LA
BRIGADE CHIMÉRIQUE – TOME 5
Ils
sont nés sur les champs de bataille de 14-18, dans le souffle des gaz et des
armes à rayons X. Ils ont pris le contrôle des grandes capitales européennes.
Par-delà le bien et le mal. Les feuilletonistes ont fait d'eux des icônes. Les
scientifiques sont fascinés par leurs pouvoirs. Pourtant, au centre du vieux
continent, une menace se profile, qui risque d'effacer jusqu'au souvenir de
leur existence. Jean Severac, George Spad et Irène tentent de décoder les
derniers mots de Gregor Samsa. Ne pouvant les résoudre, ils font appel au club
de l'hypermonde. Celui-ci abrite des feuilletonistes en activité. Ils
transcrivent les histoires de leurs personnages. Pendant ce temps, le gang M et
les Mécanoïdes de « Nous autres » surplombent Varsovie.
La Brigade
Chimérique – Tome 5
Scénario
: Serge Lehman, Fabrice Colin
Dessins
: Gess
Encrage : Gess
Couleurs : Céline
Bessonneau
Couverture : Gess
Genre : Super-Héros
Editeur : Atalante
Titre
en vo : La Brigade Chimérique – Tome 5
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 25
mars 2010
Editeur
français : Atalante
Date
de parution : 25 mars 2010
Nombre
de pages : 52
Liste
des épisodes
Episode
8 – Le Club de l’Hypermonde
Episode
9 – Tola
Mon
avis : Cinquième et avant dernier volume
de la saga super-héroique européenne de Fabrice Colin, Serge Lehman et Stéphane
Gess, ce nouveau chapitre de la désormais culte Brigade
Chimérique m’aura, si l’on me pardonne l’expression et le langage
un peu, comment dire, cru, tout bonnement laissé sur le cul ! Et oui, rien que
ça ! Mais disons qu’arrivé a ce stade de la série, les qualificatifs
commencent sérieusement a me manquer pour la décrire : la qualité est
toujours élevée, je ne pense que le plus grand bien de cette bande dessinée et
je pourrais, en toute sincérité, vous sortir des pages et des pages de louanges
parfaitement assumées et justifiées de mon point de vu. Mais le pire, c’est que,
après trois premiers tomes tout simplement parfaits et un quatrième qui
avait flirter avec la perfection, voilà que débarque le cinquième et que dès le
premier de ses deux habituels épisodes qui composent chaque volume, j’ai dut
revoir quasiment tout ce que je pensais au sujet de cette série, ce, par le
biais d’une révélation qui a agit comme un véritable coup de tonnerre, qui m’a
pris complètement par surprise mais qui, a y regarder de plus prêt, est la plus
logique du monde et était plus ou moins annoncé par le biais d’indices pas
franchement flagrants a la base mais qui après coup s’éclaircissent… Alors
certes, ce n’est pas la première fois que dans cette série, l’on a droit a des
révélations, il suffirait pour cela de repenser a tout ce qui avait trait aux
mystères entourant le lien entre le Docteur Severac et les quatre entités
composants la Brigade Chimérique et dont le point le point d’orgue avait été le
troisième
volume. Cependant, même si cela fut un moment important dans l’intrigue de
la saga, comment ne pas faire de ce cinquième et avant dernier volume celui des
révélations ? Je m’explique : assez rapidement, on avait compris les liens
entre Severac et la Brigade, restait juste à savoir le pourquoi du comment et quelques
détails annexes, alors que là, la révélation du huitième épisode,
intitulé Le Club de l’Hypermonde, nous prend complètement par
surprise, et sincèrement, bien malin celui qui s’en serait douté avant coup.
Personnellement, ce ne fut pas mon cas, et si ensuite, j’ai put repenser a
certains indices, certaines paroles énigmatiques plus ou moins tendancieuses,
je dois reconnaître que l’effet de surprise fut tout bonnement excellent. Mais,
plus que cela, c’est que, grande force des auteurs une fois de plus, celui-ci
n’est pas juste un simple effet narratif réussi, non, bien au contraire, cette
fameuse révélation, fracassante de part ses implications, vient sublimer un
synopsis déjà excellent jusque là et, accessoirement, nous faire perdre
quelques certitudes que l’on pouvait avoir sur certains des protagonistes les
plus importants. Franchement, chapeau bas a Fabrice Colin et Serge Lehman.
Alors du coup, le neuvième épisode, Tola, apparaît un peu en
retrait vis-à-vis de son prédécesseur, ce qui peut se comprendre au vu de ce
que l’on venait tout juste d’apprendre dans celui-ci mais qui est, au demeurant,
un peu injuste selon moi. Tout d’abord, saluons une grande scène que je
pourrais presque qualifier d’anthologique du Nyctalope, décidément l’un des
protagonistes les plus intéressants de cette série : sincèrement, lorsque
j’ai commencé à lire La Brigade Chimérique, je n’attendais pas des
masses de ce type a moitié chauve avec du bide et qui, physiquement s’entends,
ne pouvait pas franchement être qualifié de charismatique, or, au fil des
épisodes, le Nyctalope, de part son coté égocentrique, son désir presque
égoïste de ne penser qu’a sa fameuse biographie, afin d’avoir sa place au
panthéon des plus grands, bref, ce fameux protecteur autoproclamé de Paris, la
ville lumière (pas mal pour un type qui, justement, vois dans l’obscurité), de
part ses nombreux défauts est apparu bien plus intéressant que bien d’autres
protagonistes, plus conventionnels eux. Bref, de mon point de vu, une
excellente surprise, et je tenais à le dire (hum, a le redire). Mais pour en
revenir a ce neuvième épisode a proprement parler, lui aussi a son lot de
révélations et cette fois ci, c’est du coté de la délicieuse « garçonne
» George Spad que l’on se tourne et on en saura beaucoup plus sur
elle, ainsi que sur l’explication d’une fameuse affiche que l’on pouvait
apercevoir dans son appartement dans l’épisode précédant (pour les plus
observateurs, bien entendu). Alors, bien entendu, le rythme de cet épisode est
un peu plus lent que d’habitude, la « faute » (même si c’est
un bien grand mot) au fameux flash-back de George Spad, surtout que, le lecteur
attendant avec impatience l’affrontement final, et accessoirement, la fameuse
fin des super héros européens que l’on nous promet depuis le début de la série,
il se pourraient que certains, du coup, ne l’apprécie pas, or, il n’en reste pas
moins indispensable pour la compréhension de l’ensemble, de part ses
révélations, mais aussi d’un point de vu narratif. Bref, inutile de tourner
encore autour du pot, oui, vous l’avez compris, mon avis quant a la valeur
de La Brigade Chimérique n’a pas changer d’un iota. Disons
même que plus on avance dans la saga et plus mon enthousiasme augmente,
atteignant des sommets rarement atteints depuis belle lurette et me faisant
dire que, décidément, cette série est sans nul doute une de celles qui m’aura
le plus marquer au court de la décennie écoulée, rien que ça !
Points
Positifs :
- L’énorme
révélation, totalement inattendue, au sujet des origines du Dr Mabuse et de ses
alliés. Sincèrement, même si après coup, on se dit que certains indices le
laissaient sous-entendre, je pense que rares étaient ceux qui avaient fait le
lien.
-
Le huitième épisode, Le Club de l’Hypermonde,
est tout bonnement excellent : pour la révélation sur les origines de
Mabuse, bien sur, mais aussi pour la mission de la Brigade dans l’antre du
Nyctalope afin de libérer Gregor Samsa.
-
On sent que la conclusion approche a grands pas et, scénaristiquement, c’est
toujours aussi bon et parfaitement maitrisé de bout en bout.
-
Encore une fois, une flopée de références à la culture, à l’Histoire, à des
figures réelles ou imaginaires parsèment cet album. On ne peut que s’incliner
devant les connaissances des auteurs et le travail fait en amont.
-
Pour ce qui est des dessins de Gess, il n’y a rien à dire, c’est toujours aussi
bon, surtout si vous êtes fan de ce style particulier – ce qui est mon cas !
Points
Négatifs :
-
Toujours et encore le souci du format, un poil trop petit, ce qui nuit un peu a
la visibilité des dessins de Gess.
-
Le neuvième épisode, centré sur le passé de George Spad est intéressant mais un
peu trop contemplatif selon moi.
-
Reconnaissons, une fois de plus, que sans un certain bagage culturel,
comprendre cette œuvre est chose quasi-impossible au vu de toutes les
références et les sous-entendus dont celle-ci regorge.
Ma
note : 8/10
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