LE
CYCLE DE FONDATION – FONDATION ET EMPIRE
Tandis
que les crises qui secouent l'Empire redoublent de violence et annoncent son
effondrement définitif, la Fondation créée par le psychohistorien Hari Seldon
pour sauvegarder la civilisation devient de plus en plus puissante, suscitant
naturellement convoitises et visées annexionnistes. En tout premier lieu,
celles de Bel Riose, jeune général qui voit dans les secrets détenus par la
Fondation le moyen de monter sur le trône. C'est alors qu'apparaît un mystérieux
et invincible conquérant, surnommé le Mulet, que le plan de Seldon n'avait pas
prévu...
Le Cycle de Fondation – Fondation et Empire
Auteur
: Isaac
Asimov
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 15 septembre 1952
Edition
Française : 26 mars 2009
Titre en
vo : Foundation
and Empire
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Jean
Rosenthal
Editeur : Folio
SF
Nombre
de pages : 432
Mon
avis : Bel Riose et le Mulet, tout simplement
les deux plus charismatiques et dangereux adversaires de la Fondation, font
donc leur apparition dans le second volume du Cycle
de Fondation. Le premier, général d’un Empire Galactique en pleine
décomposition, le second, mutant aux pouvoirs psychiques insoupçonnés et
imprévisibles, tous deux, conquérants géniaux, donneront bien du fil a retorde
à une Fondation en pleine essor, mais encore loin, très loin, du second Empire
Galactique annoncé par Hari Seldon. Ces deux protagonistes qui écrasent
littéralement, et, a juste raison, tous les autres dans ce tome, sont les
personnages principaux de ce qui m’est apparu comme le point d’orgue d’une saga
tout bonnement parfaite de bout en bout, d’un classique du genre comme on n’en
voit rarement. Avant toute chose, il faut reconnaître la maitrise absolue
d’Isaac Asimov dans Fondation : en toute franchise, ce n’est
pas tous les jours que l’on a l’opportunité de lire de telles œuvres qui
flirtent allègrement avec l’excellence. Ainsi, sans exagération aucune, Fondation
et Empire m’a procurer un plaisir de lecture rarement atteint : tant dans
le fond que dans la forme, on nage en pleine perfection et si, certains, comme
je l’avais déjà dit dans la critique du premier volume, trouveront peut être à
redire quand au style parfois vieillot de la chose, cela est plus dut a une
habitude littéraire qui font que les œuvres modernes ont bien évoluer depuis
l’époque dorée des débuts… Ce long aparté mis a part, comment ne pas vous
parler de ce deuxième volume si fascinant, tant par ses protagonistes, Bel
Riose et le Mulet, donc, que par ses intrigues bourrée de rebondissements en
tout genre, de faux semblants et d’un sens inné d’Asimov pour noyer le poisson
jusqu’au coup de théâtre final. Car franchement, dans un cas comme dans
l’autre, mais surtout dans le premier, on se demande bien comment la Fondation
va pouvoir s’en sortir, et puis, d’une façon qui en surprendra plus d’un, une
fois de plus, Hari Seldon avait vu juste et son mystérieux plan va pouvoir
continuer, inlassablement, malgré les difficultés. Ceci est particulièrement vrai
dans la première nouvelle, où Bel Riose, le plus grand des généraux de l’Empire
– certes moribond mais qui n’en reste pas moins largement supérieur en force a
la Fondation – est sur le point de la faire plier, avant d’échouer, d’une façon
surprenante, certes, mais tellement logique et évidant que je n’ai pas put me
dire qu’Asimov avait fait très fort – pourquoi faire compliquer quand la
simplicité est au rendez vous ? Et surtout, quand celle-ci donne de bien
meilleurs résultats… Dans le cas du Mulet, c’est différent puisque, petit
spoiler, la Fondation tombe sous son emprise, et, du coup, on en vient à
craindre véritablement pour le plan de Seldon pour la première fois. Enorme
surprise, donc, surtout que, au passage, Asimov nous offre là un récit d’un
grand intérêt, cela, malgré les apparences : après tout, nous n’avons la qu’une
vulgaire quête pour essayer de faire tomber ce formidable conquérant qu’est le
Mulet… Mais cette fois ci, nos certitudes tombent puisque depuis les débuts du
premier tome, l’on nous garantissait que la psychohistoire ne prenait en compte
que les évolutions futures d’une masse importante humaine et en aucun cas des
individus séparés, or ici, c’est sur un petit nombre très réduit sur qui va
reposer le sort de la galaxie toute entière… Le plan serait-il donc à revoir ?
Disons plutôt que les apparences sont bien plus trompeuses que l’on pourrait le
croire… Au final, Fondation et Empire est tout bonnement un
chef d’œuvre, et je pèse mes mots, dans la lignée du premier tome, qui brille
tant par ses protagonistes principaux – dont les deux plus marquants, Bel Riose
et le Mulet, dont je vous laisse deviner l’identité même si ce n’est pas si
difficile que cela – que par son intrigue qui vous tiendra en haleine de bout
en bout. Personnellement, il m’aura captivé et fait passer un excellent moment
et je ne saurais trop que vous le conseiller, surtout que l’on commence à
découvrir, petit a petit, des indices sur la mystérieuse seconde Fondation…
Points
Positifs :
- Le
plaisir indéniable de se plonger dans la suite de ce qui est, sans nul doute,
un des plus grands cycles de Science-Fiction de tous les temps. Il faut dire
que, avec Fondation, Isaac Asimov
nous livre sans nul doute son chef d’œuvre absolu, le maitre étalon de toute sa
production qu’il a nombreuse et de qualité.
-
Bel Riose et le Mulet, probablement les deux protagonistes les plus
charismatiques du cycle dans son intégralité, sont les deux opposants majeurs
de la Fondation dans ce second volet de la saga et, franchement, au vu des difficultés
qu’ils opposent, au vu de leur dangerosité – surtout le second – il est clair
que, pour la toute première fois, on craint quant à la réussite du Plan Seldon.
-
Monumentale surprise puisque, allant a l’encontre totale de ce qu’annonçait le
Plan Seldon, la Fondation tombe aux mains du Mulet, un conquérant qui s’avère
être un mutant et sur lequel on ne connait strictement rien de son passé…
-
Deux récits composent ce second volet, Le
Général et Le Mulet, et,
franchement, ils sont excellents, ce qui fait de ce tome un des tous meilleurs
de la saga.
Points
Négatifs :
- Les
lecteurs modernes, peu habitués cette SF d’un autre âge, risquent de tiquer
devant ces deux récits qui leur apparaitront probablement trop court. D’un
autre coté, même si c’était l’époque qui voulait cela, il faut reconnaitre que
je n’aurai pas été contre quelques pages de plus, surtout pour ce qui est de la
première nouvelle, Le Général.
Ma
note : 9/10
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