jeudi 3 octobre 2019

BESTIARIUS – TOME 4


BESTIARIUS – TOME 4

À la tête de nombreux soldats romains, le centurion Lucius Dias livre une guerre terrible aux Reptiliens. Alors que la victoire est là, il croise un ennemi agonisant sur le champ de bataille et l'interroge sur les raisons de sa révolte contre l'Empire de Rome. Le Reptilien n'a pas le temps de répondre que le Tribun Solonius l'achève. Ce dernier lui demande même de finir le travail en incendiant la forêt, au cas où des déserteurs ou des ennemis s'y trouveraient. De retour à Rome, Lucius pense pouvoir profiter un long moment de sa famille mais l'Empereur Domitien souhaite qu'il conduise l'armée prétorienne dans le Nord-Ouest, en Britannia. Là-bas, l'Empereur – qui l'accompagnera – souhaite retrouver la trace de Finn et de la wyverne Durandal. Domitien souhaite les voir mourir, lui qui a fait massacrer toutes les créatures de son empire... Une fois en Britannia, Lucius est étonné car l'endroit est loin d'être aussi dangereux que prévu. À la tête de plus d'un millier d'hommes, il est certain de l'emporter...


Bestiarius – Tome 4
Scénariste : Masasumi Kakizaki
Dessinateur : Masasumi Kakizaki
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Titre en vo : Bestiarius – vol 4
Parution en vo : 16 septembre 2016
Parution en vf : 14 décembre 2016
Langue d'origine : Japon
Editeur : Kazé Manga
Nombre de pages : 208

Mon avis : Après la grosse déception que fut le troisième volume, Bestiarius retrouve indéniablement du poil de la bête par le biais d’un quatrième tome bien plus intéressant et riche en surprises. Certes, il ne faut pas se leurrer : si l’on met de coté les dessins du sieur Masasumi Kakizaki, franchement excellents et qui sont pour beaucoup pour la réussite de ce manga, scénaristiquement, cela reste trop léger pour satisfaire pleinement le lecteur âgé et qui possède une bonne expérience du genre. Car bon, Bestiarius, aussi sympathique soit-il – et en disant cela, je suis sur qu’une telle œuvre m’aurait plut si elle avait existé lorsque j’avais 14 ou 15 ans – a tout de même énormément de mal à sortir de la masse de la plupart des mangas, celui-ci ayant les qualités mais aussi les défauts du genre, c’est-à-dire, des combats exagérés, des combattants qui reçoivent mille blessures et qui ont un mal fou a mourir, sans oublier, un coté gnangnan hautement agaçant, surtout passé un certain age. Mais bon, comme je l’aie dit en préambule de cette critique, ce quatrième volet de Bestiarius remonte le niveau d’un manga qui commençait déjà à se perdre dans les méandres d’une certaine médiocrité, cela, par le biais de l’introduction d’un tout nouveau protagoniste – un de plus diront les mauvaises langues – un certain Lucius, officier romain de son état, ce qui, accessoirement, nous permet de suivre l’intrigue du point de vu du camp d’en face. L’idée s’avère être plutôt intéressante mais la grosse surprise de ce quatrième volume de Bestiarius, c’est bien entendu la mort de l’un des personnages principaux du manga, celle d’Arthur. Totalement inattendue, franchement marquante, si on n’échappe a une exagération qui frôle avec le grand n’importe quoi – mine de rien, a lui tout seul, il se bat contre des centaines d’adversaires – il est clair que cette mort, si elle touchera les lecteurs les plus sensibles, relance un peu l’intérêt d’une intrigue qui avait du mal a décollée depuis quelques temps, ne serais-ce que pour la simple et bonne raison que, désormais, on peut se dire que n’importe qui n’est plus a l’abris de passer l’arme a gauche !


Points Positifs :
- La mort d’Arthur qui, mine de rien, était l’un des protagonistes majeurs de la saga. Inattendue, elle relance de fort belle manière l’intrigue, ne serais-ce que pour la simple et bonne raison que, désormais, on se dit que n’importe quel personnage peut y passer !
- L’apparition de Lucius nous permet d’avoir le point de vu du camp d’en face. Bien évidement, on comprend rapidement que le centurion romain se retournera très rapidement contre les siens, mais bon, l’idée est plutôt pas mal.
- L’affrontement entre Lucius et Arthur.
- Les dessins de Masasumi Kakizaki, bien entendu, toujours aussi bons !
- Une couverture sobre mais qui, de mon point de vu, est la meilleure de la série depuis ses débuts.

Points Négatifs :
- On n’échappe malheureusement pas à une certaine simplicité scénaristique propre au genre. Il faut dire que même si Bestiarius est un manga fort sympathique, nous sommes à mille lieux des chefs d’œuvres issus du pays du soleil levant.
- Des méchants très méchants, des gentils forcements nobles de par leur comportement et leurs idéaux, des protagonistes tellement stéréotypés qu’on a l’impression de les avoir déjà vu mille fois auparavant et, petite cerise sur le gâteau, un coté gnangnan dont on se serait bien passer…
- Arthur qui affronte des centaines d’adversaires et qui en tue la plupart… hum, comment dire… autant ce genre de délires pouvait passer dans un Hokuto no Ken, autant là…

Ma note : 7/10

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