MERFER
La
Merfer. Elle recouvre l'essentiel de ce monde. Son dense réseau de rails,
auquel on ne connaît ni début, ni fin, est la seule voie pour les hommes sur
une terre devenue propriété d'un bestiaire terrible et fantastique. Parmi ces
créatures, la plus formidable de toutes, la gigantesque taupe albinos : Jackie
La Nargue. Et à ses trousses, le Mèdes, un train taupier mené par la capitaine
Picbaie qui traque la bête telle une obsession. À ses côtés, le jeune orphelin
Sham découvre l'univers de la chasse qui le mènera à ce train déraillé et au
mystère caché dans ses entrailles. Il y fera une trouvaille énigmatique qui le
conduira dans la plus folle des expéditions, jusqu'au bout de la Merfer, là où
vivent les anges...
Merfer
Auteur
: China Miéville
Type
d'ouvrage : Fantasy
Urbaine, Steampunk
Première
Parution : 24 mai 2012
Edition
Poche : 12 octobre
2017
Titre en
vo : Railsea
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Nathalie Mège
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 480
Mon
avis : Indéniablement, depuis les trois
chefs d’œuvres absolus que furent les ouvrages qui composèrent la cultissime Trilogie
du Bas-Lag, j’ai nettement moins accroché aux autres romans du sieur
China Miéville, mes avis oscillant entre le sympathique mais sans plus au
franchement bof – pour Kraken.
Mais bon, je n’en n’avais pas encore tout à fait finit avec l’auteur
britannique puisqu’il me restait encore, sous le coude, une autre de ses œuvres,
un certain Merfer. Bon, d’entrée de
jeu, je dois reconnaitre que j’étais un peu dubitatif : encore une
histoire de trains ? Miéville nous ayant déjà fait le coup dans Le Concile
de Fer, j’étais en droit de me demander pourquoi revenir sur le sujet ?
Fort heureusement, d’entrée de jeu, j’ai compris que le seul point commun entre
les deux œuvres était l’élément ferroviaire et que si les trains étaient au
premier plan des deux ouvrages, pour le reste, cela n’avait rien à voir… en
bien comme en mal. Car bon, comment dire… Là où dans Le Concile de Fer, Miéville nous avais pondu un formidable
manifeste politique et une conclusion magistrale a sa trilogie, dans Merfer, le niveau est nettement
en-dessous : plus simple, beaucoup plus simple, l’intrigue, la narration, semble
même par moments destinée aux plus jeunes tant elle est à mille lieux de ce que
l’auteur nous a habituer. Cependant, il reste tout de même ce qui est comme
étant un des plus grands talents de Miéville, c’est-à-dire, son imagination
sans limite, et là, ma foi, ce monde post-apocalyptique où se croisent des
milliers de trains qui parcourent, inlassablement, des millions de kilomètres
de voix ferrés, cela laisse rêveur. L’histoire en elle-même est sympathique, il
y a pas mal de bons moments et, après s’être fait a cette simplicité narrative
et a ces & qui remplacent les et, on finit par passer un bon moment.
Oh certes, loin d’être grandiose, ni même génial, mais sympathique, en
espérant, tout de même, qu’un jour, Miéville retrouve le feu sacré et nous
ponde un ouvrage digne de sa trilogie…
Points
Positifs :
-
Un univers étonnant que ce monde post-apocalyptique quadrillé par des rails et
des trains qui le parcourent de bout en bout. Ajoutons à cela des créatures
singulières, des peuplades étranges avec leurs traditions habituelles et l’on
a, une fois de plus, la preuve que China Miéville possède une imagination sans
limites !
-
Une histoire sympathique et plutôt plaisante avec des protagonistes qui, ma
foi, le sont tout autant.
-
Le découpage du roman, fait de très courts chapitres, apporte un plus au rythme
du récit.
Points
Négatifs :
-
Un style narratif beaucoup plus simple que d’habitude de la part de Miéville. C’est
probablement voulu de sa part mais cela choque un peu.
-
On finit par s’y faire a ces &
qui remplacent les et, mais bon, ce n’est
pas évidant.
-
Une fin beaucoup trop rapide a mon gout, non pas qu’elle soit mauvaise, mais
bon, il y avait de quoi développer tout cela sur quelques pages supplémentaires.
-
Au final, on n’en apprend pas énormément sur le passé de ce monde en dehors de
quelques indices.
Ma
note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire