LOMBRES
Zanna
et Deeba mènent une vie bien rangée, de celles que l’on souhaite à bon nombre
d’adolescentes de la middle class, partagées entre une famille sans problème,
des études studieuses et une bande de copines. Les deux amies sont inséparables
jusqu’au jour où quelques faits anormaux perturbent leurs habitudes. Ça
commence par un renard peu farouche et par une inscription, sous l’arche d’un
pont, proclamant : « Zanna for ever ». Mauvaise blague ou signe
annonciateur d’une révélation à venir ? Le duo n’a pas le temps de se poser la
question car déjà les événements prennent une tournure plus inquiétante. Un
étrange nuage aux propriétés incapacitantes provoque un accident et un
parapluie usagé, apparemment vivant, vient se coller à la fenêtre de la chambre
de Zanna pour l’espionner pendant la nuit. Spontanément, les deux copines
entreprennent de suivre ce pépin hors norme, ce qui les conduit à franchir
fortuitement le zarbe, le voile séparant Londres de Lombres, sa version
alternative cachée.
Lombres
Auteur : China Miéville
Illustrateur
: China
Miéville
Type
d'ouvrage : Jeunesse, Fantasy urbaine
Parution
en vo : janvier 2007
Traduction
: Christophe
Rosson
Editeur : Pocket
Langue
d'origine : Anglais UK
Nombre
de pages : 565
Titre
en vo : Un Lun Dun
Mon
avis : Après The City
& the City, étrange polar où deux villes existaient au même
endroit, les habitants de chacune d’entre elles passant leur vie à éviter de
voir ceux de l’autre. Un roman certes loin du niveau d’un Perdido
Street Station, par exemple, mais qui n’en restait pas moins plutôt
intéressant de par son synopsis, j’ai eu envie de poursuivre mon cycle China
Miéville et je me suis attaquer a une de ses œuvres encore plus étrange, Lombres.
Bon, je dois l’avouer, si j’ai longtemps hésité à franchir le pas et lire ce
roman, c’est que celui-ci est avant toute chose un ouvrage plus destiné aux
adolescents qu’aux adultes, et comme je ne suis absolument pas friand de ce
genre littéraire, j’ai longtemps hésité devant ce Lombres,
pourtant, et même si, au cours de ma lecture, j’ai trouvé que le style
d’écriture de Miéville était ici bien plus simpliste qu’à l’ordinaire, force
est de constater que, une fois de plus, celui-ci ne nous a pas déçu : en
effet, une fois de plus, on retrouve tout ce qui fait l’intérêt des œuvres de
l’auteur : une imagination débordante, la place donnée à la ville, ici,
Lombres, le pendant de Londres (comme dans The City & The City),
des personnages hauts en couleurs, un côté sombre certes moins appuyé mais tout
autant présent, une faune pour le moins singulière et, surtout, une espèce de
folie que l’on ne retrouve pas ailleurs et qui fait que, depuis que j’ai
découvert Miéville fin 2007, je considère celui-ci comme l’un de mes auteurs
préféré. Alors certes, le côté un peu enfantin de la chose m’aura un peu déplu,
mais en fait, pas autant que je ne le craignais : la lecture de Lombres est
fort agréable, le texte fourmille d’idées toutes plus loufoques les unes que
les autres et même si cela est destiné à un public plus jeune, force est de
constater que même un allergique à la littérature pour adolescents peut y
trouver son compte, c’est pour dire !
Points
Positifs :
-
Lombres : une ville complètement loufoque, avec des habitants qui le sont
tout autant mais franchement réussie.
-
Ce côté exagéré au possible et typiquement anglais, ne serait-ce que dans
l’architecture de la ville et le look de certains habitants.
-
Même dans un roman jeunesse, Miéville réussit l’exploit de nous parlé de
politique, et vu qu’une fois, c’est moins pesant que d’habitude, c’est plutôt
une bonne chose.
-
Certaines idées comme les prédictions peu fiables, les nombreux jeux de mots
voir même la nature de l’adversaire principal.
-
Les nombreuses illustrations, faites par Miéville qui plus est !
Points
Négatifs :
-
Bon, après, c’est tout de même plutôt gentillet tout cela, on reste dans de la
littérature destinée aux plus jeunes et cela se ressent.
-
La fin, un peu trop rapidement expédiée à mon gout.
Ma
note : 7/10
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