vendredi 17 août 2018

CAPTIVE


CAPTIVE      

Dans le Canada du XIXème siècle, un psychiatre tente d'évaluer si une meurtrière, Grace Marks, devrait être graciée pour aliénation mentale. Celle-ci, une jeune immigrée irlandaise au Canada devenue domestique, est accusée du meurtre de ses employeurs, Thomas Kinnear et Nancy Montgomery, en 1843. Au médecin qui étudie son cas, la jeune femme prétend être amnésique mais celle-ci ne simule-t-elle pas, préférant gommer certains souvenirs de sa mémoire ?


Captive
Réalisation : Mary Harron
Scénario : Margaret Atwood et Sarah Polley, d'après le roman Alias Grace de Margaret Atwood
Musique : Jeff Danna et Mychael Danna
Production : Halfire Entertainment, Tangled Productions
Genre : Drame
Titre en vo : Alias Grace
Pays d’origine : Canada, États-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 25 septembre 2017 – 30 octobre 2017
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 45 minutes

Casting :
Sarah Gadon : Grace Marks
Edward Holcroft : Dr Simon Jordan
Zachary Levi : Jeremiah Pontelli ou Jérome Dupont
Rebecca Liddiard : Mary Whitney
Paul Gross : Thomas Kinnear
David Cronenberg : le révérend Verringer
Kerr Logan : James McDermott
Anna Paquin : Nancy Montgomery
Martha Burns : Mme Parkinson
Michael Therriault : M. McDonald
Elizabeth Saunders : Mme Honey

Mon avis : Lorsqu’une œuvre, quelle qu’elle soit, se dit inspirée d’une histoire vraie, on est toujours en droit d’être dubitatif quand a la véracité de la chose. Alors bien entendu, cela n’empêche pas certaines de se démarquer de la norme, de fort belle manière d’ailleurs, mais pour beaucoup, cela est juste comme une espèce de caution destinée à attirer le chaland. Dans le cas qui nous préoccupe ici, les choses étaient assez simples pour ma part : Captive étant tirer d’un ouvrage, Alias Grace, lui-même inspirer de l’histoire – vraie – d’une domestique qui, au XIXème siècle, au Canada, a tué, en compagnie d’un complice, son patron et une autre domestique. Grace Marks, c’est son nom, échappera a la corde, passera trente ans en prison avant d’être libérée, apparemment innocentée – pourquoi au bout de trois décennies ? Bref, un postulat de départ pour le moins intéressant et même si l’on se doute bien que ce que l’on voit a l’écran n’est pas vraiment la réalité – cela fait bien longtemps que l’on n’est plus aussi naïfs – force est de constater qu’au vu du résultat final, c’est-à-dire, cette série dans son intégralité, nous nous trouvons devant une œuvre plutôt réussie et qui, dans les grandes lignes, aura réussi le pari de nous tenir en haleine, ce, même si tout n’est pas parfait non plus… Ainsi, malgré un rythme plutôt lent – même si ce n’est pas vraiment un défaut – d’incessants retours en arrières narratifs et plusieurs versions des mêmes événements, Captive est, indéniablement, une belle réussite : cela est dut, principalement, par l’intérêt que le spectateur, assez rapidement, ressent en suivant les dialogues entre la jeune femme et ce docteur qui, fatalement, va tomber sous le charme. Bien évidement, la quête de la vérité est plutôt ardue et, sur ce point, le final, assez obscur, laisse planer le doute : formidable manipulatrice, schizophrène qui ne sait pas ce qu’elle fait ? Pour ma part, je pencherais plutôt pour la première hypothèse mais ce n’est que mon avis… Quoi qu’il en soit, pour son scénario, franchement captivant, pour ses acteurs, pour son ambiance, assez oppressante quand on y pense et pour ce flou indéniable qui entoure le personnage principale, cette à la fois fragile et inquiétante Grace Marks, Captive est une série qui mérite le détour…


Points Positifs :
- Le personnage de Grace Marks, tout simplement indéchiffrable par moments et qui est, comme on pouvait s’y attendre, l’élément phare de cette série autour duquel tout le reste gravite. D’apparence fragile, inquiétante malgré tout au vu de ses crimes supposés, probablement fort dangereuse ou, tout simplement, malade, la jeune femme captive le spectateur de bout en bout.
- Un final obscur qui nous laisse devant deux possibilités : soit Grace Marks est une manipulatrice formidable, meurtrière de surcroit, soit elle est schizophrène. Pour ma part, je pencherais pour la première hypothèse…
- L’ambiance générale, le rythme, les décors font de Captive une série, par moments, envoutante.
- Chapeau bas a Sarah Gadon pour son interprétation de Grace Marks.
- Au demeurant, le reste du casting est plutôt bon.

Points Négatifs :
- Un rythme parfois un peu trop lent. Certes, ce n’est pas vraiment un défaut surtout qu’il faut relativiser la chose, mais bon, il faut savoir que Captive est une œuvre basé sur le dialogue, les souvenirs, etc. Bref, ça ne bougera pas des masses…
- C’est avant toute chose un long flashback sur six épisodes qui, je pense, aurait mérité d’être un peu plus développé. Ainsi, si le passé de Grace Marks est intéressant, je trouve que les scènes ayant lieues dans le présent auraient dut être plus nombreuses.

Ma note : 7,5/10

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