SENTRY
Robert
« Bob » Reynolds est un
homme d'une quarantaine d'années tout à fait ordinaire qui mène une vie normale
avec sa femme Lindy et son chien. Une nuit où il est réveillé en sursaut par un
orage. Bob découvre qu'il n'est pas l'homme qu'il croit être. Il est persuadé d'être
Sentry, un grand super-héros ami des Quatre Fantastiques qui a maintes fois
sauvé la Terre. Cette même nuit, Bob a la certitude que le pire ennemi de
l'humanité, Void, se prépare à détruire la Terre. La mission de Bob va
consister à convaincre les autres héros de l'existence de Void... Mais aussi de
la sienne.
Sentry
Scénario
: Paul Jenkins
Dessins
: Jae Lee, Phil Windslade, Mark Texeira, Rick
Leonardi, Bill Sienkiewicz
Encrage : Jae
Lee, Mark Texeira, Bill Sienkiewicz, Tom Palmer, Terry Austin
Couleurs : José
Villarrubia, Jeromy Cox, Tom Chu
Couverture : Jae
Lee
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre
en vo : The Sentry
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 01
décembre 2001
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 12 juin 2019
Nombre
de pages : 221
Liste
des épisodes
The
Sentry 1-5
The
Sentry & Spider-Man
The
Sentry/Fantastic Four
The
Sentry & Hulk
The
Sentry/X-Men
The
Sentry/The Void
Mon
avis : Une véritable arlésienne pour moi
que ce Sentry, œuvre du duo Paul
Jenkins et Jae Lee et que je souhaitais lire depuis, sensiblement, une bonne quinzaine
d’années sans que je n’en ai eu l’opportunité avant la parution de cette
nouvelle réédition, il y a de cela quelques jours… Car bon, comment dire… Sentry, mini-série sortie de nulle part,
paru en 2001, possède depuis toujours un petit quelque chose de plus, une
espèce d’aura culte, avec ce soit disant héros oublié de l’age d’argent et qui aurait
été retrouvé, au début des années 2000, par le sieur Jenkins, ce dernier décidant
alors de lui rendre hommage en le remettant au gout du jour et en le faisant réapparaitre
au sein de l’univers Marvel, ce, a la
grande stupéfaction des autres super-héros qui, entretemps, l’avaient oublié.
Bien entendu, tout cela n’est qu’un artifice, plutôt efficace au demeurant et
qui est pour beaucoup pour la réussite de cette mini-série, le souci, car il y
en a un, c’est qu’en fait, le procédé fut déjà utilisé, bien avant, chez un
certain Miracleman du coté de DC. Certes, cela n’empêche pas Sentry d’être, indéniablement, une bonne
mini-série, mais pour le coté révolutionnaire de la chose, on repassera, bien
évidement… Reste le personnage de Sentry lui-même, cet équivalent, en pouvoirs,
de Superman et qui, effectivement, de par sa puissance – et ses faiblesses –
possède indéniablement un charisme fou : dans cette mini-série, Paul
Jenkins use habilement d’un scénario malin pour nous présenter un protagoniste
surpuissant, perdu de vu depuis des lustres et qui, du jour au lendemain, se
souvient de son passé, de ses heures de gloires mais aussi du danger que
représente son plus grand ennemi, un certain Void. L’intrigue, plutôt psychologique,
fonctionne à merveille, quand a la révélation finale, même avec du recul – et le
fait que le lecteur qui aura connu le personnage par son utilisation débile,
quelques années plus tard, dans les New
Avengers de ce triste sire de Bendis – elle reste toujours aussi efficace
même si, l’effet de surprise n’étant pas là pour ma part… Sublimé par les
dessins de Jae Lee qui possède un style certes clivant mais qui, au moins, possède
un style – chose que les artistes actuels de chez Marvel n’ont plus – Sentry
est, indéniablement, une mini-série qui mérite le détour mais qui n’est, en
aucun cas, le chef d’œuvre que certains ont prétendu : moins original qu’on
pourrait le penser mais néanmoins assez réussi, Sentry nous fait découvrir un personnage haut en couleur, d’une
puissance incommensurable mais possédant un sacré talon d’Achille. Pour être
parfait, je pense que le personnage n’aurait plus jamais dut apparaitre chez
Marvel, hélas, Bendis passa par là, dénature totalement le pauvre Bob Reynolds,
ce, jusqu’à la mort, oh combien ridicule de ce dernier, dans un event assez
moyen, un certain Siege,
mais bon, ceci est une autre histoire…
Points
Positifs :
-
Même si ce n’est pas le chef d’œuvre prétendu par certains, Sentry est une bonne mini-série et possède encore, presque deux décennies après
sa sortie, un petit je ne sais quoi qui en fait, indéniablement, une œuvre marquante
que tout amateur de comics se doit d’avoir lu, surtout pour ce qui est des fans
de Marvel.
-
Plus psychologique que superhéroique, le scénario de Paul Jenkins fonctionne à
merveille et nous fait découvrir un héros surpuissant mais à l’esprit torturer :
pourquoi avait-il oublié qui il était et, surtout, pourquoi les autres
super-héros l’avaient-ils, également, oubliés ?
-
Le postulat de départ où l’on voudrait nous faire croire qu’en fait, Sentry
était un personnage oublié de l’âge d’argent des comics.
-
Le coup de théâtre final, où l’on apprend – presque vingt ans après, ce n’est
plus un spoiler – que Void est Sentry sont, en fait, la même personne.
-
Les dessins de Jae Lee, bien entendu.
Points
Négatifs :
-
Une œuvre beaucoup moins originale qu’il le parait : en effet, le postulat
de départ de Sentry est, grosso modo,
le même que celui de Miracleman de
chez DC, bien des années auparavant…
-
Il est bien dommage que Jae Lee ne dessine pas l’intégralité de l’album, car
bon, comment dire, si la première partie est parfaite, l’autre alterne entre le
moyen et le franchement bof.
-
Le dernier épisode n’est pas le meilleur du lot : l’idée est bonne,
certes, mais c’est un peu écrit a la va-vite on dirait !?
-
Quel dommage que ce bon à rien de Bendis ait totalement dénaturé ce pauvre
Sentry par la suite…
Ma
note : 7,5/10
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