LES
GUERRES PRÉHISTORIQUES
Nos
guerres modernes, aussi high-tech soient-elles, n'ont rien à envier aux guerres
néolithiques. La préhistoire loin d'être un Eden idéal fut une période de
fureur et de sang... On imagine, en général, que les guerres préhistoriques
étaient rares, peu destructrices et sans grande importance. Grâce à des
recherches archéologiques et historiques, Lawrence H. Keeley compare les modes
guerriers des sociétés primitives avec ceux des états européens modernes ou
ceux des Indiens de l'Amérique du Nord, et démontre que la guerre avant la
civilisation était plus destructrice, plus fréquente et plus violente que la
guerre moderne. Mais, au-delà des faits, le travail de Keeley ouvre des
perspectives morales et philosophiques. Quelles sont les causes de la guerre ?
Les êtres humains sont-ils violents de façon inhérente et inévitable ? Comment
pouvons-nous être sûrs de préserver la paix ? Bousculant certaines de nos plus
chères convictions, Keeley offre des conclusions qui ne peuvent que susciter la
controverse.
Les Guerres Préhistoriques
Auteur
: Lawrence
Keeley
Type
d'ouvrage : Histoire, Archéologie
Edition
originale : 23 mai 1996
Edition
française : 03 septembre 2009
Titre
en vo : War Before Civilisation
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Jocelyne
De Pass
Editeur : Tempus
Perrin
Nombre
de pages : 480
Mon
avis : La toute première fois que j’avais
entendu parler de ce livre, ces Guerres
Préhistoriques du sieur Lawrence Keeley, je ne vous cache pas que j’avais
été, immédiatement, emballer par celui-ci. Comment, des guerres en pleine
préhistoire !? Vaste programme ! Bref, l’auteur allait nous parler de
ces fameux conflits, oubliés de tous puisque datant d’avant l’écriture et
comptait bien nous prouver, définitivement, que l’image d’Épinal comme quoi nos
lointains ancêtres étaient de doux pacifiques qui ne connaissaient pas les
conflits était on ne peut plus fausse et que la guerre en tant que telle ne fit
pas son apparition avec les débuts de la civilisation, c’est-à-dire, les débuts
de l’agriculture et les premières cités états. Bon, je le reconnais, l’hypothèse
est plutôt pertinente et, au vu des nombreuses découvertes archéologiques, plutôt
correcte, sur ce point, donc, Lawrence Keeley réussit son pari et réussi à nous
convaincre. Le problème, quelque part, est ailleurs et cela est plutôt dommage
car cela nuit grandement a l’intérêt de cet essai : en effet, plutôt que
de s’en tenir uniquement aux preuves archéologiques, assez nombreuses tout de
même, l’auteur ne peut s’empêcher de faire des comparatifs avec des sociétés de
chasseurs cueilleurs post-historiques dont certaines sont assez récentes.
Certes, la comparaison n’est pas inintéressante, cependant, a un moment donné, le
lecteur est envahit par de multiples exemples qui sont tout sauf éloignés dans
le temps ce qui, mine de rien, nuit à un peu à cette idée de préhistoire –
surtout quand on se coltine, toutes les pages, des exemples sur les indiens d’Amérique
du Nord… Du coup, malgré une hypothèse plus que pertinente, on ressort de la
lecture de ces Guerres Préhistoriques
avec l’impression que, plutôt que de nous convaincre totalement, l’auteur, a
force de multiplier des exemples souvent peu pertinents, réussi à nous faire
douter de son propre propos. Dommage car s’il y a bien une chose dont on peut
être sur, c’est que l’Homme aura, depuis toujours, été violent envers ses
semblables et que, même il y a des dizaines de milliers d’années, les guerres
ont bel et bien existées…
Points
Positifs :
-
Le postulat de départ est, indéniablement, franchement pertinent et l’on doit
reconnaitre à l’auteur qu’il à raison lorsqu’il nous explique que,
effectivement, l’Homme à toujours connu la violence envers son prochain et que
les conflits ont toujours existés.
-
Les nombreuses preuves archéologiques qui nous démontrent la justesse des
propos de l’auteur.
-
Amusant, en effet, de constater a quel point la plupart des spécialistes ont du
mal a reconnaitre que la violence est apparue chez l’espèce humaine avant les
premières civilisations…
-
La mise en parallèle avec des exemples plus récents reste correcte dans la
plupart des cas.
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, Lawrence Keeley passe beaucoup trop de temps à nous asséner,
pages après pages, avec des exemples, finalement, assez récents, historiquement
parlant et si certains sont évidents, cela est plus discutable pour d’autres.
-
En tant qu’américain, l’auteur se sent obliger de nous imposer toutes les tribus
indiennes de l’Amérique du Nord, ce, jusqu’à la nausée.
-
Quelques idées, dans la conclusion, sont pour le moins singulières…
-
Une traduction pour le moins hasardeuse par moments, ce qui nuit au plaisir de
la lecture.
Ma
note : 7/10
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