BAC
NORD
En
2012, Grégory, Yassine et Antoine, sont des agents de la BAC Nord de Marseille,
et officient dans les quartiers nord, une des régions aux plus hauts taux de
criminalité de France. À la suite d’une intervention musclée pour saisir un
charbonneur, ils ont un accident sur le trajet, ce qui leur est reproché par
leur officier, Jérôme, qui ne veut pas que leurs opérations soient trop
coûteuses : pour la préfecture de police, un contrôle ou une interpellation a
la même valeur. Malgré les soucis, Greg, Antoine et Yass continuent leur vie
normalement. Ce dernier s'apprête d'ailleurs à devenir père. Au cours d'une
intervention, le trio se retrouve à pourchasser un véhicule, qui se réfugie dans
le quartier des Aigues douces. L'entrée est gardée par des caïds, faisant la
loi dans la cité. Malgré les provocations, Greg, Antoine et Yass sont forcés de
reculer et d'obéir à leur hiérarchie, qui leur impose de ne pas entrer dans la
cité, pour ne pas créer d'incident. Se sentant humilié, Greg fait remonter son
ressentiment à son officier, qui va par la suite lui proposer de réaliser un
démantèlement d'un immense réseau de trafic de drogue dans ce même quartier,
afin de satisfaire le préfet.
BAC Nord
Réalisation
: Cédric Jimenez
Scénario
: Cédric Jimenez et Audrey Diwan
Musique : Guillaume
Roussel
Production : Chi-Fou-Mi
Productions, France 2 Cinéma, StudioCanal
Genre : Policier,
Drame
Titre
en vo : BAC Nord
Pays
d’origine : France
Parution
: 18
août 2021
Langue
d'origine : français
Durée
: 104
min
Casting :
Gilles
Lellouche : Grégory Cerva
Karim
Leklou : Yassine
François
Civil : Antoine
Adèle
Exarchopoulos : Nora
Kenza
Fortas : Amel
Cyril
Lecomte : Jérôme
Michaël
Abiteboul : Jacques
Idir
Azougli : Kévin
Jean-Yves
Berteloot : Yvon
Kofs
: homme du TMAX à Castellane
Mon
avis : Ce fut, indéniablement, un des
événements cinématographique de cet été 2021, du moins, en France. Il faut dire
que la sortit de BAC Nord aura été un
sacré beau succès pour ce qui est des entrées du public, quand aux critiques, celles-ci,
dans l’ensemble, auront été plus qu’élogieuses – ce qui explique que, à l’automne,
le film connait encore un nombre d’entrées pour le moins conséquent –
cependant, à coté de cela, le long métrage du sieur Cédric Jimenez – qui revient
sur l’affaire de la BAC Nord de Marseille qui fit un sacré scandale en 2012 –
aura connu une belle petite polémique des familles comme seul, malheureusement,
notre bien triste époque sait en pondre quotidiennement… Ainsi, aux yeux d’une extrême
gauche toujours prompt à l’indignation, BAC
Nord aura été vouée aux gémonies, considérée par celle-ci comme étant un
film oh combien caricatural sur la banlieue, un film pro-flic et, bien
évidement, un film raciste – ah bah oui ! Du coté de l’autre spectre politique
– car il ne faut pas les oublier – BAC Nord
aura été portée au pinacle, Marine Le Pen louant celui-ci – ce qui, par la
force des choses, n’aura pas aidé ce dernier, ses détracteurs y voyant là la
confirmation de leurs dires… Bien entendu, les choses, sont à la fois plus
compliquées et plus simples que toutes ces polémiques stériles et le seul tord
de BAC Nord, finalement, aura été de
nous présenter une certaine réalité que certains ne souhaitent pas voir, en prenant,
certes, finalement, le coté de la police – mais bon, si certains préfèrent
prendre le coté des trafiquants de drogue, ma foi, je les laisse dans leurs
délires – cette fameuse police responsable, aux yeux d’un Jean-Luc Mélenchon de
plus en plus halluciné, de toute la violence de la société française actuelle –
ben voyons ! BAC Nord,
finalement, aura connu les mêmes soucis que La
Journée de la Jupe en son temps, c’est-à-dire, un démontage en règle de la
part de journaux comme L’Humanité, Le Monde, Libération ou Les Inrockuptibles
qui préfèrent bien évidement des films où la banlieue est présentée de manière
positive, où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et où la police
est forcément méchante, violente et raciste… Or, le public, lui, ne s’y est pas
tromper – d’un autre coté, vu les trois ou quatre lecteurs qui lisent encore
des journaux, qui s’intéressent encore à l’avis de ces derniers – et se sera
ruer sur ce film coup de poing, ce film terrible qui nous montre sans fard ce
qu’est la réalité marseillaise – mais cela est valable en d’autres points de France
– et qui est, surtout, un sacré bon film, que dis-je, un excellent film !
Oui, BAC Nord est un superbe film,
tout bonnement parfait de bout en bout et qui est, sans aucune contestation
possible, un des meilleurs de cette année 2021 – et c’est quelqu’un qui n’apprécie
guère le cinéma français actuel qui vous dit cela. Mise en scène, acteurs,
rythme, ambiance a coupé le couteau, on frôle la perfection tout au long des presque
deux heures que dure le film et on en ressort estomaqué par la qualité générale
de ce dernier, bien entendu, mais en se disant que, décidément, les choses vont
vraiment très mal dans notre société actuelle où, finalement, les pires
crapules et les voyous sont mieux vus, mieux protégés, mieux considérés que
ceux qui sont censés nous protéger, je veux, bien entendu, parler de la police…
Points
Positifs :
-
Un des meilleurs films de cette année 2021, tout simplement ! Il faut dire
que BAC Nord est une réussite indéniable
qui frôle avec la perfection de bout en bout. Film coup de poing et sans aucune
concession sur la réalité des banlieues – ici Marseillaise mais cela est
valable un peu partout – celui-ci, en revenant sur une affaire célèbre qui
défraya la chronique en 2012, est davantage qu’un simple film policier, c’est
davantage un film sociétal bien sombre sur l’état de notre société actuelle…
-
Un excellent casting qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film : Gilles
Lellouche, Karim Leklou et François Civil, bien entendu, sont brillantissimes
et crèvent l’écran, surtout le premier qui fut, à mes yeux, une belle surprise –
il faut dire que j’avais l’habitude de le voir dans des rôles nettement plus
légers.
-
Il est rare qu’un film français soit aussi bon – oui, je sais, je ne vais pas
me faire que des amis en affirmant cela – mais force est de constater que, ici,
tant l’ambiance que le rythme, la mise en scène, la bande originale ou l’intrigue
oh combien captivante sont à mille lieux des productions hexagonales.
-
Il faut voir BAC Nord puis s’intéresser
un petit peu à ce qui est sortit de la fameuse affaire de la BAC Nord de
Marseille, c’est-à-dire, finalement, pas grand-chose. Mais bon, cela, certains
médias qui préféreront toujours les voyous aux policiers ne vous le diront pas…
-
Quand je vois Bac Nord, je ne vois
pas un film raciste mais davantage un film sur l’impuissance actuelle de la
police.
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, si vous êtes un bobo parisien qui ne cesse de hurler aux
violences policières, si vous êtes un membre de la France Insoumise, des Ecolos
ou d’un autre de ces partis d’extrême gauche, si vous faites partis d’une de
ces fameuses associations racissées et si vous êtes un des derniers lecteurs de
L’Humanité, Le Monde, Libération ou Les Inrockuptibles, alors, vous allez
détester BAC Nord et vous traiterez
ce film de raciste et celles et ceux qui l’apprécient de fachos qui votent pour
Le Pen et qui vouent un culte à Zemmour…
Ma
note : 8/10
TÉTRALOGIE
DES ORIGINES – CLUB URANIUM
Début
1940. La technologie alien découverte dans la vallée du Nahr al-Zab-al-Saghir
est à l'écart du théâtre des opérations européennes, à l'abri en terres
américaines. Mais tous ceux qui aspirent à s'en emparer l'ont désormais compris
: l'enjeu décisif se jouera dans le Kurdistan irakien. Celui qui se rendra
maître du Château des millions d'années prendra l'avantage dans le conflit en
marche. Des expéditions sont lancées au sein de chacun des camps. Mais à l'heure
où la guerre se fait mondiale, cette bataille secrète est la plus difficile à
mener. Saxhäuser pourrait être la clé, le seul à pouvoir sauver l'humanité.
Mais comment, alors que pour lui, le conflit est intérieur...
Tétralogie des Origines – Club Uranium
Auteur
: Stéphane Przybylski
Type
d'ouvrage : Uchronie, Ufologie
Première
Parution : 23 juin 2016
Edition
Poche : 13 septembre 2018
Titre
en vo : Tétralogie des Origines – Club Uranium
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 768
Mon
avis : Loin d’être un incontournable
absolu, il faut le reconnaitre, j’avais néanmoins franchement été enthousiasmé
par les deux premiers volumes de la Tétralogie
des Origines, cycle du sieur Stéphane
Przybylski qui nous entrainait dans une Seconde Guerre Mondiale parallèle où
nazis, britanniques et américains se lançaient dans une course contre la montre
afin de mettre la main sur les restes d’une soucoupe volante retrouvée dans le
désert irakien, le tout, sous la menace d’une invasion extraterrestre et avec
de faux airs de X-Files – après tout,
le fameux Mr Lee du roman renvoi tout naturellement à l’Homme à la cigarette de
la célèbre série… Bref, une bonne saga de SF historique où se mêlent complots
en tous genres, aliens et moult protagonistes historiques et qui, au vu de ses
deux premiers volets, avait sut suffisamment me plaire pour me faire passer un
bon moment et me donner envie de découvrir la suite et, bien entendu, connaitre
le fin mot de l’histoire. Et donc, Club
Uranium, le troisième volet de la saga, arrivait avec ses presque huit-cent
pages et, ma foi, force est de constater qu’en plus d’avoir droit au plus gros
volume de la série, nous avons, également, affaire à celui qui sort le plus de
la norme, ce, en comparaison de ses prédécesseurs… En effet, ici, même si nous
avons toujours droit a pas mal de sauts dans le temps entre les divers chapitres,
ces derniers sont moins nombreux et la narration s’en trouve plus simplifiée :
ainsi, une bonne partie du premier tiers de ce troisième tome de la Tétralogie des Origines est consacré aux
préparatifs de l’expédition qui mènera tout ce petit monde, a nouveau, du coté
de l’Irak. Certains apprécieront la chose – la lecture, finalement, est moins
ardue – d’autres, peut-être un peu moins car il faut reconnaitre que si, dans
les grandes lignes, l’intrigue du sieur Stéphane Przybylski est toujours aussi
entrainante pour ne pas dire captivante, le rythme est nettement plus lent que
dans les deux précédents volumes de la saga, l’auteur prenant un peu trop son
temps, par moments, plutôt que d’aller droit au but. Cependant, malgré ce petit
coup de mou narratif et quelques longueurs, l’histoire en elle-même est
toujours aussi passionnante et le lecteur, pour peu qu’il soit amateur du
genre, y trouvera son compte, surtout que Stéphane Przybylski allie à merveille
une parfaite connaissance historique des événements et y mêle fort habillement
ses propres trouvailles, la présence d’ovnis, d’aliens, de sociétés secrètes, y
trouvant, finalement, tout naturellement leur place. Bref, vous l’avez compris,
ce troisième volet de la Tétralogie des
Origines est une belle réussite qui, certes, possède quelques défauts qui l’empêchent
d’être un incontournable absolu de la littérature fantastique mais qui n’en
reste pas moins un bon roman, fort bien écrit, inventif et toujours aussi passionnant.
Et puis, après la monumentale surprise de la fin, vivement que l’on puisse se
plonger dans le dernier tome, histoire de voir quel sera le sort de Saxhäuser
et des autres, ce, alors que la guerre n’est plus très loin de sa fin et que l’on
se demande bien comment sera contrée l’invasion extraterrestre…
Points
Positifs :
-
Si vous avez apprécié les deux premiers volets de la Tétralogie des Origines, ce sera avec un plaisir certain que vous
retrouverez la suite de cette saga d’aventure et de science-fiction qui reste
toujours aussi captivante et qui vous tiendra toujours autant en haleine.
Certes, tout n’est pas parfait mais, dans l’ensemble, cela reste une belle
réussite !
-
Comme je l’avais déjà souligné, l’auteur, Stéphane Przybylski, maitrise à
merveille son sujet et a de bonnes connaissances historiques, ce qui apporte
une certaine crédibilité à son récit. Petite mention spéciale, ici, a l’explication
donnée par l’auteur par la folle expédition de Rudolf Hess en Grande Bretagne.
-
SF, nazis, espionnage, aventure, histoire parallèle, paléocontact,
figures historiques : tout cela se mêle une nouvelle fois pour notre plus
grand plaisir. Et puis, comment ne pas reconnaitre que tout cela possède un
petit coté X-Files non déplaisant !?
-
Si l’on retrouve avec plaisir les nombreux protagonistes déjà aperçus
auparavant, le casting, déjà pléthorique, s’agrandit encore et pas mal des
petits nouveaux sont suffisement charismatiques pour marquer les esprits.
-
L’énorme surprise qui a lieu dans les dernières pages de ce troisième volet !
Points
Négatifs :
-
Ce troisième volet est, également, le plus long de la saga et il faut
reconnaitre que celui-ci possède un rythme nettement plus lent que d’habitude,
que l’auteur s’attarde un peu trop, par moments, sur des détails, et que
quelques longueurs sont, par la force des choses, au rendez vous. C’est plutôt dommage…
-
Aussi plaisante soit la Tétralogie des Origines, il faut
reconnaitre que cette saga est très loin d’être un incontournable. Disons
plutôt que nous avons affaire à une bonne série d’aventure matinée de SF,
suffisamment captivante pour nous tenir en haleine mais qui ne restera
nullement dans les annales…
-
Des nazis, des extraterrestres, des armes secrètes… mouais, tout cela sent le
déjà-vu, il faut le reconnaitre.
-
Chaque nouveau volume voit l’apparition de nouveaux protagonistes et il faut
reconnaitre que ceux-ci sont tellement nombreux qu’il est devenu très facile de
s’y perdre.
Ma
note : 7,5/10
LES
CAHIERS DE SCIENCE & VIE 199 – AUX ORIGINES DE LA GRÈCE
Juillet/Août
2021
Au
sommaire :
- Édito :
La Grèce avant la Grèce
- Dossier :
Aux Origines de la Grèce
-
Cadrage
-
Cyclades, l’aube du monde grec
-
Enigmatiques idoles
-
La Crète des palais
-
Le joyau de Cnossos
-
Mycènes la conquérante
-
Les ors de Mycènes
-
Les neuf vies de Troie
-
L’odyssée du trésor de Priam
-
Des dieux venus des âges sombres
-
Le statuaire archaïque esquisse le canon grec
-
Le sport s’invite à Olympie
-
La révolution alphabétique
-
Des poètes épiques aux sages présocratiques
-
L’émergence des cités-états
-
Athènes, la démocratie à tâtons
-
L’exception spartiate
- Interview : « La
pensée grecque a ouvert tous les possibles » d’Annie
Schnapp-Gourbeillon
- Actualités
-
La plus vieille carte territoriale d’Europe ?
-
De nombreux usages du boomerang
-
La grotte de l’Apocalypse viking
-
Nouvelle histoire pour l’idole ancienne de Shigir
-
Les mécanismes de la machine d’Anticythère se déchiffrent
-
Voici, peut-être, le pharaon Akhenaton
-
Notre-Dame, deux ans plus tard
-
Splendeurs et misères d’un dignitaire maya
- Muséologies
-
A la redécouverte des terres australes
-
Vercingétorix, visage mythique
- Livres
& Idées
-
Nostradamus
-
Pourquoi le nord est-il en haut ?
- En
Ligne
-
Le Bizarreum
Mon
avis : Un numéro, un seul numéro avant le
fameux deux-centième qui sortira en septembre prochain et qui représentera,
bien naturellement, un sacré événement pour ce qui est sans aucun doute une des
meilleures revues a thématique scientifique et historique, je veux, bien
entendu, parler des Cahiers de Science
& Vie. Cependant, nous n’en sommes pas encore là et, en cet été 2021,
le cent-quatre-vingt-dix-neuvième numéro des Cahiers nous entraine du coté de… la Grèce antique ! Bon,
disons le tout de suite, pour l’originalité, on repassera… Il faut dire que la
Grèce antique est, incontestablement, un des sujets historiques les plus
abordés dans la presse spécialisé depuis… grosso modo… toujours, ou presque –
on peut y ajouter la Rome antique, l’Égypte des Pharaons, Napoléon, les Deux
Guerres Mondiales et autres joyeusetés du même genre. Cependant, malgré un
dossier principal pas original pour un sou et une couverture un poil ratée,
force est de constater que le contenu de ce numéro des Cahiers est bon, plutôt bon même ! Ainsi, dans celui-ci, on se
plonge dans l’histoire de la civilisation grecque, de ses origines les plus
obscures qui nous entrainent, bien entendu, du coté de la Crète ou de Mycènes
mais également du coté des Cyclades et, au fil des pages de ce dossier, c’est
une lente avancée dans le temps que suit le lecteur qui finira, naturellement,
par arriver a la Grèce antique telle que tout à chacun connait, avec ses cités-états,
sa démocratie Athénienne, sa militariste Sparte, sans oublier, bien entendu,
ses grands hommes ou ses divinités. Bref, malgré un dossier loin d’être
original, ce numéro des Cahiers de
Science & Vie n’en reste pas moins plutôt bon dans l’ensemble :
fort instructif, il captivera les amateurs d’antiquité, surtout celles et ceux
qui connaissent un peu mal cette riche et fascinante période historique. Après,
on peut toujours titiller quand au fait qu’il manque à ce numéro un manque de
prises de risques évidente en traitant d’un sujet vu et revu, mais bon, c’est
malheureusement souvent le cas dans la presse spécialisée…
Points
Positifs :
- Malgré
un manque absolu d’originalité – la Grèce antique, franchement, c’est du vu et
du revu – ce numéro des Cahiers n’en
reste pas moins plutôt réussi dans l’ensemble et le dossier est très bon, ce,
en plus d’être plutôt instructif.
-
Plutôt que de nous présenter que la civilisation grecque en elle-même telle que
nous la connaissons, une bonne partie de ce dossier revient également sur
celles qui l’ont précéder et celle-ci est, ma foi, fort intéressante.
-
Bien entendu, le fait d’être un parfait néophyte de la civilisation grecque est
un plus indéniable pour certains lecteurs qui y trouveront probablement leur
compte.
-
Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien
écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons
droit à de nombreuses illustrations de qualité.
Points
Négatifs :
-
Bon, reconnaissons que la Grèce antique, c’est tout sauf original, du coup, une
bonne partie du dossier de ce numéro sent un peu le réchauffé par moments,
surtout si vous connaissez plus ou moins bien cette période historique.
-
Une partie actualité loin d’être enthousiasmante quand a celles consacrées aux
musées ou aux sorties littéraires, disons qu’elles font plus remplissage
qu’autre chose… Malheureusement, c’est trop souvent le cas avec cette revue…
-
On a déjà connu des couvertures plus enthousiasmantes.
Ma
note : 7/10
SNATCH
Franky
« Quatre Doigts » vole un diamant de
84 carats à Anvers pour le compte d'Avi Denovitz, un mafieux new-yorkais, et
doit le livrer à Londres à Doug « le
Cerveau », cousin d'Avi. Mais son complice fait appel à Boris Yurinov, un
trafiquant d'armes surnommé « le Hachoir
», ou encore « Boris Pare-Balles »,
et ce dernier entreprend de récupérer le diamant et engage pour cela Vinny et
Sol, deux petits truands. Boris demande à Franky, joueur impénitent, d'aller
parier pour lui sur un combat de boxe truqué chez un bookmaker, alors que Sol
et Vinny, avec l'aide de leur chauffeur Tyrone, doivent l'attendre et récupérer
le diamant, tout en braquant ce bookmaker. Pendant ce temps, Turkish et Tommy,
deux petits organisateurs de combats de boxe clandestins, se voient proposer
par un autre bookmaker, caïd de la pègre locale surnommé « Tête de Brique », d'organiser un combat truqué. Mais, en allant
acheter dans un campement de gens du voyage irlandais une nouvelle caravane
pour Turkish, le boxeur « Glorieux George
» est gravement commotionné en se battant contre un gitan nommé Mickey.
Turkish et Tommy engagent alors Mickey pour remplacer leur boxeur, étant
convenu que Mickey doit se coucher lors du combat…
Snatch
Réalisation
: Guy Ritchie
Scénario
: Guy Ritchie
Musique : John
Murphy
Production : Columbia
Pictures, SKA Films
Genre : Comédie
policière
Titre
en vo : Snatch
Pays
d’origine : Royaume-Uni, États-Unis
Parution
: 21
octobre 2020
Langue
d'origine : anglais, russe
Durée
: 104
min
Casting :
Jason
Statham : Turkish
Stephen
Graham : Tommy
Brad
Pitt : Mickey O'Neil
Alan
Ford : M. Pulford dit « Tête de Brique »
Dennis
Farina : Abraham « Cousin Avi » Denovitz
Vinnie
Jones : Tony « Dents de Plomb »
Rade
Šerbedžija : Boris « le Hachoir / Pare-Balles » Yurinov
Robbie
Gee : Vinny
Lennie
James : Sol
Mike
Reid : Doug « le Cerveau » Denovitz
Benicio
del Toro : Franky « Quatre Doigts »
Ade
: Tyrone
Sam
Douglas : Rosebud
Jason
Flemyng : Darren
Adam
Fogerty : « Glorieux George »
Goldie
: Lincoln
Ewen
Bremner : « le Mulet »
Sorcha
Cusack : Mme O'Neil
Dave
Legeno : John
Mon
avis : Indéniablement, Snatch – malencontreusement traduit chez
nous par le titre à rallonge Snatch – Tu
braques ou tu raques qui est pour le moins ridicule – fait partit de ce
genre de films que je ne connaissais absolument pas et que je n’ai découvert
que bien plus tard après sa sortie – dans le cas présent, un peu plus de vingt
ans ce qui n’est pas rien – et que j’ai… tout simplement, adoré ! Eh oui,
c’est le genre de choses qui m’arrive parfois car oui, mille fois oui, jamais
je n’avais entendu parler de ce Snatch,
long métrage du sieur Guy Ritchie qui se targuait pourtant d’avoir un casting d’enfer
que l’on peut qualifier sans problèmes de cinq étoiles – Brad Pitt, Jason
Statham, Benicio del Toro, Jason Flemyng, Dennis Farina et même Vinnie Jones,
ex-footballeur plus connu pour ses expulsions et ses agressions que pour son
talent balle au pied – et qui s’est avéré, a mes yeux, après un visionnage oh
combien jouissif, une excellente réussite ! Il faut dire que, ici, Guy
Ritchie nous livre un film complètement barré, qui part très loin dans le
délire et qui, avec une intrigue qui tourne autour de la recherche d’un diamant
et auquel vient se greffer des combats de boxe clandestins, va entrainer une flopée
de protagonistes tous plus caricaturaux les uns que les autres et dont une
bonne moitié sont de formidables bras cassés, dans une succession de scènes
pour le moins coquasses qui nous rappellent, par moments, les meilleurs
Tarantino – exagération des situations, protagonistes hauts en couleurs – avec l’humour
en plus. Ajoutons à cela un Brad Pitt monumental – et je pèse mes mots – qui nous
pond un accent complètement incompréhensible – il interprète un gitan – et l’on
obtient un film coquasse, superbement réussi et qui, ma foi, ne peut que ravir
les amateurs du genre. Alors certes, il m’aura fallut vingt ans pour découvrir Snatch, mais bon, comme dirait l’autre :
mieux vaut tard que jamais !
Points
Positifs :
-
Plus qu’un simple film de gangsters comme il en existe tant, Snatch est, avant toute chose, une
formidable comédie, une parodie même du genre qui nous rappelle, finalement,
les œuvres de Tarantino mais avec davantage d’humour. Coquasse, terriblement drôle,
le long métrage de Guy Ritchie est une véritable pépite du genre qui mérite le
détour !
-
Une galerie de protagonistes hauts en couleurs, la plupart étant de formidables
bras cassés au passage. Mais quel plaisir que de suivre les péripéties de tout
ce petit monde.
-
Un casting cinq étoiles et qui ne se prend absolument pas au sérieux : Brad
Pitt, Jason Statham, Benicio del Toro, Jason Flemyng, Dennis Farina et Vinnie
Jones, pour ne citer que les plus connus.
-
L’accent complètement halluciné de Brad Pitt est époustouflant !
-
Des dialogues hauts en couleurs qui sont beaucoup pour la réussite de ce film.
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, il faut apprécier ce genre de films pour apprécier Snatch. Trop délirant, trop coquasse,
certains préféreront des longs métrages plus conventionnels, plus sérieux, ce
qui est dommage même si cela reste une affaire de gouts, bien entendu…
-
Tellement bon que je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il est trop court
selon moi.
Ma
note : 8/10
THE DIVISION BELL
Pink Floyd
1 - Cluster One (David Gilmour, Richard Wright) 5:58
2 - What Do You
Want from Me (David
Gilmour, Richard Wright, Polly Samson) 4:21
3 - Poles Apart (David Gilmour, Polly Samson, Nick Laird-Clowes) 7:04
4 - Marooned (David Gilmour, Richard Wright) 5:29
5 - A Great Day
for Freedom (David
Gilmour, Polly
Samson) 4:17
6 - Wearing the
Inside Out (Anthony
Moore, Richard Wright) 6:49
7 - Take It Back (David Gilmour, Polly Samson, Nick Laird-Clowes, Bob Ezrin) 6:12
8 - Coming Back
to Life (David
Gilmour) 6:19
9 - Keep Talking (David Gilmour, Richard Wright, Polly Samson) 6:11
10 - Lost for
Words (David
Gilmour, Polly
Samson) 5:14
11 - High Hopes (David Gilmour, Polly Samson) 8:32
The Division
Bell
Musicien : Pink Floyd
Parution
: 28 mars 1994
Enregistré : 1993
Durée : 66:32
Genre
: Rock
progressif
Producteur : David
Gilmour, Bob Ezrin
Label
: Columbia/EMI
Musiciens :
David Gilmour : chant, guitare, basse,
claviers, production, programmation
Rick Wright : claviers, piano, chant principal
sur Wearing the Inside Out
Nick Mason : batterie, percussion,
programmation
Jon Carin : programmation, claviers
additionnels
Tim Renwick : guitares
Guy Pratt : basse
Gary Wallis : percussions
Dick Parry : saxophone ténor
Bob Ezrin : claviers, percussions,
production et composition sur Take It
Back
Anthony Moore : composition sur Wearing the Inside Out
Michael Kamen : arrangement de l'orchestre
Stephen Hawking : voix numérique sur Keep Talking
Carol Kenyon : chœurs
Sam Brown : chœurs
Durga McBroom : chœurs
Jackie Sheridan : chœurs
Rebecca Leigh-Willis : chœurs
Mon
avis : Avec The Division Bell, il est évidant que je m’attaque aujourd’hui à l’un
des albums les plus clivant de ce formidable et excellent groupe que fut Pink
Floyd. Histoire de se remettre dans le contexte, il faut se souvenir que cet
opus, paru en 1994, fut le second et le dernier – du moins, avant bien
longtemps – a paraitre après le départ du génial mais irascible et tyrannique
Roger Waters, après la sortie de The
Final Cut, en 1983, qui, déjà, était un album solo du bassiste avec Gilmour
et Mason qui se contentaient de jouer les utilités, Wright ayant été viré comme
un malpropre lors des cessions de The Wall,
quelques années auparavant. Piqué au vif, David Gilmour décida de sauver le
navire Pink Floyd et, accompagné par Nick Masson et Richard Wright, revinrent sur
le devant de la scène en 1987 avec A
Momentary Lapse of Reason, opus très moyen qui, lui, était un album solo du
guitariste sous le nom de Pink Floyd… Ainsi, tandis que les démêlés judiciaires
entre Waters et les trois autres s’étaient calmées au fil des ans, Gilmour et
ses comparses revinrent, un beau matin de mars 1994 avec The Division Bell, album nettement plus aboutit que son prédécesseur
mais qui, il faut le reconnaitre, est loin d’être aussi bon que ceux de la
période dorée du groupe, c’est-à-dire, celle qui alla des débuts et qui prit
fin avec The Wall. Bien entendu, ici,
les fans absolus de Roger Waters trouveront à redire, estimant, à juste titre,
que Pink Floyd, sans son bassiste génial mais imbuvable, ce n’était plus la même
chose, cependant, avec du recul et en toute franchise, même si The Division Bell n’est pas un grand
album, il apparait comme étant suffisamment réussi pour, encore un quart de
siècle après sa sortie, tenir suffisamment la route et nous prouver,
définitivement – mais qui en doutait encore – que Pink Floyd, ce n’était pas
seulement Roger Waters et que les trois autres en avaient encore sous le coude.
Ainsi, certains titres sortent nettement du lot dans cet opus comme Poles Apart, What Do You Want from Me, Keep
Talking, Lost for Words, Take It Back (qui sonne curieusement
comme U2), Wearing the Inside Out (de
Richard Wright) ou les deux instrumentaux que sont Cluster One et Marooned,
quand à High Hopes qui clôture le
bal, il est évidant que nous avons là le meilleur titre de l’album, un titre
qui, accessoirement, n’a rien en envier aux plus belles chansons du groupe… Une
belle flopée, donc, uniquement contrebalancée par le fait que les autres
chansons sont nettement plus moyennes et que, dans l’ensemble, The Division Bell est trop long selon
moi et que l’on peut regretter que certaines chansons font davantage
remplissage qu’autre chose, mais bon, malgré ses faiblesses, malgré son coté
plus pop que progressif, difficile, pour moi, de ne pas apprécier The Division Bell, un album sympathique,
celui de la fin de ce qui fut l’un des plus grands groupes de tous les temps et
puis, quelque part, ce fut aussi le tout premier de Pink Floyd que je me suis
procurer, alors, quelque part, probablement que cela joue aussi un peu…
Points
Positifs :
-
Le dernier album de Pink Floyd – si l’on fait abstraction de The Endless River, paru en 2014 et qui
est un opus de chutes de studios de The
Division Bell – et, même si ce n’est nullement un incontournable du groupe,
celui-ci reste suffisamment bon et aboutit pour ravir les fans une toute
dernière fois, surtout qu’ici et contrairement A Momentary Lapse of Reason, nos trois compères sont en forme et le
prouvent fort bien.
-
Si High Hopes est, incontestablement,
la meilleure chanson de cet album et n’a pas à rougir des anciens succès du
groupe, The Division Bell comporte
moult titres qui méritent le détour comme Poles
Apart, What Do You Want from Me, Keep Talking, Lost for Words, Take It Back,
Wearing the Inside Out ainsi que les
deux instrumentaux que sont Cluster One
et Marooned.
-
Musicalement, The Division Bell est
nettement plus pop que progressif dans l’ensemble, cependant, cette ultime
évolution du groupe n’est nullement un problème et le son du groupe est plutôt appréciable
ici.
-
Une pochette culte et qui est devenue une des plus connues et réussies du
groupe, ce qui est pour le moins amusant lorsque l’on connait le contexte de l’époque.
-
C’est mon tout premier Pink Floyd, cela compte un peu tout de même !
Points
Négatifs :
- Si
The Division Bell comporte moult
bonnes chansons, d’autres sont nettement plus moyennes et font un peu
remplissage dans un album qui apparait, avec du recul, comme étant un poil trop
long – support CD oblige.
-
Bien entendu, les fans absolus de Roger Waters ne trouveront pas leur compte
ici. D’un autre coté, le bassiste manque énormément au groupe et malgré tous
ses défauts, son talent certain de maitre d’œuvre et de concepteur génial est
un moins évidant pour Pink Floyd…
-
L’évolution vers des compositions plus pop n’aura pas plu à tout le monde – d’ailleurs,
Take It Back sonne curieusement comme
U2 !
Ma
note : 7,5/10