THE BOYS – DEAR BECKY
THE
BOYS – DEAR BECKY
Hughie
est en Ecosse et refait le monde avec sa vieille amie Bobby. Alors qu’ils
parlent de leur vie et de toutes les merdes qui arrivent en ce moment, et
notamment ce satané coronavirus, Hughie reçoit un message d’Annie. Sa compagne
va se coucher mais elle lui a laissé un colis qui l’attend sur la table. Il
ouvre le paquet quand il rentre à la maison et c’est une surprise de taille
puisqu’il renferme un livre mais pas un livre comme les autres. Il s’agit du
journal intime de Becky ! Hughie ne peut s’empêcher de le lire alors qu’il va
aux toilettes. Le deuxième choc est encore plus terrible et c’est si violent
qu’il en tombe par terre : les dernières pages ne sont pas celles qui racontent
la terrible mésaventure de Becky. Les dernières pages ont été écrites par
Butcher en personne après la mort de celle qu’il aime. Et il raconte d’emblée
un sinistre épisode du temps de Mallory où lui, la Crème, le Français et la
Fille ont torturé un super qui n’avait que dix ans...
The Boys – Dear
Becky
Scénario
: Garth Ennis
Dessins
: Russ Braun
Encrage : Russ
Braun
Couleurs : Tony
Avina
Couverture : Darick
Robertson
Genre : Super-Héros
Editeur : Dynamite Entertainment
Titre
en vo : The Boys – Dear Becky
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 03
mars 2021
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 15 avril 2021
Nombre
de pages : 160
Liste
des épisodes
The
Boys – Dear Becky 1-8
Mon
avis : Indéniablement, The
Boys est un des meilleurs comics de ces vingt dernières années. Œuvre subversive
s’il en est, portée de main de maitre par un Garth Ennis en état de grâce, The Boys est, sans aucune contestation
possible, le comics de super-héros le plus crédible qu’il m’a été donné de lire
et même si son extrême violence n’en fait pas une œuvre tout public, même si
les intégristes de Marvel la déteste,
force est de constater que ce comics qui voit nos super-slips être tourner en
bourrique et se faire trucider restera dans les annales. Bien évidement, depuis
son portage à l’écran par le biais de la
série de chez Amazon, The Boys est nettement plus connu du grand public. Bien entendu, comme c’est
souvent le cas, la plupart des gens ne connaissent pas l’œuvre originale, ou si
peu – finalement, c’est la même chose avec Game
of Thrones quand on y pense – mais quoi qu’il en soit, l’existence et
le succès de la série aura permis à un nouveau public de découvrir l’œuvre d’Ennis
et, accessoirement, aura donner envie à ce dernier de replonger dans son œuvre phare
afin de lui donner une suite… Une idée pour le moins inattendue et qui pouvait
laisser dubitatif plus d’un fan de l’œuvre originale : après tout, les
suites, c’est rarement de grandes réussites. C’était méconnaitre tout le talent
de Garth Ennis qui, sans nous avoir pondu le truc du siècle, aura réussi à
surfer sur la vague nostalgique de ses vieux lecteurs tout en nous proposant
une suite crédible et qui, ma foi, tient franchement bien la route ! Se
déroulant une dizaine d’années après la fin de The Boys, Dear Becky nous
permet de retrouver quelques vieilles connaissances et, plus particulièrement, Hughie
et Annie qui, en 2020, vient désormais en Ecosse. Tout pourrait aller
parfaitement bien – en dehors de l’arrivée d’un certain Covid-19 dont il est
fait mention, histoire de coller à l’actualité – si ce n’était l’arrivée,
impromptue, d’un étrange colis qui s’avère être le journal intime de Butcher en
personne ! Replongeant dans ses vieux démons, Hughie ne peut s’empêcher de
lire le journal et toute l’intrigue de ces huit épisodes repose, justement, sur
ce qui est narré dans celui-ci, c’est-à-dire, comment Butcher, fou d’amour pour
sa regrettée Becky, va, petit à petit, basculer dans le jusqu’au boutisme et
finir par décider d’en finir avec tous les super-slips. L’ensemble, dessiné par
Russ Braun, est de qualité et tient suffisamment en haleine le lecteur qui retrouve
avec plaisir un univers et des personnages auquel il croyait avoir fait ses
adieux il y a bien longtemps. Bien entendu, cette suite reste inférieure à l’œuvre
originale mais personne ne s’attendait à ce qu’elle soit meilleure, de même,
personne n’est dupe : Garth Ennis joue à fond la carte de la nostalgie
mais vu qu’il ne nous trompe pas sur la marchandise, difficile de lui en
vouloir… Bref, si vous êtes fan de The
Boys et que vous souhaitez retourner, pour un temps, à vos anciens amours
en attendant la troisième saison de la série, Dear Becky vous comblera amplement. Espérons juste, à présent, que
le scénariste en reste là et ne nous repropose pas une autre suite dans
quelques années, après tout, même les meilleures choses doivent avoir une fin !
Points
Positifs :
- Proposer
une suite, quelques années plus tard, a une œuvre culte et quasiment sans
défauts est une chose fort dangereuse et le risque de déception est
toujours grand. Fort heureusement, Garth Ennis est suffisamment malin pour nous
proposer une histoire plutôt crédible et qui nous permet, avec plaisir, de
retrouver un univers et des personnages auquel on croyait avoir fait nos
adieux. Bref, Dear Becky est loin d’être
un incontournable mais cela reste un incontournable pour les fans de la saga !
-
La lecture du journal intime de Butcher nous permet de mieux découvrir la
fameuse Becky mais aussi de connaitre la première mouture des garçons, ce, dans
une mission pour le moins coquasse par moments.
-
Scénaristiquement, il reste le coté subversif qui m’avait tant attirer dans l’œuvre
originale, de plus, l’intrigue colle à l’actualité récente et il est même fait
mention du Covid-19, de Trump et des travers de l’évolution de la société
moderne.
-
Pour ce qui est des dessins, Russ Braun livre une prestation de qualité et, ma
foi, c’est le principal.
-
Une couverture sobre mais néanmoins efficace.
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, il ne faut pas se leurrer : aussi sympathique soit ce Dear Becky, cette suite reste largement
inférieure à l’œuvre originale.
-
L’effet nostalgie joue énormément pour ce qui est de l’appréciation finale de
cette suite…
-
Il se peut que les fans les plus ultras du comics n’apprécient pas tellement ce
qu’ils estiment être une trahison de la part de Garth Ennis qui surfe, ici, sur
le succès de la série.
-
Justement, pour ce qui est de la série, si vous êtes fan de cette dernière mais
que vous ne connaissez pas l’œuvre originale, alors, vous pouvez passer votre
chemin, Dear Becky n’est pas fait
pour vous !
Ma
note : 7,5/10
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