EUROPA
EUROPA
Novembre
1938, à la veille de la Bar Mitzvah du jeune Salomon « Sally » Perel, la nuit de Cristal éclate et sa sœur Bertha est
tuée. Sa famille fuit l'Allemagne et s'établit en Pologne à Lodz, ville
d'origine de son père. Mais, le 1er septembre 1939 la Pologne est envahie par
les armées d'Hitler. Les parents de Sally décident alors de l'envoyer, lui et
son frère Isaac, vers l'est. Au passage du Bug, Salomon est séparé de son
frère. Les Soviétiques viennent d'envahir l'Est de la Pologne et Salomon se
retrouve dans un orphelinat à Grodno. Durant son séjour à l'orphelinat, il
apprend le russe, se plie à la propagande soviétique et devient jeune Komsomol.
Le 22 juin 1941, les Allemands attaquent l'Union soviétique. L'orphelinat est
bombardé et dans la fuite générale, Sally se retrouve isolé. Capturé, il
échappe à la sélection effectuée par les Allemands qui trient les prisonniers,
fusillant sur le champ les communistes et les juifs. Sally terrorisé, parle
parfaitement allemand, et parvient à se faire passer pour un Volksdeutsche, au
nom de Joseph Peters, prisonnier des communistes à l'orphelinat de Grodno. Il
échappe à la mort.
Europa Europa
Réalisation : Agnieszka
Holland
Scénario : Agnieszka
Holland, Paul Hengge, Solomon Perel
Musique : Zbigniew
Preisner
Production : FSK
12
Genre : Drame,
Guerre
Titre
en vo : Hitlerjunge Salomon
Pays
d'origine : Allemagne, France, Pologne
Langue
d'origine : allemand, russe, polonais, hébreu
Date
de sortie : 14 novembre 1990
Durée : 112
mn
Casting :
Marco
Hofschneider : Solomon,
Solly, Salek Perel / Josef Jupp Peters
Julie
Delpy : Leni
René
Hofschneider : Isaak Perel,
un frère de Solomon
Piotr
Kozlowski : David Perel,
un frère de Solomon
André
Wilms : soldat Robert Kellerman
Ashley
Wanninger : Gerd
Halina
Labonarska : la mère de
Leni
Klaus
Abramowsky : le père de
Solomon
Michèle
Gleizer : la mère de Solomon
Marta
Sandrowicz : Bertha Perel,
la sœur de Salomon
Nathalie
Schmidt : Basia, l'ouvreuse
Delphine
Forest : Inna Moyseyevna
Martin
Maria Blau : Ulmayer
Andrzej
Mastalerz : Zenek Dracz
Salomon
Perel : lui-même
Wlodzimierz
Press : le fils de Staline
Klaus
Kowatsch : Schulz
Bernhard
Howe : Feldwebel
Hanns
Zischler : le capitaine
von Lerenau
Anna
Seniuk : Rosemarie
Jorg
Schnass : Bannführer
Norbert
Schwarz : Schwabe
Erich
Schwarz : Goethke
Wolfgang
Bathke : le policier
Mon
avis : La Seconde Guerre Mondiale fait
partie de ces périodes historiques qui inspirent bien des œuvres, ainsi, que
cela soit en littérature, en bande dessinée ou au cinéma, que ce soit de pures
fictions ou non, 39-45 est sans nul doute une des thématiques les plus
habituelles. Après, on peut décomposer ces mêmes œuvres en sous-catégories :
de guerre, a proprement parler, traitant de la Shoah, de l’Occupation, etc.
Ici, dans cet Europa Europa dont le
titre original, en allemand, Hitlerjunge
Salomon est plus correct, c’est bien évidement du sort des populations
juives que l’on va se préoccuper et, plus précisément, de celles de Pologne,
prises en étau par les deux plus terribles totalitarismes de tous les temps :
le nazisme d’Hitler, bien sur, et le communisme de Staline. Car oui, certains
ont tendance à l’oublier – pour ne pas dire l’occulter – de nos jours mais en
1939, les deux dictateurs s’étaient mis d’accords pour se partager la Pologne,
ce, avant que les choses sérieuses ne débutent vraiment. Mais dans Europa Europa, plus que le sort de la Pologne
en elle-même, c’est celui d’un jeune garçon juif qui va être au cœur de l’intrigue,
un jeune qui, de son Allemagne natale, va aller en Pologne, se retrouvera dans
un orphelinat soviétique, deviendra la mascotte d’une troupe de soldats
allemands, s’en ira faire un tour du coté de Munich pour faire parti des
Jeunesses Hitlériennes, avant de, pour finir, devant l’avancée des soviétiques
et la chute du Reich, retrouver miraculeusement un de ses frère, tout cela, en
ayant connu l’amour, l’amitié et, surtout, la perte. Une histoire incroyable,
comme il en exista tant en une époque où survire étant en soit un exploit et
qui, ma foi, malgré le coté un peu vieillot de la mise en scène, se regarde
avec un certain plaisir. Les acteurs sont plutôt bons, certaines scènes sont
touchantes, dramatiques et si ce n’aurait été le deux ex machina final – notre héros
est reconnu et sauvé par son frère alors qu’il allait être fusillé par les
russes – on n’aurait pas été loin d’un très bon film. Reste une œuvre qui n’est
peut-être pas exceptionnelle en soit mais qui, parmi la masse de films plus ou
moins identiques sur cette sombre période de notre histoire, se laisse regarder
et mérite le coup. C’est déjà cela !
Points
Positifs :
-
Malgré le coté miraculeux, par moments, du périple du jeune Solly, malgré
certains retournements de situations incroyables, le spectateur est rapidement
happé par une intrigue qui, a défaut d’être extraordinaire, le tiendra captiver
de bout en bout.
-
Europa Europa est une œuvre moins
manichéenne qu’on pourrait le penser de prime abord, notre héros trouvant l’amitié
et l’amour dans les deux camps.
-
La mise en parallèle, sans farts, de deux totalitarismes monstrueux, le nazisme
et le communisme, le sort de la Pologne. Historiquement, ce film nous montre
des faits moins abordés sur grand écran.
-
Des acteurs, dans l’ensemble, plutôt bons, même si peu connus du grand public.
Points
Négatifs :
-
La fin est tellement exagérée qu’elle en devient presque ridicule : il
faut dire que le frère de Sally, sortant d’on ne sais où, qui sauve ce dernier
alors qu’il allait être fusillé par les soviétiques, cela tient plus du grand
guignolesque qu’autre chose… et justement, en réalité, les deux frère se sont
en fait retrouvés bien plus tard, a Munich, Sally ayant en fait été capturer,
peu de temps auparavant, par les… américains !
-
Une mise en scène, par moments, qui a pris un coup de vieux.
-
Une dernière scène qu’on a l’impression de voir dans quasiment tous les films
du genre.
Ma
note : 7/10
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