LE
MYTHE DE CTHULHU
Partout
dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d'un culte blasphématoire
que l'on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades
primitives se révoltent pour adorer d'odieuses idoles à l'effigie de la
monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d'années dans sa
demeure sous-marine de R'lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les
Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de
Providence, l'inspecteur Legrasse et le premier lieutenant Johansen, vont
tenter de s'opposer au réveil de Cthulhu. Mais que peut le courage contre une
abomination venue d'outre-espace, dont la simple vue suffit à vous faire perdre
la raison ?
Le Mythe de Cthulhu
Auteur
: H. P. Lovecraft
Type
d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première
Parution : 1923 – 1931
Edition
Poche : 11 décembre 2002
Titre en
vo : The
Call of Cthulhu
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Jacques
Papy et Simone Lamblin
Editeur : J’ai
Lu
Nombre
de pages : 190
Liste
des Nouvelles :
Le
Mythe de Cthulhu
Par-delà
le mur du sommeil
La
Tourbière hantée
La
peur qui rôde
La
Couleur tombée du ciel
Celui
qui chuchotait dans les ténèbres
Mon
avis : Après L’affaire
Charles Dexter Ward puis Les
Montagnes Hallucinées – où l’on trouvait également Dans l’Abîme du Temps – ce troisième ouvrage de la longue
production du maitre de l’horreur, je veux bien évidement parler du grand HP
Lovecraft nous est plus familière puisque comportant, sous le titre alléchant, Le Mythe de Cthulhu, plusieurs
nouvelles, plus ou moins longues, plus ou moins anciennes et, forcément, de qualité
plus ou moins bonne – même si, il faut le reconnaitre, celle-ci alterne entre
le bon et le très bon. Exit donc les longues nouvelles qui tenaient presque du
roman et place, donc, a ce que Lovecraft nous avait le plus habitués, c’est-à-dire,
ces fameuses nouvelles où, en quelques pages ou en quelques dizaines, le reclus
de Providence nous offrait de pures merveilles horrifiques où, bien entendu, l’indicible
n’est jamais très loin. Et donc, dans cette énième édition des œuvres de
Lovecraft en France – il y en a eu tellement qu’il est facile de s’y perdre – l’on
retrouve deux chef d’œuvres du genre, je veux bien évidement parler de La Couleur tombée du ciel et de Celui qui chuchotait dans les ténèbres,
une nouvelle culte, Le Mythe de Cthulhu,
qui met en avant le Grand Ancien le plus célèbre de la cosmologie
Lovecraftienne, une autre, Par-delà le
mur du sommeil, assez étonnante et qui renvoi a son cycle onirique et, pour
finir, deux autres, La Tourbière hantée
et La peur qui rôde, sympathiques
mais loin d’être des chef d’œuvres, loin de là. Bref, on trouve un peu de tout
dans cet ouvrage – mais ce choix éditorial en vaut un autre finalement – et si
le lecteur peu familier de Lovecraft se précipitera rapidement sur Le Mythe de Cthulhu – la nouvelle qui
aura donnée son titre a ce recueil – force est de constater que celle-ci, au
final, n’apparait pas comme étant le summum que l’on trouve dans ces pages.
Non, ce sont La Couleur tombée du Ciel
et Celui qui chuchotait dans les ténèbres,
deux œuvres plus récentes du maitre, deux œuvres qui marquent véritablement les
esprits, deux œuvres plutôt longues, fort bien écrites et qui, toutes deux,
dans des styles différents, nous entraient très loin dans l’horreur et qui nous
rappellent que nous autres, pauvres humains, ne sommes décidément pas grand-chose
devant l’immensité de l’univers et ce qui, parfois, nous rend visite…
Points
Positifs :
-
Deux des meilleures nouvelles de Lovecraft selon moi : La Couleur tombée du Ciel et Celui qui chuchotait dans les ténèbres,
deux œuvres plus matures et où l’on retrouve un Lovecraft a son sommet.
-
La Couleur tombée du Ciel, justement,
est un pur bijou Lovecraftien : un accident peu banal, une météorite qui
tombe près d’une ferme dans un quelconque trou perdu, des événements singuliers
commencent, petit à petit, à survenir, puis, quand survient l’horreur, il est
bien évidement trop tard et les protagonistes ne peuvent s’en sortir indemnes.
Et dire que tout était parti d’une simple couleur grisâtre…
-
Si Le Mythe de Cthulhu n’est pas la
meilleure nouvelle de Lovecraft, force est de constater qu’elle aura accouché
de sa créature la plus emblématique !
-
Si les autres nouvelles qui composent cet ouvrage sont inférieures – et de loin
– elles n’en restent pas moins assez bonnes dans l’ensemble et méritent, elles
aussi, que l’on s’y attarde.
Points
Négatifs :
-
Deux bijoux, une nouvelle culte et trois autres largement inférieures, qualitativement
parlant font que l’on alterne entre l’excellent et le tout juste bon dans cet
ouvrage.
-
La première fois que l’on lit Le Mythe de
Cthulhu – la nouvelle – on est un peu déçu si on le compare à d’autres œuvres
de Lovecraft, largement supérieures…
-
Par-delà le mur du sommeil aurait
davantage eu sa place dans un ouvrage consacré aux œuvres oniriques comme, par
exemple, La quête onirique de Kadath l’inconnue.
Ma
note : 8/10
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