mercredi 1 août 2018

LE RAYON U


LE RAYON U

Le professeur Marduk, un éminent scientifique de Norlandie, vient de terminer ses recherches sur le Rayon U. Pour que son travail puisse trouver un débouché sur une utilisation concrète (dans le domaine militaire, en l’occurrence), de l’uradium est nécessaire. Une expédition est donc mise sur pied vers l’archipel des Iles Noires, où gît ce précieux et rare minerai. Mais les Austradiens, ennemis de la Norlandie, ont eu vent de l’avancée des recherches du scientifique et de l’expédition qui se prépare. Ils vont dépêcher un espion qui infiltrera l’équipe partant à la recherche de l’uradium. Démasqué, celui-ci s’enfuira vite avec l’engin volant qui les a conduits sur l’archipel des Iles Noires, laissant nos héros bien seuls en un lieu où de très nombreux dangers les attendent...


Le Rayon U
Scénario : Edgar P. Jacobs
Dessins : Edgar P. Jacobs
Couleurs : Edgar P. Jacobs
Couverture : Edgar P. Jacobs
Editeur : Editions Blake et Mortimer
Genre : Aventure, Franco-Belge
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 10 octobre 1974
Nombre de pages : 43

Mon avis : Indéniablement, le nom d’Edgar P. Jacobs est familier aux amateurs les plus anciens de bande dessinée franco-belge. Auteur du cultissime Blake et Mortimer, le scénariste et dessinateur belge qui, pour la petite histoire, œuvre sur certains albums de Tintin, histoire de prêter main forte a Hergé, eu l’occasion, au cours de sa carrière, de créer d’autres œuvres, bien entendu moins connues, comme, ce fameux Rayon U qui nous préoccupe aujourd’hui… Bon, disons le tout de suite, lire Le Rayon U, c’est un peu comme si l’on faisait un saut dans le temps, plongeant allègrement dans les années 40, en pleine Belgique occupée par les nazis : forcément, le style narratif, les dessins, les coups de théâtre a répétition, l’invraisemblance de l’ensemble, tout cela est dut a l’époque – quoi que, a bien y réfléchir, dans ses premiers Tintin, Hergé avait déjà placé la barre bien plus haut. Cependant, n’allez pas croire que Le Rayon U ne vaut que pour son coté historique : en effet, si vous êtes un familier de Blake et Mortimer, les ressemblances entre ce one-shot – interrompu en 1943, repris en format italien dans les années 60 et finalement en album dit normal dix ans plus tard – et l’œuvre culte de Jacobs vous sautera aux yeux, que ce soit pour cet ennemi moustachu, quelques héros qui annoncent le duo a venir, sans oublier, bien entendu, ce mélange entre légendes atlantes et SF débridée a la Flash Gordon. Oui, dans Le Rayon U, bien des éléments de Blake et Mortimer sont déjà en place même si, il faut le reconnaitre, ici, Jacobs est encore a mille lieux de ce qu’il fera dans son œuvre culte – non exempt de défauts par moments, tous les albums ne se valant pas. Bref, une BD avant tout destinée aux amateurs qui n’ont pas peur de faire un petit tour dans le passé ainsi qu’aux fans les plus ultras de Jacobs, les autres, eux, passeront tranquillement leur chemin, sans qu’on puisse vraiment leur en vouloir…


Points Positifs :
- Le coté historique de la chose qui, sans nul doute, ravira les amateurs de bande dessinée d’avant guerre et qui se plaisent à plonger dans des œuvres d’une autre époque.
- Les fans purs et durs de Blake et Mortimer trouveront un certain plaisir à découvrir une œuvre qui annonce ce que fera Jacobs dans sa série phare par la suite.
- Curieusement, malgré le coté grand guignolesque du Rayon U, malgré le fait que cette BD est beaucoup trop daté, cela se lit plutôt bien… pour peu, bien sur, que l’on soit familier de ce genre d’œuvres d’un autre temps.

Points Négatifs :
- Force est de constater que Le Rayon U accuse terriblement son age et que, à moins d’être un fan absolu des bandes dessinées de cette époque ou fan de Blake et Mortimer, il vous sera très difficile – pour ne pas dire impossible – de prendre un quelconque plaisir a sa lecture.
- Scénario qui tombe dans l’exagération permanente, coups de théâtre successifs, dialogues sans grand intérêt, protagonistes stéréotypés au possible, un coté foutoir où l’on passe allègrement a une rencontres avec une tribu d’hommes singes, la visite d’une cité maya ou aztèque, des histoires de savants fous et d’espionnage sans oublier quelques dinosaures… bref, cela fonctionnait très bien ainsi dans les années 40, mais depuis…

Ma note : 5/10

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