LES
AVENTURES DE BLAKE ET MORTIMER – L’AFFAIRE DU COLLIER
Olrik
qui défraye la chronique des faits divers et se transforme tour à tour en passe
muraille et en gentleman cambrioleur, voilà qui ne laisse pas d’étonner Blake
et Mortimer ! Ces derniers se sont rendus à Paris pour une confrontation avec
leur vieil ennemi au Palais de Justice. Mais le colonel, par un magistral tour
de passe-passe et l’utilisation de complice extérieur, réussi à fausser
compagnie à ses geôliers avant d’arriver au Palais. L’histoire ferait presque
sourire nos deux Anglais, si le colonel ne les mettait au défi de l’arrêter
avant qu’il ne commette quelque forfait. Or les feux de l’actualité sont alors
braqués sur une affaire que d’aucun dans l’opinion publique française n’hésite
pas à qualifier d’état. Sir Williamson, un richissime collectionneur
Britannique, se propose de faire cadeau à la reine Elisabeth du collier de
Marie-Antoinette, celui-là même qui fut à l’origine d’un retentissant scandale
qui, à la fin de l’ancien régime, préluda à la révolution. Le prestigieux bijou
doit être présenté à l’issue d’une réception que donne Sir Williamson chez le
joaillier Duranton. C’est ce moment que choisit Olrik pour refaire surface et
subtiliser le collier, au nez et à la barbe de Blake et Mortimer, eux aussi
invités à la fête. Mais quelle curieuse stratégie pousse donc Olrik à informer
par téléphone tous les journaux de son forfait ? Pour quelle raison
harcèle-t-il le pauvre Duranton, déjà bien éprouvé par la disparition du bijou
dans son hôtel particulier ?
Lors
de mes derniers congés, en mars, j’avais lu quelques albums des célèbres Aventures de Blake et Mortimer, le
fameux duo so british de l’inoubliable Edgard P. Jacobs, et, bien entendu, je
vous avais proposé les critiques de ceux-ci sur ce même blog ; depuis, après
avoir repris le travail, le temps à passer et je dois avouer que je n’avais pas
trop Blake et Mortimer en tête, au
point que, alors que j’avais emprunter ce septième volume de la saga à ma
médiathèque, j’aurais attendu le tout dernier jour avant de le rendre pour le
lire. Enfin bon, l’important, bien évidemment, aura été que je le fasse, mais,
du coup, ces quelques semaines d’absence (la critique du dernier volume, Le
piège diabolique, date tout de même du 21 mars dernier) auront fait que
je n’étais plus autant enthousiaste qu’alors pour me replonger dans l’œuvre de
Jacobs. Mais bon, comme dirait l’autre, quand il faut-il aller, faut y aller,
alors, ce vendredi après-midi, je me suis poser un peu et me suis attaquer à L’affaire du collier, septième tome des Aventures de Blake et Mortimer.
Il
faut dire d’entrée de jeu que déjà, avec la couverture, ça partait mal :
en effet, celle-ci, où l’on voit l’ennemi juré de nos deux compères, le
charismatique Colonel Olrik avec le fameux collier de Marie-Antoinette, est
probablement l’une des plus moches si ce n’est la plus moche de la série ;
alors certes, cela ne reste qu’une couverture et que celle-ci soit réussie ou
pas, cela ne signifie pas que le contenu de l’album soit mauvais – d’ailleurs,
sur ce point, Blake et Mortimer ont
quelques fois eu droit à des couvertures… hum, comment dire… franchement
ratées. Mais passé ce premier mauvais point, dès la première case, j’eu la
mauvaise surprise de m’apercevoir que, une fois de plus, l’aventure allait se
dérouler en France, plus précisément à Paris et dans sa proche banlieue, et
comme cela fait tout juste trois albums que ça dure, je pense que, sur ce coup-là,
Jacobs aurait pu nous faire « voyager »
un peu plus, car bon, pour le dépaysement, on repassera. Du coup, l’on retrouve
des lieux et des personnages désormais devenus habituels, comme l’inspecteur français,
mais qui manquent franchement de charisme. Mais si la couverture et le choix du
lieu où se déroulait l’aventure m’avaient déjà mortifié, le coup de grâce final
fut le scénario en lui-même : ici, nulle machine sophistiqué, pas la
moindre trace de science-fiction ou de fantastique mais tout juste une simple
et banale enquête policière, un polar donc, un jeu du chat et de la sourie dans
les rues et les égouts de Paris avec… soupir… Olrik, Blake et Mortimer. Alors
certes, c’est sympa par moments, mais… par moments seulement et ceux-ci ne sont
pas nombreux : prévisible au possible, le scénario n’apporte pas de grandes
surprises et tout au long de l’album, l’on assiste à des courses poursuites,
des coups de feu, des retournements de situations, mais tellement convenus qu’ils
en perdent toute leur saveur. Pire que tout, le passage dans les catacombes
parisiennes, qui aurait dut etre le point d’orgue de l’histoire, est, selon
moi, plutôt ratée, la faute à un Jacobs pas franchement au sommet de son art et
qui fit bien mieux précédemment, quand à l’histoire du Collier, sincèrement, je
n’aurais pas vraiment accroché, le comble étant atteint par son propriétaire
qui au début, souhaite le donner à la Reine d’Angleterre, et qui, à la fin,
change d’avis comme si de rien n’était… et d’ailleurs, sans explications.
Bref,
je pense qu’il est inutile d’en rajouter, je n’ai absolument pas accroché à
cette Affaire du collier : les
amateurs de la série et ceux qui l’auront apprécié pourront m’en vouloir mais
sincèrement, j’ai trouvé cet album plutôt fade et sans grand intérêt, un peu
comme si Jacobs, pourtant capable de nous livrer des histoires sublimes,
tournait un peu en rond et s’était louper sur ce coup-là. Dommage tout de même
puisque, jusqu’ici, et en dehors du premier album, Le
secret de l’Espadon, un peu spécial dut à son ancienneté, j’avais plutôt
bien accroché à cette série, mais là, je suis contraint d’admettre que j’ai
connu, avec cette Affaire du collier,
ma plus belle déception avec cette série.
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