BLUE
JASMINE
Jasmine,
qui se prénomme en réalité Jeannette, a vécu une vie confortable comme femme au
foyer et épouse de Hal, riche homme d’affaire new-yorkais. Tout s’est écroulé
brutalement lorsqu’il est apparu que Hal était un escroc et que celui-ci a été
arrêté et s’est suicidé en prison, la laissant sans le sou et criblée de
dettes. Lorsqu’il a découvert les malversations de son père et la complicité
passive de sa belle-mère, qui signait tout ce que lui demandait Hal sans
comprendre les montages financiers, le fils de Hal, Danny, a quitté la maison
sans laisser d’adresse. Jasmine, qui entend refaire sa vie et trouver du
travail, se rend à San Francisco auprès de sa sœur Ginger, mère divorcée avec
deux enfants. Celle-ci conserve une rancœur encore vive envers sa sœur et
envers Hal : quelques années auparavant, son ancien mari Augie, et elle,
avaient gagné 200 000 $ à la loterie, un gain qui aurait pu changer leur train
de vie, mais Jasmine les a convaincus de confier cet argent à Hal pour faire
fructifier l’investissement et ils ont tout perdu. Ginger fréquente un
mécanicien nommé Chili, que Jasmine méprise ouvertement mais Ginger lui
rétorque qu’au moins lui est honnête.
Blue Jasmine
Réalisation
: Woody Allen
Scénario
: Woody Allen
Musique : Christopher
Lennertz
Production : Perdido
Productions, Sony Pictures Classics
Genre : Comédie
dramatique
Titre
en vo : Blue Jasmine
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 26
juillet 2013
Langue
d'origine : anglais
Durée
: 98
min
Casting :
Cate
Blanchett : Jasmine
Sally
Hawkins : Ginger, la sœur de Jasmine
Alec
Baldwin : Hal, le mari de Jasmine
Bobby
Cannavale : Chili, l'amoureux de Ginger
Andrew
Dice Clay : Augie, l'ex de Ginger
Peter
Sarsgaard : Dwight
Michael
Stuhlbarg : Dr. Flicker, le dentiste
Louis
C.K. : Al, l'ingénieur du son
Alden
Ehrenreich : Danny, fils Hal, élevé par Hal et
Jasmine
Max
Casella : Eddie, l'ami de Chili
Mon
avis : Bien souvent, il m’arrive d’être
assez critique vis-à-vis du cinéma américain, estimant, parfois à juste titre,
que celui-ci, parfaitement calibré pour le grand public, pour ne pas dire trop,
nous impose souvent des blockbusters sans âmes et que l’on peut qualifier de
tout sauf d’art… Pourtant, avec ce Blue Jasmine, du sieur Woody
Allen, je tenais à vous prouver que je suis loin d’être sectaire et que oui, le
cinéma américain est capable, quand il le désire, de nous proposer autre chose
d’autrement plus excitant que de la simple soupe grand public tellement
fadasse… Alors bien entendu, ici, il est difficile de parler de cinéma
hollywoodien à proprement parler puisque, avec Woody Allen, nous sommes à mille
lieux du genre, et justement, il est amusant de constater que si je n’apprécie
nullement le personnage Allen en tant que tel, pour ce qui est de ses films,
plus le temps passe et plus je les apprécie ; comme quoi, on pourra dire
une fois de plus qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Mais
quoi qu’il en soit, ici, avec Blue Jasmine, Woody Allen nous livre
une fois de plus le genre d’œuvre auquel il nous a habituer depuis longtemps,
une histoire qui met en avant les relations humaines forcément compliquées
entre des personnages qui ne le sont pas moins, une œuvre franchement drôle
mais a l’humour plutôt fin mais aussi et surtout, une œuvre où éblouie tout
bonnement une Cate Blanchett au sommet de sa forme, qui nous livre là une
performance d’actrice exceptionnelle, à la fois drôle et tragique dans son rôle
d’ancienne bourgeoise complètement allumée et paumée dans un monde bien plus
terre à terre que celui qu’elle fréquentait auparavant. Les scènes cocasses
s’enchainent les unes après les autres, Cate Blanchett semble jouer sur le fil
du rasoir et on n’attend qu’une chose, qu’elle bascule totalement dans la
folie, le reste du casting est tout aussi cintré et le mélange du tout accouche
d’un excellent long métrage qui vient nous rappeler que oui, mille fois oui, en
Amérique, ont fait encore des bons films, même si ceux-ci ne sont pas forcément
grand public…
Points
Positifs :
-
Cate Blanchett, bien entendu : une performance tout simplement
éblouissante de la part de l’actrice australienne qui nous fait montre de tout
son immense talent. Woody Allen lui a offert un rôle à sa mesure mais celle-ci
a su le sublimer.
-
Tout en traitant de sujets pour le moins sérieux, Blue Jasmine est
franchement drôle : par le biais des acteurs, excellents et loufoques mais
aussi d’un scénario qui l’est tout autant.
-
Cela fait du bien des petits films comme ça qui ne se prennent pas au sérieux
mais diablement plus intéressants que les blockbusters hollywoodiens.
-
Je n’aime pas Woody Allen mais je lui reconnais un sacré don de mise en scène
et un style qui marche toujours autant.
Points
Négatifs :
-
J’ai eu beau chercher, je ne trouve pas, après, je pense que c’est le genre
d’œuvres où on accroche ou pas…
-
Certaines scènes, peut-être un peu trop rapidement expédiées ?
Ma
note : 8/10
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