METROPOLIS
– TOME 2
L'étrange
ossuaire découvert sous la plus grande tour de Metropolis est l'objet de toute
l'attention des autorités. Le commissaire Lohmann a été désigné par les
autorités franco-allemandes du Directoire pour tenter de comprendre le lien
entre cette découverte et l'attentat sanglant commis sur la place centrale de
la ville. Les extrémistes pangermanistes des Loups Noirs semblent des coupables
trop évidents. Gabriel Faune a la lourde responsabilité d'exercer une forme de
surveillance sur l'enquêteur, certes brillant, mais dont la fragilité mentale
et le potentiel de violence sont connus. A mesure que les recherches
progressent, Gabriel sent que le lien unique qui le lie à Metropolis
s'affaiblit. Le ressenti très particulier qu'il avait avec les entrailles même
de la ville qui l'a adopté le jour de sa fondation reste impressionnant, mais
cela ne lui suffit pas pour comprendre ce qui se trame. La ville semble se
transformer sans que ses habitants s'en rendent compte, tandis qu'il se sent
lui-même déstabilisé par les personnes qu'il rencontre. Le docteur Freud,
psychiatre renommé, veut l'aider. La très belle Loulou, petite amie de Lohmann,
le trouble profondément. Les évènements de cette année 1934 semblent annoncer
une forme de révolution qui prend naissance dans la ville elle-même...
Metropolis – Tome 2
Scénario : Serge Lehman
Dessins : Stéphane de Caneva
Couleurs : Dimitris
Martinos
Couverture
: Stéphane de
Caneva
Genre : Uchronie,
Fantastique, Policier
Editeur
: Delcourt
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 17
septembre 2014
Nombre
de pages : 96
Mon
avis : Pas plus tard qu’hier, je vous
parlais du premier tome de l’une des œuvres les plus récentes du sieur Serge
Lehman, plus connu pour sa magistrale Brigade
Chimérique, un certain Metropolis.
Bien évidement, avec un titre pareil, on ne pouvait que penser qu’au chef
d’œuvre cinématographique d’un certain Fritz Lang et, d’entré de jeu, on
sentait l’hommage appuyé a la création du maitre ; surtout qu’un autre de
ses films, M le Maudit, était également mis a l’honneur. Mais
davantage qu’un simple hommage au cinéma allemand d’avant guerre, ce Metropolis était
également – et heureusement d’ailleurs – une excellente BD : scénario,
protagonistes, ambiance, tout tendait vers la perfection, surtout qu’histoire
d’enfoncer le clou, l’ensemble était superbement mis en valeur par les dessins
de Stéphane de
Caneva qui donnaient vie a cette gigantesque
métropole. Alors bien sur, suite a des débuts aussi prometteurs, je ne pouvais
qu’être impatient de découvrir la suite de l’enquête de l’inspecteur Gabriel
Faune, le citoyen numéro un de la ville, et, ma foi, je ne fus pas déçu. Bien
entendu, en comparaison du premier tome qui mettait en place l’univers et
l’intrigue, l’effet de surprise était passé, mais la chose était normale. De
même, vu que l’œuvre tient en quatre volumes, ici, le rythme narratif est
légèrement moins soutenu mais en dehors de ce point de détail, force est de
constater qu’une fois de plus, je ne peux dire que du bien, une fois de plus,
d’une œuvre de Serge Lehman : ainsi, tout en suivant la suite de l’enquête
qui semble bien complexe, comment ne pas louer les divers inspirations et clins
d’œil de l’auteur, que ce soit a des personnages historiques réels ou des
œuvres artistiques – le summum étant, selon moi, lorsque Gabriel Faune arpente
les rues du quartier chaud. De plus, le lien avec Metropolis, le
film, est une fois de plus fait avec la présence d’un certain robot… Mais plus
que ces hommages appuyés, et comme pour le premier tome, une fois de plus, ce
qui ressort principalement de cette uchronie, c’est bien entendu l’ambiance qui
en découle, ces personnages bien plus tourmentés qu’on aurait put le penser de
prime abord (et sur ce point, le héros est bien plus complexe) et le constat,
une fois de plus, que l’auteur sait non seulement de quoi il parle mais qu’il
tend, a partir de là, a nous en offrir le meilleur. Bref, si vous en doutiez encore,
il apparait clairement que Metropolis est une excellente bande
dessinée…
Points
Positifs :
-
Le premier tome de Metropolis était si bon que l’on pouvait
craindre d’être déçu par sa suite, or, il n’en est rien et c’est tant
mieux : l’enquête avance lentement, très lentement même mais ce n’est pas
plus mal surtout que Lehman en profite pour s’attarder sur ses personnages.
-
Justement, le héros, Gabriel Faune, s’avère être bien plus complexe qu’on
pouvait le croire de prime abord : quid de son fameux et mystérieux don,
ses origines et, surtout, nous voilà avec un personnage plutôt sombre…
-
Point de vu dessins, c’est toujours aussi bon et donc, un grand bravo a
Stéphane de Caneva aux crayons et Dimitris Martinos aux couleurs.
-
Nombreuses références, une fois de plus, a Metropolis, le film,
mais également, a tout un tas d’œuvres artistiques des années 20 et 30 ;
sans oublier, bien sur, quelques personnages réels.
Points
Négatifs :
-
Contrairement au premier tome, le rythme, ici, est un peu moins soutenu mais la
chose est après tout normale : passez l’effet de surprise et la mise en
place de l’univers et de l’intrigue, l’auteur peut prendre le temps de
s’attarder sur l’enquête et la personnalité de ses personnages, surtout qu’il y
a encore deux tomes derrière.
-
Du coup, même si j’ai trouvé se second tome plutôt bon, j’ai été un peu moins
emballé.
-
Difficile pour le néophyte de reconnaitre toutes les références qui parsèment
les pages de cette œuvre.
Ma
note : 7,5/10
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