dimanche 3 février 2019

MAESTROS


MAESTROS

Le Maestro et toute la famille royale ont été assassinés. Son fils, banni sur Terre, doit hériter du trône du plus puissant sorcier qui ait jamais existé, lui qui préfère profiter des plaisirs charnels que la Terre a à lui offrir. Malheureusement pour lui, ses ennemis sont partout et il devra vite se plier à ses nouvelles fonctions s'il veut que le royaume de son enfance perdure, face aux menaces délirantes qui s'offrent à lui.


Maestros
Scénario : Steve Skroce
Dessins : Steve Skroce
Encrage : Steve Skroce
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Steve Skroce
Genre : Fantastique, Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Maestros
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 06 novembre 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Hi Comics
Date de parution : 23 janvier 2019
Nombre de pages : 167

Liste des épisodes
Maestros 1-7

Mon avis : S’étant fait connaitre au cours de la seconde moitié des années 90, du coté de chez Marvel, par le biais de séries de la franchise mutante comme Cable puis X-Man, Steve Skroce, artiste au style pour le moins particulier mais fort plaisant, se fit, par la suite, bien plus rare dans le petit monde des comics. Ainsi, étant fan de ce dernier et ayant garder un fort bon souvenir de son travail chez Marvel, ce fut avec un plaisir non dissimulé que je l’ai retrouvé, il y a de cela quelques mois, auprès de Brian K. Vaughan, scénariste oh combien respecté et productif outre-Atlantique, ce, par le biais de We Stand On Guard, mini-série futuriste de belle qualité et, accessoirement, véritable ode d’amour au Canada. Un plaisir qui en amenait un autre puisque, lors de sa sortie de ce comics, j’avais appris qu’allait être publié dans l’Hexagone une autre œuvre de Steve Skroce, un certain Maestros, mini-série qui nous préoccupe donc aujourd’hui et qui, ma foi, ne m’a nullement déçu, bien au contraire ! D’entrée de jeu, abordons ce qui aura attiré, principalement, les fans du sieur Skroce, c’est-à-dire, la partie graphique de cette œuvre : sur ce point, il n’y a rien à redire si ce n’est que c’est avec un grand plaisir que l’on retrouve l’artiste au sommet de son art. Fourmillant de détails, bourré de protagonistes hauts en couleurs et pour le moins originaux, les planches de Maestros sont un pur régal pour les yeux ou, du moins, pour ceux et celles qui apprécient fortement le style de Steve Skroce. Mais les dessins ne sont pas tout, il faut en convenir, alors, quid du synopsis de ce Maestros ?! Une histoire de sorcier suprême et surpuissant qui se fait assassiner, un fils mal aimé et exilé sur Terre qui hérite du titre de son père, une vengeance… mouais, a priori, cela ne brille pas par une grande originalité, pourtant, là où le talant narratif de Steve Skroce fonctionne à merveille – c’est également lui qui est au scénario – c’est que l’auteur réussi la gageure de, en faisant du neuf avec du vieux, nous captiver tout au long des sept épisodes qui composent cette mini-série, tout en nous faisant rire a de multiples reprises devant l’absurdité de certaines situations et de certains protagonistes. Alors, certes, le scénario reste léger et un poil prévisible, mais si vous souhaitez passer un bon moment, sans grande prise de tête, si vous souhaitez vous émerveillez devant des déchainements de pouvoirs magiques, rire de certaines scènes et même, au passage, vous coltiner un petit message sur l’égalité et la démocratie – ce n’est pas une blague – ce Maestros est fait pour vous ! Et puis, il y a les dessins, oh combien plaisants et imaginatifs, de Steve Skroce, alors, même si cette mini-série ne sera pas le truc de l’année, il serait dommage de passer a coté de celle-ci !


Points Positifs :
- Une série sympathique, sans prise de tête et où l’auteur semble, avant tout, s’être fait plaisir. Il faut dire que Maestros, sans atteindre des sommets narratifs, n’en reste pas moins fort plaisant et bourré de bonnes idées qui vous feront passer un bon moment.
- Les dessins de Steve Skroce, bien entendu, une des grandes forces de cette mini-série : les fans seront aux anges et il faut dire qu’ils sont raisons tant l’artiste nous livre une prestation fidèle a ce qu’il nous a habitué et qui, au passage, fourmille de détails.
- Des protagonistes assez réussis dans l’ensemble : entre ce jeune hérité qui semble complètement a la ramasse mais qui sait ce qu’il veut, cet elfe franchement fasciste, la goule aux pouvoirs incommensurables, le diable qui a perdu sa virilité, sa fille oh combien canon, il y a de quoi faire… sans oublier le look de la plupart des seconds rôles ou des figurants, très variés dans l’ensemble.
- Un humour très présent et qui ne dénote nullement dans le récit. Certes, certaines scènes sont un peu trop much, mais bon, ce n’est pas vraiment un défaut.

Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que, scénaristiquement, c’est un peu léger et que, avec Maestros, nous sommes davantage dans le divertissement pur et dur sans prise de tête plutôt que dans le chef d’œuvre absolu.
- Il faut adhérer au concept qui est, sincèrement, un peu spécial avec ces pouvoirs magiques illimités, ses résurrections en séries, etc.

Ma note : 7,5/10

samedi 2 février 2019

BERSERK – TOME 7


BERSERK – TOME 7

Lors de la dernière bataille, Casca a chuté d'une falaise et Guts s'est jeté pour la sauver. Perdus au beau milieu d'une forêt, il soigne celle qui ne l'apprécie guère en temps normal. L'état de santé de Casca s'améliore assez vite et la jeune femme se confie à Guts sur son enfance et sur le jour où elle a rejoint la troupe du Faucon. Elle a toujours eu une forte estime pour Griffith mais aussi des sentiments moins avouables devant les autres. Casca évoque notamment la fois où le chef de la troupe du Faucon a eu une conduite étonnante. Alors qu'elle se baladait un soir dans le jardin d'un château, elle aperçut Griffith sortant de la chambre d'un Roi, dévêtu, le corps encore humide de ce qui venait de se passer. Cet événement, Griffith ne le nia jamais...


Berserk – Tome 7
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 7
Parution en vo : 29 mars 1994
Parution en vf : 06 avril 2005
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 192

Mon avis : Indéniablement, ce septième volume de Berserk peut-être diviser en deux parties : la première, faisant suite immédiate au tome précédent, nous permet de retrouver Guts et Casca ensemble, en fort mauvaise postures par ailleurs, la seconde, elle, nous entraine a la suite de la Troupe du Faucon qui, a elle seule, doit se saisir d’une forteresse ennemie, forteresse qui, au demeurant, est totalement imprenable depuis une bonne centaine d’années. Bon, je ne vais pas vous mentir, la première partie est nettement plus réussie : il faut dire que, dans celle-ci, Casca poursuit la narration de son passé et de ses premiers pas au sein de la Troupe du Faucon. Cela permet au lecteur de plus en savoir sur la jeune femme, ses sentiments, mais aussi sur Griffith, celui-ci nous réservant une sacrée surprise puisqu’on y apprend que le charismatique chef de guerre n’a pas hésité, dans le passé, a joué les gitons auprès d’un seigneur pour de l’argent… Bien évidement, la relation entre Casca et Guts est, une fois de plus, au cœur de l’intrigue et il apparait que ces deux là sont de plus en plus proches. Bref, une première partie haute en couleur, fort intéressante et quasiment sans défauts ! Pour la seconde, je ne serais pas aussi dithyrambique… Il faut dire que l’attaque de la forteresse est, scénaristiquement parlant, bien plus basique et que, pour le moment, on a surtout affaire à de nombreux affrontements. Certes, ceux-ci sont toujours aussi spectaculaires mais bon, si je dois comparer des batailles rangées aux scènes plus intimistes entre Guts et Casca, je vous laisse deviner où va ma préférence… Bref, a mes yeux, ce septième tome de Berserk n’est pas le meilleur de la série, cependant, l’ensemble reste très bon, surtout pour ce qui est du développement des protagonistes principaux, et, comme en plus, tout cela est servi par des dessins tout simplement excellents, pourquoi bouder son plaisir et passer a coté de ce qui est, indéniablement, un superbe manga !?


Points Positifs :
- La première partie – suite immédiate du tome précédent – est indéniablement la plus réussie de ce septième tome. Il faut dire que celle-ci, plus intimiste, nous permet de connaitre la suite du passé de Casca, de découvrir l’évolution de la relation entre celle-ci et Guts mais aussi, de voir ce dernier, tout faire pour sauver sa compagne, n’hésitant pas a affronter, seul, une centaine d’adversaires !
- On en apprend encore des bonne sur Griffith : ainsi, il y a quelques années, il n’a pas hésité à se prostituer auprès d’un seigneur afin d’obtenir de l’argent dont il avait besoin pour sa Troupe du Faucon.
- Pour ce qui est des dessins, comme d’habitude, il n’y a rien à redire, Kentaro Miura nous livrant des planches de toutes beautés !
- Des affrontements toujours aussi dantesques.
- Une Casca de plus en plus belle.

Points Négatifs :
- Une seconde partie un poil moins intéressante. Certes, ce n’est que le début de l’attaque de la forteresse par la Troupe du Faucon, mais bon, pour le moments, cela tient davantage de la bataille rangée qu’autre chose… et puis, au petit jeu des comparaisons, j’ai une nette préférence pour la première partie et le duo Guts/Casca.
- Le coté un peu ridicule d’Adon, un personnage qui apporte un certain humour, je ne le nie pas, mais qui aurait presque mieux eu sa place dans le Saint Seiya de Kurumada que dans ses pages…

Ma note : 7,5/10

vendredi 1 février 2019

HEATHEN


HEATHEN

David Bowie

1 - Sunday (David Bowie) 4:45
2 - Cactus (Frank Black) 2:54
3 - Slip Away (David Bowie) 6:05
4 - Slow Burn (David Bowie) 4:41
5 - Afraid (David Bowie) 3:28
6 - I've Been Waiting for You (Neil Young) 3:00
7 - I Would Be Your Slave (David Bowie) 5:14
8 - I Took a Trip on a Gemini Spaceship (Norman Carl Odam) 4:04
9 - 5:15 The Angels Have Gone (David Bowie) 5:00
10 - Everyone Says 'Hi' (David Bowie) 3:59
11 - A Better Future (David Bowie) 4:11
12 - Heathen (The Rays) (David Bowie) 4:16


Heathen
Musicien : David Bowie
Parution : 11 juin 2002
Enregistré : octobre 2000 – janvier 2002
Durée : 52:08
Genre : Art Rock, Rock Alternatif
Producteur : Tony Visconti, David Bowie
Label : Iso

Musiciens :
David Bowie : chant, claviers, guitares, saxophone, stylophone, chœurs, batterie
Tony Visconti : basse, guitares, violon, arrangements, chœurs
Matt Chamberlain : batteries, percussions
David Torn : guitares
Carlos Alomar : guitare
Sterling Campbell : batterie et percussions
Lisa Germano : violon
Gerry Leonard : guitare
Tony Levin : basse
Mark Plati : guitare, basse
Jordan Rudess : claviers
Kristeen Young : chant, piano
Pete Townshend : guitare sur Slow Burn
Dave Grohl : guitare sur I've Been Waiting for You
The Scorchio Quartet :
Greg Kitzis : premier violon
Meg Okura : deuxième violon
Martha Mooke : violon alto
Mary Wooten : violoncelle

Mon avis : Certains albums sont et resterons, je le pense, a mes yeux, de véritables énigmes, ainsi, prenons donc Heathen, vingt-deuxième opus du sieur David Bowie et qui, depuis sa sortie, en 2002, a été loué par la critique tandis que, a mes yeux, il reste un album avec lequel j’ai toujours eu du mal à accrocher ; pourtant, j’ai eu beau essayer maintes fois… Bien évidement, certains me diront, et ils ont probablement raison, que tout cela n’est qu’une simple affaire de gouts personnels, que l’on peut aimer ce que personne n’apprécie, et vice-versa, de même, d’autres pourront me rétorquer que, alors que Earthling n’a pas bonne presse aux yeux de beaucoup de fans, je fais parti de ceux qui voit en cet opus un véritable incontournable ! Bref, une simple affaire de gouts… Mais bon, dans le cas présent, cela m’embête un peu car non seulement Heathen est considéré par beaucoup comme étant un des derniers grands albums de Bowie, mais en plus, il possède tous les atouts pour me plaire : une jaquette magnifique – bah oui, cela compte – un Bowie plutôt en forme, une première partie haute en couleur et qui laisse présager du meilleur, des reprises assez réussies – et il y en a même une du grand Neil Young, mon préféré après Bowie – quand au son, eh bien, disons que, musicalement, c’est cohérent, impeccable, bref, il n’y a rien a redire ! Pourtant, a chaque fois que j’écoute cet album, a chaque fois que j’essaie de lui redonner une chance, a chaque fois que je dis pour moi-même, cette fois ci, c’est la bonne, eh bien, il m’arrive la même chose : je suis emballer jusqu’à I've Been Waiting for You – de Neil Young, donc – oh, aller, soyons sympas, jusqu’à une autre reprise, celle de Norman Carl Odam, et puis, ensuite… comment dire… je décroche, totalement, l’ennuie me gagnant, d’un coup, et je finis l’écoute littéralement en roue libre, pressé que cela finisse et sincèrement dégouté car je n’arrive pas a accrocher a cet album, malgré mes efforts. Mais bon, c’est un peu cela le problème, justement : doit-on faire des efforts pour apprécier une œuvre ? Franchement, non, alors oui, tout cela n’est peut-être qu’une simple affaire de gouts, mais si je n’arrive pas à accrocher a Heathen, si je lui préfère Earthling, Outside, eh ben, c’est mon choix, mon ressenti, et peu m’importe si je suis en minorité !


Points Positifs :
- La première partie de l’album est un quasi sans-fautes de la part et c’est un véritable régal que de retrouver un Bowie inspiré, en bonne forme, ce, après les errements de Hours, quelques années auparavant…
- Sunday ou Slip Away sont indéniablement de fort belles chansons.
- En temps normal, je ne suis pas un grand fan des reprises – après tout, cela dénote toujours un certain manque d’inspiration de la part d’un artiste – pourtant, même si dans le cas présent, elles sont au nombre de trois, force est de constater qu’elles sont de qualité, et comme en plus, il y en a une de Neil Young, mon autre idole, le bonheur est au rendez vous pour ma part !
- Musicalement, il n’y a rien à redire, c’est du tout bon voir du très bon. Il faut dire que Bowie a sut, comme souvent, fort bien s’entourer et que le retour aux affaires de Tony Visconti apporte un plus indéniable a la cohésion de l’ensemble.
- Une jaquette tout simplement magnifique !

Points Négatifs :
- Je n’ai jamais accrocher a le seconde partie de cet album et j’ai toujours trouvé que les chansons de celle-ci sont inférieurs, que l’ensemble a tendance a se répéter un peu trop, qu’il manque cruellement de moments marquants… Certes, c’est probablement une affaire de gouts personnels mais, malgré toutes mes tentatives, mon ressentit a toujours été le même.
- Un album, douze chansons, trois reprises. Bon, même si celles-ci sont de qualité, force est de constater que cela représente tout de même un bon quart de Heathen, ce qui dénote, a mon sens, un certain manque d’inspiration…
- A quoi cela sert de nous proposer les paroles des chansons si on ne peut pas les lire ? Certes, c’est un détail, mais bon…

Ma note : 7/10

THE OLD GUARD – A FEU ET À SANG


THE OLD GUARD – A FEU ET À SANG

Joe, Nicky et Booker attendent leur vieille copine Andy à la terrasse d’un café de Barcelone. Ensemble, ils forment une équipe de choc, rompue à effectuer les missions les plus périlleuses pour le compte de services secrets, surtout lorsque la cause le mérite. Ils ne risquent pas grand-chose : ils sont immortels ! On peut les mitrailler de centaines de douilles, leur exploser la tête, les taillader, les démembrer… leur corps se régénère toujours, quasi instantanément. Andy se pointe en retard, après avoir largué son mec d’une nuit. Les autres lui annoncent que Copley, un contact récurrent, ancien de la CIA, a besoin d’eux pour résoudre une prise d’otages avec des enfants et des jeunes filles au Soudan du Sud. Andy ne le sent pas trop, mais la perspective de sauver de jeunes filles a raison de son pressentiment. Dès le lendemain, les quatre immortels et leur armement massif se font déposer en hélico à proximité de la base où ont été repérés les kidnappeurs et leurs otages. Au même moment, une jeune marines américaine appelée Nile intervient avec ses camarades en Afghanistan, pour choper un terroriste. Mais au moment où ils croient le jihadiste mort, celui-ci plante un gros couteau dans la carotide de Nile. Mais contre toute attente, Nile se remet extrêmement vite de cette blessure mortelle…


The Old Guard – A Feu et à Sang
Scénario : Greg Rucka
Dessins : Leandro Fernandez
Encrage : Leandro Fernandez
Couleurs : Daniela Miwa
Couverture : Leandro Fernandez
Genre : Fantastique, Action
Editeur : Image Comics
Titre en vo : The Old Guard – Opening Fire
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 05 septembre 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Glénat
Date de parution : 09 janvier 2019
Nombre de pages : 176

Liste des épisodes
The Old Guard 1-5

Mon avis : Même si je n’attendais ni monts ni merveilles de The Old Guard, je dois reconnaitre que, au vu de quelques critiques pour le moins enthousiastes que j’avais put lire au sujet de ce comics, j’étais suffisamment curieux pour voir si cette énième nouvelle série allait me plaire – décidément, depuis quelques années, outre-Atlantique, c’est fou a quel point on a l’impression de vivre un véritable âge d’or créatif au vu des très nombreuses sorties mensuelles, le plus souvent, de qualité, surtout si on les compares avec celles, complètement dépassées, de chez Marvel, surtout, ou DC. Il faut dire que le synopsis de départ, cette histoire de guerriers quasiment immortels qui ne cessent de parcourir les divers champs de batailles depuis des siècles, voir des millénaires, avait de quoi accoucher d’une œuvre qui, a défaut d’être brillantissime, pouvait être de fort bonne qualité. Or, d’entrée de jeu, il y eut un premier souci pour ma part, les dessins… Bon, je ne veux pas prétendre, ici, que le sieur Leandro Fernandez ne possède nul talent, loin de là, cependant, malgré un style que l’on peut qualifier d’original, je n’ai pas accroché a celui-ci et, forcément, si les dessins ne plaisent guère, c’est déjà un peu plus difficile d’être attirer par une bande dessinée. Pourtant, comme chacun sait, mieux vaut un bon scénario et de mauvais dessins qu’un mauvais scénario et des dessins magnifiques, et puis, comme tout cela n’était qu’une affaire de gouts, ma foi, The Old Guard gardait toutes ses chances… A priori car, en fait, après lecture de la chose, disons que, pour ce qui est du scénario, je n’ai pas vraiment été emballé par ce dernier. Oh, certes, ils sont sympas ces guerriers immortels, je ne le nie pas, l’idée est pas mal, de même, le fait que, au bout de tant de siècles, tant de millénaires, certains ne souhaitent plus qu’une chose, c’est-à-dire, en finir avec cette vie interminable, ma foi, cela se comprend, comme cette éternelle fuite en avant dans tous les excès. Cependant, plutôt que de s’intéresser a la psychologie de ses protagonistes et de nous proposer une œuvre plus profonde, Greg Rucka préfère jouer sur le coté bourrin de la chose et The Old Guard ressemble, du coup, à ce qu’il n’aurait jamais dut être, c’est-à-dire, une œuvre où ça tire dans tous les sens, où le nombre de morts au kilomètre carré se comptent par dizaines et où, invulnérables, les héros, sanguinolents, se relèvent sans cesse, tels des Wolverine dont les pouvoirs de régénérations seraient poussés a l’extrême – comme ce qui est devenu la norme, de manière ridicule, chez le griffu depuis une bonne quinzaine d’années… Bref, si à la base, je n’attendais pas grand-chose de The Old Guard, j’aurais tout de même été déçu par ce premier volet qui m’aura davantage ennuyé qu’autre chose… au point même de faire l’impasse sur la suite ? Ma foi, je le pense bien…


Points Positifs :
- Le postulat de départ avec cette idée de guerriers qui, depuis des siècles voir des millénaires, traversent les divers champs de batailles, survivant sans cesse a tout ce qui aurait dut les tuer, revenant sans cesse…
- Quel dommage que le coté psychologique n’ait pas été davantage abordé dans ce premier tome car, lorsque Rucka prend le temps de s’intéresser aux tourments de certains de ses protagonistes, cela devient tout de suite plus intéressant.
- Je n’ai pas accrocher au style de Leandro Fernandez, cependant, cela est avant tout une affaire de gouts et je reconnais que certains pourraient parfaitement apprécier celui-ci, surtout que, pour ce qui est de la colorisation, il n’y a rien à redire.
- Les amateurs de comics a grand spectacle et où il ne faut guère réfléchir seront y trouveront probablement leurs comptes.

Points Négatifs :
- Le coté bourrin de la chose, poussé a son paroxysme. Il faut dire que, alors que Rucka part d’un postulat de départ plutôt intéressant, il fait le choix de mettre l’action au cœur de l’intrigue plutôt que le coté psychologique des protagonistes. Du coup, The Old Guard perd en profondeur et gagne en… bourrinage…
- Des protagonistes sans grand charisme, il faut le reconnaitre. Il faut dire que l’auteur ne fait pas grand-chose pour les mettre en avant de manière positive et que les pauvres ne sont juste bons qu’a tuer, tirer dans tous les sens, tuer encore et, occasionnellement, se faire tirer par les premiers venus… Un peu léger tout cela…
- Des personnages tellement stéréotypés qu’ils en deviennent inintéressants, ce, que ce soit les protagonistes principaux ou les méchants, plus ridicules qu’autre chose.
- Je n’ai absolument pas accroché au style de Leandro Fernandez, du coup, cela ne m’a pas vraiment aidé à apprécier la chose. Après, cela reste une affaire de gouts, mais bon.

Ma note : 5,5/10

BLACK EARTH RISING


BLACK EARTH RISING

L'avocate criminelle internationale Eve Ashby accepte de poursuivre Simon Nyamoya, un général rwandais devenu mercenaire qui a été extradé vers la Cour pénale internationale à La Haye. Sa fille adoptive, Kate, est une réfugiée du génocide rwandais et reconnaît Nyamoya comme une personnalité importante dans la lutte contre le massacre. Elle a du mal à accepter la décision et se sent trahie par sa mère. En République démocratique du Congo, les forces des Nations Unies tentent d'arrêter le criminel de guerre Patrice Ganimana, mais confondent un autre homme avec lui, perdant dans l’opération un de leurs propres hommes…


Black Earth Rising
Réalisation : Hugo Blick
Scénario : Hugo Blick
Musique : Leonard Cohen
Production : BBC, Netflix
Genre : Drame, Thriller
Titre en vo : Black Earth Rising
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne d’origine : BBC2, Netflix
Diffusion d’origine : 10 septembre 2018 – 29 octobre 2018
Langue d'origine : anglais, français
Nombre d’épisodes : 8 x 60 minutes

Casting :
Michaela Coel : Kate Ashby
John Goodman : Michael Ennis
Tamara Tunie : Eunice Clayton
Noma Dumezweni : Alice Munezero
Harriet Walter : Eve Ashby
Abena Ayivor : Bibi Mundanzi
Emmanuel Imani : Florence Karamera
Danny Sapani : général Simon Nyamoya
Tyrone Huggins : Patrice Ganimana
Ronald Guttman : Jacques Antoine Barré
Lucian Msamati : David Runihura
Aure Atika : Sophie Barré
Malou Coindreau : Hana Ennis
Michael Gould : Harper Hopkinson
Hugo Blick : Blake Gaines
Kathryn Hunter : Capi Petridis
Serge Hazanavicius : Juge Marc Prévieau
Julian Glover : Mark Viner

Mon avis : A priori, une série comme Black Earth Rising avait tout pour me plaire : s’intéressant au génocide rwandais qui, pour rappel, eu lieu en 1994 et vit entre 800000 et un million de Tutsis massacrés par les Hutus, ce, en quelques semaines, il était évidant que, au vu de mes gouts, je ne pouvais qu’être intéressé par une œuvre qui, au passage, reviendrait sur l’une des pages les plus sombres de l’Histoire moderne. A posteriori, il faut reconnaitre que tout cela fut fort décevant et que les promesses initiales disparurent assez rapidement… Pourtant, les deux ou trois premiers épisodes sont impeccables et laissent présager du meilleur pour la suite : mettant particulièrement en avant la responsabilité française, celle du Président Mitterrand, idole des socialistes de nos jours, et de son gouvernement dans le laisser faire de l’époque, tout cela est plutôt captivant et c’est avec un plaisir certain que l’on suit l’enquête de cette jeune avocate, britannique par l’adoption, tutsi par les origines. Pas parfait, certes, car certaines ficelles sont un peu trop grosses, mais fort intéressant et, comme je l’avais dit, fort prometteur. Or, d’emblée et, donc, assez rapidement, il y a une cassure dans cette série… en fait, dès que les protagonistes quittent la France, retournent a Londres et que, a partir de ce moment là, ce ne sont plus que successions de complots, de sombres secrets gardés depuis des années, d’assassinats et de petites joutes politiciennes au sein du gouvernement rwandais. Histoire d’enfoncer le clou, on a même droit a un retournement de situation pour le moins prévisible – en fait, la jeune femme n’était pas tutsi mais hutu – tandis que, pendant que certains protagonistes passent leur temps a se plaindre de leurs problèmes médicaux – la palme revenant a la secrétaire d’état américaine – le scénario, lui, part de plus en plus en roue libre… Du coup, d’une série bourrée de promesses et qui débutait fort bien, on se retrouve, assez rapidement d’ailleurs, avec une seule envie : que tout cela s’achève rapidement. Tout cela, bien entendu, est fort dommage car je pense que le génocide rwandais méritait un autre traitement, plus sérieux, mieux maitrisé, bref, tout le contraire de cette série qui promettait tant et qui s’est avérée, au final, comme étant une sacrée déception…


Points Positifs :
- Le postulat de départ qui, lui, est fort prometteur : il faut dire que le génocide rwandais, le plus important de la fin du vingtième siècle et un des plus marquants de l’histoire, est un sujet rarement abordé à l’écran et qui laissait entrevoir tout un tas de bonnes choses.
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, le casting étant assez bon : bien évidement, John Goodman fait du John Goodman, c’est-à-dire qu’il est bon, mais la figure qui marque le plus les esprits, c’est bien entendu Michaela Coel, même si, par moments, elle a un peu tendance à en faire trop.
- Les deux, trois premiers épisodes sont franchement bons et ne laissent pas présager de ce que sera la suite.
- Cela ne plaira pas a certains français qui ne souhaitent pas reconnaitre les tords de leur pays mais la responsabilité du gouvernement Mitterrand est, bien évidement, rappelée.
- Le générique avec la magnifique chanson de Leonard Cohen : You Want It Darker

Points Négatifs :
- Une fois passé les deux, trois premiers épisodes, la suite est d’un tout autre acabit, dans le mauvais sens du terme : scénaristiquement, c’est de moins en moins crédible, on tombe de plus en plus dans le complotisme de bas-étage, il y a des assassinats a tir larigots qui, par ailleurs, sont un peu ridicules, quand aux retournements de situations – comment, je n’étais pas une tutsi mais une méchante hutu – non seulement ils sont prévisibles mais ils n’apportent pas grand-chose a l’intrigue…
- Mais qu’est-ce qu’on s’en moque des soucis de santés de certains protagonistes, surtout lorsque ceux-ci n’apportent strictement rien a l’histoire.
- Les interrogatoires chez le juge d’instruction à Paris qui se font en… anglais !?
- La cruelle désillusion que l’on ressent vis-à-vis de cette série qui, au vu de sa thématique de départ, promettait tant…

Ma note : 5,5/10