle) et les économies faites (en plus de ma santé) me permettront de résoudre une bonne partie de mon problème pécuniers. Mais que cette série vaut le coup, sincèrement, c’est plus qu’une certitude.

dimanche 3 juillet 2011

THE ROYAL DOLL ORCHESTRA – V


THE ROYAL DOLL ORCHESTRA – V

Le monde est en pleine déliquescence, une épidémie frappe la population et transforme les gens en zombies qui attaquent sauvagement le reste de la population ! Menée par Rutile, une bande de baladins parcourt le monde, tentant de réaliser des miracles grâce à leur musique… Mais cela a-t-il encore un sens ? Rutile, ayant enfin obtenu « l’oratorio noir », se dirige vers la capitale royale pour arrêter la course de sa sœur, la reine Cordié. Pendant ce temps, Eles est capturé par Berthié ! Comment le drame qui se joue en Angleterre se dénouera-t-il ?

Cela me navre sincèrement d’avoir à écrire cela mais je ne peux pas faire autrement ; oui, hélas, ce cinquième et dernier volume du Royal Doll Orchestra m’a fortement déçu. Et, accessoirement, c’est donc la toute première fois que je pense cela d’une création d’un auteur de manga, Kaori Yuki, que j’avais découvert il y a bien longtemps avec le superbe Angel Sanctuary et qui, avec ce final raté selon moi, descend un petit peu du piédestal où, jusque là, je l’avais hissée a juste raison. Pourtant, les quatre premiers tomes de cette série, sans atteindre le niveau de l’œuvre phare de la miss Yuki, sans être véritablement transcendant, portaient en eux suffisamment de qualités pour en faire, du moins, une série parfaitement acceptable mais aussi et surtout, assez captivante en soit ; bref, la qualité était bel et bien au rendez vous, cela, je ne peux le nier comme je l’avais dit lors de mes précédentes critiques de cette série. Mais alors, pourquoi un tel retournement de situation, parfaitement inattendu par ailleurs ? C’est ce que je vais essayer de vous expliquer.

Ais-je trop attendu avant de lire ce dernier volume du Royal Doll Orchestra ? Probablement que oui. En effet, à force d’attendre, de laisser s’écouler les semaines, j’avais de moins en moins envie de le lire, surtout qu’entre temps je me suis procurer d’autres bandes dessinées que j’ai lu, ou qui m’attendent avec impatience dans ma bibliothèque ; du coup, ce fut presque avec une certaine contrariété que je me suis lancé dans ce cinquième tome de la série musicale de Kaori Yuki. Vous trouvez cela étrange, surtout que j’avais bien aimé ce manga jusque la ? Rassurez vous, c’est également mon cas, pourtant, sans que je ne me l’explique véritablement, mon enthousiasme pour ce final s’étiolait au fil des jours qui passaient, comme si, quelque part, je m’attendais par avance a ce que ce cinquième tome de cet Orchestre Royal de Marionnettes me déçoive fortement. Et bien évidement, c’est ce qui arriva. Tout d’abord, je mets de coté, bien évidement, le graphisme de l’auteur, toujours égal à ce que l’on est habitué de la jeune femme ; la dessus, au moins, il n’y a rien à redire. Par contre, pour ce qui est du scénario, c’est un tout autre problème car il est atrocement beaucoup trop court ; au point même que l’on vient à se demander si la miss Yuki ne s’est pas légèrement moquée de nous sur ce coup la. Feignante celle qui, il y a environ une décennie nous offrit vingt tomes pour Angel Sanctuary ? Probablement, car si je n’attendais pas a ce que The Royal Doll Orchestra soit aussi long – d’ailleurs, ce n’étais absolument pas nécessaire – il me semble plus qu’évidant que ce final aurait dut être plus long ; un tome de plus n’aurait probablement pas fait de mal a cette série, ou, au moins, un tome final complet, car ce n’est même pas le cas ! En effet, devant l’atroce et rapide conclusion que l’on nous propose, Kaori Yuki fait du remplissage avec un one-shot certes intéressant, Camelot Garden, mais qui n’a rien à voir avec la série en elle-même et qui fait plus office de bouche trou qu’autre chose. Du coup, mais pourquoi donc, le lecteur qui, comme moi, s’attendait au final grandiose annoncer, se retrouve avec tout juste une moitié de tome ou tout est expédié a la va vite – d’ailleurs, Kaori Yuki le reconnaît elle-même dans sa petite annotation au sujet d’un personnage comme Carnelian qui ne sert strictement a rien dans ce tome – où les situations sont vite fait expédiées, où certains protagonistes semblent mourir, puis, finalement, ne le sont pas (morts) et ce, sans que l’on ait vraiment d’explication logique a tout cela ; de même, j’aurais aimé en savoir plus sur le pourquoi du comment du sort de Bertié par exemple. Bref, vous l’avez compris, il me fut difficile d’apprécier une telle fin qui, du coup, ne peut que déprécier une série assez bonne finalement dans l’ensemble jusque la.

C’est assez dommage tout de même que Kaori Yuki ait conclu The Royal Doll Orchestra de cette façon ; comme je vous l’ai dit en préambule de cette critique, ce n’était pas non plus la super série de la mort qui tue, mais bon, comment dire, les quatre premiers volumes étaient assez agréables jusque la et les personnages, sans être originaux outre mesure, n’en étaient pas moins charismatiques. Mais ce final tronqué a indéniablement tout gâché et, forcement, m’a fait raviser mon avis général sur cette série. Reste bien évidement le one-shot bouche trou, ce Camelot Garden qui n’est pas exempt de qualités mais qui, lui aussi, aurait peut être gagné à être un peu plus développer car il y avait incontestablement matière a cela (un tome complet par exemple ?). Quoi qu’il en soit, pour moi, la déception fut donc au rendez vous pour ce final de The Royal Doll Orchestra et quand je pense aux quatre premiers volumes, largement plus intéressants, c’est quand même assez dommageable en soit.

vendredi 3 juin 2011

SUR LA TERRE DES GÉANTS


SUR LA TERRE DES GÉANTS

Bien avant l’apparition des dinosaures, d’étranges créatures, souvent cauchemardesques, hantaient les océans. Ce documentaire, aux images de synthèse de toute beauté, reconstitue un monde effrayant et méconnu. Sur la terre des géants s’arrête au début du Trias, juste avant l’avènement des dinosaures.

Séquence 1 -530 millions d'années - Cambrien

Alors que la Vie s'exprimait sous des formes rudimentaires jusqu'alors (bien qu'elle existe probablement depuis plusieurs milliards d'années), des créatures plus complexes apparaissent dans les mers. Certaines sont munies d'un squelette externe rigide composé de chitine, tels l'Anomalocaris, invertébré géant de deux mètres de long, et ses proies, les Trilobites, qui appartiennent à l'embranchement des Arthropodes (comme les insectes et les crustacés de nos jours). D'autres ont développé un squelette interne de cartilage, comme l'Haikouichtys ; cet animal de petite taille est le plus ancien poisson connu.

Séquence 2 -418 millions d'années - Silurien

Les poissons se sont développés, ont acquis des nageoires et ont développé leurs sens. Mais ils sont encore petits et faibles, et connaissent de terribles prédateurs, comme le Brontoscorpio, scorpion aquatique de 1 mètre de long. L'un d'eux prend en chasse un poisson Cephalaspis, avant de se faire lui-même capturé par un euryptéride Ptérygotus de 3 mètres de long ! Si l'atmosphère est pauvre en oxygène et peu propice à la vie animale, des plantes (comme Cooksonia, une sorte de mousse) s'installent déjà au bord de l'eau, et quelques animaux parviennent à remonter le cours des rivières.

Séquence 3 -360 millions d'années - Dévonien

Sur les marges des océans, des vertébrés se sont -partiellement- adaptés à la terre ferme. Ils ont acquis quatre pattes au lieu de nageoires, mais leur peau se déshydrate facilement, et, surtout, leurs œufs mous doivent se développer dans le milieu liquide: ce sont les batraciens. L'un d'entre eux, Hynerpeton, sorte de salamandre géante, est plus grand que tous les amphibiens actuels, avec la taille d'un crocodile. Mais, sous l'eau, milieu dont il dépend en partie, il craint de grands poissons prédateurs: les requins primitifs (Stethacanthus), et surtout le gigantesque poisson osseux Hyneria, de 5 mètres de long et 2 tonnes.

Séquence 4 -300 millions d'années - Carbonifère

La végétation s'est développée et la Terre est pour l'essentiel recouverte d'une forêt tropicale humide de fougères arborescentes, rendant l'atmosphère particulièrement riche en oxygène. Certains animaux sont moins dépendants de l'eau : les reptiles, avec une peau couverte d'écailles et des œufs à coquille rigide, sont apparus. Encore de petite taille, ils doivent combattre les arthropodes géants qui prolifèrent dans la forêt. La séquence débute avec l'apparition d'une araignée géante, Mesothelae, de la taille d'un ballon de football, qui dévore une couvée de Petrolacosaurus, petits reptiles à l'allure de lézards, avant d'en tuer un adulte. De retour à son terrier, elle se rend compte qu'il est inondé et part s'en creuser un autre en un lieu plus sec ; elle se fait voler sa proie par une libellule géante Méganeura, d'un mètre d'envergure, puis elle est dérangée par le mille-pattes Arthropleura de 2,5 mètres de long (le mille-pattes est ensuite tué par le batracien Proterogyrinus, proche de l' Hynerpeton de la précédente séquence), avant de trouver un lieu où creuser son nouveau terrier.

Séquence 5 -280 millions d'années - Permien inférieur

Le climat a changé; il est devenu plus sec, avec des saisons très marquées. Les plantes à graines (conifères) sont apparues ; plus résistantes au froid et à la sécheresse, elles remplacent les forêts de fougères du Carbonifère. Les arthropodes géants se sont éteints. Les reptiles prospèrent, et les premières espèces géantes sont apparues ; mais elles n'ont aucun rapport avec les dinosaures. Pour mieux résister aux écarts de température, elles ont mis au point un système de régulation thermique, au moyen d'étranges voiles membraneuses, parcourues de vaisseaux sanguins. Ces animaux bizarres, dits « reptiles mammaliens » auront pour descendants les mammifères. Parmi eux, le placide Edaphosaurus est un végétarien, qui vit en troupeaux. Il craint les assauts d'une espèce voisine, mais prédatrice, le Dimétrodon.

Séquence 6 -250 millions d'années - Permien supérieur

Les continents se sont réunis et forment la Pangée, dont le centre est un désert hyperaride, où ne survivent que des animaux hautement résistants. Le Scutosaurus, ancêtre des tortues pesant 1 tonne, est l'un d'entre eux; il peut survivre dans le désert grâce à son métabolisme lent, et à sa faculté de se priver d'eau et de nourriture pendant des mois. Un mâle solitaire de cette espèce est, au début de l'épisode, poursuivi et tué par un Gorgonopsien, reptile mammalien plus évolué que ces prédécesseurs, dont l'aspect évoque quelque peu celui des grands mammifères carnivores actuels. Cet animal règne sur un domaine de sable et de cailloux, au centre duquel se trouve une mare, précieuse pour les animaux en ce temps de sécheresse. Il ne le partage qu'avec les animaux qu'il ne peut capturer, comme le Diictodon, un autre reptile mammalien, mais de petite taille, au mode de vie fouisseur et aux allures de chien de prairie, et un batracien carnivore du groupe des Labyrinthodontes, le dernier de sa lignée, qui voit son domaine aquatique rétrécir de jour en jour sous l'effet de l'absence de pluies.

Séquence 7 -248 millions d'années - Trias inférieur

Le monde se remet de l'extinction de masse du Permien, les déserts reculent à nouveau devant les forêts. Plusieurs espèces de reptiles mammaliens ont survécu, et se développent à nouveau. Parmi celles-ci, le Lystrosaurus, grand animal à l'aspect d'hippopotame, présenté comme un descendant du Diictodon, qui vit en troupeaux nombreux. Malgré sa taille respectable et son comportement grégaire, ses déplacements sont périlleux du fait de plusieurs prédateurs qui chassent en embuscade, comme l' Ericiolacerta, un reptile mammalien carnivore, qui attaque les Lystrosaurus dans les ravins, et le Proterosuchus, un ancêtre des crocodiles, qui les guette dans les cours d'eau. Les ancêtres des dinosaures sont apparus, mais sont petits, tel Euparkeria, qui a un régime alimentaire à base d'insectes.

Après avoir, au mois de mars, débuter par Sur la Terre des dinosaures, puis poursuivis, en avril, par sa suite, Sur la Terre des monstres disparus, il était temps – après l’oubli du mois de mai – de conclure en beauté avec Sur la Terre des géants, dernier volet de la célèbre trilogie de documentaires consacrée a la préhistoire de la BBC ; oui, bon, je sais que ce n’est pas vraiment une trilogie puisque depuis, d’autres épisodes se sont vus greffés aux originaux mais peu importe, je m’en tiendrais a ces trois la. Ainsi, toujours avec mes enfants puisqu’a la base, ses achats avaient été effectués pour satisfaire leur gout – en particulier pour ce qui est du plus jeune – de la préhistoire, après avoir admirer (le terme me semble exact) les célèbres dinosaures puis les moins connus mais néanmoins spectaculaires mammifères géants de la mégafaune, il était grand temps de remonter encore plus loin dans le passé et de nous intéresser aux divers animaux qui ont peupler notre planète, des formes de vies les plus primitives jusqu’au tout début du Trias et l’ancêtre du dinosaure. Bref, un long, très long voyage dans notre passé qui ne pouvait que nous ravir.

Tout d’abord, il faut souligner le grand intérêt, peut être même supérieur aux deux autres documentaires, de ce Sur la terre des géants ; en effet, des reportages, des bouquins, des films sur les dinosaures, il en existe des tas et bien souvent, l’on frôle presque l’overdose, les mammifères qui les ont remplacer, c’est déjà un peu différent, ils sont moins connus pour la plus part mais même ainsi, ne serais ce que pour certaines espèces comme les mammouths, les tigres a dents de sabres ou le mégacéros, nous avons tous une image plus ou moins précise de ceux, en plus, la aussi, il n’est pas trop difficile de trouver matière a se documenter si on le souhaite. Par contre, pour ce qui est de la période précédant celle des dinosaures, on doit avouer que c’est bien souvent le flou total pour le grand public. Bien évidement, il y a le dimétrodon – que beaucoup confondent avec les dinosaures – voir le trilobite, de même, on sait qu’il fut un temps où des insectes géants vivaient sur notre planète (pour la petite histoire, le Carbonifère), mais c’est tout, ou presque : peu voir aucun reportages, idem pour les articles ou les bouquins où ils n’ont qu’une place trop souvent minime vis-à-vis des autres animaux de la préhistoire. Du coup, les premiers âges de notre planète apparaissent bien souvent comme étant assez obscurs et, a moins d’être un véritable passionné, la plus part d’entre nous ne savent pas grand-chose sur une faune et une flore pourtant tout aussi intéressante que celles qui suivit. Ainsi, rien que pour son coté éducatif, Sur la Terre des géants mérite amplement que l’on s’y attarde.

Bien évidement, tout n’est pas parfait dans ce documentaire et l’on pourrait regretter, comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs, une trop grande mise en scène – mais bon, c’est le style des reportages animaliers modernes – voir une dramatisation des événements a outrance ; de même, quelques approximations scientifiques sont notables, et la, c’est un peu plus grave comme celle de l'araignée Mesothelae, dont le fossile, initialement attribué à cet animal, s'est avéré être celui d'un euryptéride ou scorpion marin. A la décharge de la BBC, il faut tout de même signaler que ces approximations sont dues a des découvertes postérieures au documentaire et qu’il est, surtout en paléontologie, fort difficile de créer une œuvre dans ce genre qui n’apparaisse pas comme étant partiellement erronée quelques années plus tard ; un exemple, les livres sur la préhistoire, pour en lire depuis trente ans, je peux vous assurer que des erreurs, il y en a sur les plus vieux, ce qui ne signifie pas que les plus récents détiennent la vérité absolue, bien au contraire.

Quoi qu’il en soit, et malgré quelques petits défauts qui ne nuisent en rien a la qualité de l’ensemble, Sur la terre des géants est un excellent documentaire, dans la lignée de ses deux prédécesseurs, qui plaira aux amateurs du genre, qui passionnera et émerveillera les plus jeunes (des vocations futures ?) et qui sait, intéressera peut être le néophyte. Des images superbes, des animaux étonnants et plus vrais que nature que l’on n’est pas habitué à voir sur nos écrans et un plaisir de bout en bout tout au long de cet excellent documentaire que je recommande, bien évidement, vivement aux amateurs de la préhistoire.

mercredi 1 juin 2011

THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - IV


THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - IV

Le monde est en pleine déliquescence, une épidémie frappe la population et transforme les gens en zombies qui attaquent sauvagement le reste de la population ! Menée par Rutile, une bande de baladins parcourt le monde, tentant de réaliser des miracles grâce à leur musique… Mais cela a-t-il encore un sens ? Revenus de force à la Cour de la Reine, Rutile et sa troupe tentent désormais d’échapper à l’inique dictatrice ! Mais face à tant d’indépendance, cette dernière s’emporte et décide de sévir. Voilà que les membres de l’Orchestre Royal sont recherchés comme de vulgaires criminels.

Je sais pertinemment que bien souvent, la vision que l’on peut avoir d’une œuvre peut être biaiser par l’enthousiasme que l’on ressent en la découvrant et que, lorsque l’on revient dessus par la suite – quelque soit le temps écoulé – notre avis peut alors s’en trouver légèrement moins positif et l’on peut apercevoir quelques défauts qui nous avaient échapper de prime abord. Bien évidement, cela n’arrive pas toujours ; après tout, certaines œuvres sont franchement bonnes et l’on ne s’en lasse pas, mais quoi qu’il en soit, c’est un fait qu’il ne faut pas négliger. Mais alors, qu’en est-il de ce Royal Doll Orchestra de la magicienne Kaori Yuki ? Sincèrement, et alors que je viens de lire le quatrième tome de ce manga, mon avis n’a toujours pas changer a son sujet : c’est du tout bon. Bien évidement, ce n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu, bien évidement, si je devais faire un choix, je préfèrerais encore Angel Sanctuary, cependant, comment ne pas s’enthousiasmer pour cette histoire où dans un monde que l’on pourrait presque qualifier de post-apocalyptique – lorsque une bonne partie de la population mondiale est ou sera contaminer par un virus mortel qui la transformera en marionnettes/zombies, je pense que ce qualificatif me semble juste – une bande de musiciens paumés, pour la plus part porteurs d’un très lourd passé, errent dans le but… oui, justement, dans quel but ? Jouer de la musique pour apporter un peu d’espoir aux rares survivants ? Essayer, pour Rutile, de sauver sa sœur – la Reine – d’elle-même ? Voir, tout bonnement, en finir avec cette malédiction ? Un peu de tout cela a la fois. Ainsi, et même, comme je l’ai déjà dit lors des critiques des tomes précédant, même si tout cela finalement n’est guère original (il suffit de remplacer les guignols par des zombies si vous voyez ce que je veux dire), que les protagonistes ont un petit air de vu et de déjà vu et que les situations sont assez convenues dans l’ensemble, force est de constater que Miss Kaori Yuki s’est suffisamment bien débrouillée pour nous offrir néanmoins une série captivante, auquel on a du mal a décroché une fois lancé dans sa lecture ; bref, une bonne série qui, je pense, survivra au passage du temps.

Mais alors, ce quatrième tome ? Et bien, j’ai à la fois pas mal de choses à dire et rien du tout. Rien car je ne vais pas revenir pour la énième fois sur la qualité des dessins, du scénario, du découpage des planches dynamiques, la beauté des personnages, des décors, les multiples rebondissements de l’intrigue etc. Pas mal de choses parce que bon, tout de même, cette critique est réservée au quatrième volume de cet Orchestre Royal de Guignols et qu’il faut bien que j’en dise quelque chose, n’est ce pas ? Surtout que, et je m’en tiendrais a l’histoire, celui-ci le mérite amplement. Ainsi, après m’être lamenter lors de la critique du tome deux du fait que les compagnons de Rutile soient sous exploités, j’avais eu la joie – oui, je ne m’en cache pas – de voir l’un d’eux, plus précisément, le silencieux Gwindel (autrefois sculpteur légèrement fou sur les bords) mis a l’honneur. Et dès le début de ce tome quatre, dans le court chapitre intitulé Stigmate, c’est le second, le fougueux et brutal Kohaku de nous révéler son passé, ce qui était tout de même temps quand on n’y pense. Forcement, en apprendre plus sur ces deux personnages jusque la mystérieux ne peut que faire plaisir aux lecteurs qui n’attendaient que ca, ce qui est dommage, c’est qu’ensuite, ceux-ci retournent presque a leurs rôles de quasi figurants. D’ailleurs, selon moi, c’est le gros point noir de ce Royal Doll Orchestra ; bien évidement, Rutile a tendance a tout écraser par sa présence charismatique, quant a Eles, celle-ci apparaît presque plus que celui-ci, ce qui, quant on ajoute a cela le fait que les personnages ponctuels en imposent également mais aussi que d’autres, comme Berthié, par exemple, voir Spinelle occupent une place non négligeable, la place restante pour nos deux compères, Kohaku et Gwindel s’en trouve forcement réduite ; il y a du mieux, indéniablement, mais cela ne m’empêchera pas de me dire que ces deux la n’en sont pas moins sous-exploités. Au moins, dans Angel Sanctuary, Kaori Yuki avait su développé toute une foule de personnages secondaires, leur accordant l’importance qu’ils méritaient. Ce n’est pas le cas ici, mais il faut, pour sa décharge, souligner qu’il est plus facile de développer ses personnages (mais aussi son monde, l’intrigue etc.) sur vingt tomes que sur cinq.

Pour le reste, cet album, bien évidement toujours aussi bon comme ses prédécesseurs, verra Rutile et ses compagnons, désormais devenus fugitifs, aux prises avec le Sénat et ses inquiétants membres dans Quatuor mosaïques, et se préparer pour le final, alors que la révolte gronde et que l’inquiétant Berthié fait des siennes, dans Le chant d'amour du troubadour, chapitre qui aura sa conclusion dans le cinquième et dernier tome. Révélations, amour, coups de théâtres, drames (attendez les dernières pages, l’un des protagonistes y passe visiblement, enfin, je ne vois pas comment il peut survivre), ce quatrième tome du Royal Doll Orchestra, fidèle a ses prédécesseurs, est de fort bonne qualité, et, bien évidement, ne donne qu’une seule envie, découvrir la suite ! Sauf que cette fois ci, il va falloir patienter un peu puisque je ne me suis pas encore procurer ce fameux cinquième tome…

THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - III


THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - III

Le monde est en pleine déliquescence, une épidémie frappe la population et transforme les gens en zombies qui attaquent sauvagement le reste de la population ! Menée par Rutile, une bande de baladins parcourt le monde, tentant de réaliser des miracles grâce à leur musique… Mais cela a-t-il encore un sens ? Ayant fui la capitale, Rutile et sa troupe trouvent refuge au couvent de Vienne. Il s’agit en fait d’y entrer incognito car la rumeur court qu’en son sein, se trouverait le fameux Oratorio Noir que recherche si désespérément Rutile… Mais la Reine le laissera-t-il vraiment agir à sa guise ?

Nous avions laissé, a l’issu du deuxième volume du Royal Doll Orchestra, Rutile en assez mauvaise posture face a son ancien pianiste, l’inquiétant et fantasque – il porte un masque de chat – Berthierite qui avait été laissé pour mort quelques années auparavant. C’est donc sur les chapeaux de roues que débute ce troisième tome avec la conclusion tant attendue (enfin, personnellement, je n’aurais attendue que cette nuit mais bref) de Tragédie lyrique, le plus long chapitre jusqu'à présent de la série avant que l’on passe au plat principal, si vous me permettez l’expression, Ma chérie – trois parties également – qui compose le gros de cet album. Bref, si j’avais put émettre quelques petites réserves quant au second volume de cet Orchestre royal de guignols, force est de constater que cette fois ci, tout est parfait, ou presque, et ce, pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Bien évidement, il m’est difficile, au bout de trois volumes, de trouver quelque chose à ajouter a la qualité intrinsèque de cette œuvre vu que celle-ci n’a pas bougé d’un iota, se maintenant a un haut degré de satisfaction pour l’amateur du genre. Ainsi, tant dans les dessins que pour son scénario, ce troisième tome, dans la ligne droite de ses prédécesseurs, nous entraine toujours plus loin dans les méandres d’une intrigue qui va en se complexifiant et l’on sent que Kaori Yuki s’en donne a cœur joie, en particulier avec ses personnages dont elle se plait a accentuer au maximum leur ambigüité, leur travestissement au point que l’on ne sait plus si une femme ne se cacherait pas derrière un homme voir l’inverse. Alors, a chaque nouvelle « tête », impossible ou presque de ne pas se demander si l’on peut être sur a cent pour cent de l’identité sexuelle de celle-ci, ce a quoi s’ajoute, bien évidement, faux semblants puisque, en plus d’avoir un gout certains pour le travestissement, les personnages de Kaori Yuki adorent jouer les espions, se cacher derrière des masques, en gros, tromper son monde. Mais le plus drôle, c’est que ca marche ; certes, on pourrait se lasser mais cela n’arrive jamais, malgré des rebondissements parfois convenus et des situations un peu tirées par des cheveux. Car la grande force de ce Royal Doll Orchestra, c’est tout de même son intrigue, captivante au possible et ce, même si finalement, elle n’est pas si originale que l’on pourrait le croire de prime abord. Je me plaignais – a juste titre – du manque d’utilisation des compagnons de Rutile – celui-ci omniprésent – jusque la, cette fois ci, je vais en avoir pour mon argent puisque l’un d’eux, Gwindel, révèle enfin son lourd, très lourd passé, bien plus sombre, accessoirement, que je ne l’aurais penser au départ. Et comme en plus, on en apprend un peu plus a la fois sur celui de Rutile, sur ses relations passées avec Spinelle – que nous avions vue dans le premier volume – ainsi que sur ce fameux virus qui transforme la population de ce monde en marionnettes, force est de constater que ce troisième volume du Royal Doll Orchestra est plus qu’a la hauteur.

Pour une fois, j’ai été plus bref que d’habitude dans une critique, mais bon, je dois reconnaître qu’il est difficile de ne pas se répéter quant on se retrouve devant plusieurs volumes d’une même œuvre a la suite. Du coup, celle de ce troisième volume du Royal Doll Orchestra est plus courte qu’en temps normal mais cela n’enlève en rien à la qualité de celle-ci. Kaori Yuki nous a décidément offert la une très bonne série, suffisamment captivante pour nous tenir en haleine et avec des personnages et des intrigues qui ne donnent qu’une seule envie, découvrir la suite. Ca tombe bien, je vais m’y atteler rapidement justement.

mardi 31 mai 2011

THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - II


THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - II

Le monde est en pleine déliquescence, une épidémie frappe la population et transforme les gens en zombies qui attaquent sauvagement le reste de la population ! Menée par Rutile, une bande de baladins parcourt le monde, tentant de réaliser des miracles grâce à leur musique… Mais cela a-t-il encore un sens ? Alors qu’il fait route vers un nouveau hameau, l’orchestre de Rutile est intercepté par un groupe de personnes disposant également d’un pouvoir. Il s’agit du véritable Orchestre Royal, Rutile ayant déserté la cour plusieurs années auparavant. Ils viennent le chercher pour le ramener à la capitale car après les événements qui ont secoué le village de Toussaint, Rutile doit rendre des comptes à la Reine en personne…

Nous voila déjà au deuxième volume de la nouvelle création de Kaori Yuki, The Royal Doll Orchestra dont je vous aie parlé du premier tome il y a un peu plus d’une semaine. Bien évidement, et ceux qui auraient lu ma précédente critique le savent déjà, j’avais été assez enthousiasmé par cette nouvelle œuvre de la créatrice de ce qui restera a jamais comme étant l’un de mes mangas préférés, Angel Sanctuary, et la lecture de premier volume m’avait conforter sur ce que je pensais des indéniables talents de dame Kaori Yuki ; ainsi, tant par ses scénarios tordus au possible, ses personnages ambigus et tourmentés et ses dessins, souvent superbes, a la fois simples et compliqués, a la fois dépouillés et fourmillant de détails, ce fut donc avec un plaisir non dissimulé que je retrouvais cet auteur, plusieurs années après l’avoir quitter. Et ce premier volume de The Royal Doll Orchestra, malgré un scénario pour le moins curieux – dans un territoire plus ou moins indéterminé, même si inspiré de la France du XVIIème siècle, un virus frappe la population transformant celle-ci en marionnettes, les fameuses poupées du titre – et quelques protagonistes qui sont tout de mêmes assez stéréotypés, force est de constater que celui-ci m’avait grandement plu et j’avais hâte de découvrir la suite.

Et bien, je ne vais pas tourner plus longtemps autour du pot et encore moins m’attarder inutilement puisque tout ce que j’ai put dire, en bien comme en mal (même si je n’ai pas dit énormément de choses de négatifs lors de ma première critique) pour le tome un de The Royal Doll Orchestra est parfaitement valable pour cette suite. Et après tout, est ce vraiment une surprise ? Franchement, non. Surtout pour ce qui est des mangas. Les habitués ne me contrediront pas, les albums tels quels que l’on est habituer à lire dans nos vertes contrées ne sont que des assemblages d’histoires parues, au Japon, de façon hebdomadaire ou mensuelle, ainsi, avant qu’elles ne soient regroupées en un certain nombre de tomes, suivant l’importance de l’œuvre. Forcement, dès lors, les différences entre albums sont minimes et si, sur de longues sagas, il peut avoir évolution graphique entre les premiers volumes et les derniers, c’est plus rare dans les œuvres plus courtes, comme c’est le cas avec The Royal Doll Orchestra. Du coup, que dire de plus, que pourrais-je ajouter à la critique de ce deuxième volume qui ne serait pas une réédite ? Que parfois, dans certaines planches, le style de Kaori Yuki fait un peu fouillis et que l’on a du mal a tout comprendre – accessoirement, c’était déjà le cas avec Angel Sanctuary – effectivement, c’est le cas et d’ailleurs, c’est la le seul point faible graphique que je pourrais souligner vis-à-vis d’un auteur que j’apprécie ; mais vu que dans l’ensemble, c’est tout de même souvent magnifique (quand on aime le style), on passera facilement sur ce défaut mineur. Reste alors bien évidement l’intrigue en elle-même, qui elle, bien évidement, évolue et là, il y a déjà de quoi dire : si dans le premier volume, Miss Kaori Yuki installait son univers et ses protagonistes, force est de constater que celle-ci n’avait pas entièrement finie cette mise en place. En effet, des le premier chapitre intitulé Sa majestée la Reine et son fou (toujours diviser en deux parties), de nouveaux personnages font leur apparition, la Reine – forcement – mais aussi le cousin de celle-ci qui s’avère être également celui de Rutile ; et oui, notre mystérieux chanteur androgyne s’avère être le frère de la Reine. Ainsi, ce premier chapitre de ce deuxième tome a son importance puisque l’on en apprend un peu plus sur Rutile, sur sa famille et son passé, forcement pas très clair. Et si, comme on s’en doute, cela a son importance pour l’ensemble de l’œuvre, curieusement, je l’ai trouvé légèrement inférieur a ce que j’avais lu jusqu'à maintenant ; non pas que cela soit rater en soit mais j’ai moins accroché, pourtant, une telle révélation avait son importance. Heureusement, dès le chapitre suivant, Tragédie lyrique, la série repart sur les chapeaux de roues avec une enquête dans un mystérieux couvent où des nonnes sont retrouvées assassinées. Personnellement, j’ai trouvé cette deuxième partie franchement excellente, les protagonistes sont à la fois inquiétants et attachants, on se demande bien ce que cache ce couvent avec cette Mère supérieure trop souriante pour être honnête et cette sainte sœur pour le moins inquiétante ; de plus, Kaori Yuki s’en donne a cœur joie dans l’une de ses activités favoris : le travestissement de ses personnages ; entre un Rutile qui se plait décidément beaucoup en femme et la jeune Eles – personnage féminin elle – qui ne se complait qu’en garçon et se retrouve mal a l’aise en jupe, c’est un vrai plaisir que de suivre le duo dans des situations pour le moins cocasses. Mais Tragédie lyrique voit également entré en scène de nouveaux protagonistes : tout d’abord, les mystérieux membres du Sénat qui se prétendent vieux tout en ressemblant à des enfants et le pour le moins dangereux ancien pianiste de l’orchestre de Rutile, une espèce de psychopathe portant un masque de chat (non, je ne blague pas). Bref, tout serait parfait – en plus, ce tome se conclut par un magnifique et inquiétant cliffhanger – si je ne trouverais a redire quant au fait que les deux compagnons de Rutile soient si peu utilisés jusqu'à maintenant ; sincèrement, on peut se demander a quoi ils servent ?

Pour être bref, la qualité est toujours au rendez vous dans ce deuxième volume de The Royal Doll Orchestra, bien évidement, l’élément de surprise n’est plus la mais Kaori Yuki réussit encore a maintenir l’intérêt de son histoire par l’apparition de nouveaux protagonistes dont certains tout bonnement hauts en couleurs ainsi que par une histoire suffisamment captivante et pleine de rebondissements – ainsi que de très lourds secrets cachés – qui ne peut que ravir le lecteur. Bien évidement, il y a quelques défauts comme la quasi absence des fameuses marionnettes zombies et des compagnons de Rutile mais cela n’enlève rien a une œuvre, pour le moment, de fort bonne qualité.

mardi 24 mai 2011

LE LABYRINTHE DE LA MORT


LE LABYRINTHE DE LA MORT

Conçu par l'esprit diabolique du baron Sukumvit, le Labyrinthe de la Mort est truffé de pièges mortels et peuplé de monstres assoiffés de sang. D'innombrables aventuriers ont tenté avant vous de relever le défi de l'Épreuve des Champions. Ils ont franchi l'entrée du Labyrinthe et n'ont plus jamais reparu. Et VOUS, oserez-vous y entrer ? Vous serez l'un des six combattants sélectionnés cette année pour affronter les périls du Labyrinthe. Un seul d'entre vous gagnera peut-être, et les autres succomberont. Qui sera cet éventuel vainqueur ? Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…


Le Labyrinthe de la Mort
Série : Défis Fantastiques n°6
Auteur : Ian Livingstone
Illustration de la couverture : Iain McCaig
Illustrations intérieures : Iain McCaig
Titre original : Deathtrap Dungeon
Traduction : Patricia Marais
Année de l’édition Anglaise : 1984
Sortie de l'édition Française : septembre 1984
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400

Mon avis : Alors là, attention, chef d’œuvre ! Enfin, a mes yeux. En toute sincérité, et même avec une certaine émotion, je dois reconnaître que Le Labyrinthe de la Mort est l’un de mes Livres dont vous êtes le héros préféré, si ce n’est, tout bonnement, mon préféré ; déjà, ce fut mon premier, et ce genre de détails, vous le savez bien, joue fortement sur les émotions que l’on peut ressentir mais aussi sur notre avis sur une œuvre, mais quoi qu’il en soit, et presque trente ans après l’avoir acheter, découvert, essayer encore et encore jusqu'à en venir a bout puis le refaire encore et encore, je ne peut que constater que Le Labyrinthe de la Mort, pour moi, représente plus qu’un simple Livre dont vous êtes le héros ; car si d’autres titres lui sont supérieurs, et je pense là a la série Sorcellerie !, le fait qu’il ait été mon premier LDVELH, sa qualité intrinsèque, son ambiance, ses pièges, ses monstres, sa difficulté, bref, tout cela fait que, pour moi, il ait autant de valeur qu’un véritable roman. C’est donc avec une certaine fierté, et une émotion que je ne dissimule pas, que je vais vous parler de ce fameux Labyrinthe qui a fait suer et enchanter toute une génération d’amateurs. Sixième titre de la saga des Défis FantastiquesLe Labyrinthe de la Mort, œuvre d’Ian Livingstone, l’un des cofondateurs de la série avec Steve Jackson, nous entraine donc dans une formidable aventure qui a fait beaucoup pour la renommée du genre dans les années 80. Avec sa trame d’une banalité confondante – un baron a construit un labyrinthe souterrain, peuplé de monstres et de chausse-trappes, chaque année, des candidats se portent volontaires pour le traverser lors de l’Epreuve des Champions. Une bourse de 10 000 pièces d’or est le prix de cet exploit que nul, forcement, n’a jamais réussi a accomplir – et qui pourrait faire sourire cyniquement les plus blasés, Le Labyrinthe de la Mort est tout simplement une réussite quasiment parfaite de ce qu’est un excellent livre-jeu ; œuvre typique de Livingston, il en possède du coup toutes les qualités mais aussi les défauts, en particulier, pour les moins patients d’entre nous, ce que l’on nomme, dans le jargon des fans des LDVELH, le « one true path », c'est-à-dire, le chemin unique, ce qui signifie en gros que si vous avez le malheur, ne serais ce qu’une seule fois de vous tromper de chemin, de ne pas ouvrir telle porte ou de ne pas faire ce qu’il faut, et ben, c’en est finis de vous. Et ce fameux système dont use et abuse le sieur Livingston dans ses productions, pourtant si rébarbatif dans pas mal de titres, fonctionne ici à merveille : tout d’abord, nous sommes dans un labyrinthe, et même si on ne s’y perd pas, disons que le one-true-path en est justifié ; ensuite, indéniablement, cela pousse le lecteur/joueur a essayer, encore et encore, faisant fit des morts et des échecs successifs, jusqu'à que, finalement, au bout d’un nombre incalculables d’essais, il ne vienne a bout de ce fichu labyrinthe. Et là, même avec le temps et les décennies, jamais je n’oublierais la sensation de bonheur absolu que j’ai put ressentir quant j’ai enfin réussi à sortir du Labyrinthe du Baron Sukumvit ! Bigre, j’en aurai presque la larme a l’œil… Mais arriver là, une petite précision s’impose : le one-true-path, cela peut vite devenir agacent pour ne pas dire énervant et, bien souvent, c’est un gros défaut (au point que souvent, j’ai abandonné certains autres titres) et ce qui sauve Le Labyrinthe de la Mort, c’est tout simplement sa qualité. Cependant, il est parfois curieux de constater comment avec des idées assez simples – ici, l’exploration d’un labyrinthe jugé imprenable, par nous, c'est-à-dire, un banal guerrier comme le genre héroïco-fantastique nous en livre des tonnes – l’on peut se trouver avec ce que j’appellerais un chef d’œuvre du genre. Bien évidement, et je vous l’ai déjà dit, d’autres LDVELH sont supérieurs a ce Labyrinthe de la Mort, ce fait est indéniable, pourtant, dans sa partie, celui-ci est inoubliable et apparaît en haut des préférences, ou du moins fort bien placé, pour bon nombre des lecteurs qui s’y sont attelés. Cela est dut, bien évidement, a ses qualités, plus qu’a son style sur lequel, comme on a vu, on pourrait trouver a redire, et ces mêmes qualités, que cela soit son ambiance – une pure merveille – ses descriptions des lieux que l’on parcourt – l’on se croirait presque dans ce fameux Labyrinthe – la tension, souvent palpable – au point que, devant un choix de chemin, d’action ou autre, on en tremblerait presque – ses créatures, nombreuses, variées mais aussi assez balèzes lors des combats – entre la Manticore, la superbe Bête Sanguinaire qui illustre l’ouvrage, le Tyrannosaure, le Démon des Miroirs et bien d’autres, il y a de quoi faire – la complexité des pièges, souvent mortels – Livingston a dut s’en donner a cœur joie – et même, un certain coté parfois dramatique – comme le duel fratricide contre Throm le Barbare – quant aux illustrations, elles sont tout bonnement excellentes faisant pour beaucoup pour la qualité de l’ensemble – œuvres d’Ian McCaig, elles méritent amplement le détour – il est donc indéniable, avec tout ceci, que Le Labyrinthe de la Mort a tout pour lui. Alors oui, il n’est pas facile, oui, ce n’est qu’un one-true-path et oui, mille fois oui, d’autres LDVELH sont plus originaux, meilleurs etc. mais même ainsi, presque trois décennies après l’avoir fait pour la première fois – et accessoirement, m’être fait tuer, si ma mémoire est bonne, en mangeant des champignons (vachement héroïque comme mort) – ce fut encore un énorme plaisir que de l’avoir refait. Bien évidement, cela fait longtemps que je ne me souvenais plus de l’ordre exact des paragraphes où aller pour en venir a bout (et oui, je le connaissais par cœur) et j’ai eu un peu de mal a un moment donné mais même ainsi, j’en suis, pour la énième fois, venu a bout, et le plaisir, s’il ne fut pas aussi intense que lorsque j’étais adolescent, n’en fut pas moins grand. Personnellement, avec Le Labyrinthe de la Mort, Ian Livingston a probablement créé ce qui restera comme son meilleur Livre dont vous êtes le héros, une œuvre culte pour beaucoup, une parfaite réussite, et, a mes yeux, une pure merveille, tout simplement.


Points Positifs :
- Sans discussion possible la plus belle réussite d’Ian Livingstone puisque, dans Le Labyrinthe de la Mort, même ses défauts (chemin unique, objets à trouver dont une bonne partie inutile, etc.) trouvent leur justification. Ce labyrinthe est mortel, personne n’a jamais réussi à en ressortir et vous allez rapidement comprendre pourquoi.
- Point de vu ambiance, vous allez être gâtés et assez rapidement, vous ressentirez toute la dangerosité des lieues, vous tremblerez devant les multiples pièges mortels, vous serez marquer a jamais par certaines scènes mémorables et, accessoirement, affronterez des adversaires tout bonnement cultes !
- Pendant un moment, on est accompagné d’un autre candidat, un barbare, et sa mort marque les esprits.
- Manticore, Tyrannosaure, Bête Sanguinaire, Démon des Miroirs, etc. Non mais quel bestiaire !
- Illustrateur régulier des débuts de la série, Iain McCaig se transcende et livre des dessins de toute beauté.
- Une couverture tout simplement culte !
- Oui, je sais, ce fut mon premier LDVELH, alors, il y a ce petit coté nostalgique…

Points Négatifs :
- On n’échappe malheureusement pas aux traditionnels défauts du genre et oui, c’est tout de même idiot de ne pas pouvoir faire marche arrière et revenir sur ses pas, de plus, il s’agit d’un terrible one-true-path, ce qui signifie, vous l’avez compris, que si vous vous écartez ne serais-ce qu’une fois du bon chemin, s’en est finis de vous !
- Bien évidement, scénaristiquement, c’est plus que basique : entrer dans un labyrinthe et en sortir.

Ma note : 9/10

LA CITÉ DES VOLEURS


LA CITÉ DES VOLEURS

La terreur s’est abattue sur la ville de Silverton depuis que Zambar Bone et ses Chiens de Lune, assoiffés de sang, y exercent leurs méfaits. Les paisibles marchands de la cité ont besoin d’aide et c’est VOUS, l’aventurier intrépides, qu’ils vont appeler à la rescousse. Votre mission vous conduira au long des rues sombres et sinueuses du Port-du-Sable-Noir où les créatures de la nuit guettent dans l’ombre le voyageur imprudent. Et si vous parvenez à traverser la ville, vous devrez alors affronter l’infâme Zambar Bone lui-même, retranché dans sa place forte… Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…


La Cité des Voleurs
Série : Défis Fantastiques n°5
Auteur : Ian Livingstone
Illustration de la couverture : Iain McCaig
Illustrations intérieures : Iain McCaig
Titre original : City of Thieves
Traduction : Janine Hérisson et Henri Robillot
Année de l’édition Anglaise : 1983
Sortie de l'édition Française : septembre 1984
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400

Mon avis : Nous voilà déjà au cinquième tome des Défis Fantastiques et après être parti, a deux reprises, tuer un méchant sorcier dans des souterrains/forteresse dans les deux premières aventures, s’être balader dans une foret pas si maléfique que le titre pouvait le laisser penser afin de retrouver le marteau de guerre des nains, puis, pour finir, faire un saut dans le futur le plus lointain pour jouer a Star Trek, voici que le sieur Ian Livingstone, aussi surnommé « l’homme qui écrit toujours le même livre » nous revient pour son deuxième opus en solo avec, cette fois ci, une nouvelle innovation apparente puisque dans La Cité des Voleurs, comme son nom l’indique, l’aventure aura lieue en milieu urbain. Grande première donc pour un Défis Fantastiques de pouvoir enfin visiter une ville, qui plus est, fortement mal famée comme on nous annonce ce qui ne peut qu’allécher le lecteur friand de nouveautés. Sauf que, hélas, cela ne sera pas entièrement le cas. Mais procédons dans l’ordre… Tout d’abord, force est de constater que nous avons droit, avant même l’ouverture du livre, a une superbe illustration de couverture, signée par un Ian McCaig en grande forme. Certes, on pourrait trouver celle-ci fortement aguichante, avec ce squelette portant une faux en premier plan – le grand méchant du jour, Zambar Bone en personne –, le Port-du-Sable-Noir derrière, et accessoirement, ce n’est pas entièrement faux ; cependant, elle n’en reste pas moins assez réussie en soit et laisse présager deux choses : premièrement, une grande aventure (chose que l’on attend encore depuis le premier tome des LDVELH), deuxièmement, un grand méchant charismatique en diable (bon, pour ca, Balthus était pas mal). Rassurez vous, ou plus tôt, désespérez vous, on n’aura ni l’un, ni l’autre ! C’est assez brutal dit comme cela, dès le début de cette critique, certes, je ne le nie pas, mais après tout, a quoi bon tourner autour du pot ? Et puis, pour la défense de cette Cité des Voleurs, tout n’est pas à jeter non plus dans ce titre non plus. Disons qu’il est en-deçà de nos espérances, malheureusement. Pourtant, ça commençait bien puisque, une fois admirer la belle couverture, l’introduction de Livingstone est, comment dire, vraiment bonne ; longue, bien écrite, certes pas génial en soit ou franchement originale, je l’accorde, mais celle-ci lance bien l’aventure et a ce moment là, on n’a qu’une seule hâte, débuter l’aventure au plus vite. Ça tombe bien, c’est un Défis Fantastique première génération tout ce qui a de plus basique, sans ajout de nouvelles règles (comme dans La Galaxie tragique par exemple ou dans d’autres titres à venir) a maitrisé et sans transition, on arrive au paragraphe 1. Et, assez rapidement, une fois pénétrer dans la ville, on se rend compte qu’au bout de cinq volumes, les choses n’ont toujours pas changé pour ce qui est de la structure de jeu : en effet, après avoir dut avoir a choisir entre le couloir de droite ou celui de gauche – avec possibilité d’ouvrir ou non une porte – puis, le sentier de droite ou celui de gauche – avec possibilité de jeter un œil dans une clairière ou dans une cabane – puis, pour finir, de choisir entre la planète de droite et celle de gauche – et de s’y poser ou pas – voila que Livingstone nous offre le magnifique choix entre la rue de droite et celle de gauche – avec, soyons fous, celle du milieu – et, bien évidement, la possibilité de rentrer, ou pas, dans des habitations et autres boutiques. Et comme depuis cinq volumes désormais, certains choix seront judicieux, d’autres non ; et comme depuis cinq volumes, on ne peut toujours pas retourner en arrière (pourtant, dans une ville, lorsque je me ballade, je vais où bon me semble). Pour quelle raison ? Parce que ! Et puis c’est tout. Bon, a la rigueur, on se dit que c’est les débuts des Défis Fantastiques, que tout n’est pas encore au point et que les améliorations seront à venir (on en reparlera avec Livingstone), ce qui n’est pas entièrement faux, alors, plein de courage et d’enthousiasme, on se lance dans l’exploration de cette fameuse Citée des Voleurs, cet antre de coupes jarrets, de malfrats, d’assassins et de trafiquants en tout genre, s’attendant du coup au pire et, au bout de quelques paragraphes, on commence a se poser des questions : « euh, ca a l’air un peu tranquille tout de même ». Certes, suivant le chemin que l’on choisit au départ, j’exagère un peu, mais pas tant que ca car question ambiance, on ne peut pas dire que cette première partie nous donne véritablement l’impression de risquer notre peau dans une ville de malfrats. Et puis, subitement, après n’avoir rien fait d’exceptionnel, voila que l’on arrive a un pont et que, sous celui-ci, on trouve tout de suite le fameux et puissant sorcier Nicodème ! Ah, Nicodème, encore un exemple type des sorciers de Titan (un peu comme Yaztromo), capable de nous transformer en grenouille d’un simple geste du doigt, mais incapable de lever son postérieur pour aller botter les fesses au grand méchant de service. Car bien évidement, mais je pense que vous l’aviez deviné, ce rôle nous incombera et ce bon vieux Nicodème se contente juste de nous annoncer ce qu’il faut faire pour vaincre le puissant Zambar Bone : trouver une liste d’objets indispensables sinon c’est la mort, comme dans tout bon vieux Livingstone, et parmi ceux-ci, cela va du truc le plus débile – les cheveux d’une sorcière – au plus ridicule – le tatouage d’une licorne sur le front – en passant, a la rigueur, par le seul qui soit crédible – la flèche d’argent – et, forcement, voilà que l’on comprend tout de suite que, désormais, c’en est finis de la petite ballade tranquille dans les rues car, une fois de plus, nous voila partis pour un bon vieux one-true-path des familles. Et forcement, cela se corse un peu. Bien évidement, pas pour ce qui est des combats, en toute franchise, ceux-ci, pour peux que vous ayez des caractéristiques convenables ne vous poserons guère de problèmes pendant les trois quarts du livre puisque seuls les tous derniers adversaires sont assez costauds. D’ailleurs, le fait d’avoir a se taper une flopée de rats, lutins et autres serpents a 4 ou 5 d’habileté m’aura plus ennuyer qu’autre chose, mais bon. Pour ce qui est de la difficulté, celle-ci vient forcement que, une fois Nicodème découvert, il faille ensuite retrouver ses fameux objets et là, comme tout amateur le sait, un seul mauvais choix d’orientation peut être fatal quant à la réussite finale. Pourtant, force est de constater que ces fameux objets obligatoires ne sont pas très difficiles a trouver et, que pour certains, il faut vraiment faire exprès pour passer a coté – je pense surtout au tatoueur et au jardin botanique – ainsi, il ne devrait pas être trop difficile de quitter la ville avec tous les ingrédients nécessaires. Pour la petite histoire, j’ai eu un coup de bol monumental puisque en le refaisant hier soir, j’ai trouvé le bon chemin du premier coup alors qu’en toute sincérité, j’ai presque avancé au pifomètre, ainsi, fort de mes trois objets – cheveux de sorcières, perles noirs et fleur de lotus –, de ma flèche d’argent et de mon tatouage à la con sur le front (non mais, et on accepte une telle honte, comme ca, sans réfléchir !?), j’ai quitter Port-du-Sable-Noir confiant, tout en me demandant finalement en quoi cette ville portuaire avait de véritablement dangereux. Certes, la rencontre finale avec les deux gardes trolls est vraiment bien (miracle, des adversaires qui m’ont posé des problèmes) mais elle arrive un peu trop tard dans l’intrigue et ne peut m’empêcher de me dire que, décidément, Livingstone aurait put approfondir l’ambiance d’une ville qu’on nous présentait comme un repaire de coupes jarrets… Et puis, ce fut le drame ! L’impardonnable erreur d’Ian Livingstone ! L’une des plus grandes aberrations de l’histoire des Livres dont vous êtes le héros ! Une fois quitter la ville, nous arrivons a un paragraphe qui nous annonce que si, nous n’avons pas tous les objets nécessaires pour vaincre Zambar Bone, c’est la fin ; nous n’avons même pas la possibilité, comme ce fut le cas dans des titres précédant, de retourner faire un petit tour dans la ville pour trouver ce qui nous manque. Bien évidement, c’est dur, mais, finalement, un peu conforme a la série. Or, qu’apprends-t-on dès le paragraphe qui suit ? Que finalement, on pouvait continuer ! Et oui, ce vieux sénile de Nicomède nous envoi un message pour nous apprendre qu’il n’arrive pas à se souvenir quels ingrédients il faut utiliser pour vaincre Zambar Bone, et qu’il nous faut choisir, comme ca, au pifomètre, entre le mélange Cheveux sorcière/Perles noires, Cheveux sorcière/Fleur de lotus ou bien Perles noires/Fleur de Lotus. Et déjà que je trouve ce procédé littéralement débile pour ne pas dire injuste puisqu’a aucun moment, on ne nous donne le moindre indice quant a la bonne combinaison (ne comptez pas sur Nicomède, il ne sert décidément a rien), pourquoi avoir éliminé d’office le joueur dans le paragraphe précédant alors que, si ca se trouve, il avait les bons ingrédients ? Non, sur ce coup là, Livingstone s’est littéralement planté et est impardonnable. Alors, le doute au ventre (car on ne peut s’empêcher de se demander si l’on a fait le bon choix), on parvient finalement a la Tour de Zambar Bone, et, après un combat assez ardu contre des Chiens de Lune, le reste est déceptionnant puisque ce final est d’une rapidité et d’un ennuie total, l’aventurier que nous sommes se contentant bêtement de monter les étages, un a un, avec toujours ce choix de pénétrer ou pas dans telle pièce, ou dans une autre (certaines donnent des bonus, d’autres peuvent être mortelles, sympa a quelques paragraphes de fin) ; aucune description, une tour fort peu peuplée, pas franchement dangereuse, un manque d’ambiance flagrant et navrant, on arrive rapidement devant le maitre des lieux, et puis, on se rends compte que c’est encore pire : allez, je ne vous avais encore rien dit jusqu'à maintenant mais franchement, Zambar Bone n’est pas l’ennemi le plus charismatique de l’histoire des LDVELH. Déjà, son nom me fait un peu penser au cirque, je ne sais pas pourquoi, mais voilà une espèce de Liche, un nécromant de premier ordre – enfin, on nous le présente ainsi – mais sans passé, sans histoire, sans but véritable – a part celui de se taper la fille du maire, mais comment fera t-il puisque ce n’est plus qu’un squelette ? – dont on ne sait rien, qui se contente de nous menacer et que l’on ne combattra même pas. Livingstone aurait tout de même put donner un peu plus d’épaisseur a son vilain du jour ; de même, les ingrédients auraient put nous permettre de devoir l’affronter, ca aurait fait un combat final contre un adversaire puissant, mais non, même pas, on n’a que deux choix : soit on a eu de la chance – au pif, pour rappel – soit non et la, on est mort ! Du coup, je dois vous faire une petite confidence : arriver devant le sieur Zambar Bone, je me suis évidement rendu compte que j’avais fais le mauvais choix d’ingrédients et je suis mort, sauf que, sincèrement, je n’avais aucune envie de devoir me retaper tout le bouquin, surtout que j’avais trouver tous les objets qu’il fallait, de revenir a la tour et, de prendre encore le risque de me gourer et de le refaire une troisième fois, surtout que, ca allait m’apporter quoi ? Rien du tout. Bref, petite tricherie finale mais compréhensible, selon moi, voir même nécessaire devant ce que j’appellerais le beau foutage de gueule de Mr Livingstone quant à son histoire d’ingrédients. Indéniablement, il m’apparaît que La Cité des Voleurs est porteuse de bien trop de défauts pour en faire un bon Défis Fantastique. Les bonnes idées existent, je ne les nie pas, comme le fait, bien évidement, de pouvoir pour la toute première fois, jouer en milieu urbain. Sauf que, malheureusement, Ian Livingstone ne parvient pas a nous captiver et que le manque d’ambiance est flagrant. De même, tout cela apparaît comme bien trop gentillet, les adversaires rencontrées sont, pour la plus part, d’une faiblesse maladive, les situations dangereuses peu nombreuses et même le grand méchant du jour, Zambar Bone, n’a pas un énorme charisme, bien au contraire. Reste alors les superbes illustrations d’Ian McCaig, qui rehaussent le niveau, quelques passages plus ou moins réussis mais bien trop rares et surtout, une énorme impression de gâchis car ce livre possédait un potentiel certain. Mais comme en plus, il faut se taper le coup des ingrédients à deviner complètement au hasard (plus le fait que l’on se fasse éliminer alors que si ca se trouve, il ne nous manquait que celui qui ne servait a rien) et que, pour moi, cela est impardonnable, je ne pourrais pas considérer La Cité des Voleurs comme un bon Défis Fantastique, malheureusement.


Points Positifs :
- Le plaisir de pouvoir, pour la toute première fois, se balader dans une ville, le fameux Port-du-Sable-Noir. Alors bien sur, celle-ci est un peu en-deçà de ce que l’on pouvait attendre, mais bon, ça nous change un peu des souterrains et autres couloirs.
- Incontestablement, les illustrations de Iain McCaig apportent un plus a l’ambiance générale de l’aventure.
- Une fort belle couverture ; accessoirement, l’une des plus cultes.
- Malgré pas mal de défauts, cela reste une aventure plaisante par moments, surtout qu’il y a quelques rencontres assez marquantes.

Points Négatifs :
- Du Ian Livingstone pur jus avec tous ses traditionnels travers : c’est un one-true-path sans aucune logique, il faut trouver tous un tas d’objets plus ou moins indispensables, un mauvais choix de direction et vous voilà mort, bref, rien de nouveau sous le soleil…
- Parlons-en de ces fameux objets à trouver : aucun indice quand au mélange à effectuer, le hasard a encore une place importante dans nos choix et, bien entendu, le prétendu grand sorcier Nicodème ne nous sert strictement à rien.
- Ian Livingstone se fout du monde : si l’on n’a pas tous les ingrédients en quittant la ville, on a perdu, puis, un paragraphe plus tard, on apprend qu’en fait, on n’avait pas besoin de tous les ingrédients, ce qui signifie, finalement, qu’on nous fait perdre alors qu’on pouvait avoir les bons !
- Zambar Bone est sans nul doute l’un des plus ridicules méchants de LDVELH alors que le bougre partait pourtant avec un potentiel certains : aucune motivation, aucun passé, on ne comprend pas bien son but (couché avec la fille du maire ?) et, pire que tout, on ne le combat même pas. Bref, une sacrée déception !
- Accessoirement, on retombe dans le super scénario où il faut aller tuer le méchant sorcier.
- Pour une cité soit disant remplie de coupe-jarrets et autres assassins, je l’ai trouvé plutôt tranquille Port-du-Sable-Noir…
- Ne nous emballons pas : si l’action se déroule dans une ville, il s’agit toujours d’aller a droite ou a gauche, les rues remplaçants les couloirs, les maisons, elles, les salles, etc.

Ma note : 6/10