NAUSICAÄ
DE LA VALLÉE DU VENT
À
force de puiser les ressources souterraines et de polluer la vie, la
civilisation industrielle, vieille de mille ans, vit sa chute lors des « sept
jours de feu ». Cette guerre fut d'une rare violence et les dégâts infligés
terribles. Le savoir et la vie furent presque anéantis. Mille ans de cette ère
crépusculaire ont passé et l’humanité survit tant bien que mal, atteignant
l'âge de la céramique. Entre un vaste désert et la Mer de la Décomposition, une
gigantesque forêt produisant des spores toxiques qui propagent et répandent
ainsi cet écosystème, quelques îlots de vie accueillent différentes communautés
humaines. La fukai est protégée par des insectes géants, qui se sont adaptés à
cet environnement pollué. Les Ômus en sont les principaux représentants, par
leur taille et leur sensibilité. La Vallée du vent est une zone protégée des
spores par les vents marins, habitée par quelques centaines de personnes. De
par une ancienne alliance, elle se retrouve impliquée dans une guerre entre les
royaumes de Pejite et de Tolmèque qui se disputent une des armes utilisées
durant les Sept jours de feu. La fille du roi Jill de la vallée du vent se
retrouve au cœur de ces affrontements. Guidée par son amour de tous les êtres
vivants, Nausicaä va progressivement devenir une figure majeure de ce conflit
et tentera par tous les moyens d’interrompre les combats.
Nausicaä de la Vallée du Vent
Réalisation : Hayao
Miyazaki
Scénario : Hayao
Miyazaki
Musique : Joe
Hisaishi
Production : Studio
Topcraft
Genre : Animation,
Post-Apocalyptique, Ecologie
Titre
en vo : Kaze no tani no Naushika
Pays
d'origine : Japon
Langue
d'origine : japonais
Date
de sortie : 11 mars 1984
Durée : 116
mn
Casting
:
Sumi
Shimamoto : Nausicaä
Gorō
Naya : Yupa
Yoshiko
Sakakibara : Kushana
Iemasa
Kayumi : Kurotawa
Ichiro
Nagai : Mito
Miina
Tominaga : Lastelle
Yoji
Matsuda : Asbel
Akiko
Tsuboi : Mère d'Asbel
Mahito
Tsujimura : Roi Jihl
Hisako
Kyoda : Obada
Makoto
Terada : Maire de Pejite
Joji
Yanami : Gikuri
Kohei
Miyauchi : Gol
Mon
avis : Datant des années 80 et tiré d’un manga de
Miyazaki, Nausicaä de la Vallée du Vent, tant le film que la BD
(mais surtout celle-ci) est une œuvre tout bonnement culte au pays du soleil
levant. Et cela se comprend dès les premières minutes de ce long métrage
d’animations, tant par les graphismes, enchanteurs, la musique, envoutante, et
l’intrigue, captivante à souhait. Ainsi, dans un monde dévasté par
l’apocalypse, provoquée par les hommes près de mille ans auparavant, le
spectateur découvre petit à petit de rares survivants humains aux prises avec
une faune et une flore plus qu’hostiles : insectes géants, plantes
toxiques, l’air même est irrespirable et dangereux sauf en de rares points du
globe. Dans cette Terre post-apocalyptique, l’avenir de l’Homme apparaît comme
bien sombre, même si certains, comme le peuple de Nausicaä, tentent tant bien
que mal de vivre leur vie, paisiblement, ce qui n’est pas le cas de tout le
monde : des royaumes militaristes sont prêts a tout pour parvenir a leur fin, y
compris utiliser les manières les plus violentes et horribles vis-à-vis de
leurs adversaires, même si leur buts a tous, et on le comprend assez
rapidement, est plus ou moins le même : détruire toutes ces plantes toxiques
qui petit a petit, menacent la survie de l’humanité. Bien évidement, c’est à
deux visions totalement différentes que l’on a à faire : la rapide, brutale,
violente, et qui pourrait provoquer les mêmes dommages qu’auparavant et la
patiente, bien plus pacifique, en adéquation avec la nature. Car vous l’aurez
compris, Nausicaä de la Vallée du Vent, curieuse œuvre de SF, dans
un monde post-apocalyptique où se mêlent des éléments moyenâgeux a d’autres
plus modernes, donnant parfois des allures quasi Steampunk (c'est fou ce que
les RPG japonais ont pompés dessus), porte avant tout en elle un formidable
message écologiste, a une époque donc, les années 80, ou celle-ci (la
sauvegarde de la nature, le danger de l’impact humain sur l’avenir de la
planète etc.) où celui-ci n’avait pas la même importance que de nos jours.
Certes, on le connaissait, on en parlait, mais si peu encore. Bien évidement,
au Japon, et cela a beaucoup a voir avec le fait que ce pays ait subit deux
bombardements atomiques, ces questions écologistes, ce concept de fin du monde
par la responsabilité humaine, ce message que l’on voit dans Nausicaä,
est plus ancien, et l’on le retrouve dans bon nombre d’œuvres diverses. Mais de
façon aussi magistrale, franchement, c’est une toute autre chose. Car oui, je
l’ai déjà dit, mais je vais me répéter : Nausicaä de la Vallée du Vent est
tout bonnement un formidable film d’animation. L’on pourrait se dire que dans
le fond, l’idée de base est loin d’être d’une originalité époustouflante, que
Nausicaä (l’héroïne, pas le titre) écrase les autres protagonistes de par son
charisme époustouflant, ce qui serait exact, et que le message proposé par
Miyazaki, il vaut mieux collaborer avec la nature que la détruire, est un peu
naïf. Et alors, après tout, celui-ci n’est pas si absurde que cela. Alors,
autant être naïf. Quand aux personnages, si tous ne sont pas a la hauteur de
Nausicaä, mais celle-ci mais la barre vraiment haut, ils sont a la fois
attachants voir assez charismatiques pour certains (je pense en particulier a
la princesse Kushana). Et comme je le disais en préambule, les dessins,
atteignant parfois le sublime, surtout sur les décors, et la musique, présente
quand il faut, mais toujours a propos, c'est-à-dire en phase avec la scène, a
la fois envoutante dans les moments les plus calmes, ou dramatique, rehaussent
encore l’ensemble, tout comme l’intrigue, captivante a souhait, qui fait que le
spectateur, une fois rentré dans l’histoire, n’en perd pas une miette, et ce,
jusqu’à la fin, regrettant celle-ci, forcement, tant il aurait aimer prolonger
son expérience dans ce monde si merveilleux de Nausicaä, monde
qu’il ne peut, du coup, quitter qu’a regrets. Nausicaä de la vallée du vent mérite
largement le détour, tant il fourmille de qualités ; la découverte de ce
véritable petit bijou de Miyazaki fut pour moi un véritable plaisir. J’espère
que ceux qui ne l’ont pas encore vu, et qui comptent un jour le voir, ressentiront
la même satisfaction que moi… Faudra vraiment que je me lance dans la BD, bien
sur, car il serait dommage de ne pas poursuivre l’expérience, surtout au vu de
tout le bien que j’ai entendu au sujet de celle-ci !
Points
Positifs :
-
Le premier chef d’œuvre de Miyazaki, celui qui l’amena, par la suite, a fondé
les Studio Ghibli et la
carrière qui en découla. Œuvre culte dans l’archipel nippon, Nausicaä fut,
pendant fort longtemps, considéré comme étant la plus grande héroïne de mangas,
ce qui, ma foi, veut tout dire !
-
Une formidable fable écologique, un beau message a la préservation de la
nature, ce, à une époque où, en occident, la parole écolo n’avait pas la même
force que maintenant, loin de là.
-
Nausicaä bien sur, une femme forte et qui brille de mille feux dans ce film, un
personnage inoubliable.
-
Comme souvent chez Miyazaki – et dans bon nombres d’œuvres japonaises – tout est
en nuances et le manichéisme brille surtout par son… absence. Ainsi, même si
nous découvrons ici des royaumes bellicistes, même si deux manières de penser
se font face dans cette œuvre – une en adéquation avec la nature, l’autre prête
à la détruire – force est de constater que les choses sont un peu plus
compliquées et qu’un personnage comme la princesse Kushana mérite le détour !
-
L’ambiance, la musique, les dessins frôlent avec la perfection.
Points
Négatifs :
-
Nausicaä écrase vraiment tout le reste du casting, même si la princesse Kushana
et Yupa réussissent à se démarquer un peu du lot.
-
L’impression que la fin est un peu expédiée, ce qui est normal vu qu’en fait,
dans le manga, l’aventure est loin d’être finit d’où le fait qu’il ne faut pas
en rester au film d’animation.
-
Certaines animations commencent à accuser leur age, ce qui n’est pas anormal vu
que Nausicaä de la Vallée du Vent
date tout de même de 1984.
Ma
note : 8,5/10
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