samedi 1 août 2020

LES GUERRES PRÉHISTORIQUES


LES GUERRES PRÉHISTORIQUES

Nos guerres modernes, aussi high-tech soient-elles, n'ont rien à envier aux guerres néolithiques. La préhistoire loin d'être un Eden idéal fut une période de fureur et de sang... On imagine, en général, que les guerres préhistoriques étaient rares, peu destructrices et sans grande importance. Grâce à des recherches archéologiques et historiques, Lawrence H. Keeley compare les modes guerriers des sociétés primitives avec ceux des états européens modernes ou ceux des Indiens de l'Amérique du Nord, et démontre que la guerre avant la civilisation était plus destructrice, plus fréquente et plus violente que la guerre moderne. Mais, au-delà des faits, le travail de Keeley ouvre des perspectives morales et philosophiques. Quelles sont les causes de la guerre ? Les êtres humains sont-ils violents de façon inhérente et inévitable ? Comment pouvons-nous être sûrs de préserver la paix ? Bousculant certaines de nos plus chères convictions, Keeley offre des conclusions qui ne peuvent que susciter la controverse.


Les Guerres Préhistoriques
Auteur : Lawrence Keeley
Type d'ouvrage : Histoire, Archéologie
Edition originale : 23 mai 1996
Edition française : 03 septembre 2009
Titre en vo : War Before Civilisation
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Jocelyne De Pass
Editeur : Tempus Perrin
Nombre de pages : 480

Mon avis : La toute première fois que j’avais entendu parler de ce livre, ces Guerres Préhistoriques du sieur Lawrence Keeley, je ne vous cache pas que j’avais été, immédiatement, emballer par celui-ci. Comment, des guerres en pleine préhistoire !? Vaste programme ! Bref, l’auteur allait nous parler de ces fameux conflits, oubliés de tous puisque datant d’avant l’écriture et comptait bien nous prouver, définitivement, que l’image d’Épinal comme quoi nos lointains ancêtres étaient de doux pacifiques qui ne connaissaient pas les conflits était on ne peut plus fausse et que la guerre en tant que telle ne fit pas son apparition avec les débuts de la civilisation, c’est-à-dire, les débuts de l’agriculture et les premières cités états. Bon, je le reconnais, l’hypothèse est plutôt pertinente et, au vu des nombreuses découvertes archéologiques, plutôt correcte, sur ce point, donc, Lawrence Keeley réussit son pari et réussi à nous convaincre. Le problème, quelque part, est ailleurs et cela est plutôt dommage car cela nuit grandement a l’intérêt de cet essai : en effet, plutôt que de s’en tenir uniquement aux preuves archéologiques, assez nombreuses tout de même, l’auteur ne peut s’empêcher de faire des comparatifs avec des sociétés de chasseurs cueilleurs post-historiques dont certaines sont assez récentes. Certes, la comparaison n’est pas inintéressante, cependant, a un moment donné, le lecteur est envahit par de multiples exemples qui sont tout sauf éloignés dans le temps ce qui, mine de rien, nuit à un peu à cette idée de préhistoire – surtout quand on se coltine, toutes les pages, des exemples sur les indiens d’Amérique du Nord… Du coup, malgré une hypothèse plus que pertinente, on ressort de la lecture de ces Guerres Préhistoriques avec l’impression que, plutôt que de nous convaincre totalement, l’auteur, a force de multiplier des exemples souvent peu pertinents, réussi à nous faire douter de son propre propos. Dommage car s’il y a bien une chose dont on peut être sur, c’est que l’Homme aura, depuis toujours, été violent envers ses semblables et que, même il y a des dizaines de milliers d’années, les guerres ont bel et bien existées…


Points Positifs :
- Le postulat de départ est, indéniablement, franchement pertinent et l’on doit reconnaitre à l’auteur qu’il à raison lorsqu’il nous explique que, effectivement, l’Homme à toujours connu la violence envers son prochain et que les conflits ont toujours existés.
- Les nombreuses preuves archéologiques qui nous démontrent la justesse des propos de l’auteur.
- Amusant, en effet, de constater a quel point la plupart des spécialistes ont du mal a reconnaitre que la violence est apparue chez l’espèce humaine avant les premières civilisations…
- La mise en parallèle avec des exemples plus récents reste correcte dans la plupart des cas.

Points Négatifs :
- Malheureusement, Lawrence Keeley passe beaucoup trop de temps à nous asséner, pages après pages, avec des exemples, finalement, assez récents, historiquement parlant et si certains sont évidents, cela est plus discutable pour d’autres.
- En tant qu’américain, l’auteur se sent obliger de nous imposer toutes les tribus indiennes de l’Amérique du Nord, ce, jusqu’à la nausée.
- Quelques idées, dans la conclusion, sont pour le moins singulières…
- Une traduction pour le moins hasardeuse par moments, ce qui nuit au plaisir de la lecture.

Ma note : 7/10

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