JURASSIC
PARK – 3D
Ne
pas réveiller le chat qui dort. C'est ce que le milliardaire Hammond aurait dû
se rappeler avant de se lancer dans le «clonage»
de dinosaures. C'est à partir d'une goutte de sang absorbée par un moustique
fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussi à faire naître une dizaine
de dinosaures. Il s'apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan
Grant, paléontologue de renom, et de son amie Elie à ouvrir le plus grand parc
à thème du monde. Mais c'était compter sans la cupidité et la malveillance de
l'informaticien Dennis Nedry.
Il
y a de cela vingt ans, deux décennies déjà (comme le temps passe vite), j’avais
alors dix-huit ans et le grand film du moment, celui qui était sur toutes les
lèvres, celui qui avait fait un carton outre-Atlantique et qui annonçait un
sacré raz-de-marée dans nos vertes contrées était la dernière superproduction
de Steven Spielberg : Jurassic Park !
Avec du recul, il est tout de même incroyable de se souvenir à quel point ce
film, alors, fut à l’origine d’une petite révolution en cette déjà lointaine
année qu’était 1993 : certes, les dinosaures n’avaient pas eu besoin d’attendre
que Spielberg s’intéresse à eux pour qu’ils soient populaires puisque, depuis
les débuts de la paléontologie, ceux-ci étaient indéniablement le fer de lance
des animaux préhistoriques pour bien des enfants dans le monde ; pourtant,
avec Jurassic Park, les dinosaures,
déjà populaires, le devinrent encore davantage et, pendant des mois, ceux-ci furent
sur toutes les lèvres, leurs noms, même les plus complexes, devinrent familiers
de tous et les habituels suiveurs de mode (espèce pour le moins détestable, j’en
conviens) se posèrent soudainement comme étant de grands amateurs des
dinosaures. Et avec Jurassic Park,
nous avons eu droit également, et comme il fallait s’y attendre, a moult
jouets, figurines du film, tee-shirts arborant le logo avec le T-Rex, magazines
spécialisés, émissions et même, forcément, nos dinos furent récupérés par la
publicité, car bon, comme chacun sait, tous les moyens sont bons pour se faire
de l’argent.
Bref,
un sacré raz de marée de dinosaures qu’en cette année 1993, difficilement
concevable de nos jours, mais qui eut bel et bien lieu. Cependant, dans mon
cas, je n’avais pas eu besoin d’attendre Steven Spielberg pour etre un grand,
un très grand fan des dinosaures : en effet, depuis ma tendre enfance, j’avais
une grande passion, jamais démentie depuis, pour ces formidables créatures
préhistoriques et, de tout temps ou presque, des noms comme Stégosaure,
Brachiosaure, Tricératops, Allosaure ou Tyrannosaure m’étaient plus que
familier – fidèles compagnons de route de mes jeunes années. Sur le sujet, j’avais
vu bien des reportages (plus rares dans les années 80, hélas) et lu autant que
je pouvais de livres spécialisés, ainsi, vous pouvez imaginer mon impatience et
ma joie lorsque je me suis rendu au cinéma afin de voir, pour la première fois
de ma vie, des dinosaures « en vrai »,
ou presque. Et là… au bout d’une interminable entrée en matière qui n’en
finissait pas, lorsque les Brachiosaures apparurent à l’écran, ce fut… ce fut
tout bonnement magique ! Un rêve d’enfant devenu réalité : pour la
première fois de ma vie, je voyais des dinosaures pour de vrai ! Oui, bon,
certes, ils n’étaient pas réels mais ils avaient l’air « tellement réels », qu’on avait envie d’y croire, et c’était
surtout cela qui comptait.
Arrivé
à ce moment précis de ma critique, un petit aparté s’impose pour les plus
jeunes d’entre vous qui trouveront probablement curieux ma réaction lorsque j’ai
découvert Jurassic Park et qui ne
peut etre qu’aux antipodes de la leur : nous sommes en 2013 et des
reportages avec des dinosaures en images de synthèses, vous avez eu l’occasion
d’en voir des tonnes, et encore, je ne parle pas des immenses progrès des
effets spéciaux dans le cinéma qui fait que, si l’on découvre de nos jours le
film de Steven Spielberg, il y a de quoi etre pour le moins dubitatif ;
probablement est-ce cela etre blaser. Mais il y a vingt ans, c’était
complètement différent et comme je vous l’avais dit un peu plus haut, ce fut
dans Jurassic Park que, pour la toute
première fois, l’on voyait à l’écran, des dinosaures aussi crédibles – ce qui
nous changeait, il faut bien le reconnaitre, des multiples lézards déguisés
auquel on avait droit jusque-là dans bien des films, souvent drôles au demeurant.
Mais
justement, c’est probablement là que le bât blesse avec Jurassic Park, car si on enlève le coté historique du film, si l’on
fait abstraction de l’émerveillement ressenti par ma génération alors,
sentiment par ailleurs parfaitement compréhensible, que reste-t-il ? Et
bien en fait, pas grand-chose, il faut bien l’admettre. Ce constat, que
certains pourront trouver pour le moins cruel, j’en avais déjà fait état il y a
de cela deux ans environ lorsque je vous avais parlé sur ce même blog du Monde
perdu, la suite de Jurassic Park,
un film qui d’ailleurs, sans etre génial, à ma préférence parmi la trilogie.
Car bon, en toute franchise, tout cela est du pur produit hollywoodien calibré
pour plaire au plus grand nombre, sans aucune surprise, avec par-dessus le
marché, tout ce que déteste le plus dans le cinéma du pays de l’Oncle Sam : les
enfants niais qui ne servent à rien et qui en plus ne meurent jamais, et les
méchants qui sont méchants parce qu’ils sont cupides, qu’ils n’aiment pas les
enfants, qu’ils sont gros et qu’ils fument, ceux-ci, bien évidemment, étant
zigouiller par les dinosaures – curieusement, si l’on est noir et qu’en plus,
on fume, on y passe aussi, bref, dans le petit monde « Made in USA », mieux vaut ne pas avoir de défauts, de
vices et surtout, ne pas etre noir. Et quelque part, Jurassic Park, c’était surtout ca : un film plaisant à regarder une
fois, mais proche d’un téléfilm de par son scénario franchement pas terrible et
possédant tout un tas de clichés qui me donnent de l’urticaire… mais aussi, rassurez-vous,
quelques dinosaures… mais si peut finalement : quelques Brachiosaures, un Tyrannosaure,
des Velociraptor bien trop grands, un Tricératops malade et deux ou trois
autres espèces que l’on aperçoit a peine – sur ce point, dans Le
Monde perdu, on aura droit a bien davantage de dinos. Bref, pas de quoi
fouetter un chat mais bon, que voulez-vous, il y avait tout de même ces
quelques superbes dinosaures, et puis bon, j’écris cela avec du recul, cette
même critique écrite en 1993, aurait probablement été bien plus enthousiasmante…
Mais
le temps a passé et que l’on veuille ou non, il faut en tenir compte.
Jurassic Park
a donc vingt ans, et pour fêter l’évènement, le film est ressorti au cinéma
mais, effet de mode oblige, en 3D ! Pour etre tout à fait franc, je ne me
suis pas décidé à revoir ce film (au bout d’une dizaine de visionnages, je
pense avoir fait le tour de la question) pour ce qui est à mes yeux un artifice
mais avant toute chose pour faire découvrir celui-ci a mes enfants, plus
particulièrement le plus jeune, grand fan de dinosaures et qui a pris le relais
dans la famille, vu que jusqu’alors, curieusement, je n’avais jamais eu l’occasion
de leurs montrer. Bien évidemment, comme il fallait s’y attendre, ceux-ci apprécièrent
fortement la chose, surtout le cadet, cela va de soit – quand on plus, on sait
que son dinosaure préféré est le Brachiosaure, alors, l’on peut imaginez sa
joie en le découvrant à l’écran. Et si sur ce point, je suis satisfait de leur
avoir fait plaisir, et de m’etre fait plaisir de leur avoir fait plaisir, je n’ai
pas pu m’empêcher de ressentir une pointe de déception quant à la 3D et cette
mode du tout 3D que j’ai déjà critiqué a quelques reprises sur ce blog :
sincèrement, j’ai trouvé que celle-ci n’apportait strictement rien à Jurassic Park, surtout que le film, avec
ses qualités et ses défauts, n’en avait nul besoin. De plus, par moments, j’ai trouvé
que celle-ci n’était pas bien réalisé, mais cela est probablement dut au fait
qu’à la base, Jurassic Park ne fut
pas réalisé pour la 3D. Enfin bon, ce procédé technologique étant à la mode ces
dernières années, désormais, on y a quasiment toujours droit à chaque fois,
même quand cela ne se justifie pas… enfin, je dis cela mais quand ou peut se
faire l’argent, tous les moyens sont bons, non ?
2 commentaires:
Rhooo t'es trop méchant. Ou alors tu étais déjà trop vieux quand tu l'as vu en 1993. Ce film c'est du sense of wonder en barre, on en fait plus des comme ça. Les gens sont blasés justement à cause de toutes les super productions qu'on nous sert. Bref, moi je reste avec mon regard d'enfant, j'en profite bien plus qu'à l'époque d'ailleurs, j'avais 11 ans et j'ai été morte de trouille pendant une partie du film. Quant au scénar, perso j'y vois énormément de second degré, Jurassic Park, ce n'est pas un film d'horreur, c'est une parodie.
Trop méchant, moi ?! Allons bon... mouais, peut-être un peu mais disons que j'ai souvent du mal a faire dans la demi-mesure et soit j'adore, soit je... hum...
Bref, que dire ?
Effectivement, j'avais 18 ans quand est sortit Jurassic Park et même si je l'avais fortement apprécier a l'époque, je ne l'ai pas découvert avec un regard d'enfant ce qui change la donne. Et puis, il faut dire que je l'ai vu tellement de fois depuis que je le connais presque par coeur.
Par contre, oui, c'est un film grand public avec les qualités et les défauts de ce que cela sous entends, mais bon, après, c'est une affaire de goûts et de couleurs et mon avis n'est en aucune façon parole d'évangile non plus ;)
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