dimanche 2 août 2020

BROKEN ARROW


BROKEN ARROW

Neil Young

1 - Big Time (Neil Young) 7:24
2 - Loose Change (Neil Young) 9:10
3 - Slip Away (Neil Young) 8:36
4 - Changing Highways (Neil Young) 2:28
5 - Scattered (Let's Think About Livin') (Neil Young) 4:13
6 - This Town (Neil Young) 2:59
7 - Music Arcade (Neil Young) 3:59
8 - Baby What You Want Me To Do (Jimmy Reed) 8:08


Broken Arrow
Musicien : Neil Young
Parution : 02 juillet 1996
Enregistré : 21 mars 1996 – 17 avril 1996
Durée : 47:02
Genre : Rock, Blues
Producteur : Neil Young
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : chant, guitares, piano, harmonica
Frank Sampedro : guitare rythmique, chœurs
Billy Talbot : basse, tambourin, chœurs
Ralph Molina : batterie, percussions, chœurs

Mon avis : Singulièrement, cela faisait une éternité que je ne vous proposais pas la critique d’un album de Neil Young alors que celui-ci est, incontestablement – avec David Bowie – mon artiste préféré, ainsi, il faut remonter aux premiers mois de ce blog et un certain Mirror Ball, pour trouver trace d’un opus du maitre pour la toute dernière fois. Ainsi, cinq années plus tard, me voici de retour avec un nouvel album du canadien et, justement, cela tombe bien puisque celui-ci, Broken Arrow, faisait suite a l’excellent Mirror Ball, sauf que… oui, sauf que, si l’on se doutait bien qu’il n’allait pas être facile pour Neil Young de se renouveler après sa petite incartade fructueuse avec Pearl Jam, force est de constater que personne, mais alors personne ne s’attendait à ce que la déception soit au rendez vous ! Car bon, comment dire… que le sieur Young renoue avec son groupe fétiche, Crazy Horse, ce n’était pas un problème en soit puisque, depuis les débuts de sa carrière, le canadien ne cesse d’y revenir, régulièrement. Non, le souci, c’est l’album en lui-même, nettement inférieur à Mirror Ball, donc, mais aussi, a quasiment tous les autres opus précédents du maitre depuis la fin des années 80, ce qui est un sacré problème, il faut en convenir. Pourtant, Broken Arrow débutait plutôt bien avec deux longs titres, Big Time et Loose Change, qui nous montrent un Neil Young assez différent de celui de Mirror Ball, certes, mais qui nous rappelle presque quelques titres emblématiques des années 70. Hélas, dès le troisième, Slip Away, lui aussi franchement long avec ses plus de huit minutes, on commence à tourner en rond, à se dire que le coté sauvage de l’album précédent manque énormément. S’en suivent quatre titres nettement plus courts, ni bons ni mauvais et là, sincèrement, on commence à pouvoir parler de déception, déception qui devient évidente avec la dernière chanson de l’album, une reprise de Jimmy Reed, Baby What You Want Me To Do, enregistrée live mais avec des moyens techniques tellement pathétiques que certains bootlegs lui sont nettement supérieurs. Bref, vous l’avez compris, Broken Arrow, s’il n’est pas complètement mauvais est loin, très loin d’être un bon album de Neil Young : alternant le moyen et le franchement bof, il souffre, en plus, de passer après Mirror Ball, ce qui, forcément, ne pouvait que lui nuire davantage…


Points Positifs :
- L’ensemble est loin d’être totalement inintéressant et certains titres ont de quoi ravir les fans de Neil Young, particulièrement Big Time et Loose Change, deux longs morceaux qui nous rappellent le Loner des années 70.
- Les fans du Crazy Horse seront ravis de retrouver le groupe fétiche de Neil Young, celui avec qui ce dernier est le plus à l’aise, musicalement parlant.
- Suivant les gouts personnels de tout à chacun, il se peut que certains apprécient davantage que moi cet album moins tape à l’œil que Mirror Ball et, quelque part, peut-être plus conforme a ce que certains se font du canadien.

Points Négatifs :
- Un opus plutôt décevant qui, s’il débute plutôt bien – Big Time et Loose Change – finit par tourner en rond avec, soit des titres trop longs dont la durée est injustifiée et d’autres trop courts alors qu’ils auraient mieux fait d’être plus longs…
- La reprise de Jimmy Reed, Baby What You Want Me To Do, est enregistrée live mais avec des moyens techniques tellement ubuesques que certains bootlegs lui sont nettement supérieurs, ce qui, ma foi, veut tout dire.
- Difficile de ne pas faire la comparaison avec Mirror Ball qui lui est, à tout point de vu, largement supérieur.
- L’album le moins réussi du canadien depuis la fin des années 80, ce qui renforce le sentiment de déception.

Ma note : 6/10

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