samedi 6 février 2021

L'HISTOIRE PERSONNELLE DE DAVID COPPERFIELD


L'HISTOIRE PERSONNELLE DE DAVID COPPERFIELD
 
David naît à Blunderstone, peu après la mort de son père, et vit heureux avec sa jeune mère Clara et leur bonne servante Peggotty. Cette douce idylle est brutalement interrompue lorsque, au retour de vacances passées à Yarmouth chez les Peggotty, il découvre que sa mère s'est remariée avec Mr Murdstone, qu'il ne connaît que de vue. Ce beau-père sinistre et cruel, qu'encourage sa sœur, Miss Jane Murdstone, vieille fille acariâtre, exige une totale soumission et, à cette fin, maltraite l'enfant. Lors d'une scène où il utilise froidement le fouet afin de soi-disant façonner son caractère, David lui mord la main et est aussitôt envoyé travailler dans l'usine de Murdstone, à Londres, où il loge chez M. Micawber et sa famille, qui sont continuellement poursuivis par leurs créanciers.
 

L'Histoire Personnelle de David Copperfield
Réalisation : Armando Iannucci
Scénario : Simon Blackwell, Armando Iannucci
Musique : Christopher Willis
Production : FilmNation Entertainment, Film4, Wishmore Entertainment
Genre : Comédie
Titre en vo : The Personal History of David Copperfield
Pays d'origine : Royaume-Uni, Etats-Unis, Grèce
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 05 septembre 2019
Durée : 119 mn
 
Casting :
Dev Patel : David Copperfield
Aneurin Barnard : James Steerforth
Peter Capaldi : Mr. Micawber
Morfydd Clark : Dora Spenlow / Clara Copperfield
Daisy May Cooper : Peggotty
Rosalind Eleazar : Agnes Wickfield
Hugh Laurie : Mr. Dick
Tilda Swinton : Betsey Trotwood
Ben Whishaw : Uriah Heep
Paul Whitehouse : Mr. Peggotty
Benedict Wong : Mr. Wickfield
Nikki Amuka-Bird : Mrs. Steerforth
Darren Boyd : Edward Murdstone
Gwendoline Christie : Jane Murdstone
Jairaj Varsani : David Copperfield jeune
Matthew Cottle : Mr Spenlow
Bronagh Gallagher : Mrs Micawber
Anthony Welsh : Ham Peggotty
Aimee Kelly : Emily
Anna Maxwell Martin : Mrs. Strong
Victor McGuire : Creakle
Peter Singh : Tungay
Ruby Bentall : Janet
Divian Ladwa : Dr. Chillip
Rosaleen Linehan : Mrs. Gummidge
Sophie McShera : Mrs. Crupp
 
Mon avis :
 Chef d’œuvre bien connu de Charles Dickens ce fameux David Copperfield ou L'Histoire, les Aventures et l'Expérience Personnelles de David Copperfield le jeune si l’on doit être plus précis, aura connu, au fil des décennies, moult adaptations à l’écran, certaines, bien entendu, étant nettement plus abouties que les autres. Curieusement, ou pas, je n’ai guère de souvenirs d’en avoir déjà vu une, bien que je puisse me tromper au vu du nombre incalculables que j’ai put regarder dans mon enfance, ainsi, lorsque, hier soir, j’ai eu l’opportunité de voir cette énième adaptation, je me suis dit que le jeu en valait la chandelle, particulièrement en raison de la présence de Dev Patel, acteur britannique qui connait une belle petite carrière au cinéma depuis sa première apparition dans un certain Slumdog Millionaire et qui a fait quelques apparitions sur ce blog au fil des ans – voir Chappie, Lion, L'Homme qui défiait l'Infini ou la série Modern Love. Bien entendu, lorsque l’on connait un tant soit peu les origines indiennes du sieur Patel, il y avait de quoi être dubitatif quand a sa présence dans le rôle de David Copperfield – je ne vais pas vous faire un court d’histoire mais bon, le roman de Dickens ne se déroule pas au vingt-et-unième siècle, cependant, dans le cas de cette adaptation, je peux vous assurer que même si vous n’êtes pas fan de ces films ou ces séries qui nous imposent des minorités visibles là où cela ne se justifie nullement – antiquité grecque, Moyen-âge, etc. – force est de constater que, avec ce long métrage, ce n’est nullement un problème, au contraire, disons même que tout cela est un plus puisque cette Histoire Personnelle de David Copperfield est tout sauf un film à prendre au premier degré, ou alors, plutôt, comme une adaptation spéciale, très spéciale, qui ose beaucoup de choses, y compris les plus inattendues, le plus souvent, avec une belle réussite. Car bon, comment dire… après un premier quart d’heure qui a de quoi nous laisser pour le moins dubitatif, une fois que l’on a compris a quel genre de film on va avoir droit, une fois que l’on a saisit que l’on aura plus affaire a une comédie burlesque qu’a une adaptation fidèle d’un roman loin d’être drôle à la base, on est prêt a accepter tout et n’importe quoi : l’humour de la chose, donc, les protagonistes complètement burlesques, les enfants qui ne ressemblent pas du tout, mais alors, pas du tout a leurs parents, sans oublier, le coté théâtral de l’ensemble. Bref, ici, nous avons presque affaire a un véritable ovni du Septième Art qui ne se prend absolument pas au sérieux et qui, forcément, divisera le public : une partie importante trouvera cela trop loufoque pour être honnête, une autre, plus petite, adhérera au concept. Quoi qu’il en soit, vu que je m’attendais à une adaptation plus basique du roman de Dickens, j’ai été agréablement surpris par ce film mais je conçois parfaitement que celui-ci ne plaise pas à tout le monde…
 

Points Positifs
 :
- Une adaptation pour le moins étonnante pour ne pas dire détonante de l’un des plus grands romans du sieur Charles Dickens. Bien entendu, afin d’apprécier cette Histoire Personnelle de David Copperfield, je pense qu’il faut apprécier le genre un peu burlesque et ne pas attendre que ce film soit une adaptation fidèle de l’œuvre originale, cependant, si c’est le cas, ce sera un pur régal à vos yeux !
- Chapeau bas au sieur Armando Iannucci qui prend ici de sacrés risques dans cette adaptation hors-norme de David Copperfield et qui, ma foi, s’en sort fort bien.
- Un humour omniprésent, des situations burlesques, des protagonistes tous plus loufoques les uns que les autres et, malgré tout, les grandes lignes du roman original sont plus ou moins présentes. Comme quoi, les visions modernes peuvent avoir du bon parfois.
- Mine de rien, nous avons affaire à un casting cinq étoiles : Dev Patel, Peter Capaldi, Ben Whishaw, Gwendoline Christie, Tilda Swinton, Rosalind Eleazar, Aneurin Barnard et il y a même Hugh Laurie, ce qui ravira les vieux fans de Dr House !
- En temps normal, je ne suis pas fan de cette mode actuelles de nous imposer des acteurs ou des actrices aux origines diverses lorsque cela ne se justifie nullement, historiquement parlant, or, ici, cela passe très bien et, d’ailleurs, cette diversité participe même à l’humour général.
 
Points Négatifs :
- Bon, il faut reconnaitre que cette Histoire Personnelle de David Copperfield est un film spécial, très spécial et que son coté burlesque risque de ne pas plaire à tout le monde. Il faut dire qu’Armando Iannucci va très loin par moments.
- Ceux qui aiment les adaptations fidèles risquent de tiquer fortement devant ce film.
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 4 février 2021

THE DIG


THE DIG
 
À la fin des années 1930, Edith Pretty est une riche veuve vivant dans une immense propriété près de Woodbridge au Royaume-Uni. Elle engage le terrassier Basil Brown, archéologue amateur, pour faire des fouilles sur son terrain. Ils vont alors exhumer une sépulture puis un ancien navire funéraire. Ce trésor, qui pourrait bouleverser l'histoire du monde, attire les convoitises. Ainsi, le British Museum entend bien s'approprier cette importante découverte.
 

The Dig
Réalisation : Simon Stone
Scénario : Moira Buffini, d'après le roman de John Preston
Musique : Stefan Gregory
Production : Clerkenwell Films, Magnolia Mae Films
Genre : Drame historique
Titre en vo : The Dig
Pays d'origine : Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 29 janvier 2021
Durée : 112 mn
 
Casting :
Carey Mulligan : Edith Pretty
Ralph Fiennes : Basil Brown
Lily James : Peggy Preston
Arsher Ali : William Grimes
Ben Chaplin : Stuart Piggott
Danny Webb : John Grateley
Johnny Flynn : Rory Lomax
Ken Stott : Charles Phillips
Archie Barnes : Robert Pretty
Monica Dolan : May Brown
Robert Wilfort : Billy Lyons
 
Mon avis :
 On ne peut pas vraiment dire que l’archéologie soit une thématique très présente dans le milieu du cinéma et, comme le grand public le sait fort bien, lorsque c’est le cas, nous avons droit des films comme Indiana Jones – et ses nombreuses pales copies – où l’archéologue nous est présenté comme étant un véritable héros des temps modernes dont les performances physiques sont tout aussi importantes que son intellect. Forcément, lorsque l’on tombe sur un film comme The Dig, tout juste paru sur Netflix et qui nous présente un archéologue conforme à ce qu’il est bel et bien, c’est-à-dire, un individu d’âge mur, pas forcément costaud et qui occupe son temps a quatre pattes a fouiller la terre ou le nez plongé dans ses bouquins, force est de constater que le grand public a de quoi être déstabiliser. Qui plus est, ici, nous ne nageons pas en pleine fiction puisque The Dig revient sur une des plus grandes découvertes archéologiques de l’entre deux guerres, celle qui eut lieu sur le site de Sutton Hoo, en 1939, et où fut mis à jour cimetière et un bateau funéraire datant du début du VIIe siècle. Un sujet plutôt passionnant pour les gens comme moi qui s’intéressent un temps soit peu à l’histoire et qui permet, sous une version romancée – il ne faut pas se leurrer, c’est le genre qui veut cela – de mettre en avant les véritables découvreurs du site, la nouvelle propriétaire de celui-ci, Edith May Pretty et Basil Brown, un archéologue amateur du Suffolk. L’intrigue, conventionnelle, se laisse regarder, le casting est plutôt bon – sur ce point, Ralph Fiennes qui a bien vieillit est parfait dans son rôle de vieil archéologue autodidacte – il y a de l’émotion, une sympathique romance, quelques beaux plans et, ma foi, la manière dont son mener les fouilles est plutôt bien décrite. Bien évidement, The Dig n’est absolument pas un grand film, loin de là, mais bon, pour peu que vous soyez amateur d’histoire et d’archéologie ou que, tout simplement, vous aimiez ce genre de longs métrages historiques terriblement bien ficelés, il vous conviendra largement et vous fera passer un bon moment. Et puis, qui sait, peut-être même aurez vous l’envie de parfaire vos connaissances sur le site de Sutton Hoo qui est considérer comme étant l'une des plus grandes découvertes archéologiques ayant eu lieu en Angleterre…
 

Points Positifs
 :
- Un drame historique plutôt intéressant et qui nous permet de mieux connaitre, voir de découvrir, comment eu lieue ce qui fut une des plus grandes découvertes archéologiques ayant eu lieu en Grande-Bretagne, celle du site de Sutton Hoo, mais aussi, de revenir sur les deux figures qui firent la découverte : Edith May Pretty et Basil Brown.
- Une intrigue suffisamment intéressante de bout en bout et qui ravira les amateurs de ce genre de films historiques. Ajoutons à cela un soupçon de romance, une ambiance dramatique avec l’héroïne qui sait qu’elle n’en n’a plus pour très longtemps et, ma foi, vous avez là un cocktail parfait pour passer un bon moment.
- Un casting plutôt bon dans l’ensemble avec, selon moi, une petite mention à Ralph Fiennes, agé, sobre et parfait dans son rôle d’archéologue autodidacte.
- De belles images de la campagne anglaise et une reconstitution réussie du site de Sutton Hoo.
 
Points Négatifs :
- Même si The Dig est un film sympathique et plutôt réussi, il reste beaucoup trop conventionnel dans son traitement pour ne pas dire prévisible.
- Un peu bof tous les passages où les protagonistes dialoguaient en ayant la bouche close. Au début, cela faisait un effet sympa, au bout d’un moment, cela devenait lassant.
- Bien entendu, cela reste un film particulier, loin des clichés de l’archéologue aventurier populariser par le septième art et qui plait tant au grand public qui risque de ne pas être convaincu ici…
 
Ma note : 7/10

mardi 2 février 2021

AZIZLER


AZIZLER
 
Vivant un mariage sans amour avec Mary, Paul, professeur de mathématiques, est en attente d’une greffe de cœur. Mariée et mère de deux petites filles, Cristina, ex-junkie, mène une existence heureuse et paisible auprès de son mari Michael. À peine sorti de prison où il a trouvé la foi, Jack, gangster repenti, veut reconstruire son foyer et venir en aide aux jeunes délinquants. Un terrible accident va réunir ces trois personnes et les changer à jamais. Elles vont s'affronter, se haïr et s'aimer.
 

Azizler
Réalisation : Durul Taylan, Yağmur Taylan
Scénario : Durul Taylan, Yağmur Taylan, Berkun Oya
Musique : Burak Kanbir
Production : Netflix
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Azizler
Pays d'origine : Turquie
Langue d'origine : turque
Date de sortie : 08 janvier 2021
Durée : 111 mn
 
Casting :
Engin Günaydın : Aziz
Haluk Bilginer : Erbil
Binnur Kaya : Kamuran
Öner Erkan : Alp
İrem Sak : Burcu
Fatih Artman : Cevdet
Gülçin Santırcıoğlu : Vildan
İlker Aksum : Rıza
Hülya Duyar : Rüya
Göktuğ Yıldırım : Caner
Helin Kandemir : Cansu
Bergüzar Korel : Füsun
Halit Ergenç : Necati
Okan Yalabık : le psychologue
 
Mon avis :
 Le cinéma turc est bien plus intéressant qu’on pourrait le penser de prime abord et si cela m’est déjà arrivé, a quelques reprises, de vous parler, en bien, de quelques films franchement réussis – voir Müslüm et Mustang qui sont de beaux exemples, surtout le second – force est de constater que, jusqu’à présent, jamais je n’avais aborder un long métrage turc aussi barré que peut l’être cet Azizler. Il faut dire que, ici, nous nageons en plein absurde mais n’allez pas croire que ce film produit par Netflix est une simple succession de gags tous plus débiles les uns que les autres, ce qui arrive bien souvent dans ce genre de longs métrages qui plaisent tant au grand public. Non, avec Azizler, nous allons au-delà du genre comique, ce, même si bon nombre de scènes toutes plus absurdes les unes que les autres ne vous empêcherons nullement de rire aux éclats : protagonistes barrés et qui ont des comportements loufoques ou incompréhensibles, situations ubuesques qui passent parfaitement comme une lettre à la poste, dans Azizler, on peut facilement répéter une simple phrase en boucle pendant des jours ou discuter tranquillement avec les morts sans que cela choque, bien au contraire. Bref, vous l’avez compris, si vous êtes fans de films absurdes qui ne se prennent pas au sérieux, n’hésitez pas une seule seconde, Azizler est fait pour vous et vous fera passer un très bon moment, certes, ce n’est pas un genre réservé à tout le monde, mais bon, cela est-il vraiment important ?!
 

Points Positifs
 :
- Un film cintré pour un public de cintrés ! Azizler ne se prend absolument pas au sérieux, est complètement barré, absurde et multiplie les situations pour le moins coquasses et ridicules mais qui fonctionnent magnifiquement bien. Un pur régal !
- Pour ce qui est du casting, bien entendu, je ne vais pas affirmer que je suis un grand spécialiste du cinéma turc donc, celui-ci m’est, en grande partie, inconnu, cependant, dans ces multiples rôles a contre emploi, force est de constater que tout ce petit monde est parfait.
- Difficile de ne pas rire devant cette avalanche de scènes toutes plus ubuesques les unes que les autres, ma préférée étant, bien entendu, celle de la femme qui répète en boucle la même phrase pendant des jours.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, Azizler est un film très spécial qui ne plaira pas à tout le monde, loin de là, et il faut être un amateur du genre pour savoir l’apprécier…
- Bon, il ne faut pas exagérer non plus : voilà un film sympathique, qui vous fera passer un bon moment mais qui n’est nullement un grand film.
 
Ma note : 7/10

lundi 1 février 2021

LE FULGUR – LES TERRES BRÛLÉES


LE FULGUR – LES TERRES BRÛLÉES
 
Nouvelle Orléans, Louisiane, le Safari’s Club est en ébullition. Le président, Sir Jonas Farragull, a rassemblé les membres très privés du club regroupant les plus riches mécènes de l’Etat. Alors que les médias relatent le phénomène naturel à l’origine du trou abyssal, par le témoignage du Vélox, seul équipage survivant au cataclysme, Farragull annonce la mise à la disposition de l’office naval des capitaux nécessaires pour lancer une expédition de recherche. Loin de là, à 2 000 mètres de profondeur, le sous-marin Fulgur est toujours coincé dans la grotte aux cascades. L’équipage doit se résigner à abandonner le navire, au grand dam du capitaine et responsable de l’expédition, le docteur de Claudian. A l’aide de chaloupes et de palans, ils arrivent à récupérer les vivres et le matériel pour s’installer au mieux dans la maison de Desnières et de Juana. Après quelques jours de récupération, l’équipe se sépare en deux pour explorer les lieux et trouver une issue. Un amas de terre attire l’attention de Maraval. En sillonnant les lieux, l’équipage découvre une cavité rocheuse qui pourrait être une issue. Ni une ni deux, Maraval tente d’escalader la roche jusqu’à l’orifice et se rend compte que ce dernier est un puits vertical sans fin. Pour l’équipage, soit ce puits est le tunnel vers la lumière du salut, soit c’est l’obscurité du néant...
 

Le Fulgur – Les Terres Brûlées
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Dejan Nenadov
Couleurs : Tanja Cinna
Couverture : Dejan Nenadov
Editeur : Soleil
Genre : Aventure, Fantastique, Etrange
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 16 mai 2018
Nombre de pages : 64
 
Mon avis :
 Après nous avoir entrainé dans une aventure sous-marine qui flirtait allègrement avec les romans de Jules Vernes comme 20 000 Lieux sous les Mers et Voyage au Centre de la Terre, le sieur Christophe Bec, auteur familier de ce blog, comme chacun sait, et grand amateur de fonds marins – une de ses thématiques préférées, les autres étant le paranormal et la science-fiction – conclut donc sa trilogie avec un volume qui nous rappelle à la fois les qualités et les défauts de sa création. En effet, si le premier tome du Fulgur avait marqué les esprits par son coté original et surprenant – cela faisait toujours plaisir de se plonger dans une aventure qui rappelait les bons vieux récits de la fin du XIXème siècle – dès le second, force est de constater que le plaisir était un peu moins au rendez vous : l’effet de surprise ne fonctionnait plus autant, ce qui était normal, quand a l’intrigue en elle-même, il était évidant que celle-ci ne brillait pas autant qu’on aurait put l’espérer même si elle restait suffisamment intéressante pour satisfaire celles et ceux qui avaient accrocher au premier volet. Et donc, nous arrivons a ce troisième tome qui conclut la trilogie et, dans les grandes lignes, il n’y a pas grand-chose à ajouter de véritablement nouveau à celui-ci : en tant que conclusion, il n’y a rien à redire, celle-ci est efficace, les dessins, eux, œuvre de Dejan Nenadov, sont toujours aussi bons et ce n’est pas de ce coté là qu’on pourra critiquer cette BD, quand aux vieux amateurs de récits à la Jules Vernes, ma foi, ces derniers pourront y trouver leur compte, sans trop se prendre la tête. Le souci, car il y en a un, c’est que, quelque part, a choisir entre un récit original datant du XIXème siècle et une œuvre écrite à la manière de, autant prendre le premier où l’on acceptera le style d’écriture de l’époque, les personnages stéréotypés et tout ce qui va avec. Ainsi, dans Le Fulgur, on aurait peut-être apprécié des protagonistes un poil plus attachants, une intrigue au traitement un poil plus moderne, cela nous aurait permis de mieux apprécier une BD certes sympathique mais qui, il faut le reconnaitre, ne marquera nullement les esprits, loin de là…
 

Points Positifs
 :
- Une bonne conclusion, plutôt conforme à tout ce que l’on avait lu jusque là et qui ravira celles et ceux qui avaient apprécié cette BD depuis ses débuts, ce, sans en attendre monts et merveilles.
- Les amateurs de Jules Vernes retrouveront avec plaisir, je n’en doute pas, une BD qui leur rappellera les Voyages Fantastiques du célèbre auteur français.
- Les dessins de Dejan Nenadov et qui sont plutôt bons dans l’ensemble. De plus, la colorisation de Tanja Cinna est pour beaucoup pour la mise en valeur de ces derniers.
- La couverture est fort réussie et, selon moi, c’est la meilleure de la trilogie.
 
Points Négatifs :
- Je reconnais que Le Fulgur est une BD plutôt sympathique mais bon, quelque part, a lire un récit qui flirte bon les récits d’aventure de la seconde moitié du XIXème siècle, autant lire les œuvres originales plutôt que cette trilogie qui reprend les défauts de l’époque. Indéniablement, Christophe Bec aurait mieux fait de moderniser un peu son intrigue…
- Les protagonistes, hélas, sont trop stéréotypés pour que l’on s’y attache véritablement et même si je suis persuadé que c’est voulu afin de coller aux héros de Jules Vernes, cela ne permet pas au lecteur de s’identifier à ces derniers et on finit par se moquer un peu de leur sort.
- Je ne suis toujours pas fan de cette police de caractères qui rend la lecture, par moments, plutôt compliquée.
 
Ma note : 7/10

LE FULGUR – LES SURVIVANTS DES TÉNÈBRES


LE FULGUR – LES SURVIVANTS DES TÉNÈBRES
 
Toujours à la recherche d’une issue vers la surface de la Terre, l’équipage du Fulgur est aux prises avec un mosasaure dans les abysses de la terre. Les explorateurs font leur possible pour échapper aux dents acerbes du mammifère paléolithique en manœuvrant le sous-marin de génie sorti tout droit de l’esprit novateur du docteur de Claudian. L’aventurier de l’équipe, Prosper Maraval, par un stratagème audacieux et plein de courage, arrive à sortir le submersible d’un mauvais pas. Le combat contre le mammifère marin a laissé des traces, quelques outils de navigations et de travail sont hors service. La petite équipe continue l’exploration sur le lac d’eau salé, le combat n’est plus physique mais mental. Le moral de l’équipage est miné par des jours de navigation sans trouver le moindre indice sur la présence d’une issue ou d’un petit bout de terre. La désillusion est totale pour un des membres d’équipage, M. Kens, le financeur de l’expédition, qui se rend compte jour après jour que son rêve de trouver le trésor en or pur s’évanouit avec ses chances de survivre. Avant de tomber dans la folie et le désespoir, l’équipe découvre une île. L’exploration permet de découvrir une source d’eau douce. Il n’y a plus de doute pour le docteur : une sortie vers la surface de la Terre est proche. Cependant, un nouveau défi de taille se dresse devant l’équipe d’aventuriers. Une cascade d’eau douce de 30m de haut les empêche en effet de continuer leur route. Il est techniquement impossible au submersible d’atteindre l’entrée de la grotte, à moins qu’une idée de génie traverse l’esprit du docteur de Claudian…
 

Le Fulgur – Les Survivants des Ténèbres
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Dejan Nenadov
Couleurs : Tanja Cinna
Couverture : Dejan Nenadov
Editeur : Soleil
Genre : Aventure, Fantastique, Etrange
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 25 octobre 2017
Nombre de pages : 64
 
Mon avis :
 Après un premier volume plutôt réussi même s’il était loin d’être exceptionnel, il faut le reconnaitre, Le Fulgur, œuvre du sieur Christophe Bec, sans aucun doute un des auteurs les plus présents sur ce blog depuis que celui-ci existe, est de retour avec un second tome, Les Survivants des Ténèbres, qui, ma foi, est dans la lignée de son prédécesseur. En effet, nous retrouvons ici la suite des aventures de notre petit groupe d’explorateurs et de scientifiques qui, a bord de leur sous marin révolutionnaire, essayent toujours de regagner la surface tout en échappant a moult spécimens d’une faune marine préhistorique pour le moins impressionnante. Bien évidement, comme les amateurs de Bec le savent bien, nous nageons ici – et c’est le cas de le dire – en eaux plus que familières avec l’auteur puisque, lorsque ce dernier ne nous met pas aux prises avec des aliens pour le moins belliqueux – voir Prométhée ou Olympus Mons – c’est du coté des océans et de sa faune qu’il nous entraine, comme on peut le voir fort bien dans Carthago. Ensuite, il y l’hommage plus qu’évident, dans le cas présent, aux Voyages Extraordinaires de Jules Vernes, les exemples les plus frappant étant, bien évidement, 20 000 Lieux sous les Mers et Voyage au Centre de la Terre, ce qui a de quoi ravir les amateurs du genre, surtout que, reconnaissons le, Le Fulgur est une BD pour le moins suffisamment réussie pour peu que vous soyez fans de ce genres de vieux récits d’aventures où, malgré le coté scientifique de la chose – du moins pour l’époque – le fantastique n’est jamais bien loin lorsque surgit une créature préhistorique au détour d’une page… Alors bien sur, dans ce second tome, l’effet de surprise ne fonctionne plus, cependant, l’intrigue est toujours suffisamment bien menée pour satisfaire le lecteur qui ira, comme les héros de l’histoire, de surprises en surprises dans ce monde sous-marin décidément bien inquiétant mais qui nous fait passer, néanmoins, un bon moment. Ma foi, c’est le principal…
 

Points Positifs
 :
- Une suite à la hauteur de ce que l’on attendait de ce récit qui flirte allègrement avec les vieux récits d’aventures de Jules Vernes comme 20 000 Lieux sous les Mers et Voyage au Centre de la Terre. D’ailleurs, pour la petite histoire, Le Fulgur est l’adaptation d’une œuvre de Paul De Semant, auteur du XIXème siècle tombé un peu dans l’oubli de nos jours.
- L’intrigue alterne entre l’action pure et dure comme c’est affrontement entre nos héros et un mosasaure qui ouvre le bal et d’autres, plus inquiétants, où l’équipage du Fulgur est au comble du désespoir dans cet univers sous-marin fort inquiétant.
- Les dessins de Dejan Nenadov et qui sont plutôt bons dans l’ensemble. De plus, la colorisation de Tanja Cinna est pour beaucoup pour la mise en valeur de ces derniers.
- Une couverture plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- L’impression tenace de lire toujours plus ou moins toujours la même chose avec Christophe Bec. Il faut dire que, en dehors du fait que l’action se déroule au début du XXème siècle, tout cela a de faux airs de Carthago ou de Sanctuaire.
- Les protagonistes, hélas, sont trop stéréotypés pour que l’on s’y attache véritablement et même si je suis persuadé que c’est voulu afin de coller aux héros de Jules Vernes, cela ne permet pas au lecteur de s’identifier à ces derniers et on finit par se moquer un peu de leur sort.
- Une action presque absente de ce second tome, ce qui est dommage.
- Je ne suis toujours pas fan de cette police de caractères qui rend la lecture, par moments, plutôt compliquée.
 
Ma note : 7/10

LE FULGUR – AU FOND DU GOUFFRE


LE FULGUR – AU FOND DU GOUFFRE
 
Le Docteur de Claudian, illustre savant, développe de façon théorique un sous-marin conçu dans un alliage révolutionnaire, ne craignant pas les grandes profondeurs et pourvu d’une source d’énergie inépuisable, la radiofulgurite. Sans preuve concrète lors d’un congrès scientifique, il est conspué par ses pairs et devra s’associer à un riche américain, Mr Kens, pour construire son submersible, Le Fulgur. L’américain demandera en échange d’aller explorer les fonds marins à la recherche d’un navire rempli d’or pur ayant été englouti par les flots lors d’une tempête quelques années auparavant. A bord du submersible, la petite équipe de six spécialistes se compose entre autres d’un journaliste pour conter au monde la fabuleuse prouesse du docteur. Malheureusement, sur les lieux du naufrage, rien ne va se passer comme prévu. Une irruption volcanique va perturber la descente du sous-marin et va l’entrainer au plus profond des abysses par un phénomène de tourbillon dans une cavité rocheuse complexe. Le submersible se retrouve ainsi sur une sorte de lac d’eau salé où l’air est emprisonné par une voute rocheuse à 4000 mètres de profondeur. L’équipe identifie rapidement une circulation d’air dans la grotte, ce qui les pousse à croire qu’une issue existe. La recherche de cette sortie va les conduire à découvrir une flore et une faune qu’ils n’auraient jamais imaginé croiser dans ces profondeurs.
 

Le Fulgur – Au Fond du Gouffre
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Dejan Nenadov
Couleurs : Tanja Cinna
Couverture : Dejan Nenadov
Editeur : Soleil
Genre : Aventure, Fantastique, Etrange
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 19 avril 2017
Nombre de pages : 64
 
Mon avis :
 Ce qu’il y a de bien, ou pas, avec Christophe Bec, c’est qu’au moins, avec lui, on est toujours plus ou moins en terrain familier et que l’on sait, par avance, a quoi s’attendre, ainsi, depuis quelques années, l’auteur – et parfois dessinateur quoique de moins en moins – semble suivre deux grandes lignes directrices pour ses diverses œuvres : l’ufologie, d’abord, et dont son titre le plus connu est Prométhée, les monstres marins, ensuite, et dont bien évidement Carthago est son plus beau fleuron. Le souci, c’est que, du coup, on a l’impression, bien trop souvent, de lire quasiment a chaque fois la même chose car si, au gré des diverses œuvres proposées par l’auteur, il y a bien quelques différences, dans les grandes lignes, on retrouve beaucoup trop souvent la même trame générale – sur ce point, Olympus Mons qui reste plutôt une série assez réussie est un bel exemple de cela tant ses points communs avec Prométhée sont flagrants. Forcément, il est difficile de ne pas regretter cette facilité scénaristique, cette absence de prise de risque, surtout que c’est plutôt dommage car malgré tout, Christophe Bec, lorsqu’il est inspiré, reste indéniablement un bon scénariste. Et forcément, ce premier tome du Fulgur est un énième exemple de tout ce que je vous ai dit jusque là : ainsi, dès la couverture, on comprend que cette œuvre sera à ranger dans la catégorie « monstres marins et aventures dans les profondeurs maritimes » et d’ailleurs, pour ce qui est de ces fameux monstres, on retrouvera, sans grand enthousiasme d’ailleurs, les traditionnels mosasaures et autres mégalodons – ce dernier semblant être devenu la mascotte du sieur Bec depuis quelques temps – pourtant, ici, pour une fois, les choses sont un peu différentes puisque l’intrigue du Fulgur a lieu au début du XXème siècle et que, mine de rien, cela change tout de même la donne : ainsi, la technologie et l’ambiance générale renvoient au 20 000 Lieux sous les Mers de Jules Vernes, les personnages et les dialogues sentent bon les récits de l’époque et même si ces fameux protagonistes sont fichtrement stéréotypés au possible, force est de constater qu’ils collent plutôt bien a l’ensemble. Bien évidement, on n’est pas si loin d’un Carthago ou d’un Sanctuaire, mais bon, même si tout est loin d’être parfait, loin de là, même si j’ai été loin d’être emballer par ce premier tome du Fulgur, ne serais-ce que pour ce coté un peu dépaysant qui renvoi aux récits de Jules Verne mais aussi aux dessins du sieur Dejan Nenadov, je pense ne pas me tromper en affirmant que je poursuivrait l’expérience ; après tout, je suis curieux de savoir ce que notre petite troupe d’aventuriers va découvrir au fond de ces grottes sous marines !?
 

Points Positifs
 :
- L’ambiance qui renvoi aux grands récits d’aventures de Jules Verne comme 20 000 Lieux sous les Mers ou Voyage au Centre de la Terre. D’ailleurs, pour la petite histoire, Le Fulgur est l’adaptation d’une œuvre de Paul De Semant, auteur du XIXème siècle tombé un peu dans l’oubli de nos jours.
- Les dessins de Dejan Nenadov et qui sont plutôt bons dans l’ensemble. De plus, la colorisation de Tanja Cinna est pour beaucoup pour la mise en valeur de ces derniers.
- Curieusement, même si nos aventuriers ne font qu’explorer une grotte sous-marine, l’intrigue se lit plutôt bien et on se demande bien ce qu’ils vont découvrir, pages après pages.
- Le casting est stéréotypé au possible – un savant un peu prétentieux, un mécène, un aventurier, un journaliste, un chien – mais, dans ce genre d’œuvre, il ne dénote absolument pas, loin de là.
- La couverture, plutôt réussite.
 
Points Négatifs :
- L’impression tenace de lire toujours plus ou moins toujours la même chose avec Christophe Bec. Il faut dire que, en dehors du fait que l’action se déroule au début du XXème siècle, tout cela a de faux airs de Carthago ou de Sanctuaire.
- Mais qui a choisis cette police de caractères !? Par moments, la lecture est fort compliquée !
- Mouais, pour le moment, ils ont surtout exploré une très grande grotte sous-marine et parler énormément. J’espère que ça va bouger un peu plus par la suite.
- Un mosasaure, un kraken qui ressemble a tout sauf a un kraken et un… soupir… mégalodon ! Oh, celui-là, depuis Carthago, on y a droit à toutes les sauces…
- Justement, puisque l’on parle du Mégalodon, comment fait-il pour réussir à attaquer la chaloupe des héros après avoir été coupé en deux !?
 
Ma note : 7/10