L’HISTOIRE
SECRÈTE – LUCKY POINT
Juin
1942, Curtis Hawke, capitaine de la Royal Air Force (et affilié à la Maison
d’Erlin), survole l’Océan Pacifique à bord d’un bombardier. Le vol se fait à
fleur de vagues pour éviter tout risque d’être repéré. L’objectif à atteindre :
un atoll sous contrôle des « japs ».
Ces derniers sont d’ailleurs mécontents, car leur allié allemand ne leur a pas
fourni un jeu complet d’ivoires noirs (comme pour Pearl Harbor) qui protégerait
leur flotte de toute attaque ennemie. Le problème pour les forces nazies est en
effet de pouvoir concevoir des jeux en quantité. Tous doivent attendre que le
site de fabrication T4 tourne à plein régime. Mais tout patient qu’ils soient,
ils ne peuvent éviter l’assaut d’Hawk et la destruction de leur base secrète.
Au QG, la nouvelle réjouit Erlin, même si le scepticisme de l’amiral,
responsable du commandement, devant l’utilisation de sa panoplie de magicien,
agace l’Archonte au plus haut point. Il fait pourtant à nouveau preuve de ses
talents pour repérer la flotte japonaise et permettre son anéantissement… Au
même moment, en Allemagne, dans une usine désaffectée de la Ruhr, deux jeunes
résistants découvrent un triste spectacle : des milliers de dents en or, des
centaines de scalps de femmes soigneusement alignés… Un peu plus tard, ils
approchent un étrange labyrinthe constellé de signes mystérieux. Sans le
savoir, ils viennent de découvrir le fameux site T4 où horreur et abomination
permettent la création des cartes si recherchées. Cette découverte est bientôt
transmise à Reka…
L'histoire Secrète – Lucky Point
Editeur
: Delcourt
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
septembre 2008
Nombre
de pages : 48
Mon avis : S’il
y a au moins quelque chose de positif avec L’Histoire
Secrète, œuvre des sieurs Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey, c’est qu’au
moins, le rythme de parution étant soutenu, on a pas besoin d’attendre des
lustres pour découvrir la suite de la série, du coup, quelques mois a peine
après la sortie du onzième tome, Nadja,
en mai dernier, nous voici avec un nouveau volume, Lucky Point. Fort heureusement d’ailleurs qu’il ne faille pas trop
patienter entre deux tomes car il est très facile de s’embrouiller dans le
scénario tellement fouillis de Jean-Pierre Pécau et que, a chaque fois, une
relecture du tome précédant n’est pas inutile, ne serais-ce que pour voir où en
est l’histoire… Et donc, cette fois ci, tandis que le second conflit mondial bat
son plein, les Etats-Unis sont désormais entrés en guerre, ce qui ajoute divers
théâtres d'opérations évoluent les divers protagonistes, parfois juste le temps
de quelques pages. Pour ce qui est du dépaysement, comme dans le tome précédant,
il n’y a pas de problèmes, et on prend plein la vue : Pacifique, Désert du
Nevada, Marseille, Beyrouth, Londres, Allemagne, on va encore voir du pays, ce
qui est également le cas pour ce qui est des évènements historiques qui se
bousculent, ainsi que les explications cachées d'un Jean Pierre Pécau parfois
en pilotage automatique et qui essaie a tous prix de caser les Archontes et les
cartes derrière chaque bataille, attentat, décision ou projet secret. Bien sur,
cela se comprend si l'on suit le raisonnement du scénariste, mais parfois, cela
a tendance à devenir légèrement fouillis. Surtout pour ce qui est des
protagonistes de l’intrigue : a chaque nouveau volume, Pécau nous présente
de nouvelles tètes, pour la plupart connues – il y a ce brave Jacques Bergier
cette fois ci – et celles-ci jouent un rôle plus ou moins important. Cela n'est
pas, a priori, un défaut en soit. Le problème, c'est que, du coup, certains des
personnages principaux jouent un rôle ridicule dans le déroulement de l’intrigue
ou sont complètement oubliés. Un exemple, un seul : depuis combien de temps ne
voit on pas Dyo ? Mais bon, si vous avez accrocher a cette saga, surtout que
celle-ci est bien plus intéressante depuis le début du second cycle, vous
passerez outre ce défaut récurant tout en vous demandant ou tout cela va mener,
et, surtout, si le treizième volume annoncé sera bel et bien le dernier ?
Après tout, vu qu’on nous a déjà fait le coup une fois, pourquoi leur faire
confiance !?
Points
Positifs :
-
Pour être tout à fait franc, Lucky Point
n’est ni meilleur, ni pire que les tomes précédents, la série semble avoir
enfin trouvé son rythme et si, pour diverses raisons, force est de constater
que c’est loin d’être génial, cela reste plutôt intéressant a lire.
-
Comme d’habitude, Jean-Pierre Pécau se plait à user du moindre événement, de la
moindre petite anecdote historique, afin de les lier à sa fameuse histoire
parallèle ; c’est bien entendu une façon de faire à double tranchant mais
depuis quelques tomes, je trouve que cette façon de faire marche plutôt.
-
Changement de coloriste : Len O'Grady succède a Chris Chuckry mais dans l’ensemble,
cela n’est pas trop gênant.
-
Certes, il y aura toujours l’éternel débat au sujet d’Igor Kordey et son
célèbre style tellement particulier, mais bon, sans être génial comme ce fut le
cas, par exemple, sur Les
Sept Piliers de la Sagesse, il n’en livre pas moins une prestation
acceptable.
Points
Négatifs :
- Depuis
le tome précédant, Nadja, je trouve
que Jean-Pierre Pécau complexifie pas mal son scénario, multipliant de plus en
plus les références historiques ; certes, c’est toujours agréable de voir
comment il utilise tel figure historique ou comment il se plait a nous abreuver
d’anecdotes, mais bon, parfois, trop c’est trop, et s’il continue sur cette
lancée, on risque de frôler l’overdose.
-
A force de multiplier les protagonistes, certains sont par moments quasiment
oubliés et n’apparaissent plus, ou presque – comme je l’ai dit précédemment,
quid de Dyo !?
Ma
note : 6,5/10
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