RIGANTE – LE FAUCON DE MINUIT
RIGANTE
– LE FAUCON DE MINUIT
« Dis-lui qu’un jour je
lui arracherai le cœur. » C’est le serment d’un hors-la-loi
de dix-sept ans nommé Bane. Né de la trahison, son nom est une malédiction
parmi les guerriers Rigantes. Ceux-ci admirent ses talents de combattant, mais
craignent la violence de son cœur. Car il a juré de tuer ce père qui n’a pas
voulu le reconnaître… Mais son désir de vengeance le conduit loin de ses
montagnes natales, vers la grande cité de Roc. Symbole d’éternité et de
sainteté, elle cache pourtant la corruption derrière les murs de ses palais
flamboyants. Les Prêtres Pourpres y font régner la terreur, persécutant et
exécutant les adeptes du Culte de l’Arbre, qui pratique une philosophie d’amour
et d’harmonie, guidés par la mystérieuse Dame au Voile. Le chagrin et la mort
d’un être aimé conduiront Bane dans l’arène, il y apprendra le métier de
gladiateur afin de devenir le meilleur guerrier de tous les temps. Lorsque son
passé le rattrapera, il deviendra le seul espoir d’un peuple condamné et
s’opposera à la destruction de tout ce qui lui importe encore. Mais pouvait-on
attendre autre chose du fils de Connavar, le légendaire Démone-Lame ?
Rigante – Le Faucon de Minuit
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 1999
Edition
Poche : 17 février 2017
Titre
en vo : The Midnight Falcon
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Alain
Névant
Editeur : Bragelonne
Nombre
de pages : 576
Mon
avis : Depuis quelques mois, David
Gemmell est omniprésent sur ce blog puisque j’ai décidé, en cette année décidément
bien particulière – Covid-19 – de m’attaquer a l’intégralité des œuvres de l’auteur.
Et donc, après le célèbre Cycle Drenaï
débuté par le non moins cultissime Légende,
quelques ouvrages indépendants et d’autres cycles comme Le
Lion de Macédoine et Jon
Shannow, depuis quelques semaines, je me suis atteler a ce qui est,
sans aucun doute, une des meilleures sagas du sieur Gemmell : Rigante.
Il faut dire que, après avoir entendu moult louanges au sujet de ce cycle, j’ai
été littéralement emballé par le premier volet de celui-ci, L’Épée de l’Orage, au point même que j’ai
estimé, une fois ce dernier lu, qu’il se classait sans problème parmi les meilleures
créations de l’auteur britannique. Du coup, vous pouvez imaginer a quel point j’avais
hâte de lire la suite des aventures celtico-romanesques de Connavar et de son
peuple, les Rigantes, face a la voracité de l’Empire de Roc, l’équivalent local
de celui de Rome et, ma foi, inutile de tourner plus longtemps autour du pot, Le Faucon de Minuit est non seulement
une suite à la hauteur de son prédécesseur mais, qui plus est, celle-ci est
presque aussi bonne – oui, presque parce que j’estime que L’Épée de l’Orage est vraiment excellent ! Pourtant, première
surprise, ici, dans ce roman, Connavar n’est plus le héros, non, si ce dernier
est présent et occupe une place de choix, c’est un certain Bane, fils batard du
roi des Keltoïs, qui se retrouve sur le devant de la scène. Le choix de David
Gemmell peut étonner, de prime abord, pourtant, non seulement on finit par s’y
faire mais en plus, au bout d’un moment, on arrive au meilleur moment de l’intrigue,
c’est-à-dire, l’arrivée de Bane à Roc où il devient un gladiateur réputé, ce,
dans le seul et unique but de se venger de celui qui a tuer son aimée. En toute
sincérité, toute cette partie dans la capitale impériale est un pur régal
surtout que Gemmell, comme à son habitude, nous offre une galerie de
personnages charismatiques au possible auquel on s’attache très rapidement :
Rage est, selon moi, le protagoniste le plus réussi du roman mais le reste du
casting mérite le détour et même les opposants comme, principalement, l'Empereur
de Roc Jarasay, ne sont pas en reste. Ajoutons à cela, dans la dernière partie
du roman, un retour en terres Rigantes, la suite tant attendue du prologue du
premier tome est une bataille finale haute en couleur et l’on obtient un
ouvrage franchement excellent qui, finalement, ne pèche que pour deux raisons :
sa conclusion, un poil trop rapide comme c’est souvent le cas chez Gemmell et
le fait que, a force de raconter tant de choses dans ce second tome, l’auteur
finit par en survoler certaines. Mais bon, malgré ces deux défauts, n’hésitez
pas une seconde si le premier tome de Rigante
vous a plu, cette suite est dans la même lignée et ne vous décevra pas, quand
au troisième volet de la saga, il sera toujours temps, après que l’intrigue ait
effectuée un petit bon de 800 ans, de vous en parler ultérieurement…
Points
Positifs :
-
Si Rigante avait fort bien débuté
avec un premier tome tout simplement excellent, force est de constater que Le Faucon de Minuit est plus qu’une
suite acceptable : nous avons affaire a un très bon roman qui fait que,
pour le moment, Rigante est l’un des
meilleurs cycles de Gemmell !
-
Si Connavar passe au second plan et n’est plus le héros, ont finit par s’attacher
à celui qui le remplace en tant que tête d’affiche, c’est-à-dire, son batard
mal-aimé, Bane. Ainsi, de jeune garçon fantasque et bagarreur rempli de haine
pour son père, il deviendra un personnage nettement plus complexe et attachant
après bien des péripéties.
-
Comme c’est toujours le cas chez Gemmell, nous avons le droit à un casting cinq
étoiles : il y a Bane et Connavar, bien entendu, mais on retrouve avec
plaisir Vorna et pas mal de protagonistes du premier tome comme Jarasay,
opposant principal de nos héros mais terriblement bien écrit, quand aux petits
nouveaux, Rage est, incontestablement, le personnage qui marque le plus les
esprits.
-
Toute la partie qui se déroule à Roc est un des grands moments de cet ouvrage.
-
Un final dantesque et qui fait suite au prologue du premier volet.
-
Même si les noms des divers peuples sont différents, on aura reconnu, bien
évidement, les celtes, les romains, les vikings même les débuts de la religion
Chrétienne. Du coup, Rigante est plus proche du récit
historique même s’il se déroule sur ce que l’on pourrait appeler une Terre
parallèle.
-
Magie et dieux sont peu présents dans cette œuvre, cependant, la présence des
Seidh, une race de divinités, rappellent que celles-ci ne sont jamais bien
loin.
Points
Négatifs :
-
Gemmell aborde tellement de sujets, fait tant voyager ses protagonistes que, au
bout d’un moment, certains passages ne sont pas suffisamment traités, ce qui
est dommage. Je pense qu’une bonne centaine de pages n’auraient pas été de trop
dans le cas présent.
-
Un final un poil trop rapide, une constance malheureuse chez l’auteur…
-
Bien entendu, les détracteurs de l’auteur remarqueront que, dans l’ensemble, la
plupart des protagonistes rappellent bien d’autres personnages que l’on a déjà
rencontrer dans des œuvres plus anciennes et que Gemmell a souvent bien du mal
à sortir de ses stéréotypes.
Ma
note : 8/10
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