BESTIARIUS
– TOME 4
À
la tête de nombreux soldats romains, le centurion Lucius Dias livre une guerre
terrible aux Reptiliens. Alors que la victoire est là, il croise un ennemi
agonisant sur le champ de bataille et l'interroge sur les raisons de sa révolte
contre l'Empire de Rome. Le Reptilien n'a pas le temps de répondre que le
Tribun Solonius l'achève. Ce dernier lui demande même de finir le travail en
incendiant la forêt, au cas où des déserteurs ou des ennemis s'y trouveraient.
De retour à Rome, Lucius pense pouvoir profiter un long moment de sa famille
mais l'Empereur Domitien souhaite qu'il conduise l'armée prétorienne dans le
Nord-Ouest, en Britannia. Là-bas, l'Empereur – qui l'accompagnera – souhaite
retrouver la trace de Finn et de la wyverne Durandal. Domitien souhaite les
voir mourir, lui qui a fait massacrer toutes les créatures de son empire... Une
fois en Britannia, Lucius est étonné car l'endroit est loin d'être aussi
dangereux que prévu. À la tête de plus d'un millier d'hommes, il est certain de
l'emporter...
Bestiarius – Tome 4
Scénariste
: Masasumi
Kakizaki
Dessinateur : Masasumi
Kakizaki
Genre : Shônen
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Titre
en vo : Bestiarius – vol 4
Parution
en vo : 16 septembre 2016
Parution
en vf : 14 décembre 2016
Langue
d'origine : Japon
Editeur : Kazé
Manga
Nombre
de pages : 208
Mon
avis : Après la grosse déception que fut
le troisième volume, Bestiarius
retrouve indéniablement du poil de la bête par le biais d’un quatrième tome
bien plus intéressant et riche en surprises. Certes, il ne faut pas se leurrer :
si l’on met de coté les dessins du sieur Masasumi Kakizaki, franchement excellents
et qui sont pour beaucoup pour la réussite de ce manga, scénaristiquement, cela
reste trop léger pour satisfaire pleinement le lecteur âgé et qui possède une
bonne expérience du genre. Car bon, Bestiarius,
aussi sympathique soit-il – et en disant cela, je suis sur qu’une telle œuvre m’aurait
plut si elle avait existé lorsque j’avais 14 ou 15 ans – a tout de même énormément
de mal à sortir de la masse de la plupart des mangas, celui-ci ayant les qualités
mais aussi les défauts du genre, c’est-à-dire, des combats exagérés, des combattants
qui reçoivent mille blessures et qui ont un mal fou a mourir, sans oublier, un
coté gnangnan hautement agaçant, surtout passé un certain age. Mais bon, comme
je l’aie dit en préambule de cette critique, ce quatrième volet de Bestiarius remonte le niveau d’un manga
qui commençait déjà à se perdre dans les méandres d’une certaine médiocrité,
cela, par le biais de l’introduction d’un tout nouveau protagoniste – un de
plus diront les mauvaises langues – un certain Lucius, officier romain de son
état, ce qui, accessoirement, nous permet de suivre l’intrigue du point de vu
du camp d’en face. L’idée s’avère être plutôt intéressante mais la grosse
surprise de ce quatrième volume de Bestiarius,
c’est bien entendu la mort de l’un des personnages principaux du manga, celle d’Arthur.
Totalement inattendue, franchement marquante, si on n’échappe a une exagération
qui frôle avec le grand n’importe quoi – mine de rien, a lui tout seul, il se
bat contre des centaines d’adversaires – il est clair que cette mort, si elle
touchera les lecteurs les plus sensibles, relance un peu l’intérêt d’une
intrigue qui avait du mal a décollée depuis quelques temps, ne serais-ce que
pour la simple et bonne raison que, désormais, on peut se dire que n’importe
qui n’est plus a l’abris de passer l’arme a gauche !
Points
Positifs :
-
La mort d’Arthur qui, mine de rien, était l’un des protagonistes majeurs de la saga.
Inattendue, elle relance de fort belle manière l’intrigue, ne serais-ce que
pour la simple et bonne raison que, désormais, on se dit que n’importe quel
personnage peut y passer !
-
L’apparition de Lucius nous permet d’avoir le point de vu du camp d’en face.
Bien évidement, on comprend rapidement que le centurion romain se retournera
très rapidement contre les siens, mais bon, l’idée est plutôt pas mal.
-
L’affrontement entre Lucius et Arthur.
-
Les dessins de Masasumi Kakizaki, bien entendu, toujours aussi bons !
-
Une couverture sobre mais qui, de mon point de vu, est la meilleure de la série
depuis ses débuts.
Points
Négatifs :
-
On n’échappe malheureusement pas à une certaine simplicité scénaristique propre
au genre. Il faut dire que même si Bestiarius
est un manga fort sympathique, nous sommes à mille lieux des chefs d’œuvres issus
du pays du soleil levant.
-
Des méchants très méchants, des gentils forcements nobles de par leur
comportement et leurs idéaux, des protagonistes tellement stéréotypés qu’on a l’impression
de les avoir déjà vu mille fois auparavant et, petite cerise sur le gâteau, un
coté gnangnan dont on se serait bien passer…
-
Arthur qui affronte des centaines d’adversaires et qui en tue la plupart… hum,
comment dire… autant ce genre de délires pouvait passer dans un Hokuto no Ken, autant là…
Ma
note : 7/10
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