samedi 9 novembre 2019

LE CYCLE DE FONDATION – FONDATION ET EMPIRE


LE CYCLE DE FONDATION – FONDATION ET EMPIRE

Tandis que les crises qui secouent l'Empire redoublent de violence et annoncent son effondrement définitif, la Fondation créée par le psychohistorien Hari Seldon pour sauvegarder la civilisation devient de plus en plus puissante, suscitant naturellement convoitises et visées annexionnistes. En tout premier lieu, celles de Bel Riose, jeune général qui voit dans les secrets détenus par la Fondation le moyen de monter sur le trône. C'est alors qu'apparaît un mystérieux et invincible conquérant, surnommé le Mulet, que le plan de Seldon n'avait pas prévu...


Le Cycle de Fondation – Fondation et Empire
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 15 septembre 1952
Edition Française : 26 mars 2009
Titre en vo : Foundation and Empire
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Jean Rosenthal
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 432

Mon avis : Bel Riose et le Mulet, tout simplement les deux plus charismatiques et dangereux adversaires de la Fondation, font donc leur apparition dans le second volume du Cycle de Fondation. Le premier, général d’un Empire Galactique en pleine décomposition, le second, mutant aux pouvoirs psychiques insoupçonnés et imprévisibles, tous deux, conquérants géniaux, donneront bien du fil a retorde à une Fondation en pleine essor, mais encore loin, très loin, du second Empire Galactique annoncé par Hari Seldon. Ces deux protagonistes qui écrasent littéralement, et, a juste raison, tous les autres dans ce tome, sont les personnages principaux de ce qui m’est apparu comme le point d’orgue d’une saga tout bonnement parfaite de bout en bout, d’un classique du genre comme on n’en voit rarement. Avant toute chose, il faut reconnaître la maitrise absolue d’Isaac Asimov dans Fondation : en toute franchise, ce n’est pas tous les jours que l’on a l’opportunité de lire de telles œuvres qui flirtent allègrement avec l’excellence. Ainsi, sans exagération aucune, Fondation et Empire m’a procurer un plaisir de lecture rarement atteint : tant dans le fond que dans la forme, on nage en pleine perfection et si, certains, comme je l’avais déjà dit dans la critique du premier volume, trouveront peut être à redire quand au style parfois vieillot de la chose, cela est plus dut a une habitude littéraire qui font que les œuvres modernes ont bien évoluer depuis l’époque dorée des débuts… Ce long aparté mis a part, comment ne pas vous parler de ce deuxième volume si fascinant, tant par ses protagonistes, Bel Riose et le Mulet, donc, que par ses intrigues bourrée de rebondissements en tout genre, de faux semblants et d’un sens inné d’Asimov pour noyer le poisson jusqu’au coup de théâtre final. Car franchement, dans un cas comme dans l’autre, mais surtout dans le premier, on se demande bien comment la Fondation va pouvoir s’en sortir, et puis, d’une façon qui en surprendra plus d’un, une fois de plus, Hari Seldon avait vu juste et son mystérieux plan va pouvoir continuer, inlassablement, malgré les difficultés. Ceci est particulièrement vrai dans la première nouvelle, où Bel Riose, le plus grand des généraux de l’Empire – certes moribond mais qui n’en reste pas moins largement supérieur en force a la Fondation – est sur le point de la faire plier, avant d’échouer, d’une façon surprenante, certes, mais tellement logique et évidant que je n’ai pas put me dire qu’Asimov avait fait très fort – pourquoi faire compliquer quand la simplicité est au rendez vous ? Et surtout, quand celle-ci donne de bien meilleurs résultats… Dans le cas du Mulet, c’est différent puisque, petit spoiler, la Fondation tombe sous son emprise, et, du coup, on en vient à craindre véritablement pour le plan de Seldon pour la première fois. Enorme surprise, donc, surtout que, au passage, Asimov nous offre là un récit d’un grand intérêt, cela, malgré les apparences : après tout, nous n’avons la qu’une vulgaire quête pour essayer de faire tomber ce formidable conquérant qu’est le Mulet… Mais cette fois ci, nos certitudes tombent puisque depuis les débuts du premier tome, l’on nous garantissait que la psychohistoire ne prenait en compte que les évolutions futures d’une masse importante humaine et en aucun cas des individus séparés, or ici, c’est sur un petit nombre très réduit sur qui va reposer le sort de la galaxie toute entière… Le plan serait-il donc à revoir ? Disons plutôt que les apparences sont bien plus trompeuses que l’on pourrait le croire… Au final, Fondation et Empire est tout bonnement un chef d’œuvre, et je pèse mes mots, dans la lignée du premier tome, qui brille tant par ses protagonistes principaux – dont les deux plus marquants, Bel Riose et le Mulet, dont je vous laisse deviner l’identité même si ce n’est pas si difficile que cela – que par son intrigue qui vous tiendra en haleine de bout en bout. Personnellement, il m’aura captivé et fait passer un excellent moment et je ne saurais trop que vous le conseiller, surtout que l’on commence à découvrir, petit a petit, des indices sur la mystérieuse seconde Fondation…


Points Positifs :
- Le plaisir indéniable de se plonger dans la suite de ce qui est, sans nul doute, un des plus grands cycles de Science-Fiction de tous les temps. Il faut dire que, avec Fondation, Isaac Asimov nous livre sans nul doute son chef d’œuvre absolu, le maitre étalon de toute sa production qu’il a nombreuse et de qualité.
- Bel Riose et le Mulet, probablement les deux protagonistes les plus charismatiques du cycle dans son intégralité, sont les deux opposants majeurs de la Fondation dans ce second volet de la saga et, franchement, au vu des difficultés qu’ils opposent, au vu de leur dangerosité – surtout le second – il est clair que, pour la toute première fois, on craint quant à la réussite du Plan Seldon.
- Monumentale surprise puisque, allant a l’encontre totale de ce qu’annonçait le Plan Seldon, la Fondation tombe aux mains du Mulet, un conquérant qui s’avère être un mutant et sur lequel on ne connait strictement rien de son passé…
- Deux récits composent ce second volet, Le Général et Le Mulet, et, franchement, ils sont excellents, ce qui fait de ce tome un des tous meilleurs de la saga.

Points Négatifs :
- Les lecteurs modernes, peu habitués cette SF d’un autre âge, risquent de tiquer devant ces deux récits qui leur apparaitront probablement trop court. D’un autre coté, même si c’était l’époque qui voulait cela, il faut reconnaitre que je n’aurai pas été contre quelques pages de plus, surtout pour ce qui est de la première nouvelle, Le Général.

Ma note : 9/10

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