DRACULA
1462.
Les Turcs musulmans, menés par le Sultan Mohammed, avaient chassé les chrétiens
de Constantinople et envahi la Roumanie. Leurs forces supérieures menaçaient
toute la Chrétienté. Dans une ultime tentative héroïque, pour sauver sa patrie,
un prince roumain de la région de Transylvanie, Vlad Dracula, génie militaire
connu de toute l'Europe de l'Est pour ses méthodes sanguinaires, mena 7000 de
ses compatriotes dans un assaut intrépide contre 30000 Turcs... Son attaque
surprise scella la défaite du camp adverse. Et sa vengeance fut prompte et implacable.
Point de prisonnier. En lieu et place, des centaines de combattants Turcs
empalés. Pourtant, le deuil allait frapper le prince. Sur une flèche turque, un
message parvint à son aimée. La mort de Dracula y était proclamée. De douleur,
la princesse se jeta dans le vide et mit fin à ses jours. D'elle, il ne lui
restait plus que ses souvenirs et un ultime mot, comme pour justifier
l'irréparable qu'elle s'apprêtait alors à commettre : « Mon Prince est mort. Tout est perdu sans lui. Puisse Dieu nous réunir
au Paradis. »...
Dracula
Scénario
: Roy Thomas
Dessins
: Mike Mignola
Encrage : Mike
Mignola
Couleurs : Mark
Chiarello
Couverture : Mike
Mignola
Genre : Horreur
Editeur
: Titan Comics
Titre
en vo : Bram Stoker's Dracula
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 18
septembre 2018
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 11 septembre 2019
Nombre
de pages : 144
Liste des
épisodes
Bram
Stoker's Dracula 1-4
Mon
avis : Comme vous avez put peut-être le
remarquer, en début de ce mois de novembre, je vous avais proposé, sur ce même
blog, la critique du second
volet des Chroniques
de Corum, adaptation de l’œuvre
du même nom du grand Michael Moorcock et qui nous permettait de découvrir
le travail d’un certain Mike Mignola, quelques années avant qu’il n’atteigne le
succès par le biais de son Hellboy…
Bien évidement, ces Chroniques de Corum
étaient avant toute chose destiné a une certaine partie du public : les
fans de Moorcock, ravis de voir les aventures du dernier des Vadhaghs sur un
autre format que littéraire et, forcément, ceux de Mignola qui, après avoir eu
l’opportunité de découvrir une autre de ses adaptations, Le
Cycle des Épées de Fritz Leiber, pouvaient a nouveau voir ce qu’avait
fait leur dessinateur fétiche dans ses jeunes années… Et, comme une bonne
surprise ne vient jamais seule, les éditions Delcourt poursuivent les sorties
françaises de ces anciennes adaptations de Mignola puisque, aujourd’hui, c’est
celle du Dracula
de Coppola qui a droit aux honneurs sur Le
Journal de Feanor… Bon, la chose est peut-être un peu oubliée de nos jours
mais, lors de sa sortie, dans cette désormais lointaine année 1992 – ce qui ne
me rajeunit nullement, bien au contraire – cette énième adaptation du roman éponyme
de Bran Stocker fut, indéniablement, une fort belle réussite qui connut un
succès certain. Il faut dire que, dans celle-ci, Francis Ford Coppola s’appui énormément
sur l’œuvre originale, rendant un formidable hommage a celle-ci et nous
proposant, ce qui reste encore aujourd’hui, comme étant la meilleure des très
nombreuses adaptations de ce roman oh combien culte – après tout, en dehors de
l’histoire d’amour entre Mina et Dracula, ajout de Coppola, tout le reste est
assez fidèle au roman de Stocker. Bref, un film superbe qui, pour la petite
histoire et comme cela est souvent le cas, encore de nos jours, eu droit a son
adaptation en comics – encore et toujours ce que l’on appelle une affaire de
gros sous – et, vous l’avez deviné, qui se trouvait aux crayons de cette
dernière ? Mike Mignola, bien sur ! Bon, je ne vous le cache pas,
ici, nous sommes encore dans la problématique habituelle de ce genre d’adaptations,
c’est-à-dire que, aussi bonne soit-elle, elle n’en reste pas moins inférieure
au matériel original, ici, un film qui, pour rappel, fut un beau petit chef d’œuvre
comme je les aime… Qui plus est, scénaristiquement parlant, Roy Thomas fait le
strict minimum, décidant de coller au synopsis du long métrage, du moins,
autant qu’il peut : les connaisseurs seront donc en terrain familier, les
autres, eux, seront dubitatifs devant cette BD qui semble, par moments,
survoler le scénario… Mais le meilleur, bien entendu, la raison pour laquelle
on s’est procurer cet album, c’est pour les dessins de Mignola bien sur, et la,
ma foi, force est de constater que l’on en a pour son argent ! En effet,
si dans Corum, l’artiste était encore
loin de maitriser totalement son style particulier qui fit sa gloire sur Hellboy, ici, il est évidant, dès les
premières pages, que Mike Mignola nous livre une prestation superbe, que son
trait s’est affermi et que, ma foi, on le reconnait fort bien. Certes, il s’évertue
de coller au film et nombreuses sont les scènes, les plans, qui sont retranscrit
a l’identique dans cet album, cependant, vu la qualité de ces dernières, ce n’est
nullement un défaut, loin de là, et si vous êtes fans de Mignola, force est de
constater que vous serez tout simplement conquis par cette adaptation qui nous
montre un artiste qui, après bien des années d’hésitations et d’expériences
visuelles, arrivait, ici, quasiment a maturité. Alors, si vous êtes fans de
Mike Mignola, n’hésitez pas une seule seconde, ce Dracula est fait pour vous, si ce n’est pas le cas, en toute
sincérité, passez votre chemin et allez plutôt voir ou revoir le film de
Coppola, oh combien supérieur…
Points
Positifs :
-
Le plaisir, pour les inconditionnels de Mike Mignola, de retrouver leur
dessinateur fétiche dans une autre de ses productions pré-Hellboy surtout que, dans le cas présent, force est de constater
que l’artiste nous livre une prestation pour le moins excellente et fort proche
de ce qu’il fera par la suite, dans son œuvre phare.
-
Les amateurs de ce superbe film qu’est le Dracula
de Coppola pourront, éventuellement, apprécier cette adaptation qui retranscrit
à merveille le long métrage.
-
Visuellement, artistiquement parlant, cette adaptation est superbe et entre un
Mignola quasiment au sommet de son art et une colorisation de qualité, il n’y a
rien à redire.
Points
Négatifs :
-
Bon, il faut reconnaitre que ce genre d’adaptations sont limitées à une certaine
frange du public : ainsi, si vous êtes fans de Mignola, il se pourrait que
vous soyez suffisamment curieux pour découvrir ses anciens travaux avant qu’il
ne connaisse le succès avec Hellboy.
De même, si vous êtes un inconditionnel du Dracula
de Coppola, cette adaptation éveillera peut-être votre curiosité ?
Cependant, si vous ne rentrez dans aucun de ces cas, je pense que vous pouvez
parfaitement passer votre chemin…
-
Roy Thomas ne s’est guère fouler dans cette adaptation et reste très – trop –
fidèle au film. Le problème, c’est qu’il ne dispose pas de la même place que
dans un long métrage et que, par la force des choses, scénaristiquement
parlant, certaines scènes sont survolées ou traitées a la va-vite…
Ma
note : 7,5/10
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