DARK
MOON
Des
anciens peuples, seuls les humains ont survécu. Les paisibles Eldarins, les
sages Odors et les monstrueux Daroths ne sont plus qu'un souvenir, disparus de
la surface du monde après une guerre sanglante. Mais les humains ont la mémoire
courte... Mille ans plus tard, alors que quatre duchés se livrent une guerre
fratricide pour s'emparer d'une perle aux pouvoirs magiques, par une nuit où la
lune est plus noire que le ciel, l'impensable survient. Au beau milieu du
Désert du Nord, une cité gigantesque surgit de nulle part. Les Daroths sont de
retour, et personne ne peut les arrêter. Le sort du monde repose désormais sur
les épaules de quatre héros. Duvodas, le guérisseur, dernier dépositaire du
savoir des Eldarins. Karis, la belle stratège qui compte autant de victoires
que d'amants. Et le jeune Tarantio, le plus dangereux spadassin à avoir foulé
le sol. Car Tarantio cache en son sein un être pire encore que les Daroths :
Dace, le quatrième héros...
Dark Moon
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 1996
Edition
Poche : 21 mars 2014
Titre
en vo : Dark Moon
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Karim
Chergui
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 480
Mon
avis : Après L’Étoile
du Matin, excellent ouvrage, au demeurant, je vais vous parler aujourd’hui
d’un autre roman qualifié d’indépendant – puisque non lié au Cycle Drenaï – du regretté David Gemmell,
un certain Dark Moon, une œuvre qui s’est
avérée être plutôt bonne dans l’ensemble mais qui reste loin des meilleures
réalisations de son auteur, il faut le reconnaitre… En effet, et ce n’est pas
une surprise pour les spécialistes de Gemmell, son plus grand défaut,
précisément, c’est qu’à chaque fois, grosso modo, il nous pond – ou plutôt
pondait puisqu’il est décédé – le même scénario : prenez une poignée de
héros charismatiques et sympathiques – souvent agés même si ce n’est pas le cas
ici – confrontés à une menace indicible qui ne leur laisse aucun espoir – le
plus souvent, ils sont assiégés aussi – saupoudrez le tout de retournements de
situations inattendus, de dialogues hauts en couleurs sur le sens de la vie,
sans oublier, quelques beaux sacrifices et une fin – toujours – rapidement expédiée
et vous obtenez peu ou prou un roman de Gemmell… mais un roman tellement
captivant que vous aurez le plus grand mal à le lâcher avant la fin. Oui, c’est
toujours cela David Gemmell, et pourtant, à chaque fois, cela fonctionne plutôt
bien. Alors bien sûr, vous avez compris que ce Dark Moon ne
déroge pas à la règle, qu’il suffit de remplacer les Druss et autres Skilgannon
par Karis et Tarantio – le héros schizophrène aux deux personnalités – et les
hordes barbares d’Ulrik ou celles de la Reine Sorcière par les Daroths, bref,
que c’est toujours plus moins pareil mais malgré cela, qu’est-ce que c’est
efficace, que dis-je, très bon même par moments ! Après, cela peut en
lasser certains, probablement déroutés par ces mêmes canevas scénaristiques qui
reviennent sans cesse, mais bon, si vous pouvez passer outre ces quelques
défauts propres a l’auteur, n’hésitez pas une seule seconde : Dark Moon est très loin d’être le
meilleur ouvrage de Gemmell mais, dans son genre, il vous fera passer un très
bon moment !
Points
Positifs :
- Oui,
c’est du vu et du revu, oui, ce n’est pas original pour un sou mais une fois de
plus, preuve est faite que le sieur Gemmell possédait un talent certain pour
nous offrir des intrigues captivantes au possible, et même sur ce point qui
peut apparaitre à juste raison comme un défaut, ce n’est pas évidant de, en se
basant quasiment à chaque fois sur les mêmes idées de départ, de nous sortir à
chaque fois de bons romans.
-
Tarantio est un personnage peu commun avec ses deux personnalités et ses
dialogues de schizophrène (car c’est ce qu’il est) sont un régal pour le
lecteur.
-
Le général Karis, la femme de glace, la femme aux milles amants, une femme
forte dans un monde d’hommes mais qui possède ses faiblesses également… Un
personnage plus tragique et intéressant qu’on ne le penserait de prime abord.
-
La vision de Gemmell sur la folie de la guerre, la soif de puissance, le
racisme également avec ses oppositions entre des races différentes, mais aussi
la non-violence, l’esprit de sacrifice.
-
Les Daroths, une race cruelle et sans pitié envers les autres mais plutôt
intéressante.
-
Une fin émouvante.
Points
Négatifs :
-
Les détracteurs de David Gemmell n’ont pas tort : ses histoires sont à peu
de choses prêt toujours les mêmes et c’est vrai qu’au bout d’un moment, cela
finit par lasser, surtout si on lit trop de romans à la suite.
-
Traditionnels raccourcis par moments, des personnages un peu oubliés et un
certain manque de surprises.
-
Je trouve que ce Dark Moon aurait été meilleur avec une bonne
centaine de pages supplémentaires. Après tout, il y avait de quoi faire avec
toute cette flopé de protagonistes intéressants.
Ma
note : 7,5/10
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