PRECIOUS
Claireece
Precious Jones, une jeune fille noire, obèse et analphabète de seize ans, vit à
Harlem avec sa mère, une femme sans emploi, qui la maltraite physiquement et
mentalement. Elle a une petite fille trisomique de son propre père, Carl, qui
abuse d'elle sexuellement. Afin de fuir une réalité trop dure pour elle,
Claireece s'invente un monde où elle est la star et où tout le monde l'aime.
Lorsqu'elle tombe enceinte de son deuxième enfant, elle est renvoyée de son
école. Mais la directrice de l'établissement refuse de l'abandonner et lui
donne les coordonnées d'une école pour adolescents en difficulté. Grâce à sa
nouvelle institutrice, mademoiselle Blu Rain, Claireece va apprendre à lire et
à écrire et voir le monde d'un œil nouveau.
Precious
Réalisation : Lee
Daniels
Scénario : Geoffrey
S. Fletcher d'après le roman de Sapphire
Musique : Mario
Grigorov
Production : Lee
Daniels Entertainment, Smokewood Entertainment Group
Genre : Drame
Titre
en vo : Precious
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 20 novembre 2009
Durée : 109
mn
Casting :
Gabourey Sidibe :
Claireece Precious Jones
Mo'Nique : Mary Lee Johnston
Paula Patton : Mme Rain
Mariah Carey : Mme Weiss
Lenny Kravitz : John McFadden
Sherri Shepherd :
Cornrows
Nealla Gordon : Lichtenstein
Stephanie Andujar
: Rita
Chyna Layne : Rhonda
Amina Robinson :
Jermaine Hicks
Ashley
Livingston : la fille avec Jermaine
Xosha Roquemore :
Jo Ann
Angelic Zambrana
: Consuelo
Bill Sage : M. Wicher
Mon
avis : Il arrive très souvent que l’on
passe a coté de certains films qui, en toute sincérité, méritent plus que le
détour et sont nettement plus intéressants que tout un tas de productions a
succès qui connaissent moult publicités, bien souvent, injustifiées lorsque l’on
voit le résultat final. Ainsi, prenons donc ce Precious, film sortit en 2009, c’est-à-dire, il y a une décennie
déjà et qui, en toute franchise, m’était inconnu, ou presque… Un synopsis
pourtant accrocheur à mes yeux et la présence, dans le rôle principal, de Gabourey
Sidibe que j’avais découvert il y a quelques années dans la troisième
saison de American
Horror Story et il n’en suffit pas davantage pour me donner envier de
voir ce que ce long métrage avait dans le ventre ; sans grandes
espérances, certes, mais avec une curiosité certaine… Et, ma foi, au vu du
résultat, force est de constater que si nous n’avons pas affaire a un chef d’œuvre,
loin de là, Precious n’en reste pas
moins comme étant un long métrage touchant, captivant et, ma foi, fort réussit.
Il faut dire qu’il est difficile de ne pas ressentir une certaine empathie pour
cette pauvre jeune fille, obèse, maltraitée par sa mère, violée par son père
qui lui a fait deux enfants, illettrée et vivant dans des conditions pour le
moins misérables. Une vie ou, plutôt, une survie sans espoir de lendemains
heureux qui ferait passer les œuvres de Zola pour de joyeuses comédies, bref,
elle en prend plein la gueule cette pauvre adolescente, ce, jusqu’à une
rencontre, celle, on l’a compris, de la dernière chance, une prof dans un
programme scolaire pour jeunes en difficultés et qui, vous l’avez compris,
changera la vie de la jeune Precious… Scénaristiquement, il n’y a guère de
surprises dans ce film, cependant, on est suffisamment pris au jeu pour passer
outre les quelques défauts d’une œuvre qui mérite surtout le détour parce qu’elle
nous prend aux trippes, qu’elle n’occulte nullement la violence terrible et
quotidienne de son protagoniste principale et que, quelque part, si la jeune Gabourey
Sidibe est plutôt bonne dans son rôle, celle qui fascine plus, c’est Mo'Nique,
actrice et humoriste qui, ici, interprète la mère indigne et qui, ma foi, est
tout simplement parfaite dans ce rôle oh combien détestable. Bref, Precious est un film qui marque
indéniablement les esprits et qui, en toute sincérité, mérite le détour :
certes, tout n’est pas parfait dans ce long métrage, mais bon, si vous
appréciez le genre, si la violence la plus crue ne fous effraie guère et si
vous souhaitez découvrir une œuvre qui sort un peu des sentiers battus, il
serait dommage de passer a coté de ce film…
Points
Positifs :
- Un film puissant, assez dérangeant vu qu’il
n’occulte nullement toute la violence physique que psychologique que subit
quotidiennement la jeune Precious mais qui n’en reste pas moins fort bien écrit
et qui nous tient en haleine de la première à la dernière minute.
- Si Gabourey Sidibe est
franchement bonne dans le rôle principal, celle qui crève indéniablement l’écran,
c’est Mo'Nique qui interprète la mère indigne de la jeune fille. Un rôle oh
combien détestable mais qui marque les esprits.
-
Une esthétique particulière qui alterne entre la crasse quotidienne où vit la
jeune fille et le coté coloré de ses rêves, ce, pour un résultat assez
plaisant.
-
La scène où mère et fille se battent et certes d’une violence extrême mais
reste un des grands moments de ce film…
-
On pourrait croire que la présence au générique de Mariah Carey et de Lenny
Kravitz n’était qu’un artifice destiné a attirer le spectateur, or, il n’en est
rien et les deux sont plutôt convenables, surtout la première.
Points
Négatifs :
- Une
œuvre qui marque davantage les esprits pour ses acteurs et son coté esthétique
que pour son propos, finalement, assez commun et moult fois abordé sur grand
écran. Cela n’empêche nullement Precious
d’être un bon film mais nous sommes ici fort loin d’une quelconque originalité,
bien au contraire…
-
Une vie misérable et sans espoir, une rencontre providentielle qui permet a l’héroïne
de s’en sortir et un final heureux… mouais, tout cela reste assez conventionnel
finalement…
-
Certains risquent d’être rebutés par l’extrême violence de certaines scènes. Il
faut dire que ce film va très loin par moments et que certaines scènes entre la
mère et sa fille sont d’une violence peu commune. Personnellement, cela ne m’a
nullement gêné mais certains risquent de tiquer un peu…
Ma
note : 7,5/10
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