samedi 15 février 2020

NO HERO


NO HERO

Le crime et la police corrompue pullulent aux Etats-Unis. Une nouvelle organisation baptisée Front Line et dirigée par un chimiste américain du nom de Carrick Masterson fait alors son apparition. Grâce à un mystérieux produit appelé FX7, les membres deviennent de véritables super héros dotés de pouvoirs. Les décennies passent et les générations de justiciers également. Mais leur créateur reste toujours à la tête de l'organisation et paraît toujours aussi jeune. C’est alors que deux membres de Front Line meurent dans un attentat, dont le commanditaire reste discret. Des remplaçants doivent donc être sélectionnés. Or, depuis quelques temps, un jeune homme, Joshua Carver, fait tout pour se faire remarquer, multipliant les actes de bravoure contre des voyous. Cela est payant puisque Carrick Masterson vient à sa rencontre. Après maintes questions, il lui demande s'il est vraiment prêt à tout pour devenir un super héros, y compris mourir à l'instant…


No Hero
Scénario : Warren Ellis
Dessins : Juan Jose Ryp
Encrage : Juan Jose Ryp
Couleurs : Andres Mossa, Greg Waller, Digikore Studio
Couverture : Juan Jose Ryp
Genre : Super-Héros
Editeur : Avatar Press
Titre en vo : No Hero
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 10 septembre 2009
Editeur français : Milady Graphics
Date de parution : 11 juin 2010
Nombre de pages : 200

Liste des épisodes
No Hero 1-8

Mon avis : Ma critique précédente fut consacrée à un certain Black Summer, œuvre du duo Warren Ellis et de Juan Jose Ryp et qui s’était avéré être, a mes yeux, une fort bonne surprise de par son traitement de l’univers de super-héros mais aussi de sa dénonciation de l’administration Bush et du coté va-t-en-guerre des Etats-Unis. Cependant, je n’en n’avais pas tout à fait finit avec les deux hommes puisque ceux-ci avaient collaboré ensemble avec un autre comics, un certain No Hero. Alors, celui-ci allait-il être aussi bon que Black Summer ? Bon, sur ce point, je ne vous le cache pas, ce ne fut pas vraiment le cas : No Hero est un bon comics, on retrouve une fois de plus le coté subversif d’un Ellis fidèle a lui-même, quand aux dessins du sieur Ryp, disons que si vous avez apprécié son style dans Black Summer, vous serez ravis de découvrir que celui-ci est toujours aussi inspiré dans cette nouvelle œuvre. Cependant, si j’ai plutôt bien accroché a cette histoire de groupe de super-héros qui, tels de vigilants des temps modernes, veillent sur la sécurité de leurs concitoyens, mais se font tuer les uns après les autres par un ennemi dont ils ne savant rien, si j’ai franchement apprécié les révélations finales, le fait que – spoiler – en ayant assez de l’influence de ces héros, les gouvernements de la planète se soient liguer pour en finir avec eux, ce qui finira par arriver, il est clair que No Hero reste inférieur a Black Summer. Inférieur car le propos politique, s’il est présent, est moins fort, Ellis se contentant de nous démontrer, dans les ultimes cases, que malgré leurs défauts, la Terre se portait mieux en étant manipulé par des individus à pouvoirs bien loin de la figure du super-héros classique. Inférieur aussi de par les pouvoirs de Joshua Carver qui, de mon point de vu, font qu’il se débarrasse trop facilement du reste de l’équipe. Mais bon, malgré cela, No Hero reste un bon comics, certes pas parfait mais qui ravira, sans nul doute, les inconditionnels de Warren Ellis, un auteur qui, décidément, aime prendre des risques et n’hésite pas a nous pondre des œuvres qui sortent des sentiers battus…


Points Positifs :
- Que seriez-vous capable de faire pour devenir un super-héros ? Cette phrase, véritable sous-titre de No Hero, est au cœur de cette œuvre et nous montre un jeune homme prêt a tout, y compris a toutes les souffrances, pour parvenir a son rêve ; du moins, en apparence.
- Ce n’est pas la première fois que l’on nous propose des groupes de héros qui contrôlent, d’une manière ou d’une autre, le monde, par contre, ce qui change ici, c’est le coté limite je-m’en foutiste de ces derniers, quoi que, dans les dernières cases, Warren Ellis nous montre bien que malgré leurs défauts, la Terre se portait mieux sous la vigilance des membres de Front Line.
- Les dessins de Juan Jose Ryp, du moins, si vous accrochez a son style pour le moins particulier. Mais si c’est le cas, admirer certaines de ses doubles planches est un véritable régal !

Points Négatifs :
- Difficile de ne pas comparer No Hero a Black Summer et, à ce petit jeu, il est clair que le second sort grand gagnant. Il est clair que celui-ci, plus politique, mieux maitrisé, possédait un scénario plus solide et, ma foi, plus passionnant.
- J’ai parfaitement conscience que Joshua Carver ait acquis des pouvoirs pour le moins impressionnants, cependant, je trouve qu’il se débarrasse un peu trop facilement des autres membres de l’équipe, certains ne jouant, au passage, que les utilités, ce qui est dommage.
- Juan Jose Ryp possède un style qui fait que soit l’on accroche, soit ce n’est pas le cas, du coup, certains risquent de tiquer devant ses dessins.

Ma note : 8/10

Aucun commentaire: