mardi 1 octobre 2019

SHUTTER ISLAND


SHUTTER ISLAND

En 1954, les Marshals des États-Unis Teddy Daniels et Chuck Aule débarquent sur Shutter Island, une île au large de Boston, pour enquêter sur la disparition de Rachel Solando, une patiente d'un hôpital psychiatrique de haute sécurité sur l'île. À leur arrivée, le docteur Cawley leur explique que cette patiente a tué ses trois enfants en les noyant. Lors de la recherche de Rachel Solando, Teddy Daniels aperçoit un phare, déjà fouillé aux dires de McPherson, le directeur-adjoint de l'hôpital. En interrogeant le personnel, l'agent Daniels apprend que le psychiatre de Rachel, le docteur Sheehan, a quitté l'île le matin même. Daniels se voit de plus refuser l'accès aux fichiers du personnel médical. Pendant la nuit, il rêve de sa femme, Dolores Chanal, disparue dans un incendie deux ans auparavant. Dans ce rêve, elle lui dit que Rachel est toujours sur l'île, tout comme Andrew Laeddis, le pyromane responsable de l'incendie qui a tué Dolores. Le lendemain, alors que Teddy Daniels interroge les patients de la thérapie de groupe à laquelle participait Rachel, l'un d'entre eux lui enjoint de quitter l'île. Teddy avoue alors à Chuck Aule le motif réel de sa visite sur l'île : prouver que l'on mène des expériences sur les cerveaux des patients.


Shutter Island
Réalisation : Martin Scorsese
Scénario : Laeta Kalogridis, d'après le roman de Dennis Lehane
Musique : Gustav Mahler, John Cage, Krzysztof Penderecki
Production : Phoenix Pictures, Sikelia Productions, Appian Way, Hollywood Gang Productions, Paramount Pictures
Genre : Thriller psychologique
Titre en vo : Shutter Island
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 19 février 2010
Durée : 130 mn

Casting :
Leonardo DiCaprio : Edward « Teddy » Daniels
Mark Ruffalo : Chuck Aule
Ben Kingsley : Docteur Cawley
Max von Sydow : Docteur Naehring
Michelle Williams : Dolores Chanal (femme de Teddy)
Emily Mortimer : Rachel Solando (fausse)
Patricia Clarkson : Rachel Solando
Jackie Earle Haley : George Noyce
Ted Levine : le directeur
John Carroll Lynch : le directeur adjoint McPherson
Elias Koteas : hallucination de Laeddis
Robin Bartlett : Bridget Kearns
Christopher Denham : Peter Breene
Joseph Sikora : Glen Miga
Curtiss Cook : Trey Washington
Joseph McKenna : Billings

Mon avis : Quelle claque que ce Shutter Island ! Franchement, après plusieurs visionnages, je n’ai pas changé d’opinion vis-à-vis de ce film, un film qui, au demeurant, ce doit d’être vu, au minimum, deux fois – mais pour comprendre pourquoi, il faut attendre la révélation finale qui explique bien des choses... Pourtant, au départ, le synopsis n’avait rien de bien original : les années 50, deux flics, dont DiCaprio, en tenue d’époque – chapeau, imper etc. la classe quoi, mille fois vu et revue dans tout bon polar qui se respecte – partent enquêter sur une mystérieuse et, visiblement, impossible évasion d’une patiente d’un établissement psychiatrique où sont enfermés des meurtriers en tout genres. Assez rapidement, le spectateur se rend compte que quelque chose ne tourne pas très rond là-dedans, que le personnel soignant, les gardiens mais aussi et surtout les médecins, en commençant par le directeur du site, Ben Kingsley tout en sobriété et qui traverse le film avec son regard inquisiteur, cachent quelque chose. Et ce mystère semble être suffisamment grave, on pense a un secret d’état et a des pratiques dignes des médecins nazis, soupçons amenés judicieusement par la présence sur le site d’un médecin allemand, le toujours excellant Max von Sydow avec son accent à couper au couteau. Et comme en plus, le personnage principal, DiCaprio, a, justement, au cours du conflit mondial, pénétrer dans un camp d’extermination, le spectateur ne peut que pencher a ce moment précis de l’intrigue, pour un jolie complot que ne renierai pas un épisode d’X-Files. Cependant, les choses ne sont pas aussi simples qu’on pourrait le croire, et c’est là l’une des grandes forces du film : DiCaprio, enfin son personnage dans l’œuvre, pas l’acteur, est bien marqué par les camps de concentrations dont les victimes reviennent le hanter toutes les nuits, mais aussi par sa femme, morte dans l’incendie de son appartement par la faute d’un pyromane visiblement enfermé a Shutter Island… Et ce qui apparaissait, au départ, comme une simple enquête sur la disparition d’une femme infanticide, de se transformer, petit à petit, en un vaste complot visant tout bonnement les deux enquêteurs. Et là, le film part dans des sentiers insoupçonnés, au milieu de décors sombres, grisâtres et peu avenants, le spectateur voit les protagonistes s’enfoncer de plus en plus dans un maelstrom de non-dits, de vérités cachées, de mensonges et de pertes de repères et ce, jusqu'à la spectaculaire et inattendue révélation finale qui laissera sur le carreau plus d’un et qui était tout simplement inenvisageable au début du film. Quand aux dernières minutes de Shutter Island, plus calmes, fatalistes et terribles, elles viennent clore une intrigue tout bonnement excellente… Bien évidement, comme il faut savoir rendre à César ce qui est à César, Martin Scorsese n’est pour rien dans le processus créatif de cette histoire puisqu’à la base, Shutter Island est un roman, cependant, son adaptation est excellente et mérite largement le détour, ne serais-ce que pour la mise en scène, les décors, l’ambiance, les acteurs et une intrigue captivante de bout en bout et qui vous étonnera de part son final. Assez curieusement, selon moi, ce film fut pas mal critiquer lors de sa sortie et fut loin de faire l’l'unanimité au sein du public. Personnellement, mon avis est tout autre et si, oui, effectivement, Shutter Island n’est pas un chef d’œuvre, il n’en est pas moins un excellant film qui m’aura agréablement surpris et captiver de la meilleur des façons. Un film que, bien évidement, je ne peux que vous conseiller.


Points Positifs :
- Un excellent triller psychologique comme on n’en voit que trop rarement. Il faut dire que dans Shutter Island, nous flirtons, par moments, avec la perfection du genre et que, entre une intrigue captivante au possible et un final totalement inattendu, il est difficile de ne pas accrocher a ce film oh combien surprenant.
- Le final, bien entendu ! Non seulement on ne le voyait pas venir mais, une fois que l’on a tout compris, il est nécessaire de regarder à nouveau le film est de se rendre compte que, lors de chaque scène, ou presque, une foule d’indices l’annonçaient… Ainsi, il y a deux manières de voir Shutter Island : une première fois, sans savoir, et une seconde, pour le plaisir de tout comprendre…
- Je ne suis pas un grand fan de Martin Scorsese, pourtant, dans le cas présent, force est de constater que le réalisateur à livrer, ici, un travail magistral : ambiance inquiétante, décors qui le sont tout autant, sensation d’oppression et de paranoïa, sans oublier, bien entendu, quelques scènes que l’on peut qualifier de grandioses : le petit clin d’œil au Baiser de Gustav Klimt est un pur régal !
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, ceux-ci sont, tout naturellement, excellents, quand a Leonardo DiCaprio, il confirme, une fois de plus, tout son immense talent !
- Pas de véritable bande originale mais une foule d’extraits musicaux qui participent, à merveille, a l’ambiance angoissante du film.

Points Négatifs :
- Les amateurs de films d’actions qui s’attendaient a tout sauf a un triller psychologique risquent d’être déçus par le coté cérébral de ce long métrage…

Ma note : 8,5/10

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