NO
HERO
Le
crime et la police corrompue pullulent aux Etats-Unis. Une nouvelle
organisation baptisée Front Line et dirigée par un chimiste américain du nom de
Carrick Masterson fait alors son apparition. Grâce à un mystérieux produit
appelé FX7, les membres deviennent de véritables super héros dotés de pouvoirs.
Les décennies passent et les générations de justiciers également. Mais leur
créateur reste toujours à la tête de l'organisation et paraît toujours aussi
jeune. C’est alors que deux membres de Front Line meurent dans un attentat,
dont le commanditaire reste discret. Des remplaçants doivent donc être
sélectionnés. Or, depuis quelques temps, un jeune homme, Joshua Carver, fait
tout pour se faire remarquer, multipliant les actes de bravoure contre des
voyous. Cela est payant puisque Carrick Masterson vient à sa rencontre. Après
maintes questions, il lui demande s'il est vraiment prêt à tout pour devenir un
super héros, y compris mourir à l'instant…
No Hero
Scénario : Warren Ellis
Dessins
: Juan Jose Ryp
Encrage : Juan
Jose Ryp
Couleurs : Andres
Mossa, Greg Waller, Digikore Studio
Couverture : Juan
Jose Ryp
Genre : Super-Héros
Editeur
: Avatar Press
Titre en vo
: No Hero
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: 10
septembre 2009
Editeur
français : Milady Graphics
Date
de parution : 11 juin 2010
Nombre
de pages : 200
Liste
des épisodes
No Hero 1-8
Mon
avis : Ma critique précédente fut
consacrée à un certain Black
Summer, œuvre du duo Warren Ellis et de Juan Jose Ryp et qui s’était
avéré être, a mes yeux, une fort bonne surprise de par son traitement de
l’univers de super-héros mais aussi de sa dénonciation de l’administration Bush
et du coté va-t-en-guerre des Etats-Unis. Cependant, je n’en n’avais pas tout à
fait finit avec les deux hommes puisque ceux-ci avaient collaboré ensemble avec
un autre comics, un certain No Hero. Alors, celui-ci allait-il être
aussi bon que Black Summer ? Bon,
sur ce point, je ne vous le cache pas, ce ne fut pas vraiment le
cas : No Hero est un bon comics, on retrouve une fois de
plus le coté subversif d’un Ellis fidèle a lui-même, quand aux dessins du sieur
Ryp, disons que si vous avez apprécié son style dans Black Summer,
vous serez ravis de découvrir que celui-ci est toujours aussi inspiré dans
cette nouvelle œuvre. Cependant, si j’ai plutôt bien accroché a cette histoire
de groupe de super-héros qui, tels de vigilants des temps modernes, veillent
sur la sécurité de leurs concitoyens, mais se font tuer les uns après les
autres par un ennemi dont ils ne savant rien, si j’ai franchement apprécié les
révélations finales, le fait que – spoiler – en ayant assez de l’influence de
ces héros, les gouvernements de la planète se soient liguer pour en finir avec
eux, ce qui finira par arriver, il est clair que No Hero reste
inférieur a Black Summer. Inférieur car le propos politique, s’il est
présent, est moins fort, Ellis se contentant de nous démontrer, dans les
ultimes cases, que malgré leurs défauts, la Terre se portait mieux en étant
manipulé par des individus à pouvoirs bien loin de la figure du super-héros
classique. Inférieur aussi de par les pouvoirs de Joshua Carver qui, de mon
point de vu, font qu’il se débarrasse trop facilement du reste de l’équipe.
Mais bon, malgré cela, No Hero reste un bon comics, certes pas
parfait mais qui ravira, sans nul doute, les inconditionnels de Warren Ellis,
un auteur qui, décidément, aime prendre des risques et n’hésite pas a nous
pondre des œuvres qui sortent des sentiers battus…
Points
Positifs :
- Que
seriez-vous capable de faire pour devenir un super-héros ? Cette phrase,
véritable sous-titre de No Hero, est au cœur de cette œuvre et nous
montre un jeune homme prêt a tout, y compris a toutes les souffrances, pour
parvenir a son rêve ; du moins, en apparence.
-
Ce n’est pas la première fois que l’on nous propose des groupes de héros qui
contrôlent, d’une manière ou d’une autre, le monde, par contre, ce qui change
ici, c’est le coté limite je-m’en foutiste de ces derniers, quoi que, dans les
dernières cases, Warren Ellis nous montre bien que malgré leurs défauts, la
Terre se portait mieux sous la vigilance des membres de Front Line.
-
Les dessins de Juan Jose Ryp, du moins, si vous accrochez a son style pour le
moins particulier. Mais si c’est le cas, admirer certaines de ses doubles
planches est un véritable régal !
Points
Négatifs :
-
Difficile de ne pas comparer No Hero a Black Summer et,
à ce petit jeu, il est clair que le second sort grand gagnant. Il est clair que
celui-ci, plus politique, mieux maitrisé, possédait un scénario plus solide et,
ma foi, plus passionnant.
-
J’ai parfaitement conscience que Joshua Carver ait acquis des pouvoirs pour le
moins impressionnants, cependant, je trouve qu’il se débarrasse un peu trop
facilement des autres membres de l’équipe, certains ne jouant, au passage, que
les utilités, ce qui est dommage.
-
Juan Jose Ryp possède un style qui fait que soit l’on accroche, soit ce n’est
pas le cas, du coup, certains risquent de tiquer devant ses dessins.
Ma
note : 8/10
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