lundi 31 octobre 2011

L’ÉTRANGE NOËL DE MR JACK


L’ETRANGE NOËL DE MR JACK

La ville d'Halloween est peuplée de gens étranges dont le plus grand plaisir est de se livrer à des farces du plus mauvais goût. Le grand ordonnateur de ces rites cassants est le Roi des citrouilles, Jack Skellington, qui effectue ce métier depuis déjà plusieurs années. Mais aujourd'hui, Jack se lasse de tout ceci, et aspire à de nouvelles expériences. Lorsqu'il découvre par accident la ville de Noël, il est fasciné par ses couleurs chatoyantes et son style convivial. Il retourne chez lui avec la ferme intention de prendre le contrôle de cette ville...

Fin octobre, un seul nom est à la bouche des plus jeunes : celui de la fête d’Halloween. Pourtant, il n’en fut pas toujours ainsi, bien au contraire : cette fête, américaine (même si ses origines, bien plus anciennes, ont leur racines en Europe), n’est arrivée dans nos contrées que dans la seconde moitié des années 90 et pendant deux ou trois ans, ce fut un véritable succès ; ainsi donc, dans les grandes surfaces, des rayons entiers étaient consacrés, longtemps a l’avance, aux divers déguisements, citrouilles en peluche et autres gadgets qui se vendaient comme des petits pains. Cependant, petit a petit, l’effet de mode s’estompa et désormais, même si l’on fête encore Halloween en France et en Navarre, c’est de façon bien plus discrète qu’il y a une décennie, et encore, je ne compare même pas avec ce qui se fait outre atlantique. Quoi qu’il en soit, là n’est pas mon propos dans ce billet de vous parlé d’Halloween, même si cela était une bonne introduction pour le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui : L’étrange Noël de Mr Jack.

Mes enfants ayant une autre vision d’Halloween que la mienne, bien plus cynique, j’en conviens, j’ai souhaité leur faire plaisir en leur montrant, pour la toute première fois, ce petit bijou, sortit en 1993 (comme le temps passe vite !) qu’est cet Etrange Noël de Mr Jack. Estimant qu’ils étaient désormais assez grand pour en apprécier toute la substance – mais aussi pour ne pas faire des cauchemars ensuite, mine de rien, ce détail a son importance – je me suis donc installer, avec un certain sentiment de fierté, je l’avoue, en leur compagnie, pour voir pour la énième fois ce petit chef d’œuvre d’animation. Et sincèrement, ce fut une belle réussite même si je pense que quand ils seront plus grands, ils l’apprécieront davantage (surtout le plus jeune). De plus, ayant vu, comme je l’ai dit hier sur ce blog, l’adaptation de Tintin au ciné, je souhaitais également leur faire découvrir un autre genre de films d’animations, certes bien moins tape à l’ œil – technologie oblige – mais non moins excellent, j’en suis convaincu.

Ainsi donc, près de deux décennies plus tard, que vaut toujours cet Étrange Noël de Mr Jack ? Tout d’abord, et avant de rentrer dans le vif du sujet, il me faut rétablir une vérité au sujet de ce film : non, même si l’univers est de Tim Burton, ce n’est pas lui le réalisateur : accaparé a l’époque par le tournage de Batman le défi, il ne passa que quelques jours sur le plateau, la réalisation ayant été confié a Henry Selick, détail que l’on oublie – ou que l’on occulte – bien trop souvent a mon gout. Certes, que l’on ne s’y trompe pas, tant l’univers que les personnages portent la touche Burtonienne, mais comme j’aime rendre a César ce qui appartient a César, je ne pouvais pas ne pas rendre hommage au travail du sieur Selick. Ensuite, autre détail : L’Étrange Noël de Mr Jack est une production Disney, cela n’a pas vraiment une grande importance, mais cela également, certains l’oublient ; d’ailleurs, j’en fais partie. Mais tout cela étant dit, attaquons nous au fond du problème : le film en lui-même.
Indéniablement, cet Etrange Noël de Mr Jack est ce que l’on peut appeler sans exagération aucune un classique de l’animation. Ainsi, tant par le procédé utiliser, l’animation image par image (vous imaginez le travail que cela peut représenter ?) mais aussi et surtout de part son univers, effrayant et enchanteur à la fois où l’on retrouve tous les poncifs du genre horrifique – loups garous, vampires, savants fous, serviteur bossu, monstres sous le lit, monstres du placard, sorcières, créatures du marais et diverses chauves souries – mais plus amusantes qu’autres chose, ses décors biscornus au possible, touts en boucles et ses personnages hauts en couleur, il me semble indéniable que l’univers de Burton (car, rendons a César ce qui est a César, le scénario est de lui), d’une richesse insoupçonnable et ce, même s’il se contente de réutiliser ce que je nommerais le « matériel » existant des contes horrifiques, captive immédiatement le spectateur. Ensuite, l’intrigue en elle-même : d’une certaine simplicité de prime abord – après tout, nous n’avons là qu’un individu, Jack, qui, lassé de n’être que le roi d’Halloween, se décide à remplacer le Père Noël ce qui, forcement, entrainera bien des catastrophes – s’avère, quand on y réfléchit un peu, bien plus de profondeur que l’on pouvait le soupçonner : ainsi, Jack Skellington est sincère quand il veut remplacer le Père Noël et ne désire plus être une figure horrifique, de même, il souffre du fait que ses concitoyens ne comprennent pas vraiment sa démarche profonde, hélas, les cadeaux qu’il offre aux enfants, normaux selon lui, ne le sont pas pour ceux-ci et là, on ne peut que se poser la question : « qu’est ce que la normalité ? ». Bien évidement, les plus jeunes spectateurs n’y verront la qu’un agréable divertissement, et probablement que pas mal d’adultes n’iront pas jusque là, cependant, ces considérations me semblent importantes pour la parfaite compréhension de cet œuvre.


Forcement, L’Étrange Noël de Mr Jack plaira tant aux petits qu’aux grands ; qu’on le voit juste comme un superbe conte d’Halloween – et de Noël – captivant au possible, a l’univers riche et amusant et aux personnages charismatiques au possible, ou bien, que l’on creuse un peu le scénario, cette œuvre d’animation ne peut que plaire. De plus, les nombreuses chansons, entrainantes et endiablantes au possible resterons longtemps dans les mémoires. Bref, comme je vous le disais précédemment, c’est tout bonnement un classique, indémodable et universel. Un classique qui, plus tard, donnera d’autres chefs d’œuvres comme, dans le domaine du jeu vidéo, l’inoubliable Medievil dont les auteurs avoueront s’être inspiré de l’univers de Burton mais aussi et surtout, un autre film d’animation, près de dix ans après cet Etrange Noël de Mr Jack, Les noces funèbres, mais ceci est déjà une autre histoire.

dimanche 30 octobre 2011

La Nouvelle Revue de l’Histoire HS n°3 : La Guerre de Sécession 1861-1865



D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours entendu parler de la Guerre de Sécession, la faute, ou plutôt devrais-je dire, grâce a ce qu’il faut bien appeler l’un des plus grands films de tous les ans : Autant en emporte le vent. Mais la sublime adaptation cinématographique du roman éponyme de Margaret Mitchell, où l’on suit les pérégrinations, avec en toile de fond, le terrible conflit entre sudistes et nordistes, de l’indomptable Scarlett O'Hara (Vivien Leigh) et du cynique et charismatique Rhett Butler (Clark Gable), vu du coté du Sud, ne fut pas mon unique source d’apprentissage, si l’expression peut convenir, de ce que fut ce conflit ; moult westerns, documentaires et ouvrages spécialisés m’ont depuis longtemps habituer a ce que l’on peut qualifier de premier conflit de l’ère moderne, prémices de ce que fut la Première Guerre Mondiale, quelques décennies plus tard. Mais malgré toutes les décennies écoulées, quelque part, quand je pense a la Guerre de Sécession, la première image qui me vient, c’est celle d’Autant en emporte le vent, comme si cette œuvre, décidément intemporelle, m’aura marqué a tout jamais pour ce qui est de ce conflit. Ainsi donc, j’éprouve donc un certain intérêt depuis longtemps pour cette guerre entre deux nations que l’on pouvait croire frères et qui pourtant, n’en étaient pas moins fort dissemblables de part leur mode de vie : entre un Nord industriel, puritain et conquérant s’opposait un Sud plus proche de la vieille Europe, tant par les habitudes que part l’esprit. Mais ce conflit, souvent mal expliquer de nos jours, n’est pas qu’une simple opposition entre les gentils nordistes et les méchants sudistes, esclavagistes de surcroit, bien au contraire, et quelque part, cet hors série de La Nouvelle Revue de l’Histoire nous le démontre très bien :

La Nouvelle Revue de l’Histoire HS n°3 : La Guerre de Sécession 1861-1865
Automne, hiver 2011

Au sommaire :

La Guerre de Sécession 1861-1865
- Editorial : La démocratie et la guerre
- Une Amérique divisée
- Chronologie : 1607-1861
- La naissance des deux armées
- 1862. Le Sud résiste
- Les grandes dates du conflit
- Les forces en présence
- Kid Oklahoma, une BD sudiste
- Orientation bibliographique
- Corsaires et forceurs de blocus
- Napoléon III et la Confédération sudiste
- Victoire et mort de « Stonewall » Jackson
- L’opposition a Lincoln
- La plan stratégique du Général Lee
- La guerre ruine le Sud et profite au Nord
- Gettysburg, la bataille fatale
- Sherman et la prise d’Atlanta
- Grant et l’agonie de la Confédération
- Les grands généraux du Sud
- Les grands généraux du Nord
- La question noire
- La vindicte des vainqueurs
- La revanche des vaincus

Je suis un habitué de La Nouvelle Revue de l’Histoire, revue bimensuelle qui, de part son contenu et ses idées a mille lieues du politiquement correct ambiant, connaît pas mal de détracteurs, et si, je ne suis pas forcement d’accord avec tout ce que je peux y lire, force est de constater que ce magazine historique est indéniablement l’un de mes préférés. Et si je connais la NRH depuis quelques années désormais, je n’avais jamais eu l’occasion, jusqu'à maintenant, de me procurer l’un de ces hors séries ; pour des raisons pécuniaires, bien entendu – après tout, on ne peut pas non plus tout acheter – mais également en raison des sujets des deux premiers hors séries – le colonialisme (quoi que) et la révolte vendéenne – qui ne m’avaient pas emballé plus que ca. Pourtant, lorsque j’ai découvert il y a quelques temps le sujet de ce troisième hors série, la Guerre de Sécession donc, je n’ai pas hésité une seconde, comme je vous le disais précédemment et me le suis procurer, avant de, tout bonnement, le dévorer quasiment d’une traite. Oui car le sujet m’intéresse, indéniablement et que, quoi qu’on en dise, avec La Nouvelle Revue de l’Histoire, que l’on soit d’accord ou pas avec le contenu, force est de constater que les articles sont eux, de grande qualité. Pourtant, un petit bémol s’impose d’entrée de jeu et je ne pouvais pas le cacher : faire un hors série sur un sujet particulier, c’est une bonne initiative selon moi, réutiliser de vieux articles déjà parus précédemment, la par contre, c’est limite moquerie… Car autant le contenu général de l’ensemble est excellent – cela, je ne le nie pas – autant le fait de tomber sur du matériel ancien m’a un peu gêner lors de ma lecture, mais bon, dans l’ensemble, cela n’enlève en rien a la qualité générale de ce hors série, surtout pour les nouveaux lecteurs. Quant à la teneur du contenu en lui-même, que l’on ne s’y trompe pas, ici, le camp est clairement choisis, c’est celui du Sud. D’ailleurs, un peut trop même selon moi car si cela fait longtemps que je me doute bien que le camp nordiste était loin, très loin même d’être les vertueux champions de la liberté comme il est présenté depuis cent cinquante ans, tomber dans l’excès inverse et faire du vieux Sud, les gentils de l’histoire me semble un peu exagérer. Certes, juridiquement parlant, les états du Sud avaient parfaitement le droit de faire sécession (c’est dans la constitution) et de ce fait, cette guerre est tout sauf une guerre civile, certes, la question de l’esclavage n’était qu’un prétexte pour le Nord dont les habitants avaient un rapport plus qu’ambigu avec les noirs (on l’a vu par la suite où il aura fallut un siècle pour que ceux-ci obtiennent les mêmes droits que les blancs), certes, je ne vois pas Lincoln comme le champion de la liberté et de plus, ce que le Nord, victorieux, a fait du Sud, une fois le conflit achever, est peu enviable (par exemple, l’Allemagne et le Japon s’en sont infiniment mieux sortit par la suite) mais bon, malgré cela, je n’irais pas jusqu'à faire des Etats sudistes les pauvres de l’histoire, ne serais ce que pour la question de l’esclavage (quoi que, leurs dirigeants avaient bien conscience qu’a terme, il fallait y mettre fin). Mais quoi qu’il en soit, et malgré ces petits bémols personnels, cet hors série de La Nouvelle Revue de l’Histoire mérite amplement le détour : que vous soyez un connaisseur ou un néophyte de ce conflit, que le sujet vous passionne ou bien, juste pas curiosité, n’hésitez pas a vous le procurer si le cœur vous en dit. Et puis, c’est vrai que rien que pour une figure comme le Général Lee ou pour les conséquences à terme de ce conflit (vous imaginez si le Sud gagnait, on aurait eu deux nations complètement différentes, le sort du monde en aurait été changé…), il me semble que tout amateur d’Histoire – avec un H majuscule – se doit de, au moins une fois dans sa vie, se documenter sur cette fameuse Guerre de Sécession.

mardi 18 octobre 2011

ISSEL LE GUERRIER


ISSEL LE GUERRIER

Au plus profond de la sombre Forêt des Gémissements, bien au-delà des terres habitées, se cache la Clairière des Rêves. C'est là – si ce lieu mystérieux n'est pas une légende – que vous pourrez accomplir la mission que le vieux Mahântor, votre maître d'armes, vous a fait jurer de mener à bien : reconquérir le trône de Franzos, usurpé par le baron Théo. Sur votre route, vous rencontrerez Darian le Magicien, lui aussi à la recherche de la Clairière des Rêves. Il sera votre fidèle allié...à moins qu'il n'ait secrètement résolu de vous trahir ? Seul ou à deux, chacun muni de son propre livre et armé d'un crayon et d'une gomme, c'est de VOUS que dépend le sort d’Issel...et aussi celui de Darian !

Cela faisait un sacré bout de temps que je ne lisais/jouait plus un Livre dont vous êtes le héros, plus précisément, depuis mai dernier avec La Citée des voleurs, l’un des tout premiers Défis Fantastiques et que, du coup, ma rubrique LDVELH s’en était trouvée orpheline de nouvelles critiques alors qu’a la base, plein d’enthousiasme, j’escomptais bien vous en proposer tout un tas. Cependant, les choses étant ce qu’elles sont, c'est-à-dire, le manque de temps, les vrais romans à lire, les films a regarder, ce blog aussi, ainsi que tout un tas d’autres activités assez prenantes en temps – comme, accessoirement, le travail, et oui – j’avais un peu mis mes LDVELH de coté, enfin, pour ce qui était de les faire ou les refaire, me contentant, ces derniers mois, de compléter ma collection comme vous avez put le constater si vous êtes un habituer de ce blog. Du coup, mon intention première, qui était de refaire, pour commencer, tous mes Défis Fantastiques (ce qui représentait tout de même un sacré paquet) avant que je ne me tourne vers d’autres séries fut légèrement, comment dire, mise de coté en particulier devant le coté monumental de la chose ainsi que, bien entendu, ce fichu manque de temps. Mais comme je ne me contente pas de refaire ma collection juste pour le fun mais également pour pouvoir rejouer a ces fameux livres jeux, tôt ou tard, je savais bien qu’il fallait que je me relance, quitte a que ce soit avec un titre mineur, facile a faire et qui ne me prendrait pas trop de temps. Ce qui fut fait.

Bon, tout d’abord, un petit mot sur cet Issel le Guerrier, ou plutôt, sur la série dont il est le premier tome : Double Jeu. Comme son nom l’indique, cette série de livres jeux, de Simon Farrell et Jon Sutherland (connaît pas, désolé), a été réaliser dans le but d’être jouer a deux (d’où le « double » du titre) : composée de six volumes, ceux-ci marchent par deux, Issel le Guerrier allant de paire avec Darian le Magicien, chaque joueur possédant chacun l’un des bouquins et jouant l’histoire de son coté, en nouant des alliances, ou pas, avec son partenaire. Forcement, arrivé à ce moment précis de ma critique, un problème non négligeable se pose devant moi : que faire quand on est seul et que l’on ne possède pas ce fameux Darian le Magicien ? Faire Issel le Guerrier tout seul ? Certes, c’est ce que j’ai fais, mais du coup, tout l’intérêt de la série, c'est-à-dire, le fait de pouvoir jouer a deux, de s’entraider ou de se tirer dans les pattes et autres joyeusetés s’en retrouve aux abonnés absents. Ainsi, sans le principal intérêt, le coté original de cette série, force est de constater qu’il ne reste plus grand-chose d’intéressant a se mettre sous la dent : car du coup, il faut bien avouer qu’Issel le Guerrier, en solo, est loin d’être transcendant, bien au contraire. Dans la moyenne basse du Défis Fantastique de base avec ses règles assez proches pour ne pas dire légèrement pompées dessus, assez court en soit au vu du nombre de paragraphes, Issel le Guerrier, en solo, souffre incontestablement la comparaison avec la plupart des Livres dont vous êtes le héros. Du coup, entre une histoire peu originale pour un sous – un jeune homme héritier d’un royaume cherche la clairière des rêves, unique moyen de retrouver son trône – et qui ne nous motivera pas plus que cela pour nous lancer à l’aventure, un style narratif assez moyen, peu de véritables challenges dignes de ce nom ce qui en fait un LDVELH assez facile, beaucoup trop facile même où les seules et rares difficultés sont du genre « gauche ou droite, gauche, t’es mort ! » ce qui a le don de m’agacer, très peu de combats et en plus faciles, j’ai conclu l’aventure en un peu plus d’une demi heure chrono et encore, en prenant mon temps, n’ayant été enthousiasmer que par deux choses : la partie dans la clairière des rêves, pas extraordinaire mais sympa, et les dessins de John Blanche, l’illustrateur de Sorcellerie ! même si ceux-ci m’ont semblé de moins bonne qualité que dans la célèbre série de Steve Jackson. Bref, au final, trop peu d’intérêt pour ce premier tome de Double Jeux a très vite oublié.

Bien évidement, cette critique ne peut être complète puisque a la base, Issel le Guerrier se doit d’être jouer/lu avec son binôme Darian le Magicien. Ne le possédant pas, et n’ayant pas non plus sous la main un autre passionné de LDVELH, il se pourrait bien que je ne sache jamais ce que jouer à deux pouvait donner ? Dommage mais bon, il n’y a pas mort d’homme non plus. Quoi qu’il en soit, en solo, Issel le Guerrier ne mérite pas franchement que l’on s’y attarde, cela me semble une certitude a mes yeux, quand a jouer a deux, je demande a voir ?

samedi 15 octobre 2011

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 82 – BABYLONE, ENQUÊTE AU CŒUR D'UNE CITÉ MYTHIQUE



Je ne vais pas le répéter a chaque fois mais je suis un inconditionnel de revues scientifiques, et plus particulièrement, de celles qui ont pour sujet principal l’Histoire, celle avec un H majuscule, celle dont je ne me lasse pas, celle qui m’apporte du plaisir lorsque je découvre quelque chose de neuf, celle qui, indéniablement, est l’une des grandes passions de ma vie. Ainsi, si j’achète régulièrement des revues récentes, j’ai l’habitude, entre deux nouveautés, de revenir sur les plus anciennes, toutes conservées précieusement, et de les relire, encore et encore, comme vous avez put le constater dans cette rubrique. Et si toutes n’ont pas la même importance a mes yeux, si certaines ont put me décevoir en leur temps, d’autres, elles, sont tout simplement incontournables. Dans quelle catégorie se classe ce quatre vingt deuxième numéro des Cahiers de Science & Vie consacré a Babylone, c’est ce que je vais essayer de vous expliquer ci-dessous :

Les cahiers de Science & Vie n°82
Babylone : Enquête au cœur d'une cité mythique
Aout 2004

Au sommaire :

Babylone : Enquête au cœur d'une cité mythique- Lever de rideau sur des ruines mythiques
- Carte : Babylone, centre du monde
- Itinéraire d'une bourgade devenue capitale
- Les derniers feux d'une capitale éternelle

1. Architecture et urbanisme- La cité de Nabuchodonosor
- La brique, l'élément de base
- Le cèdre, l'essence des dieux et des rois
- Babylone au faîte de sa magnificence
- Un coin d'ombre pour un monde de délices
- Cahier photos : Trésors mésopotamiens et babyloniens

2. Les savoirs- Les babyloniens ont-ils inventé le plaisir des maths ?
- Au temps des astronomes-astrologues
- La médecine à Babylone
- De la divination à l'esprit scientifique

3. Les savoir-faire- Une terre nourrie par l'Euphrate
- Marchands du temple
- L'art de la guerre

4. Et après.......- La dernière capitale d'Alexandre
- La porte des dieux
- Images de Babylone - Interview de Jean-Jacques Glassner

Avant toute chose, il me faut préciser que j’entretiens depuis presque une quinzaine d’années une attirance non négligeable pour les multiples peuples et civilisations qui ont vécu dans le croissant fertile (l’actuel Irak) dans l’antiquité ; ainsi, depuis les sumériens, sortis un peu dont ne sais ou, a la conquête d’Alexandre le Grand qui aura fait de Babylone – sujet principal de ce numéro des Cahiers de Science & Vie – la capitale de son vaste empire, toute l’histoire de ces peuples qui se sont succédés dans la région, de ces premières citées états, d’Ur a Babylone, en passant par Ninive, Nippur, Eridu, Lagash ou Uruk, de ces légendes, comme L’épopée de Gilgamesh, où l’on entend parler curieusement du déluge et qui aura tant marquer un certain Ancien Testament, j’en suis venu a considérer la Mésopotamie – le lieu, les peuples, son histoire – comme l’une de mes périodes historiques préférées, rien que ca. Bref, arrivé a ce point de mon billet, vous devez avoir acquis la certitude que forcement, ce magazine, consacré a la ville la plus emblématique de cette période, Babylone, n’a put que me plaire, que dis-je, m’enchanter au plus haut point. Et bien, disons que les choses sont un peu plus complexes que cela.

Car curieusement, autant j’éprouve depuis longtemps une grande passion pour la Mésopotamie, autant j’ai put prendre du plaisir à lire bien des livres au sujet de celle-ci (par exemple, des œuvres comme Initiation à l'Orient ancien de Jean Bottéro) et a jamais me lasser devant les quelques trop rares documentaires sur le sujet, autant je n’ai jamais réussi à me passionner complètement pour une revue qui traitait de la Mésopotamie. D’un coté, cela peut être curieux puisque une revue, c’est tout de même bien moins long qu’un livre et qu’avec eux, je n’ai jamais eu le moindre problème. Alors, est ce que ces numéros spéciaux sont de moindre qualité que ceux consacrés à d’autres sujets ou bien, est ce que – au vu de mes gouts – j’en attends beaucoup trop au point de ne jamais être entièrement satisfait ? Excellente question auquel je n’ai toujours pas trouvé de réponse. Mais quoi qu’il en soit, sans atteindre les sommets d’autres numéros, dans le fond, Cahiers de Sciences & Vie consacré a Babylone n’en reste pas moins assez bon dans son ensemble : articles détaillés, souvent intéressants, son défaut principal, selon moi, est le fait qu’il se focalise uniquement sur Babylone, faisant quasiment l’impasse sur le restant de la Mésopotamie alors que, selon moi, il y avait beaucoup de choses à dire. Mais bon, malgré une relative déception, nous avons la tout de même un bon magazine, qui ravira les amateurs du genre mais qui ne mérite pas non plus qu’on débourse une fortune pour l’acquérir ; j’ai vu deux annonces sur Priceminister a 12 euros, une folie pur et simple.

mardi 11 octobre 2011

LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE


LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE

1936. Parti à la recherche d'une idole sacrée en pleine jungle péruvienne, l'aventurier Indiana Jones échappe de justesse à une embuscade tendue par son plus coriace adversaire : le Français René Belloq. Revenu à la vie civile à son poste de professeur universitaire d'archéologie, il est mandaté par les services secrets et par son ami Marcus Brody, conservateur du National Museum de Washington, pour mettre la main sur le Médaillon de Râ, en possession de son ancienne amante Marion Ravenwood, désormais tenancière d'un bar au Tibet. Cet artefact égyptien serait en effet un premier pas sur le chemin de l'Arche d'Alliance, celle-là même où Moïse conserva les Dix Commandements. Une pièce historique aux pouvoirs inimaginables dont Hitler cherche à s'emparer...

Combien de fois au court de ma vie ais-je donc vu Les aventuriers de l’Arche perdue ? Quinze, vingt fois, plus encore ? En toute sincérité, je ne sais même plus, ayant arrêté de compter depuis bien longtemps. D’ailleurs, cela est valable pour l’ensemble des autres films (en dehors du dernier, vu uniquement lors de sa sortie au cinéma) ; que ce soit Indiana Jones et le Temple maudit ou Indiana Jones et la dernière croisade, ceux la aussi ont été vu, revus un nombre incalculables de fois, que ce soit grâce aux multiples rediffusions télévisuelles, les K7Vidéos que je possédais étant plus jeune ou même en versions portugaises et espagnoles. Bref, ces trois films font tout bonnement parti, depuis plus de vingt cinq ans (Les aventuriers de l’Arche perdue fête cette année son trentième anniversaire) des œuvres cinématographiques que j’ai le plus vu au cours de mon existence, a égalité avec les Star Wars, Ben Hur, Les dix Commandements et – et oui – Autant en emporte le vent. Donc, et je pense ne pas me tromper en affirmant qu’a mes yeux, Indiana Jones est l’un des personnages de fiction les plus important qu’il m’ait été donné de connaître (si je puis m’exprimer ainsi). D’ailleurs, suis-je le seul dans ce cas ? bien évidement que non : de part le monde, et pour toute une génération, l’archéologue aventurier interprété superbement par l’inimitable Harrison Ford aura marqué son époque, aura éveillé bien des vocations, aura donné envie a beaucoup d’en savoir plus sur tous ces lieux traversés dans les différents films, les légendes véhiculés dans ceux-ci, etc. D’ailleurs, ce fut mon cas : plus que l’école, ce fut Indiana Jones qui me permit de connaître – mais il ne fut pas le seul – bien des choses sur l’Egypte ancienne, sur le Graal par exemple ; enfin, pas exactement, je regardais les films et ensuite, je n’avais qu’une seule et unique envie : en savoir plus, tout simplement. Et puis, Indiana Jones – du moins, Harrison Ford – quelle classe tout de même ! Qui n’a jamais voulu lui ressembler, qui n’a jamais rêver de parcourir le monde comme lui, de partir a la recherche de vieux trésors perdus, d’explorer de vieux temples en ruine, d’échapper aux pièges les plus pervers ? Bien sur, tout cela, on l’a fait, bien plus tard, grâce a Tomb Raider (Lara Croft doit tout à Indiana Jones), jamais en vrais hélas ; j’aurais aimé, étant petit, devenir Indiana Jones, à la place, je suis devenu fonctionnaire. C’est clair que dit comme cela, c’est bien moins excitant, n’est ce pas ? Mais quelque part, au fond de moi, l’envie de partir à l’aventure est toujours présente et puis, il y a encore tant de choses à découvrir ; tenez, l’Atlantide ! Et si c’était moi qui… bon, je crois que je m’égare légèrement sur ce coup…

Hier soir, donc, M6 rediffusait pour la millième fois au moins le tout premier volet de la saga, le cultissime Les aventuriers de l’Arche perdue, et, bien évidement, après avoir affirmer haut et fort que je n’allais par le revoir pour la énième fois, qui donc se retrouva devant son poste, le sourire aux lèvres ? Je vous le donne dans le mille : moi-même ! Alors oui, évidement, j’ai passé une excellente soirée, oui, j’ai une fois de plus vibrer devant des séquences cultes, des répliques que je connais par cœur, oui car Les aventuriers de l’Arche perdue est tout de même un fichue bon film, un sublime film d’aventure même, comme on les aime et comme – malheureusement – on n’en fait plus vraiment, mais il y a tout de même un hic dans tout cela : finalement, je l’ai vu trop de fois ce film. C’est sympa de voir et de revoir certaines œuvres, mais au bout d’un moment, l’on finit par se lasser, même des meilleures ; quand on connaît l’intégralité, ou presque, d’un film par cœur, quand l’effet de surprise n’est plus la, quand on regarde une scène en attendant la suivante, et celle qui suivra, et encore, et encore, et ben, il est clair qu’au bout d’un moment, et cela est d’ailleurs normal, on ne ressente plus vraiment le même plaisir que lors des premières fois. Bien évidement, cela ne remet pas en cause les qualités des Aventuriers de l’Arche perdue, au contraire, celles-ci sont toujours présentes, mais bon, même avec la meilleure volonté du monde, même en tant que vieux fan, au bout d’un moment, bah, comment dire, ce n’est plus comme avant au point que je finisse par me dire que cela doit être génial de découvrir ce film maintenant, sans l’avoir jamais vu, quoi que, si ca se trouve, ca passerait moins bien pour les plus jeunes, ne serais ce qu’en raison d’effets spéciaux – vieux de trente ans pour rappel – qui ont tout de même vachement datés. Mais bon, malgré cela, une chose est sure, malgré une certaine lassitude, je ne suis certain que d’une seule chose : ce film, je le rêverais encore, et encore… je me connais trop bien.

Critiquer Les aventuriers de l’Arche perdue ? Personnellement, cela m’est impossible, je ne pourrais pas être entièrement objectif à son sujet, surtout que tout a déjà été dit tellement de fois sur ce film que cela n’apporterait pas grand-chose. C’est pour cela que j’ai préférer m’attarder plutôt sur mon ressenti, sur ce qu’Indiana Jones représente pour moi. Bien évidement, il y aurait bien un petit défaut à ce film, tellement évidant quand on s’y connaît un peu en histoire que je ne peux m’empêcher de le signaler : mais que faisaient donc des troupes allemandes, en 1936, en Egypte, comme si de rien n’étais, alors que le pays était sous protectorat britannique ? Comme si ceux-ci laisseraient les nazis vaquer a leurs occupations de la sorte ?! Ce petit aparté étant dit, que dire de plus ? Entre un personnage principal devenu culte depuis longtemps, une intrigue rudement menée a cent a l’heures, sans temps morts et captivante au possible, un humour omniprésent, des moments d’action inoubliables, des répliques qui n’en sont pas moins et puis, bien entendu, une bande originale signée John Williams reconnaissable entre toutes, carrément légendaire (et je pèse mes mots), ce premier volet des aventures d’Indiana Jones est depuis longtemps rentré dans le patrimoine mondial de l’humanité (ca y est, je m’emballe encore) et ne se démode pas, malgré le temps qui passe (faut juste, je pense, je revoir un peu moins que moi). Et si en plus, je vous dis que Les aventuriers de l’Arche perdue sont mon volet préféré de la saga, je pense que vous devinerez a quel point j’adore tout simplement ce film.

dimanche 25 septembre 2011

SAINT SEIYA – LES GUERRIERS D’ABEL


SAINT SEIYA – LES GUERRIERS D’ABEL

L'histoire commence par l'apparition d'une personne aux cheveux bleu venu chercher Athéna. Il s'agit en fait du fils du Dieu le plus puissant, Abel et frère d'Athéna. Il est venu pour détruire une bonne fois pour toute la Terre et ses habitants. Pour cela il est accompagné des trois Chevaliers à l'Habit Sacré: Atlas, Bérénice et Jao. Il a aussi rendu la vie aux Chevaliers d'Or morts pendant la bataille du Sanctuaire: Saga, Camus, Shura, Masque de Mort et Aphrodite. Athéna comprit alors le but de Abel et partit avec lui pour le détruire car sachant que ses chevaliers ne pourrait réussir à terrasser un dieu, elle décida de le faire seule. Seiya et les autres sont désemparés et croient que Saori les as abandonnés sous prétexte qu'elle préférait la protection des chevaliers d'Abel qui était plus puissant. Pendant ce temps la, Athéna tenta de tué Abel mais celui ne sentit rien et du se résoudre à la tuée. Camus et Shura apprenant la mort de celle ci décidèrent de mettre fin à la vide d'Abel mais Atlas et ses compagnons les terrassèrent très rapidement. Nos héros décident de se rendre au Temple de Corona car ils ont senti la cosmo-énergie d'Athéna disparaitre. Seiya arriva le premier mais se retrouva face à Atlas. Seiya tenta de le détruire mais ses attaques n'eurent aucun effet sur Atlas qui le terrassa très vite. Seiya resta à terre et sembla s'être résoudre à l'échec.

Ah, Les Chevaliers du Zodiaque, que de souvenirs ! Cela peut paraître incroyable de nos jours, pour les plus jeunes, habitués a bon nombre de dessins animés sans grand intérêt que l’on peut voir en boucle sur les chaines spécialisées pour enfant du câble ou de la TNT, mais autrefois, vers la fin des années 70 et toute la décennie 80 (Albator, Capitaine Flam, Goldorak, Les Citées d’Or, Hokuto no Ken etc.), qu’est ce que nous avons été gâté en dessins animés japonais de qualité. Bien évidement, dire cela fait un peu « de mon temps, c’était meilleurs » mais cela est parfaitement assumé et, pour une fois a mon avis, parfaitement justifié au vu de ce qui peut être diffusé de nos jours. Quoi qu’il en soit, le sujet de cet article n’étant pas de comparer les valeurs des dessins animés par décennie, revenons a nos moutons et donc aux fameux Chevaliers du Zodiaque, CDZ pour les intimes a l’époque et, plus précisément, Saint Seiya, nom de la série en version originale et sous laquelle elle est plus connue aujourd’hui. Donc, je vous disais, que de souvenirs ! Et oui, il y a près d’un quart de siècle (ouh la, dit comme cela, ca fait quand même énorme) débutait sur nos écrans la diffusion de ce qui restera pour beaucoup de personnes de ma génération comme l’un des dessins animés les plus cultes, cette histoire de jeunes hommes portant des armures inspirés de figures de la mythologie et qui se battaient, inlassablement, pour sauver la déesse Athéna avec de grands moments tout bonnement inoubliables comme ce qui restera le point d’orgue de la série : la grande bataille du Sanctuaire contre les Chevaliers d’Or. Oh oui, que de souvenirs, que ce soit tous ces protagonistes hauts en couleurs, charismatiques en diable et inoubliables, ces attaques toutes plus impressionnantes (et improbables) les unes que les autres, et ses grands moments, ses sacrifices, ces morts, ces… les mots me manquent tellement c’était tout bonnement génial ! Oui, j’adorais Les Chevaliers du Zodiaque, je ne m’en cache pas et même avec tout ce temps passé, mes sentiments a l’égard de cette série sont toujours les mêmes. Mais Saint Seiya (histoire de changer), a la base, comme souvent, c’était avant tout un manga, long de près de trente tomes que j’eu l’occasion de lire dans son intégralité (et accessoirement, encore meilleur que son adaptation) et que, dans ma connerie habituelle, j’ai donné (et c’est qui qui devra se la retaper un jour ?), mais la série connu également – comme c’est presque toujours le cas au Japon – une adaptation en « films », quatre en tout pour être exact et de qualité fort inégale, et c’est justement de celui qui est considérer comme étant le tout meilleur, Les Guerriers d’Abel, que je vais vous parler aujourd’hui.

Cela faisait une éternité – au moins une dizaine d’années – que je n’avais pas eu l’occasion de revoir ces fameux Guerriers d’Abel, œuvre que l’on peut qualifier sans exagération aucune de culte pour les fans de la série ; la faute tout simplement au fait que, possédant celui-ci en K7, a l’époque où ce format existait encore, et ne possédant plus de magnétoscope depuis belle lurette, il m’était du coup tout bonnement impossible de revoir ce film. Et puis, il faut aussi dire que je l’ai énormément regardé en son temps, probablement plus d’une vingtaine, voir une trentaine de fois, a quoi il faut ajouter le temps qui passe, l’intérêt qui s’émousse un peu parfois, et ce, jusqu'à il y a peu de temps, où je me suis décidé à me procurer ce film en DVD, ce qui ne fut pas très difficile d’ailleurs. Ainsi, mardi dernier, alors que j’avais pris une petite journée pour récupérer de mes huit jours non stop de boulot, je me suis installer confortablement dans mon lit, ait lancé le DVD et ait fait un bond dans le temps afin de revoir celui qui est considérer comme étant le tout meilleur film des Chevaliers du Zodiaque.

Il est tout de même curieux de constater a quel point, parfois, l’on a l’impression que la dernière fois que l’on avait vu une œuvre, c’était hier ; or, dans le cas présent, ce n’était absolument pas le cas, pourtant, dès les premiers instants, cette rencontre entre Saori et son frère, Abel, avec la musique qui accompagne la scène et que je n’avais pas oublier, c’était comme si j’étais revenu vingt ans en arrière, que j’étais a nouveau un adolescent, et que Les Chevaliers du Zodiaque étaient toujours diffusés a la télévision. Bien évidement, le fait que j’ai vu moult fois cette œuvre y ait pour quelque chose : Les Guerriers d’Abel, et malgré tout le temps qui s’est écoulé, je connais toutes les scènes, toutes les répliques et même la bande originale par cœur, et franchement, quel plaisir de le revoir à nouveau. Car contrairement aux autres films de Saint Seiya – un premier très moyen, un second pas mal et un dernier franchement mauvais – Les Guerriers d’Abel, en sachant être réaliste car bon, ce n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu, est un sacré moment de bravoure qui, sur une soixante dix minutes, va voir, pour la énième fois, nos Chevaliers de bronze affronter une nouvelle menace qui en veut a leur très cher Athéna et, accessoirement, a la Terre. Mais quelle menace : n’y plus ni moins qu’un Dieu, un certain Abel inconnus au panthéon grec mais peu importe et ses guerriers porteur, je cite, de l’habit sacrée, trois Chevaliers assez balèzes avec, en tête de lice, Atlas, charismatique en diable. Ajoutez à cela les Chevaliers d’Or décédés lors de la bataille du Sanctuaire et vous obtenez un cocktail explosif où tout le monde va se taper dessus joyeusement au milieu de temples grecs en ruines, ou certains vont se prendre des raclées monumentales (la plus part du temps par le fameux Atlas), où les combats qui autrefois duraient trois épisodes de la série régulière sont ici expédiés en quelques secondes mais le tout avec une telle maitrise de la mise en scène, de l’intensité dramatique et des bons sentiments propres a la série que le fan ne peux qu’être aux anges. Et si en plus, l’on ajoute a cela une qualité graphique supérieure a celle de la série, avec des jeux de lumières parfois superbes et surtout, véritable petite cerise sur le gâteau, une bande originale héroïque en diable, et surtout, d’une incontestable qualité, et vous obtenez au final un véritable bijou dont on ne se lasse pas.

Bien évidement, j’ai conscience que pour moi, et je pense que cela doit être pareil pour ceux de ma génération qui sont fans des Chevaliers du Zodiaque, l’effet nostalgie joue à fond, que l’on est du coup plus clément, que l’on passera rapidement l’éponge sur pas mal de choses que l’on n’aurait pas louper par ailleurs, mais bon, même ainsi, sans que, comme je l’ai déjà dit, cela soit un chef d’œuvre, il me semble incontestable que Les Guerriers d’Abel est tout de même un sacré bon film. Bien évidement, pour les fans, et uniquement pour les fans, les autres, dubitatifs devant la chose, n’y trouveront aucun intérêt. Mais si l’on aime, alors là, quel bonheur ; d’ailleurs, franchement, même la version française toute pourrie où l’on n’y comprend pas grand-chose – que ce soit les dialogues incompréhensibles ou tronqués ou les personnages qui changent de nom comme Camus qui devient Camille – et qui est plus risible qu’autre chose, est devenu culte ; c’est tout dire !

samedi 24 septembre 2011

Les cahiers de Science & Vie n°105 : La sorcellerie et les sciences occultes



Des nombreuses revue que je peux suivre au fil des ans, il me parait indéniable (et mes articles sont la pour le confirmer) que celle, finalement, qui a ma préférence, est incontestablement Les cahiers de Science & Vie, ce qui, au demeurant, est assez jouissif quand j’y pense. Etant un grand amoureux de la lecture, sous toutes ses formes, depuis que je suis en âge de savoir lire, j’ai depuis longtemps éprouvé une espèce de répulsion vis-à-vis de la revue que tout le monde connaît, Science & Vie ; au départ, et au vu de mon intérêt pour ce que je nommerais les phénomènes inexpliqués (Mulder, sort de ce corps !), Science & Vie, c’était un petit peu l’ennemi, le symbole de la science officielle etc. Ayant un peu évolué – j’espère dans le bon sens – depuis, je ne vois certes plus cette revue comme un quelconque symbole de la propagande officielle (n’empêche, qu’est ce que je pouvais être con) mais même ainsi, et malgré de multiples essais, je n’y arrive décidément pas avec ce magazine : est-il trop complexe pour mon pauvre petit cerveau, y suis-je allergique ? Je ne sais pas, mais ce qui est sur, c’est que Science & Vie, ce n’est pas le magazine que j’emmènerais avec moi en vacances. Curieusement, son numéro « frère », ces fameux Cahiers de Science & Vie, et ben, franchement, j’adore, je suis fan ; est ce le fait que chaque numéro soit consacré a un seul et unique dossier ? Il y a bien évidement beaucoup de cela, d’ailleurs, j’ai put au fil de mes billets, vous l’avoir déjà dit. Mais ce n’est pas tout, il y a également la qualité de ces dits dossiers, de ces excellents articles ; après tout, il suffit de relire mon post consacré au dernier numéro paru de cette revue, Aux origines du Sacré et des Dieux, pour s’en convaincre. Mais aujourd’hui, c’est d’un numéro bien plus ancien, puisque datant de 2008 déjà (comme le temps passe) que je vais vous entretenir :

Les cahiers de Science & Vie n°105
La sorcellerie et les sciences occultes
Juin, juillet 2008

Au sommaire :

La sorcellerie et les sciences occultes
- Edito : La sorcière, l’alchimiste et l’astrologue
- Les rituels de magie sous toutes les cultures
- La magie, son langage, ses lois - Interview de Pascal Sanchez
- Le savant et sa vision du monde

I - La sorcellerie
- Le quotidien sous le signe du charme
- Satan entre dans la danse
- Le démon ou la science du mal
- Comment la sorcellerie devint un signe d'exception?
- Le procès de Janet Cock
- Les historiens face aux bûchers
- Le profil d'une sorcière
- La revanche des sceptiques
- Jean Wier : ne brûlez pas les sorcières
- Un retour en force de la sorcellerie ?
- Satan parmi nous ?
- Le pouvoir des mots
- La sorcellerie moderne, une affaire de pouvoir

II - Les sciences occultes
- L'alchimie, une science occulte ?
- L'art de deviner le futur
- L'alchimie à l'origine de la chimie
- Le profil d'un alchimiste
- L'astrologie et l'astronomie à la croisée des trajectoires
- Le profil d'un astrologue
- Comment nait une science ? Interview de Gérard Simon

La sorcellerie et les sciences occultes, tout un programme et un titre – avouons le – assez racoleur (comme le sujet) pour attirer le badaud adepte de la chose qui ne pouvait que se jeter sur ce cent cinquième numéro des Cahiers de Science & Vie. Bien évidement, je ne peux nier que la sorcellerie, cela n’a rien d’original en soit et que c’est un sujet régulièrement traité par la presse spécialisé ou non, du coup, le principal point faible lorsque l’on se retrouve devant un magazine qui en traite, c’est le risque de ne rien apprendre de neuf sur la chose. Et, personnellement, en décidant de relire ce numéro – histoire de passer le temps, j’aime bien avoir toujours une revue sous le coude – je dois reconnaître que je n’étais pas exceptionnellement emballer, surtout que je ne gardais pas un grand souvenir de ma précédente lecture, d’il y a trois ans. Pourtant, tout ce que j’ai put dire, précédemment, sur Les cahiers de Science & Vie, que ce soit en préambule de cet article ou dans d’autres articles, est toujours valable : oui, la qualité est belle et bien présente, oui, l’on sent que les auteurs se sont livrés a un excellent travail et je ne peux que les louer pour cela, de même, je reconnais sans problèmes que j’ai put apprendre (ou plutôt réapprendre) certaines choses que je ne connaissais pas – en particulier sur l’alchimie et ses origines – mais a aucun moment, je n’ai ressentit le plaisir et encore moins l’intérêt que j’ai put éprouver en d’autres occasions, d’autres lectures, et cela, tout bonnement, c’est dut au fait, comme je vous l’ai dit, que la sorcellerie étant un sujet tellement rabâcher depuis une éternité, qu’au final, il est difficile, quoi que l’on fasse, de passionner le lecteur qui, malheureusement pour lui, se trouve ici en terrain plus que familier. Du coup, que dire de ce numéro ? Si vous êtes un parfait néophyte sur la sorcellerie, il est incontestable que celui-ci est fait pour vous ; ce n’est certes pas ce que vous pouvez trouvez de plus complet sur le sujet, mais au moins, de part sa qualité, il ne vous décevra pas. Par contre, si comme moi, vous êtes un vieux briscard habitué de la chose, la lecture de ce numéro des Cahiers de Science & Vie est loin d’être indispensable. Certes, il ne vous décevra pas, mais vu qu’il ne vous passionnera pas non plus, enfin, pas plus que ca, je pense que si vous ne l’avez pas, autant utiliser votre argent pour vous procurer un numéro traitant d’un sujet moins convenu qui lui, attirera plus votre attention.

dimanche 11 septembre 2011

Ma collection Dinosaures





Dans l’article précédant, je vous parlais de la création d’un tout nouveau libellé, Critiques, qui sert à regrouper toutes les critiques (forcement) que j’ai put écrire depuis les débuts de ce blog afin que ceux qui le souhaitent puissent ainsi facilement les trouver (pas forcement que cela soit difficile avant mais bon, je me comprends). Quoi qu’il en soit, ce nouveau billet va voir la création, lui aussi, d’un tout nouveau libellé, puisque cette fois ci, c’est autour de Jouets de voir sa création.

Bien évidement, ce n’est pas la première fois que je vous parle sur ce blog de jouets puisque, depuis la fin 2010, il existe un libellé consacré aux Playmobils. Cependant, comme son nom l’indique, celui-ci est réservé uniquement à la marque allemande, que ce soit des billets sur des nouvelles pièces pour ma collection ou bien, la publication de vieilles publicités par exemple. Dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, Jouets serra consacré a tous les jouets dans un sens plus large, et même si j’ai parfaitement conscience que celui-ci ne sera surement pas celui qui aura énormément d’articles, il me semblait nécessaire.

Surtout que ce qui me motive à le créer est tout bonnement, a mes yeux, de prime importance : mes retrouvailles avec mon ancienne (très ancienne) collection de dinosaures en résine vieille d’environ trente ans, ce qui n’est pas rien. Celle-ci dormant depuis belle lurette au Portugal (hum, deux décennies ?) et, du coup, ne servant pas a grand-chose, je me suis dit que la faire venir pour mes enfants – en particulier pour le plus jeune, tout bonnement un grand amoureux, comme son père, de tout ce qui touche a la préhistoire – ce qui fut donc fait, et hier, en fin de journée, quelle joie, que dis-je, quel bonheur de retrouver ma vieille collection de dinosaures et autres animaux préhistoriques. Bien évidement, celle-ci a énormément souffert avec le temps, et pas mal de pièces sont endommagées (argh, mon stégosaure, mon tout premier dinosaure, qui ne ressemble plus a grand-chose) mais bon, même ainsi, pour le coté nostalgique, mais aussi pour mes enfants, je pense que ca valait le coup de la faire rapatrier en France. Bien évidement, il va falloir en prendre soin désormais – tout cela est fragile – mais bon, ceci est une autre histoire.

lundi 5 septembre 2011

21 GRAMMES


21 GRAMMES

On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d'une barre de chocolat. Le poids d'un colibri. 21 grammes. Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la vie ? Paul attend une transplantation cardiaque. Cristina, ex-junkie, est mère de deux petites filles. Jack sort de prison et redécouvre la foi. A cause d'un accident, ils vont s'affronter, se haïr... et s'aimer.

Il y a tout juste deux ans – a quelques jours prêts – j’avais découvert un film, Babel, et un réalisateur, Alejandro González Inárritu, que j’avais alors bien apprécier, même si, pour être tout a fait franc, mon état de forme ce soir la (et oui, j’étais tomber dans les bras de Morphée a un moment donné du film, ce qui fait que les dernières minutes avaient été un peu obscures pour moi), avait fait qu’il m’avait fallut un second visionnage de cette œuvre pour en apprécier toute la qualité. Et puisque je parle de qualité, force est de constater que ce Babel, œuvre atypique (c'est-à-dire, complètement en dehors des sentiers battus des canons hollywoodiens) avec ses multiples destins croisés de ces personnages, aux quatre coins du monde, sans rapport apparent entre eux et que l’on suivait tout le long de l’intrigue (bref, tout pour ne pas plaire au grand public qui préfère ne pas réfléchir devant un énième film d’action sans intérêt), bref, quand je parle de qualité, force est de constater que cette œuvre en était plus que pourvue et que tous ceux qui l’avaient apprécier, ne peuvent qu’en garder un excellent souvenir.

Ainsi donc, lorsqu’hier soir, ma chaine préférée – ARTE mon amie – proposa une autre œuvre du sieur Alejandro González Inárritu (ouf, heureusement que le copié/collé existe !), je veux bien évidement parler de 21 grammes, ni une, ni deux, et tout en suivant les conseils de ma femme qui l’avait déjà vu et dont le justement, implacable, net et précis, tomba comme un couperet : « c’est un bon film », je me suis immédiatement installé dans mon lit (ah, la bonheur absolu de regarder la télé sous la couette, la tête reposant agréablement sur son oreiller) pour ce que je prévoyais être une bonne, voir une excellente soirée cinéma.

Et les débuts de ce 21 grammes ont faillis me faire regretter mon choix ! Bon, ce n’étais pas comme si je n’étais pas en terrain inconnu (Babel oblige) mais pour être tout a fait franc, la première partie de cette œuvre me laissa dans un état de stupeur flagrant au point que, a un moment donné, a chaque nouvelle scène (et elles ne cessent de s’enchainer les unes aux autres), je levais la main, d’un air interrogateur tel était mon désarrois ; d’ailleurs, j’en étais a me demander si le réalisateur mexicain, dans un instant de folie furieuse, n’avait pas pris son scénario, découpé le tout et, au montage, remonter tout cela dans le plus parfait désordre (pour la petite histoire, David Bowie, a une époque, faisait parfois cela pour écrire certaines chansons) tellement j’avais du mal a comprendre l’intrigue et où il voulait en venir. Car, et vous l’avez compris, 21 grammes est un véritable puzzle où les très nombreuses scènes, le plus souvent courtes, s’enchainent les unes après les autres, sans aucune logique apparente (insistons bien sur le terme apparent) et dans un superbe désordre chronologique. Du coup, et forcement, difficile de s’accrocher sans faire des efforts, surtout que, il faut bien l’avouer, on n’y comprend pas grand-chose au début lors d’un premier visionnage. Forcement, pour cela, un état de concentration extrême est requis (comme par hasard, et comme ce fut le cas pour Babel, j’étais exploser, heureusement qu’un sympathique Doliprane passa par la pour m’aider à tenir le choc), de même, il faut aimer se prendre la tête devant un film ce qui, tout de suite, doit éliminer pas mal de spectateurs mais bon, ceci est un tout autre problème.

Et tandis que certains auront vite abandonné la partie pour retourner a Secret Story, je me suis accrocher, je me suis battu et puis, tout simplement – car le film est ainsi – petit a petit, les pièces de cet indicible puzzle se mettent en place, on commence à comprendre qui a fait quoi et avec qui et surtout, quand, et la, tel Newton regardant une pomme tomber, l’illumination nous vient, notre esprit littéralement perdu jusque la s’éclaire subitement et ces simples mots s’échappent de nos lèvres : « ah ouais ! ». Et bah oui, on commence à voir où ce diable d’Alejandro González Inárritu veut en venir, l’intrigue, subitement, devint claire comme une eau de roche et les tenants et les aboutissements ne sont plus un secret mystérieux enfouis dans le cerveau du réalisateur. Et sincèrement, arrivé à ce moment précis du film, je ne peux que dire : « génial », tout bonnement. Car oui, Inárritu m’aura fait baver mais que ce fut bon car tout le plaisir, en dehors d’une histoire, touchante, dramatique et finalement sans grand espoir pour ses protagonistes, toute pleine de rédemption avortée, d’espoirs déçus, de drames horribles et d’acteurs que l’on ne peut que qualifier, tout bonnement, d’inspirés, que ce soit Sean Penn (normal, la classe), Benicio Del Toro (logique), Naomi Watts (idem) et même Charlotte Gainsbourg (et oui), bref, tout le plaisir repose surtout sur la compréhension, que dis-je, la résolution de ce fameux puzzle, lorsqu’enfin, toutes les pièces sont mises bout et a bout et que l’on se dit, finalement : « ah oui, c’est pour ca qu’a un moment, il y avait ca… et qu’après etc. ». Et franchement, a ce moment là, on ne peut que reconnaître que Alejandro González Inárritu est tout de même un sacré bon réalisateur et que ce 21 grammes – est ce le poids de notre âme – est un fichue bon film.

vendredi 2 septembre 2011

L’HISTOIRE SECRÈTE – ABSYNTHE


L’HISTOIRE SECRÈTE – ABSYNTHE

En mars 1984, à Cambridge, Pandora, plus communément appelée la Dame de Prague, élimine, sous les yeux des services secrets de sa gracieuse Majesté, le professeur Blunt. Cette tueuse pour le moins énigmatique n’est pas une inconnue pour les dirigeants du MI5 et du MI6 britannique, puisque leurs routes se sont déjà croisées en juin 1968 sur l’aéroport d’Heathrow. En Inde, Dyo – Maître de la maison des Coupes – retrouve la trace d’une très ancienne main découverte par un ex-nazi dénommé Schäfer ; afin de s’assurer de sa puissance, il la teste : 6000 personnes périront ce jour-là à Bhopal. Dans le même temps, les agents britanniques reconstituent patiemment les liens qui unissaient l’universitaire anglais et l’ancien SS et acquièrent la conviction que Blunt était entré en possession d’un fragment d’une mystérieuse carte. Sans connaître la puissance de cette dernière, ils savent cependant que Pandora doit en assurer la livraison dans une petite localité d’Ukraine dénommée Tchernobyl ! Toutefois, la redoutable tueuse sert un tout autre maître et permet à la maison du Bouclier d’éviter le pire, une fois encore. Mais au-delà de la destruction de Dyo, la Dame de Prague a un vieux différent à régler avec un certain Philby habitant à Moscou…


L'Histoire Secrète – Absinthe
Editeur : Delcourt
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 31 août 2011
Nombre de pages : 54

Mon avis : Avec Absinthe, vingt-troisième tome de cette interminable saga qu’est L’Histoire Secrète, nous atteignons, une fois de plus, ce qui aurait dut être la fin de la série, du moins, c’était ce que l’on nous avais plus ou moins laisser entendre, sauf que, vu que ce diable de Jean-Pierre Pécau nous avait déjà fait le coup a deux reprises – pour rappel, Notre-Dame des Ténèbres puis Le Crépuscule des Dieux – ce n’est même plus une surprise de découvrir qu’en fait, non, la conclusion, ce ne sera pas encore pour cette fois ci, et qu’en tout, cette série comportera une trentaine de tomes, ni plus, ni moins… euh, a moins que… Bref, ce qui aurait put faire une bonne fin puisque, après tout, cet album se conclut avec la catastrophe de Tchernobyl – j’y aurai bien vu les Archontes y perdre tous la vie – ne sera, au final, qu’un énième tome d’une saga qui risque de nous accompagner encore un certain temps. Bien évidement, au vu du développement scénaristique des derniers volumes, je m’en doutais fortement, mais quelque part, attention a ne pas lasser même les plus fidèles lecteurs, car, que l’on apprécie ou non cette Histoire Secrète, ça commence à faire beaucoup… Surtout que, d’entré de jeu, cet Absinthe démarrait de fort mauvaise manière avec l’introduction de nouveaux protagonistes qui prennent une place prépondérante dans cet album – deux agents secrets britanniques – et qui sont sur les traces d’une certaine Dame de Prague. Bien évidement, les lecteurs des séries sœurs de L’Histoire Secrète, Arcanes et Arcanes Majeurs, connaissant son identité, retrouveront avec plaisir un protagoniste majeur de cet univers, dans mon cas, il m’aura fallut un certain temps pour découvrir qu’il s’agissait de… Pandora, la fille de Curtis et Nimue. Et arrivé là, sensiblement aux deux tiers de cet album, une fois que j’ai put relier tous les fils scénaristiques tissés par Pécau, qui manipulait qui dans l’ombre, eh ben, ma foi, j’ai vu cet Absinthe d’un œil nouveau : ainsi, moi qui me disait que j’allais allègrement déglinguer cet album dans ma critique, j’ai complètement changé d’avis, même si ce n’est pas passé loin. Mais bon, il faut dire que aussi tordu soit le plan de Erlin et ses complices, Pandora et T Chance, il n’en accouche pas moins d’un final tout bonnement cataclysmique a Tchernobyl, et ce, tandis qu’une très vieille connaissance refait une apparition – Itzak – et que des êtres singuliers – les Moines Noirs – semblent agir dans l’ombre depuis la nuit des temps, c’est Dyo qui fait les frais de son plan audacieux, le tout, avec une petite note d’humour d’Erlin quand au nuage de Tchernobyl et la frontière française… Bref, et alors que je ne m’y attendais pas, Absinthe s’avère être un excellent album, certes bigrement tordu, mais qui justifie, en quelque sorte, une suite a cette saga, ne serais ce que pour connaitre l’identité et les buts des Moines Noirs mais aussi, pour voir comment Jean-Pierre Pécau va se débrouiller lorsque son œuvre coïncidera avec notre époque, car on y approche a grand pas…


Points Positifs :
- Scénaristiquement, c’est très fort de la part de Jean-Pierre Pécau qui nous embrouille pendant plus de la moitié de cet album avec deux nouveaux protagonistes sortis de nulle part avant que toutes les pièces du puzzle se mettent finalement en place et qu’on se dise : « ah, ouais, mais c’est bien sur ! » Mais je reconnais que c’était osé.
- Une excellente conclusion pour ce qui devait être la fin de la série mais qui ne sera que la fin de ce troisième cycle, si on peut encore parler de cycle, bien entendu : la catastrophe de Tchernobyl, la disparition de Dyo, Kim Philby qui passe enfin l’arme à gauche…
- Pour la énième fois, les connaissances historiques de Pécau sont indéniables pour ne pas dire impressionnantes ! Bien sur, ce n’est pas une nouveauté mais il ne faut pas hésiter à le rappeler vu que c’est l’un des points forts de cette série.
- Excellente piste pour la suite de la saga avec ces biens étranges Moines Noirs qui semblent exister depuis la nuit des temps et qui nous renvoient au mythe de l’Agartha.  
- Enfin, Pandora pointe le bout de son nez.
- Une fois de plus, travail excellent du duo Kordey/ O'Grady.

Points Négatifs :
- Même si une fois que l’on a compris où Pécau veut en venir, le synopsis de cet album prend toute sa valeur, force est de constater que l’on passe beaucoup trop de temps avec le duo d’agents secrets britanniques, surtout que cela se fait au détriment du final a Tchernobyl que l’on était en droit d’espérer être plus grandiose.
- Du coup, cela fait deux fois qu’un Archonte disparait – voir Aker dans Nadja – et que ce n’est pas aussi spectaculaire qu’on pouvait l’espérer…
- Je reconnais que c’est tout de même vachement complexe a suivre par moments et qu’il est très facile de décrocher. Il faudrait quasiment relire l’intégralité de la saga avant de se plonger dans un nouveau tome histoire de tout bien saisir, et encore, si vous ne connaissez pas Arcanes et Arcanes Majeur, ce qui est mon cas, des tas de choses vous échapperont.
- Trois fois que l’on nous fait le coup : cette série aura-t-elle une fin un jour !?

Ma note : 7,5/10