vendredi 22 mai 2020

MILDRED PIERCE


MILDRED PIERCE

Dans une banlieue de Los Angeles du début des années 1930, Mildred Pierce se sépare de son mari, Bert Pierce, un homme d'affaires sur le déclin qui entretient une liaison avec une autre femme depuis quelque temps. Résigné et un peu honteux, il quitte la maison et laisse Mildred seule avec leurs deux filles de 6 et 11 ans, Ray et Veda. Dans le contexte de la Grande Dépression, Mildred se retrouve alors en précarité financière. Elle décide de chercher du travail. Malgré les difficultés, elle peut compter sur l'aide de sa meilleure amie, Lucy Gessler. Après quelques tentatives infructueuses, elle finit par décrocher un job de simple serveuse dans une gargote du centre ville. Tout en ravalant sa fierté, elle ne parle pas de sa situation à Veda, qui est quelque peu exigeante pour son jeune âge.


Mildred Pierce
Réalisation : Todd Haynes
Scénario : Todd Haynes et Jon Raymond d'après le roman de James M. Cain
Musique : Carter Burwell
Production : HBO
Genre : Drame
Titre en vo : Mildred Pierce
Pays d’origine : Etats-Unis
Chaîne d’origine : HBO
Diffusion d’origine : 27 mars 2011 – 10 avril 2011
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 5 x 93 minutes

Casting :
Kate Winslet : Mildred Pierce
Guy Pearce : Monty Beragon
Evan Rachel Wood : Veda Pierce
Morgan Turner : Veda Pierce, jeune
James LeGros : Wally Burgan
Melissa Leo : Lucy Gessler
Brian F. O'Byrne : Bert Pierce
Mare Winningham : Ida Corwin
Hope Davis : Mrs. Forrester

Mon avis : Tiré d’un roman de James M. Cain, publié en 1941, ce Mildred Pierce, mini-série sortie sur les écrans en 2011 n’est que la seconde adaptation de celui-ci, la première étant Le Roman de Mildred Pierce datant de 1945 et avec l’incontournable Joan Crawford dans le rôle principal. Une œuvre donc, qui méritait, dans le cas présent, une nouvelle adaptation et comme en plus, Kate Winslet, toujours égale à elle-même – c’est-à-dire excellente – jouait le rôle de cette mère complètement aveuglée par l’amour qu’elle porte a sa fille ainée, la détestable Veda, il y avait de quoi ravir les amateurs du genre, surtout que le résultat, sans être un chef d’œuvre non plus, n’en reste pas moins franchement réussi. Il faut dire que le postulat en lui-même de ce Mildred Pierce avait de quoi nous offrir une œuvre marquante : ainsi, cette relation mère / fille, oh combien nuisible, possédait tous les éléments nécessaires pour nous entrainer dans une intrigue dramatique qui ne pouvait que nous captiver. Et, sur ce point, Mildred Pierce est une véritable réussite : ainsi, comment ne pas s’énerver devant cet aveuglement stupide de la part de cette mère – Kate Winslet, donc – tout au long des cinq épisodes que composent cette mini-série, face a sa fille ainée – la cadette peut bien mourir entretemps, ce n’est pas grave – qui, ma foi, est l’une des plus grandes connasses qu’il m’a été donné de voir à l’écran. Prétentieuse, manipulatrice, sans la moindre morale, mauvaise, n’hésitant pas à insulter sa mère, la frapper voir coucher avec le mari de cette dernière, dans le genre salope finie, Veda est, indéniablement, tout en haut du classement ! Bien entendu, bien davantage que la reconstitution des années 30 qui est sans faille ou que la montée en puissance de la petite entreprise de Mildred, l’unique intérêt de cette mini-série est cette relation entre cette mère complètement aveugle – pour ne pas dire stupide – et cette connasse qui lui tient lieu de fille. Je la déteste la Veda ? Oh que oui mais, au moins, Mildred Pierce ne m’aura pas laissé indifférent et, ma foi, rien que pour cela, le jeu en aura valut la chandelle, alors, si vous êtes fans du genre et si vous souhaitez détester cordialement un personnage, n’hésitez pas une seconde, Mildred Pierce ne pourra que vous convenir !


Points Positifs :
- Un magnifique drame psychologique comme on en voit trop rarement. Il faut dire que tout, ici, repose sur la relation oh combien détestable et néfaste qu’il y a entre cette mère courageuse mais aveuglée par ses sentiments et cette fille tellement… tellement… haïssable, tout bonnement !
- Quasiment toutes les scènes qui opposent Mildred à sa fille méritent le détour, certaines allant loin, très loin même ! Insultes, coups et, bien entendu, le coup de grâce final lorsque Veda couche avec son beau-père devant sa mère, complètement médusée.
- Une œuvre qui ne nous laisse pas indifférent, quitte a être extrême dans nos réactions vis-à-vis de certains protagonistes – Veda, Monty mais même Mildred qui, finalement, à une énorme part de responsabilité dans ce qui lui arrive…
- Ce n’est bien évidement pas une surprise mais Kate Winslet, comme à son habitude, est parfaite dans son rôle. Mention spéciale aux deux actrices qui interprètent Veda.
- Une reconstitution que l’on peut qualifiée de correcte de ces années 30 post-Crise de 29.

Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que, en dehors de Mildred, Veda et, dans une moindre mesure, ce parasite de Monty, le reste des protagonistes ne sont là que pour jouer les utilités et n’apportent pas grand-chose à l’intrigue.
- Un peu exagérer tout de même que Veda se découvre, du jour au lendemain, un immense talent de cantatrice d’opéra…
- Cette salope de Veda !

Ma note : 7,5/10

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