DISTRICT
9
Des
extraterrestres réfugiés sur la Terre depuis 20 ans deviennent un problème
international explosif. Parqués dans le District 9, leur destin est entre les
mains d'une multinationale, le MNU, qui s’intéresse à leur extraordinaire
armement qui ne fonctionne qu'avec de l'ADN extraterrestre. Wikus un agent de
terrain du MNU, contracte un mystérieux virus qui se met à modifier son ADN.
Cet homme qui permettrait de déchiffrer la technologie alien devient l'individu
le plus recherché. Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu'un
seul endroit où se cacher : le District 9.
Le
cinéma (mais cela est valable pour n’importe quel genre comme la littérature,
la bande dessinée ou la musique par exemple) a ceci de formidable que l’on ne
peut jamais etre sur qu’une œuvre, tant qu’on ne la pas vue, nous plaira ou pas.
Certes, dire cela est plus qu’évidant, j’en conviens, après tout, comment juger
un film sans l’avoir regardé ? Car même si certains ne s’en privent pas –
le genre d’individus qui ont un avis sur tout et n’importe quoi et qui estiment
que celui-ci prime sur celui des autres – une œuvre, quelle qu’elle soit, se
doit, si l’on veut la critiquer en toute honnêteté, d’etre vu dans son
intégralité. Pourtant, bien souvent, ce n’est pas facile, vous pouvez me
croire, mais bon, autant quelques fois, alors qu’on n’attendait pas grand-chose
d’un long métrage, l’on s’aperçoit, au cours du visionnage, qu’on est
agréablement surpris, autant le contraire est vrai, et là, bien entendu, c’est
un autre problème.
Sorti
dans les salles en 2009, j’avais depuis entendu pas mal de louanges à l’égard
de ce film sud-africain et produit par un certain Peter Jackson, ce qui fait
que j’éprouvais depuis longtemps une certaine curiosité a, éventuellement, le
regarder si un jour l’occasion se présentait. Ce fut chose faite il y a un peu
plus d’une semaine où ce District 9
fut diffusé à la télé, chose louable de nos jours tellement le petit écran est
saturé d’émissions de télé réalité, séries et énièmes rediffusions de navets vus,
revus et archie revues. Du coup, une petite nouveauté – du moins, si ce mot, de
nos jours, a encore un quelconque intérêt – c’est une bonne chose. Et puis, il
faut dire qu’avec son synopsis de départ pour le moins accrocheur – des extraterrestres
arrivés sur Terre vingt ans auparavant, au-dessus de Johannesburg et depuis
lors, parqués dans une réserve tenant du bidon ville et du camp de
concentration et soumis à la vindicte raciale des humains, nous renvoyant bien
entendu a bien des pans honteux de notre propre histoire – District 9 disposait de solides atouts pour en faire un bon film.
Ajoutez à cela un quasi-consensus de la part des critiques, tant professionnelles
qu’amateurs vis-à-vis de ce film et vous comprendrez ma hâte de voir ce qu’il valait.
D’ailleurs, pour etre tout à fait franc, j’étais on ne peut enthousiaste mais
surtout confiant a l’idée de le regarder… au point même d’etre parvenu, chose
incroyable, à convaincre mon épouse, en temps normal, totalement allergique à
tout ce qui est science-fiction et Fantasy, à le regarder en ma compagnie. Mal
m’en a pris d’ailleurs, car bon, comment dire ? Oh, je vais vous expliquer
pourquoi…
Je
conçois parfaitement que tout un tas de personnes aient pu trouver que District 9, à défaut d’etre un grand
film, soit un bon film, je n’ai aucun problème quant au fait que beaucoup l’aient
apprécié et aient accroché à son scénario ; après tout, comme on a coutume
de le dire : les gouts et les couleurs, cela ne se discute pas. Mais
justement, dans mon cas, et malgré un postulat de départ on ne peut plus
intéressant et au potentiel certain, j’ai trouvé que ce film tenait davantage
du navet que du nanard, car qui plus est, et histoire d’enfoncer encore plus le
clou, je n’ai même pas rigolé en le regardant. Hérésie que de dire cela ?
Aux yeux de certains, sans nul doute, mais a un moment donné, j’estime qu’il
faut arrêter de se voiler la face et de prétendre qu’un film est bon uniquement
car il repose sur une bonne idée et que, la technologie actuelle le permettant,
les effets spéciaux ont atteint un tel niveau qu’on est sûr d’en prendre plein
la vue et que les extraterrestres ressembleront a des extraterrestres et pas à
des types dans des costumes en caoutchouc voir pire, des peluches animées –
mais là, au moins, District 9 aurait
été drôle et mon avis aurait été bien plus nuancé. Au lieu de quoi, qu’avons-nous au final ?
Un début ma foi fort bon, lorsque les gros bras du MNU viennent expulser les Aliens
de leurs taudis pour les envoyer dans un autre camp de concentration, plus
éloigné des habitations humaines et qui fourmille de bonnes idées comme le fait
de faire signer les avis d’expulsion, histoire de faire semblant de légaliser
le coup de force. De plus, le personnage principal, le moustachu, aussi
egocentrique qu’incompétent notoire, est tout bonnement parfait dans son rôle :
prétentieux, raciste et limité intellectuellement, nous avons là le parfait
exemple de cette catégorie d’individus que l’on surnomme les « petits chefs », oui, les
mêmes que vous rêvez d’expédier faire un séjour en Sibérie. Mais passer, grosso
modo, les vingt premières minutes du film – la séquence de l’expulsion en gros –
l’intérêt de celui-ci tombe un peu au début, beaucoup ensuite, et alors que l’on
espérait attendre une œuvre qui se serait davantage attardée sur les relations
entre humains et extraterrestres, qu’avons-nous au final ? Un individu, le
moustachu, infecté par une substance alien et qui le fait se transformer petit à
petit en crevette, la multinationale pour qui il travaillait qui se met à sa
poursuite dans l’espoir de le disséquer pour étudier ses gènes mutants et des scènes
de combats qui se succèdent, les unes aux autres, jusqu’au grand n’importe quoi
final où dans un mecha, le moustachu se coltine tout un tas de mercenaires
tandis que le vaisseau alien, avec à son bord – séquence émotion – un papa
crevette et son fiston s’en retournent chez eux en promettant de revenir un
jour pour aider le gentil moustachu…
Débile ?
C’est mon avis, et même s’il est en contradiction totale avec la majorité, je n’en
démordrais pas une seule seconde : à mes yeux, District 9 est un navet sans nom ! Pour tout ce que j’ai dit
auparavant, bien entendu, mais également pour son vide scénaristique, ses
combats surréalistes et hors propos, ses protagonistes stéréotypés au possible
et inintéressants, en dehors du moustachu qui doit avoir toute ma sympathie
pour… sa moustache, son coté mièvre par moments – oh le gamin alien qui ne
crève pas et qui doit disposer de la même option « invulnérabilité » que les gamins US dans les films
américains – et la déception que j’ai ressenti à le regarder, car le pire dans
tout cela, c’est que ce fichu film disposait d’un potentiel certain mais que,
malheureusement, cela ne dura pas bien longtemps. Bref, au final, il m’aura fallu
trois ans pour me rendre compte que tous mes espoirs à l’égard de District 9 étaient vains, mais au moins,
maintenant, je sais ce qu’il en est et à l’avenir, je serais davantage méfiant…
Mais au fait, avant d’en finir : les scénaristes n’aiment pas les
nigérians ou quoi ? Qu’est-ce qu’ils en prennent dans ce film !
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