mardi 1 octobre 2019

SPOTLIGHT


SPOTLIGHT

En 2001, le Boston Globe voit ses chiffres de vente chuter légèrement. Le nouveau rédacteur en chef, Marty Baron, décide de relancer le journal avec une affaire d'envergure : plusieurs prêtres dans leur ville ont été accusés d'avoir abusé sexuellement d'enfants et s'en sont tirés sans qu'il y ait de poursuites. Baron charge l'équipe Spotlight – une équipe spécialisée dans le journalisme d'investigation – d'enquêter sur ces prêtres et de prouver non seulement leur culpabilité mais aussi que leur supérieur, le cardinal Bernard Law, et les plus hautes instances de l’Église catholique étaient au courant et ont étouffé l'affaire à chaque fois par la corruption ou les menaces.


Spotlight
Réalisation : Tom McCarthy
Scénario : Tom McCarthy et Josh Singer
Musique : Howard Shore
Production : First Look Media, Anonymous Content, Participant Media et Rocklin / Faust
Genre : Drame
Titre en vo : Spotlight
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 25 novembre 2015
Durée : 128 mn

Casting :
Mark Ruffalo : Michael Rezendes
Michael Keaton : Walter Robinson
Rachel McAdams : Sacha Pfeiffer
Liev Schreiber : Marty Baron
John Slattery : Ben Bradlee Jr.
Brian d'Arcy James : Matty Carroll
Stanley Tucci : Mitchell Garabedian
Elena Wohl : Barbara
Gene Amoroso : Stephen Kurkjian
Doug Murray : Peter Canellos
Sharon McFarlane : Helen Donovan
Jamey Sheridan : Jim Sullivan
Neal Huff : Phil Saviano
Billy Crudup : Eric Macleish
Duane Murray : Hansi Kalkofen
Brian Chamberlain : Paul Burke
Michael Cyril Creighton : Joe Crowley
Paul Guilfoyle : Pete Conley
Michael Countryman : Richard Gilman
Patty Ross : Linda
Laurie Heineman : la juge Constance Sweeney
Maureen Keiller : Eileen McNamara
Jimmy LeBlanc : Patrick McSorley
Richard O'Rourke : Ronald Paquin
Len Cariou : le cardinal Bernard Law
Richard Jenkins : Richard Sipe, psychothérapeute

Mon avis : Au tout début des années 2000, a Boston, un monumental scandale d’abus sexuels sur enfants de la part de membres du clergé catholique américain fut révéler suite a une enquête journalistique de longue haleine, scandale, qui, accessoirement, mis en lumière ce qui n’était pas franchement une surprise pour beaucoup, c’est-à-dire, que les hautes autorités ecclésiastiques étaient parfaitement au courant et avaient étouffer les multiples affaires pendant des décennies, se contentant, a chaque fois, de déplacer les coupables – permettant, accessoirement, non seulement leur impunité mais aussi la récidive. Un sujet grave, bien entendu, et qui donna l’idée d’un film, Spotlight donc, du nom de ce petit groupe de journalistes qui avaient révéler l’affaire. Bref, de quoi nous offrir un synopsis de départ pour le moins intéressant, accrocheur, surtout que le scandale, encore proche dans le temps, était dans toutes les mémoires… Et ma foi, le résultat, sans être un chef d’œuvre absolu – il ne faut pas exagérer non plus comme j’ai put le lire ici et la – n’en reste pas moins bon, surtout pour ceux et celles qui savent apprécier ce genre de longs métrages, moins tape a l’œil que d’autres, certes, mais bien plus fins et psychologiques. Car oui, Spotlight n’est pas un film grand public dans le sens premier du terme : ici, l’intrigue se limite a une enquête, ardue et complexe, aux difficultés qu’ont ce petit groupe de journalistes de parvenir a leur but, et ce, tout en dévoilant l’immense hypocrisie ambiante et réelle d’une caste de notables qui savait ou s’en doutait fortement mais qui ne souhaitait pas agir – par manque d’intérêt, pour ne pas attirer l’attention, pour ne pas faire de mal a une institution qui, comme ils le disent a de multiples reprises, a fait tant de bien pour leur ville. L’enquête, bien entendu, ira a son bout, le scandale, immense, fera date dans les annales, et la toute puissante église Catholique, alors dirigée par un certain Jean-Paul II, en sera éclaboussée durablement. Le film, lui, est intéressant car il se regarde comme une enquête, sans coups d’éclats, et ravira ceux qui préfèrent le fond à la forme. Dommage juste que celui-ci s’arrête au moment où l’affaire est dévoilée et qu’il n’a pas abordé les conséquences de cette révélation, qui, je le pense, auraient eu leur place dans ce long métrage. Mais bon, dans l’ensemble, tout cela reste assez réussi, ne serais-ce que pour le coté historique de la chose mais aussi pour le retour en grâce d’un genre un peu tomber en désuétude, celui du cinéma d’investigation pur et dur : pas de coups d’éclats, pas de poursuites, pas de fusillades mais quelque chose de bigrement plus intelligent.


Points Positifs :
- Un film fort bien écrit et terriblement intelligent dans son propos : ici, on se limite au stricte minimum, seul l’enquête et les hommes qui l’on mener sont mis en avant mais tout cela n’en reste pas moins fort captivant, pour peu, bien sur, que l’on sache apprécier le genre.
- Un très bon casting entre têtes d’affiches et autres acteurs moins connus mais qui n’en restent pas moins forts bons et impliqués.
- Spotlight s’intéresse a l’un des plus gros scandales de l’Histoire moderne de l’Eglise Catholique, quelque chose d’énorme et qui éclaboussa cette dernière qui, encore aujourd’hui, a beaucoup de mal a s’en remettre.
- Rien n’est cacher dans ce film, y compris le fait que les notables de la ville, Boston, avaient préférer fermer les yeux pendant des décennies, histoire de ne pas faire de vagues.

Points Négatifs :
- Dommage que le film s’arrête au moment où l’affaire sort dans les médias et qu’il ne s’intéresse pas aux conséquences de tout cela. Il y avait vraiment de la place pour nous parler de la suite, non moins passionnante.
- Les protagonistes auraient gagné à être davantage développés, du coup, en dehors de Michael Rezendes qui brille un peu par son caractère passionné, les autres ont tendance à faire de la figuration – y compris Walter Robinson, interprété pourtant par Michael Keaton.

Ma note : 8/10

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