L’HISTOIRE
SECRÈTE – LES VEILLEURS
Sur
son lit d’hôpital où il reprend quelques forces, Daniel Rosenthal veille
attentivement sur une carte de tarot : un morceau de carton représentant une
étoile, confié par Robert Desnos avant de mourir dans la boue de
Theresienstadt, un camp de déportation. Cette carte, le poète l’avait dessiné
lui-même alors qu’il était client de l’arcane 17, un singulier cabaret de la
butte Montmartre, fréquenté par les surréalistes. A sa sortie du centre de
regroupement des déportés, Rosenthal n’est plus que l’ombre du riche marchand
d’art qu’il était avant guerre. Il est néanmoins bien décidé à comprendre
pourquoi ce tarot exerce sur lui une telle fascination. Il est persuadé que
cette « mauvaise étoile », comme la
nommait Desnos, a une infinie valeur, qu’elle remplisse lourdement ses poches
ou qu’elle change à jamais son destin. C’est Léon Vasil, un brocanteur des
puces, qui éclaire le premier sa lanterne, en lui contant l’étonnant rôle des
jeux de cartes dans l’histoire du monde. Une histoire ciselée par 4 personnages,
par 4 maisons, 4 ivoires marqués d’un symbole dont le tarot de Rosenthal n’est
qu’un des multiples rejetons : une des pièces du jeu de l’arcane 17 que MI6,
CIA, Opus Dei et membres de l’ODESSA tentent de reconstituer. Rosenthal n’était
pas joueur, le voici lancé dans une dangereuse partie qu’observe d’un œil
attentif des archontes intéressés…
L'histoire Secrète – Les veilleurs
Editeur
: Delcourt
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
janvier 2009
Nombre
de pages : 48
Mon avis :
Retrouver un énième tome de L’Histoire
Secrète en ce début d’année 2009 est tout sauf une surprise puisque, comme
je le signalais dans la critique du treizième volume de la saga, Le Crépuscule des Dieux,
a la place de la fameuse encyclopédie que l’on nous avait annoncer lors de la
parution des Sept Piliers de la Sagesse,
nous allions avoir droit a un énième tome, et, je m’en doutais fortement et le
quatrième de couverture me l’a confirmer, a un nouveau cycle – nous en sommes
déjà au troisième mine de rien ! Le problème, vous l’avez compris, c’est
qu’en toute objectivité, on peut commencer a se demander combien de temps cela
va durer, surtout que, après un premier cycle qui, reconnaissons le, fut plus
une déception qu’autre chose, puis un second bien plus intéressant, le
troisième, lui, débute de la pire des manières car franchement, cela faisait
bien longtemps que je n’étais pas autant déçu par un album de L’Histoire Secrète ! Car bon, a la
lecture de ce quatorzième tome, comment ne pas être dubitatif quand a son
contenu, pour ne pas dire, sans être méchant, son utilité ? Après tout,
qu’elles furent les principales révélations que l’on peut apprendre a la
lecture de ces Veilleurs, je vous le
donne dans le mille : que quatre familles (plus une cachée) se livrent une
guerre impitoyable et dans l’ombre depuis des milliers d’années ! Bigre,
cela fait juste treize albums qu’on est au courant mais Jean-Pierre Pécau a
crut bon nous le rappeler. Après, je ne nie pas qu’il y a quelques détails
intéressants ou que certaines révélations ont un quelconque intérêt, comme,
justement, le fait que la famille de Guillaume de Lecce existe toujours, de
même, une fois de plus, nous retrouvons un Igor Kordey au sommet de sa forme et
qui nous livre depuis quelques temps une prestation sans faille. Mais a coté de
cela, a quoi bon ? Oui, a quoi bon cet album, tous ces nouveaux protagonistes
tandis que les anciens sont tout bonnement absents, et, surtout, cette curieuse
impression qu’il n’en ressort strictement rien – peut-être tout simplement
parce que, dans le fond, c’est le cas ! Oui, de quoi se poser bien des
questions ainsi que, dans l’ensemble, sur une série dont la tournure prise
commence a inquiéter…
Points
Positifs :
-
Si je veux être totalement objectif, l’histoire en elle-même de cet énième tome
de L’Histoire Secrète n’est pas
mauvaise, surtout que Jean-Pierre Pécau abandonne ce qu’il faisait depuis trois
volumes, c’est-à-dire, nous pondre des tomes où se mêlaient plusieurs
intrigues, et ce, sur plusieurs années.
-
Je ne nie pas que l’on apprend pas mal de choses sur les familles et leur
luttes au travers des siècles ; le problème, c’est que cela fait treize
tomes que l’on est au courant, mais bon…
-
Igor Kordey semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière et il n’y a plus grand-chose
a dire a son sujet depuis quelques temps, son travail étant pour le moins
correct voir excellent par moments.
-
Le poster sur les Ivoires et les Cartes, offert avec cet album.
Points
Négatifs :
- L’utilité
de ce tome est pour le moins remise en question : en effet, Les Veilleurs est un véritable ovni dans
la série, il se déroule sans que le moindre personnage important fasse son
apparition, avec de nouvelles têtes et Pécau nous y explique, pendant une bonne
partie, ce que l’on sait déjà depuis des lustres… Par moments, en lisant ce
tome, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que celui-ci aurait put être un bon
début pour une série, mais bon, vu qu’il y en a treize derrière, il y a de quoi
être perplexe…
-
Le pire, c’est que l’on n’est même pas sur que l’on retrouve Daniel Rosenthal
par la suite !?
-
Encore un nouveau cycle qui commence : ça fait deux fois, déjà, qu’on nous
fait le coup. Cette série aura-t-elle une fin un jour ?
Ma note : 4/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire