mardi 5 novembre 2013

LE CHOC DES TITANS


LE CHOC DES TITANS

La dernière bataille pour le pouvoir met en scène des hommes contre des rois et des rois contre des dieux. Mais la guerre entre les dieux eux-mêmes peut détruire le monde. Né d'un dieu mais élevé comme un homme, Persée ne peut sauver sa famille des griffes de Hadès, dieu vengeur du monde des Enfers. N'ayant plus rien à perdre, Persée se porte volontaire pour conduire une mission dangereuse et porter un coup fatal à Hadès avant que celui-ci ne s'empare du pouvoir de Zeus et fasse régner l'enfer sur terre. A la tête d'une troupe de guerriers courageux, Persée entreprend un périlleux voyage dans les profondeurs des mondes interdits. Luttant contre des démons impies et des bêtes redoutables, il ne survivra que s'il accepte son pouvoir en tant que dieu, qu'il défie son destin et crée sa propre destinée.


Au début du mois de mai dernier, j’apprenais la disparition de l’une des figures les plus marquantes des effets spéciaux dans le domaine du cinéma, si ce n’est, et je pense ne pas exagéré en affirmant cela, la plus marquante, je veux bien évidement parler du génial Ray Harryhausen. Véritable magicien du septième art, celui-ci s’était fait connaitre pour ses non moins célèbres créatures diverses, mythologiques ou pas, qu’il animait image par image, a une époque où les ordinateurs n’étaient pas encore là pour faire tout le travail (ce qui en soit n’a rien de désobligeant, après tout, je n’ai rien contre l’évolution technologique), et donc, depuis tout jeune et un certain Le septième voyage de Sinbad, j’étais tombé amoureux du travail de Ray Harryhausen dans les divers longs métrages où celui-ci œuvra : Jason et les Argonautes (mon préféré), divers Sinbad, La Vallée de Gwangi, Un million d'années avant J.C., L'Île mystérieuse et un certain Le Choc des Titans, sortit sur nos écrans dans les années 80 et chant du cygne du sieur Harryhausen. Et donc, si aujourd’hui, je reviens sur le décès, la carrière et mon admiration sans limite pour ce formidable et inoubliable magicien des effets spéciaux, c’est pour vous parler de ce fameux Choc des Titans, mais pas de celui où travailla Ray Harryhausen mais de sa version moderne, celle de 2010…


Pour la petite histoire, car même si je viens de dire que je n’allais pas en parler, je suis tout de même obliger de le faire, la première mouture du Choc des Titans ne fut jamais mon film de Ray Harryhausen préféré, loin de là : lui préférant donc, et de loin, ce véritable chef d’œuvre qu’est Jason et les Argonautes et même Le septième voyage de Sinbad et Le Voyage fantastique de Sinbad, Le Choc des Titans, malgré son indéniable aura, son importance et sa franche réussite – car oui, c’est un film plus que sympathique – n’était donc pas parmi mes préférés. Cependant, il faut nuancer la chose : malgré cela, et encore aujourd’hui, je garde une certaine bonne opinion, gardant en mémoire ce que fut ce long métrage en son temps : un agréable divertissement, certes pas parfait, mais possédant une certaine magie, probablement la marque du regretté Ray Harryhausen… Et puis, comment ne pas se souvenir de ces grands moments comme le combat entre Persée et la Méduse, l’apparition du Kraken à la fin, les scorpions géants ?! Aurions-nous eu un acteur plus crédible dans le rôle de Persée – du genre Todd Armstrong en Jason pour ne citer que le plus parfait représentant du héros grec dans l’histoire du septième art – et probablement aurais-je apprécier Le Choc des Titans d’une autre façon, mais bon, quand on doit se taper ce pauvre Harry Hamlin en Persée, que voulez-vous faire ?


Mais je parle, je parle pour ne pas dire que je radote et je n’ai toujours pas abordé ce qui nous préoccupe véritablement aujourd’hui, je veux bien évidement parler de cette fameuse version moderne du Choc des Titans, surtout que, ma foi, il y a vraiment beaucoup de choses à dire à son sujet. Et je pense ne pas me tromper en disant que certains, le sourire au coin des lèvres, fourbissent d’ores et déjà leurs armes afin de pouvoir déglinguer en règle un film qui, soyons francs (après tout, à quoi bon tourner autour du pot plus longtemps) mérite bien toutes les critiques qu’il a reçu depuis sa sortie il y a trois ans. Et la question est donc la suivante : est-ce que je fais-moi aussi parti du lot ? Bien évidemment que oui, forcément… mais au fait, pas tant que ça ! Etonnant venu de ma part ? Sincèrement, oui, et j’en suis le premier surpris, mais procédons dans l’ordre.

Bon, déjà, je reconnais que je n’attendais strictement rien de la part de ce remake du Choc des Titans : par principe, tout d’abord, car je ne suis pas un grand fan des remakes (même si je reconnais que certains sont réussis) mais aussi tout simplement par le fait que, connaissant les énormes travers de nos amis américains, je ne pouvais que craindre le résultat final. Et puis, lorsque celui-ci sortit sur nos écrans, d’entrée de jeu, l’affaire s’engageait mal, et ce, uniquement avec l’affiche du film qui nous montrait donc le nouveau Persée… Bon, okay, l’ancien n’était pas terrible et il aurait été facile de faire mieux, mais même sans avoir quoi que ce soit à l’encontre de Sam Worthington (que j’avais découvert dans Avatar et que j’avais alors trouvé correct), cette coupe de cheveux, ce n’est pas possible ! Non mais vous croyez que dans la Grèce antique, les hommes se baladaient le cheveu ras, impeccablement rasé à la tondeuse électrique !? Franchement, ce look « marines », c’est se foutre de la gueule du monde, tout bonnement ! Mais bon, si le seul problème du film, ce n’était que les délires capillaires de Persée, cela aurait pu passer, mais non, ce n’était que le début des ennuis… Déjà, entre un scénario qui oscille entre le grand n’importe quoi (une guerre entre les hommes et les dieux) et le grand guignolesque (certains looks, les barbes des dieux, la quasi-totalité des dialogues, Persée, le mélange entre divers mythes et les emprunts au film des années 80, déjà un peu éloigné du véritable mythe de Persée, les Djinns, les deux guignols de chasseurs, bref, quasiment tout) et les états d’âmes de Persée qui nous les casse tout au long des presque deux heures que dure le film, il y a de quoi faire, et, bien entendu, on ne peut que constater les dégâts. Mais ce que je trouve le plus navrant dans cette affaire, ce n’est même pas que ce film soit débile ou raté, non, c’est justement que, quand on le compare avec le premier Choc des Titans, on pouvait se dire qu’avec la technologie moderne, les effets spéciaux qui ont fait tellement de progrès, les budgets qui sont devenus faramineux, il y avait de quoi faire au moins un truc potable ; peut-être pas meilleur que son prédécesseur, effet nostalgie pour les vieux routards dans mon genre oblige, mais acceptable, voir même, soyons fous, un bon film ! Bah oui, pourquoi ne pas demander cela ? Serais-ce donc impossible ?


N’attendant donc rien à la base de cette mouture moderne du Choc des Titans, je ne pouvais absolument pas etre déçu, et donc, hier soir, curieux que j’étais de voir ce qu’a quel point celui-ci pouvait etre mauvais (dans un esprit scientifique), déçu, je ne le fus point. D’ailleurs, dès les premières minutes, la cause paraissait etre plus qu’attendue : c’était bel et bien la daube attendue. Pourtant, curieusement, au fil des minutes, je me pris petit à petit au jeu, mettais de côté mon sens critique, me disais que finalement, ça se laissait regarder et même si, jusqu’au bout, je suis resté dubitatif devant la coupe de cheveux de Sam Worthington, même si je me suis a de nombreuses reprises demander ce que Liam Neeson et surtout Ralph Fiennes étaient venus faire dans cette galère, certains paysages entraperçus dans le film m’ont enchanter, certaines scènes étaient franchement bien réalisées, et puis, la Meduse, elle est tout de même pas mal, vous ne trouvez pas ? Ajoutons à cela quelques bonnes idées comme les dieux revêtus d’armures et qui me font diablement penser à Saint Seiya, l’actrice qui joue le rôle de Io, la joie incomparable de regarder ce film sur un grand écran (c’était la première fois sur ma nouvelle télé et c’est vrai que ça change la vie) même si cela n’a rien à voir avec l’œuvre en elle-même et, encore une fois, Meduse franchement bien réussi et on se retrouve, au final, avec un film qui est certes mauvais, mais finalement, pas autant que je ne l’aurais cru de prime abord… Disons que sur ce coup-là, j’aurais été plus que gentil et particulièrement clément dans mon avis final… par contre, la coupe de cheveux de Persée, ce n’est pas possible !

Aucun commentaire: