lundi 28 novembre 2011

LES PILIERS DE LA TERRE


LES PILIERS DE LA TERRE

Dans l'Angleterre du XIIème siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes. Abandonnant le monde de l'espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une œuvre monumentale dont l'intrigue, aux rebonds incessants, s'appuie sur un extraordinaire travail d'historien. Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au cœur de l'Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d'une superbe épopée romanesque.

Cela faisait presque deux bonnes années que l’on m’avait prêté un roman intitulé Les piliers de la terre, une œuvre que je n’avais jamais lu, mais que je connaissais néanmoins depuis près de deux décennies pour voir le livre, régulièrement, en bonne place au rayon librairie depuis lors, mais aussi et surtout, pour tout le bien que j’avais entendu dire à son sujet. D’ailleurs, la personne qui m’avait prêté ce roman (accessoirement, la même qui est venu s’occuper de mon ordi hier, comme je vous le disais tout à l’heure, dans un précédant article), en me le passant, ne tarissait pas d’éloges à son sujet. Du coup, je m’étais alors dit qu’en le lisant, je m’attaquerais et découvrirais l’un des romans majeurs de la fin du vingtième siècle ; du moins, de par son succès commercial. Cependant, comme je vous l’ai dit, c’était il y a deux ans, et depuis, des livres, j’en ai lu, énormément même comme vous pouvez le constater avec mes nombreuses critiques et si j’avais toujours sous le coude ce précieux livre de poche légèrement vieilli par ses nombreuses lectures, je ne me décidais jamais a le commencer ; trop long, il me faudra du temps, j’ai trop de trucs à lire avant etc. bref, j’avais toujours de bonnes excuses pour ne pas le commencer, pour repousser la lecture de ces fameux Piliers de la terre a plus tard – aux prochaines vacances, quand j’aurais le temps, après la fin d’un cycle en x volumes etc. – et ce, jusqu’au jour, en octobre dernier, où enfin, je me suis enfin lancé dans la lecture de cette œuvre monumentale – par son nombre de pages déjà, plus de mille – du sieur Ken Follet.

Oui, le terme me semble plus qu’exact d’ailleurs : monumental. Comme cette fameuse cathédrale que l’on battit, tout au long de l’intrigue, et qui jaillit de la terre pour se perdre dans le ciel, Les piliers de la terre sont bel et bien une œuvre monumentale comme il m’est rarement arrivé d’en lire. Pourtant, arrivé à ce point de ma critique, un point se doit d’être souligner au sujet de celle-ci : quoi que l’on pense de cette œuvre, quoi qu’on puisse l’aimer – et franchement, je ne m’en cache pas, je l’ai tout bonnement adoré – la grande force de ce livre, Les piliers de la terre, est indéniablement son côté captivant ; ainsi, de la première a la toute dernière page (mille et quelque les amis, ne l’oublions pas), il est quasiment impossible au lecteur de poser ce livre et de faire autre chose tant l’immersion dans l’histoire est d’une intensité rarement atteinte. Pourtant, des livres, j’en ai lu au cours de ma vie, et si Les piliers de la terre n’est pas le roman le plus captivant que j’ai pu découvrir (mais à ce niveau-là de qualité, cela se joue a presque rien), force est de constater qu’il est indubitablement l’un des plus passionnants. Car oui, je n’ai pas exagéré en disant qu’il est très difficile de lâcher ce livre et si je ne devais pas dormir, travailler etc. (ce genre de choses quoi) et ben, je pense que je l’aurais probablement lu, peut-être pas d’une traite, mais presque ; et pour rappel, mille pages ! Mais si Les piliers de la terre est une œuvre indéniablement captivante au possible, reconnaissons tout de même – et ce sera là son seul et unique petit défaut – que le style, lui, ne vaut pas, par exemple, celui du Nom de la Rose (que je suis en train de lire), autre œuvre qui, par l’époque où se déroule le récit, se rapproche de celle de Ken Follet, mais assez différente avec un style d’écriture bien plus recherché et complexe ; trop comme certains l’ont dit ? Mais non, il suffit de s’accrocher, mais je reviendrais en temps utile sur le chef d’œuvre d’Umberto Eco.

Mais, comme je vous le disais, cela importe peu et quelque part, ce style, plus accessible – plus grand public ? – fait aussi la force du roman de Ken Follet. Alors bien sûr, je pourrais vous parler pendant des heures de ces fameux Piliers de la terre, vous proposer un long résumé de l’intrigue, vous raconter avec passion de tout ce qui m’a plu dans ce roman, de ces protagonistes divers et nombreux, auquel l’on s’attache immédiatement, à la fois charismatiques pour certains – comme le prieur Phillip et bien évidement, le sombre et machiavélique Waleran Bigod – mais aussi stéréotypés mais dans le bon sens du terme (si, si, c’est possible), de tous ces bouleversements qui parsèment le récit, de ces innombrables coups de théâtre qui, à chaque fois que l’on pense que tout va aller mieux, surgissent encore et encore, pimentant encore plus une intrigue déjà forte en émotions ; je pourrais aussi vous parler de ces moments forts qui parsèment Les piliers de la terre, que ce soit de cet accouchement en pleine forêt, de nuit, de ce personnage important qui, à un moment donné, perd la vie tellement subitement, que l’on en ressort presque choqué, voir aussi, car il y en a tant, que je ne peux pas – et ne veux pas – tous les citer, de l’une des scènes finale, celle de la pendaison, à la fois attendu, cruelle et terrible à la fois (mais bon, euh, méritée tout de même). Oui, je pourrais vous parler de cette œuvre encore et encore et il y aurait matière à dire, mais à quoi bon ? Il n’y aurait plus de suspens puisque, forcément, je révèlerais des choses, et puis, le meilleur, quelque part, n’est-il pas finalement de se faire sa propre opinion par soit même, de plonger dans ce moyen-âge finalement tellement méconnus, d’avoir l’impression d’y vivre, de découvrir tant de choses sur la façon de penser des gens d’alors, sur leurs espérances, leurs doutes, mais aussi, leurs nombreux malheurs. Et puis, que l’on n’oublie pas le protagoniste principal du roman – car il n’est pas vivant – la fameuse cathédrale, omniprésente du début à la fin et qui, l’on s’en doute bien, finira bien par être achevée.

Les piliers de la terre est donc l’un des tous meilleurs romans que j’ai pu lire depuis que j’ai commencé Le journal de Feanor il y a de cela presque quatre ans, que dis-je, presque l’un des tous meilleurs qu’il m’ait été donné de lire, tout bonnement. Bien évidemment, tout cela est une question de gout personnel mais en toute sincérité, non seulement j’ai été plus que conquis par ce roman, mais en plus, je ne peux que le conseilleur, comme on le fit avec moi. De temps en temps, c’est bien de sortir de ses lectures habituelles – dans mon cas, la Fantasy et la SF – et alors, si en plus, c’est pour se taper un chef d’œuvre – ca y est, je l’ai dit – que demander de plus ? Voir l’adaptation en série qui apparemment, est pas mal ? Ouais, ça serait une bonne idée !

2 commentaires:

AS.Cath a dit…

Bonjour,
Votre blog m'aidera sans aucun doute pour le choix de mes futures lectures.
Mais n'ayant pas le courage de rechercher dans vos nombreux articles, je vous suggère le cycle de L'épée de vérité.
Ces bouquins m'ont captivée, comme l'avait fait les Piliers de la Terre, ou encore Le seigneur des anneaux.
Bien cordialement,
As.Cath

Feanor a dit…

Merci pour votre message, j'essaierai de me renseigner au sujet de L'épée de vérité, je dois reconnaître que je ne le connais pas.