KRAKEN
Billy
Harrow est le spécialiste des céphalopodes au Musée d’histoire naturelle de
Londres. Il organise les visites pour les collections privées, dont
l’Architeuthis Dux (un calmar géant) est la pièce majeure. Lors d’une de ces
visites, il constate avec horreur que le mollusque de huit mètres a disparu !
La vie de Billy bascule très vite : une branche secrète de la police vient
l’interroger, il découvre l’existence d’une secte des adorateurs du Dieu Kraken
et comprend qu’il existe un Londres souterrain et surnaturel…
Kraken
Auteur
: China
Miéville
Type
d'ouvrage : Fantasy urbaine, Fantastique
Parution
en vo : 7 mai 2010
Titre
en vo : Kraken
Pays
d’origine : Grande Bretagne
Langue
d'origine : Anglais UK
Traduction
: Nathalie
Mège
Editeur : Fleuve
noir
Nombre
de pages : 559
Mon
avis : Après Perdido
Street Station, Les
Scarifiés, Le
Concile de Fer, The City
& The City puis Lombres,
attardons nous un peu sur ce fameux Kraken, ouvrage pour le moins
singulier de la part de Miéville et qui aura eu bien du mal à avoir un certain
consensus à son égard, loin de là. Il faut dire que, échaudé par le nombre
plutôt conséquent de critiques loin d’être positives à son sujet, ce fut avec
une méfiance certaine que je m’étais lancé dans la lecture de ce roman, mais
bon, étant un admirateur de China Miéville, je me disais, histoire de me
rassurer, que celles-ci étaient exagéré, que si ça se trouve, ce trop-plein de
folie que l’on reprochait au britannique ne me gérerais en aucune façon et que,
après coup, je finirais par trouver que Kraken était un bon
roman… or, assez rapidement, je dut me rendre à l’évidence : si critiques
il y avait à l’encontre de cette œuvre, c’est qu’elles étaient pour le moins
justifiées. Alors oui, bien sûr, l’on ne peut nier que Miéville fourmille d’une
imagination débordante et qu’il donne l’impression d’avoir milles idées à la
minute, que oui, une fois de plus, il nous met en avant une ville – ici,
Londres – véritable héroïne de son roman, du moins, sa partie cachée et
complètement hallucinée, et oui, je ne le nie pas, l’auteur surfe à merveille
sur l’effet de mode fin du monde, 2012 oblige, nous donnant ici sa vision de la
chose, plutôt bien trouvée, sauf que… Sauf que, comme il a été dit par
ailleurs, et je suis parfaitement d’accord là-dessus, trop c’est trop et dans
ce Kraken, que j’imaginais autrement, force est de constater que
Miéville, malgré un synopsis de départ plutôt intéressant, quelques personnages
charismatiques (je pense particulièrement à Collingswood) et quelques
indéniables bonnes idées, en fait beaucoup trop dans le délire, et que, dans ce
genre de cas, soit on accroche, soit pas, et malheureusement, malgré quelques
bons moments et un récit loin d’être mauvais, a aucun moment, je n’ai
véritablement accroché au récit, ce que je trouve fort dommage au vu du
potentiel certain de celui-ci.
Points
Positifs :
-
Le synopsis de départ est indéniablement bien trouvé avec la disparition du
corps de l’Architeuthis Dux et ce que cela sous-entend, vu que la chose parait
impossible techniquement parlant.
-
Oui, c’est un fait que Miéville en fait des tonnes dans son Londres parallèle,
mais le bougre maitrise son sujet, c’est un fait.
-
Collingswood : la jeune policière est franchement le personnage le plus
réussi du roman.
-
Le Tatoué, Goss et Subby, autres protagonistes haut en couleurs.
-
Une fin plutôt inattendue et surprenante mais qui permet au moins de finir sur
une fort bonne note !
Points
Négatifs :
-
Trop c’est trop et il est plus qu’évidant que dans Kraken, China
Miéville en fait des tonnes : je pense qu’un peu de sobriété dans son
délire n’aurait pas été une mauvaise chose.
-
Tant de bonnes idées gâchées, selon moi, par cette exagération sans fin, mais
quel dommage !
-
Tout de même eu un peu de mal à comprendre l’évolution de Billy Harrow au sein
du récit ou alors, j’ai loupé un épisode… ce qui n’est pas impossible
d’ailleurs !?
-
Miéville se fout un peu du monde avec la fin de Dane : nous avons là l’un
des protagonistes les plus importants du récit et sa mort est ridicule, sans
aucune grandeur, tombant complètement à plat.
Ma
note : 6/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire