METROPOLIS
– TOME 4
Les
mystérieux services secrets de l'Interland orientent l'enquête de Gabriel Faune
vers l'Automate Mental 45, une sorte d'œuvre d'art mécanique qui hante les
souvenirs du citoyen numéro 1 de la cité. En remettant la main sur les pièces
détachées de l'objet étrange, Gabriel semble plongé dans une forme de
révélation, sous les yeux étonnés de Grete qui l'a élevé pendant son enfance.
Mais l'arrivée de Freud va interrompre ce moment, lorsque tous les trois
réalisent que Lohmann, à nouveau sous l'emprise de M son double maléfique, est
éminemment dangereux. Ils se précipitent vers l'appartement de Louise dont ils
craignent qu'elle soit victime d'une vengeance de l'inspecteur de police à la
double personnalité. Faune se souvient de la nuit qu'il a passée avec la jeune
femme, et imagine la vengeance possible de son compagnon. Lorsqu'ils arrivent
sur place, l'affrontement ne pourra plus être évité. L'enquête sur la
mystérieuse explosion de la Tour de la réconciliation va prendre une nouvelle
tournure, dont Gabriel est convaincu qu'elle ne correspond pas à la réalité...
Metropolis – Tome 4
Scénario : Serge Lehman
Dessins : Stéphane de Caneva
Couleurs : Dimitris
Martinos
Couverture : Benjamin
Carré
Editeur
: Delcourt
Genre : Uchronie,
Fantastique, Policier
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 18
janvier 2017
Nombre
de pages : 96
Mon
avis : Ces jours-ci, j’ai eu le plaisir
de vous parler de Metropolis,
une des dernières œuvres en date de l’un des rares auteurs français
véritablement original, je veux bien évidement parler de Serge Lehman, et qui m’avait
immédiatement emballé de par son synopsis et ses multiples références, que ce
soit aux films du grand Fritz Lang mais aussi a des figures historiques bien
réelles. Ainsi, depuis lors, et après un second puis
un troisième volume
qui s’étaient avérés être tout aussi excellents, la série avait poursuivie son
petit bonhomme de chemin et même s’il elle n’avait pas atteint les sommets
qualitatifs de son ainée, La
Brigade Chimérique, force est de constater qu’elle n’en était pas loin.
C’était donc avec un intérêt certain que j’attendais cette conclusion, tout en
espérant que celle-ci, bien évidement, soit a la hauteur de mes
espérances ; après tout, il aurait été fort dommage qu’une œuvre aussi
bonne finisse en queue de poisson… Or, d’entrée de jeu, un détail me
choqua : les dessins. Ayant fortement apprécié le travail du sieur Stéphane
de Caneva aux crayons et celui de Dimitris Martinos aux couleurs depuis le
premier volume, dès les premières planches, j’ai eu un doute que les mêmes
hommes étaient toujours aux commandes, or, après vérification, c’était le cas,
et là, sincèrement, j’ai eu un pas de mal a comprendre ce qui leur était
arriver, car bon, comment dire… si leur travail lors des trois premiers tomes
de Metropolis était sans faute, il est clair qu’il y a une
baisse qualitative notable dans ce dernier volume, particulièrement au niveau
des traits. Une franche déception, donc, d’autant plus regrettable qu’elle est
peu compréhensible et pour le moins inattendue… Fort heureusement, le scénario,
lui, sauve un peu les meubles et si l’on pouvait éprouver quelques craintes
quand a la conclusion, ceux-ci finissent par être définitivement enterré tant
Serge Lehman nous en a concocter une qui certes, est complexe, mais qui n’en
reste pas moins fort logique quand a ses aboutissements. Bien évidement, le
lecteur attentif aura put deviner certaines choses dès le premier tome mais
dans l’ensemble, cette conclusion me semble pour le moins parfaite au vu du
déroulement du scénario – surtout après relecture de l’intégralité de la saga,
ce qui nous permet de noter tous les petits détails qui amènent a celle-ci.
Bref, scénaristiquement, Metropolis finit en beauté et
confirme, une fois de plus, que Serge Lehman est un superbe auteur qui possède
ses thèmes de prédilections, sait de quoi il parle et nous émerveille à chaque
fois. Pour ce qui est des dessins, hélas, c’est une toute autre histoire et
cela est fort dommage, surtout que c’est un peu incompréhensible au final…
Points
Positifs :
-
Il n’est jamais facile de livrer une conclusion a la hauteur d’une saga qui
avait été quasiment parfaite jusque là, surtout quand le scénario est
franchement complexe et que l’on devine que les explications finales le seront
tout autant. Fort heureusement, Serge Lehman réussi son coup et même si sa
conclusion est à la fois simple et compliquée – une histoire d’univers
parallèles – force est de constater que cette dernière est tout bonnement
parfaite !
-
Scénaristiquement, c’est plutôt excellent : on se dit que le héros,
Gabriel Faune, n’est pas tout seul dans sa tête et on commence a douter de tout
puis, finalement, on comprend qu’il n’avait pas tout a fait tort et les
révélations finales concluent en beauté l’intrigue.
-
Encore et toujours les très nombreuses références culturelles, artistiques,
historiques, l’ambiance, digne des films de l’époque, les clins d’œil a moult
figures réelles et qui raviront les amateurs éclairés.
-
Le petit hommage final a la ligne claire, comme si, en arrivant dans notre
monde, on passait des comics au style majeur de la bande dessinée européenne.
-
Comme a chaque fois, la couverture est une réussite.
Points
Négatifs :
-
Je ne sais pas ce qui est arrivé à Stéphane de Caneva et à Dimitris Martinos
mais pour ce qui est des dessins, il y a une baisse notable de qualité. Alors
certes, dans l’ensemble, cela reste plutôt bon, cependant, au vu de
l’excellence des trois premiers tomes, il est clair que l’on ne peut qu’être
déçu par ce quatrième volume…
-
Comme a chaque fois dans les œuvres de Serge Lehman, si l’on ne possède pas un
bagage culturel conséquent, on passera a coté de pas mal de références voir
d’une bonne partie du scénario. Après, a chacun de se cultiver un minimum
aussi, après tout, a notre époque, ce n’est pas difficile…
Ma
note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire