jeudi 30 juin 2022

L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 25


L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 25
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Meguro fait face à Shira, interrompant son combat contre Magatsu. Ce dernier a d'ailleurs du mal à comprendre pourquoi un agent du gouvernement s'en prend à Shira… Pendant ce temps, Tampopo parvient à convaincre Renzô de l'aider à sauver Lin des eaux du lac. Peu après, Manji revient affronter Shira, mais son séjour dans l’eau glacée l’a fatigué et il s'en faut de peu pour que Shira ne l’achève. Heureusement, malgré leurs blessures Magatsu et Meguro parviennent à se porter au secours de Manji. Après avoir laissé Shira en pâture aux animaux sauvages, les trois combattants rejoignent Tampopo, Renzô et Lin dans la cabane qui servait de refuge à Shira. Une longue conversation commence alors pour tenter de convaincre Renzô de ne pas tenter de tuer Manji alors que ce dernier finit de se remettre de son éprouvant combat contre Shira…
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 25
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.25
Parution en vo : 23 septembre 2009
Parution en vf : 06 octobre 2010
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 240
 
Mon avis :
 Indéniablement, ce vingt-cinquième tome de L’Habitant de l’Infini, excellent manga du sieur Hiroaki Samura, a de quoi marquer les esprits, ne serais-ce que celui-ci va voir mourir un des protagonistes les plus importants de cette saga, l’inquiétant et charismatique Shira ! Bon, je pense que ce n’est pas un énorme spoiler que de débuter la critique de ce nouveau volet de L’Habitant de l’Infini de la sorte puisque, après tout, on se doutait bien que, alors que nous approchons petit à petit de la conclusion de ce manga, certains personnages vont, tôt ou tard, passer de vie à trépas. De plus, pour ce qui est de Shira, depuis son retour en force dans le volume précédent, comment ne pas reconnaitre que tout cela avait des faux airs – qui, finalement, ne l’étaient pas – d’affrontement final ? Plus puissant que jamais puisque, désormais, quasiment immortel, toujours aussi sadique, ayant superbement piégé Manji et Lin, il avait fallut un Deus ex Machina limite discutable pour que nos héros aient encore le moindre espoir de s’en sortir puisque, comme on avait put le voir précédemment, les arrivées de Magatsu puis de Meguro et de Tampopo avaient changé la donne… Ce tome, donc, est quasiment uniquement consacré à l’affrontement entre nos héros et le terrible Shira et, ma foi, force est de constater que cet ultime combat face à cet adversaire redoutable tient toutes ses promesses : épique, il voit, naturellement, Shira perdre, cependant, il aura fallut que ses adversaires s’y mettent à trois, ce qui nous démontre que le samouraï psychopathe en avait sous le coude… Et tandis que ce dernier finit donc son existence dévoré vivant par des chiens errants, l’album se conclut par une longue discussion entre nos héros et Renzô sur le désir de vengeance, passage bien évidement plus calme mais tout aussi important… Bref, vous l’avez compris, encore un tome haut en couleur pour L’Habitant de l’Infini, un manga qui n’a rien perdu de sa force depuis ses débuts et qui, ma foi, réussit la gageure de tenir toujours autant ses lecteurs en haleine, alors, arrivé à ce point de ma critique, que dire de plus si ce n’est vivement la suite !?
 

Points Positifs
 :
- L’affrontement final face à Shira tient nettement toutes ses promesses et il aura fallut que Manji, Magatsu et Meguro s’y mettent à trois afin de parvenir à terrasser leur adversaire qui a donc droit à une ultime sortie pour le moins épique !
- Amateurs d’action et de combats spectaculaires, vous allez être servis dans ce tome.
- Une fin terrible pour Shira, qui finit dévoré vivant par une meute de chiens errants…
- Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- Encore une belle couverture comme cela a été quasiment le cas à chaque fois avec ce manga !
 
Points Négatifs :
- Bon, on ne va pas se mentir, j’ai tout de même du mal à admettre que Manji et, surtout, Lin, aient survécu aussi longtemps sous l’eau sans se noyer. Ici, la crédibilité en prend un gros coup !
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…
 
Ma note : 8/10

mercredi 29 juin 2022

LE MOYEN ÂGE, UNE IMPOSTURE


LE MOYEN ÂGE, UNE IMPOSTURE

Médiéval, féodal demeurent de nos jours des insultes. C'est le résultat d'une légende ourdie dès le XVIIIe siècle et orchestrée par la Révolution, puis par les maîtres de l'enseignement public. Jacques Heers montre ici les erreurs et les malhonnêtetés qui ont fondé et alimenté cette légende. Saint Louis rendant la justice sous son chêne, féodal devenu synonyme d'inégalité criarde, médiéval utilisé à toutes les sauces dès qu'il s'agit de caractériser un retard ou un blocage : le Moyen Age est encombré d'a priori, de légendes forgées afin d'accentuer un misérabilisme imaginaire, voire de mensonges. Jacques Heers utilise son érudition au service d'une démystification salutaire des mille ans qui séparent la chute de l'empire romain d'Occident et la découverte de l'Amérique.
 

Le Moyen Âge, une Imposture
Auteur : Jacques Heers
Type d'ouvrage : Histoire
Edition originale : 10 septembre 1992
Edition française : 04 décembre 2008
Titre en vo : Le Moyen Âge, une Imposture
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Tempus Perrin
Nombre de pages : 384
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, je vous avais parlé d’un essai plutôt intéressant du sieur David Colon, un certain Propagande. Comme son titre l’indique, cet ouvrage nous narrait l’histoire de la manipulation de masse au fil des siècles, thématique franchement intéressante, comme vous pouvez l’imaginer. Etant donc plutôt bien lancé dans le genre essais historiques, je me suis décidé, ensuite, a aborder une autre thématique tout aussi intéressante, celle, vous l’avez compris, du Moyen-âge et, plus précisément, des très nombreuses idées fausses que le grand public, les médias, les politiques et même les historiens se font au sujet de cette période historique qui, comme chacun sait, n’a pas bonne presse… Vous en doutez ? En anglais, Moyen-âge se dit Dark Ages ce qui, ma foi, veut tout dire et, d’ailleurs, il suffit de regarder un peu les médias pour entendre des termes aussi péjoratifs que médiéval, moyenâgeux, etc. Du moins, péjoratifs car ceux-ci le sont devenus, au fil du temps : la faute, selon les pays, a des individus qui, pour glorifier leurs propres faits, on mépriser ceux de leurs ancêtres, la faute, pour ce qui est de la France, à la Révolution Française et à la République qui avait besoin de boucs émissaires afin de justifier son existence, la royauté, la noblesse et le clergé. C’est donc en démontrant tout cela dans cet ouvrage que le sieur Jacques Heers nous fait découvrir un Moyen-âge différent de celui que l’on connait, une époque qui, certes, n’est pas glorifiée en tant que telle mais qui, finalement, ne mérite pas le traitement qu’elle subit depuis trop longtemps alors que l’Antiquité, la Renaissance ou l’époque dite moderne, avec leurs défauts, sont montrées en tant qu’exemples de vertus et de progrès sociaux. Le Moyen Âge, une Imposture est donc un ouvrage qui mérite le détour et dont le principal défaut, finalement, est qu’il est trop court, l’auteur n’abordant pas tous les faits de société et ayant, de plus, tendance à se répéter un peu trop souvent. Cependant, si vous souhaitez en connaitre davantage sur ce Moyen-âge réhabilité, je pense que le jeu en vaut la chandelle…
 

Points Positifs
 :
- Un ouvrage intéressant qui nous présente un Moyen-âge pour le moins innatendu et assez éloigné de celui que l’on nous présente depuis des décennies, pour ne pas dire depuis quelques siècles. Bref, voilà une période historique qui mérite d’être réhabilitée !
- Il est instructif de voir comment, selon les pays et les différentes époques, le Moyen-âge a été voué, petit à petit, aux gémonies, cette période étant accablée de tous les maux alors que, si on la compare aux autres qui l’ont précédé ou suivis, cela ne se justifiait nullement.
- La problématique française du traitement du Moyen-âge est fort intéressante quand à la responsabilité de la Révolution et de la République.
- Un ouvrage qui plaira a la fois aux connaisseurs qu’aux néophytes.
 
Points Négatifs :
- Dommage que Jacques Heers survole par moments certains faits qui auraient mérité d’être davantage développés, cela aurait donné de la consistance à ses propos.
- L’auteur à tout de même la manie discutable de se répéter un peu trop souvent à mon gout, ce qui est dommage.
- Un ouvrage un peu trop court et qui aurait, largement, mérité cent ou deux cent pages supplémentaires…
 
Ma note : 7/10

mardi 28 juin 2022

PEAKY BLINDERS – SAISON 6


PEAKY BLINDERS – SAISON 6
 
Au fil des années, le clan Shelby a vaincu ses rivaux de Birmingham, des gangsters londoniens, des mafieux américains, des flics véreux et un prêtre pédophile. Cependant, les plans de Tommy pour assassiner le leader fasciste britannique Oswald Mosley se sont retournés contre lui, causant la mort de sa Tante Polly… Hanté par des visions de sa première épouse décédée, Grace, et de « l’homme inconnu que je ne peux pas vaincre », Tommy souhaite se suicider, appuie sur la gâchette et découvre qu’Arthur a retiré les balles de son arme avant de s’effondrer ignominieusement face contre terre dans la boue… Arrive alors sa seconde épouse, Lizzie, toujours bien vivante, qui le trouve vautré dans la boue, le traite de lâche et lui donne des balles au cas où il souhaiterait terminer le travail…
 

Peaky Blinders – Saison 6
Réalisation : Colm McCarthy
Scénario : Steven Knight
Musique : Nick Cave
Production : BBC
Genre : Drame historique
Titre en vo : Peaky Blinders – Season 6
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : BBC Two, Netflix
Diffusion d’origine : 27 février 2022 – 03 avril 2022
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 55 minutes
 
Casting :
Cillian Murphy : Thomas Shelby
Paul Anderson : Arthur Shelby Junior
Sophie Rundle : Ada Thorne, née Shelby
Finn Cole : Michael Gray, le fils de Polly
Natasha O'Keeffe : Lizzie Shelby, née Starke
Kate Phillips : Linda Shelby, la femme d'Arthur Shelby
Harry Kirton : Finn Shelby, plus jeune frère Shelby
Sam Claflin : Oswald Mosley
Amber Anderson : Diana Mitford
James Frecheville : Jack Nelson
Stephen Graham : Hayden Stagg
Conrad Khan : Erasmus « Duke » Shelby
Charlène McKenna : Laura McKee
Anya Taylor-Joy : Gina Gray
Brian Gleeson : Jimmy McCavern
Benjamin Zephaniah : Jeremiah Jesus
Daryl McCormack : Isaiah Jesus
Tom Hardy : Alfie Solomons
Aimee-Ffion Edwards : Esme Shelby-Lee
Helen McCrory : Polly Gray, née Shelby
Aidan Gillen : Aberama Gold
Charlie Murphy : Jessie Eden
Jack Rowan : Bonnie Gold
Ned Dennehy : Charlie Strong
Packy Lee : Johnny Dogs
Andrew Koji : Brilliant Chang
Stephen Graham : Hayden Stagg
Aneurin Barnard : Docteur Holford
Emmett J. Scanlan : Billy Grade
Neil Maskell : Winston Churchill
Darragh O'Toole : Liam
Peter Coonan : Connor Dunn
Assaad Bouab : Henri
Abbie Hern : Mary Bone
Ian Peck : Curly
Simon Wan : Han
Naomi Yang : Li
 
Mon avis :
 Toutes les bonnes choses ont naturellement une fin et c’est donc avec cette sixième saison, qui, pour la petite histoire, se sera fait attendre – en raison, bien entendu, de la pandémie de Covid-19 qui aura bouleversé les plans initiaux prévus pour cette série – que Peaky Blinders, sans aucun doute possible, une des meilleures séries de ces dernières années, ce sera achevé. Certes, ces six nouveaux épisodes ne seront pas tout à fait la conclusion des aventures du charismatique Thomas Shelby et de ses compagnons puisqu’un film est prévu pour les années à venir, long métrage qui, lui, à défaut d’une septième saison passée aux oubliettes, mettra bel et bien fin à l’histoire, mais bon, en dehors de cette promesse à venir, cette sixième saison de Peaky Blinders n’en reste pas moins comme étant une conclusion fort acceptable et, accessoirement, franchement réussie ! Cependant, d’entrée de jeu, il y avait un problème, que dis-je, un énorme problème : je veux, malheureusement, parler du décès d’Helen McCrory – la charismatique Tante Polly – qui eut lieu en 2021. Non seulement, la mort de l’actrice fut un drame, naturellement, mais en plus, il fallait trouver un artifice pour que son personnage – un des plus importants de la série – n’apparaisse plus dans cette sixième saison. Sur ce point, on pourra affirmer que les scénaristes s’en sont fort bien sortis et, par ailleurs, il est difficile, en regardant la scène des funérailles de Polly, de ne pas être touché… Ceci étant dit, quid, donc, de cette sixième saison de Peaky Blinders ? Eh bien, disons que si, jusque là, cette série avait toujours frôlée avec une quasi-perfection, le spectateur, lui, pouvait toujours craindre une baisse de régime où cette fameuse saison de trop, lot commun de bon nombre de séries, faut-il le rappeler. Fort heureusement, avec Peaky Blinders, ce ne fut pas le cas et cette sixième saison, avec du recul, apparait comme étant une des plus réussies du lot, tout simplement ! Plus sombre que jamais, le scénario qui, naturellement, est la suite directe des événements dramatiques de la saison précédente, nous entraine dans une intrigue où se mêlent événements historiques – la montée du fascisme en Europe, la fin de la Prohibition – et où la mort ne cesse de roder autour d’un Thomas Shelby plus omniprésent que jamais. Ce constat qui fait du personnage incarné par Cillian Murphy l’épicentre de l’intrigue était déjà présent dans la cinquième saison, cependant, ici, cela se justifie nettement plus et, accessoirement, cela passe plutôt bien : en dehors de Thomas Shelby, il n’y a rien, ou presque, et tous les autres protagonistes, membres de sa famille, épouse, adversaires, ne sont finalement que des satellites qui tournent autour de notre gangster préféré. Le résultat est tout simplement excellent et même si le désespoir et la noirceur sont les maitres mots de cette ultime saison, comment ne pas reconnaitre que, une fois lancer dans celle-ci, il est fort difficile de ne pas aller jusqu’au bout ?! Et lorsque survint un final innatendu qui relance totalement ce que l’on croyait savoir sur le sort de notre antihéros, on comprend alors l’utilité d’un film futur et on se dit, satisfait, que même si nous en avons finit avec la série, ce n’est pas encore le cas pour Peaky Blinders. Mais bon, pour cela, il va falloir patienter bien longtemps…
 

Points Positifs
 :
- Une dernière saison qui s’avère être, tout simplement, probablement une des toutes meilleures de la série depuis ses débuts. Magistrale, d’une noirceur indicible, Peaky Blinders nous fait ses adieux – ou plutôt, son au revoir en attendant le film – de la plus belle des manières !
- Un Thomas Shelby omniprésent et au centre de tout, un scénario sombre, désespéré mais qui n’en reste pas moins toujours aussi captivant !
- Comme cela avait été le cas dans la saison précédente, l’intrigue est de plus en plus liée avec l’Histoire et, une fois de plus, nos héros ont maille à partir avec quelques figures réelles de l’époque comme Oswald Mosley et Diana Mitford.
- Pour ce qui est des acteurs, comme je le dis depuis le début de la série, il n’y a rien à redire tant ceux-ci sont tout simplement parfaits. Bien évidement, Cillian Murphy est toujours aussi impérial !
- Pour ce qui est de l’esthétique, comme je le disais dans mes critiques précédentes, c’est tout simplement une pure merveille et si, désormais, nous y sommes habitués, comment ne pas reconnaitre que certaines scènes sont tout simplement à couper le souffle – ah, la fusillade du dernier épisode est un pur régal !
- Un bien bel et touchant hommage à Helen McCrory.
- Une bande originale toujours aussi rock et toujours aussi parfaite : Nick Cave, Division Joy, ma foi, il y a de quoi faire !
 
Points Négatifs :
- Thomas Shelby est tellement omniprésent que la plupart des autres protagonistes ont un peu de mal à exister, ce qui est dommage selon moi – je pense, particulièrement, à Arthur qui reste une figure marquante de la série et qui joue presque les utilités ici.
- Dommage qu’Alfie Solomons apparaisse à peine dans cette saison…
 
Ma note : 8,5/10

dimanche 26 juin 2022

SEVEN TO ETERNITY – LES SOURCES DE ZHAL


SEVEN TO ETERNITY – LES SOURCES DE ZHAL
 
Véritable salut ou énième manipulation, les sources légendaires de Zhal promises par le Roi Fange à Adam Osidis ont soudainement rebattu les cartes d'un jeu qui semblait pourtant gagné pour le peuple Mosak et le royaume de Zhal. Aussi, Adam fait désormais cavalier seul au côté du Maître des Murmures, chargé du lourd fardeau d'avoir préféré la vie de son pire ennemi à celles de nombreux innocents. L'honneur de la famille Osidis est mis à rude épreuve et l'heure d'affronter son destin est venu pour chacun.
 

Seven to Eternity – Les Sources de Zhal
Scénario : Rick Remender
Dessins : Jerome Opeña
Encrage : Jerome Opeña
Couleurs : Matthew Hollingsworth
Couverture : Jerome Opeña
Genre : Dark Fantasy, Fantastique
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Seven to Eternity – The Springs of Zhal
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 14 septembre 2021
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 29 avril 2022
Nombre de pages : 128
 
Liste des épisodes
Seven to Eternity 14-17
 
Mon avis :
 Avec ce quatrième volet, Seven to Eternity, œuvre de l’inimitable et toujours aussi inspiré Rick Remender, pour ce qui est du scénario, et du fort talentueux Jerome Opeña pour ce qui est des dessins, arrive à sa conclusion... Et, la première chose qui me saute aux yeux après lecture de la chose, c’est que, si, jusque là, cette mini-série pouvait être qualifiée de plutôt bonne voir très bonne, son final, lui, est tout simplement excellent ! Bien entendu, Seven to Eternity, avec du recul, ne sera pas à ranger dans la catégorie des chefs d’œuvres absolus, loin de là : Remender et Opeña nous livrent ici un très bon travail mais, à un moment donné, il faut savoir relativiser les choses. Cependant, en dehors de ce constat, comment ne pas reconnaitre que cette mini-série n’en reste pas moins une fort belle réussite – une de plus, me direz vous, pour Remender – et que, justement, sa conclusion, innatendu, surprenante, apporte incontestablement un plus à ce qu’on en attendait ! Car bon, comment dire… sans revenir sur tout ce qui avait put me plaire jusque là – l’excellent mélange entre Dark Fantasy et Fantastique, la thématique traditionnelle du scénariste, c’est-à-dire, l’importance des liens familiaux et, plus précisément, filiaux, des protagonistes charismatiques, une intrigue sombre pour ne pas dire désespérée, sans oublier, bien sur, une partie graphique superbe – comment ne pas admettre que la conclusion, que l’on pouvait éventuellement deviné mais sans croire que l’auteur ose aller aussi loin, est tout simplement parfaite !? Rick Remender, avec celle-ci, franchit le Rubicon, fait de son héros un salopard absolu doté d’un égoïsme peu commun et envoie donc aux Calendes Grecques toute noblesse, tout héroïsme qui nous sont tant familiers pour nous offrir un final tragique que je ne peux qualifier que de superbe ! Naturellement, certains, amateurs de happy-end, n’aimeront pas ce choix narratif mais peu importe : pour une fois qu’une œuvre finit mal, pour une fois qu’un héros ne trouve pas la rédemption, pourquoi s’en priver !? Alors certes, Seven to Eternity n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais bon, ma foi, ne serais-ce que pour son univers, ses protagonistes et son final, comment ne pas reconnaitre qu’il a de quoi marquer les esprits !?
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, pour la dernière fois, de retrouver la suite et la conclusion d’une saga qui brille particulièrement par son univers à la fois riche et original, ses protagonistes hauts en couleurs, ce fort réussi mélange entre dark fantasy et fantastique, sans oublier, Remender oblige, la thématique familiale, omniprésente dans cette œuvre.
- Une conclusion innatendu, stupéfiante même, mais qui s’avère être excellente ! Certes, notre héros bascule totalement du coté obscur et devient un beau petit salaud, mais bon, au vu de tout ce que l’on a lu jusqu’à là, comment ne pas reconnaitre que ce choix scénaristique de Remender est tout simplement parfait !?
- Jerome Opeña livre une fois de plus une prestation que l’on peut qualifier de toute beauté. Incontestablement, une des grandes forces de cette mini-série.
- Comme cela avait été le cas avec les albums précédents, la couverture est, une fois de plus, superbe !
 
Points Négatifs :
- Les amateurs de happy-end risquent de ne guère apprécier ce final qui fait tout de même du héros, Adam Osidis, un beau petit salaud des familles ! Bien entendu, cela est une affaire de gouts personnels…
- Même si la conclusion est excellente, j’aurai souhaité qu’elle soit un poil plus longue !
 
Ma note : 8,5/10

mardi 14 juin 2022

TOUTES LES MORTS DE LAILA STARR


TOUTES LES MORTS DE LAILA STARR
 
Mumbai, de nos jours. Mme Shah, en plein travail et coincée dans un embouteillage, hurle sur son mari au téléphone. Laila Starr, une jeune femme déjà fatiguée de tout, est allongée sur le rebord d'une fenêtre ouverte, plusieurs étages au-dessus du trafic. Et plus haut encore, bien au-delà des nuages, la déesse de la Mort est convoquée dans le bureau de son patron. Ces trois destins se rejoignent au moment où, simultanément Laila saute dans le vide, Mme Shah donne naissance à son fils Darius, et la Mort est renvoyée sans ménagement. Dans un futur, Darius est en effet celui qui découvrira le secret de l'immortalité et reléguera la Mort au rang de désagréable souvenir. Mais la Mort, incarnée dans le corps sans vie de Laila, compte bien retrouver sa place, même si elle doit pour cela éliminer le jeune Darius. Du moins, c'était le plan avant qu'un camion ne la fauche et qu'elle ne se retrouve à nouveau ressuscitée quelques années plus tard...
 

Toutes les Morts de Laila Starr
Scénario : Ram V
Dessins : Filipe Andrade
Encrage : Filipe Andrade
Couleurs : Filipe Andrade
Couverture : Filipe Andrade
Genre : Fantastique
Editeur : BOOM! Studios
Titre en vo : The Many Deaths of Laila Starr
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 14 avril 2021
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 06 mai 2022
Nombre de pages : 128

Liste des épisodes
The Many Deaths of Laila Starr 1-5
 
Mon avis :
 Je dois reconnaitre que je ne me suis pas plongé dans la lecture de ce Toutes les Morts de Laila Starr par hasard. En effet, en ayant entendu le plus grand bien au sujet de cette mini-série en cinq parties du duo composé de Ram V pour ce qui est du scénario et de Filipe Andrade – un portugais, ce que je ne pouvais pas passer sous silence – pour ce qui est de la partie graphique, j’avais placé ce comics sur mes tablettes, ne serais-ce que par simple curiosité et afin de constater, par moi-même, si celui-ci méritait toutes les louanges que les critiques et une partie du public lui avaient consacrer… Alors, le résultat fut-il conforme à ce que j’attendais, Toutes les Morts de Laila Starr est-il un comics qui mérite le détour ? Eh bien, disons que, après lecture de la chose, je serais tenté de répondre par l’affirmative mais sans, non plus, hurler au génie, loin de là. Bon, je suis tout de même d’accord pour reconnaitre que cette mini-série qui nous présente l’incarnation mortelle de la Déesse de la Mort, revancharde suite a son nouvel état et qui, au fil du temps et de diverses passages de vis à trépas sur les traces d’un individu – de sa naissance à son décès – qui aura trouver le moyen de vaincre la mort est, dans l’ensemble, plutôt réussi : une fois le récit lancé et bien entamé, le lecteur est entrainé dans une farandole plutôt plaisante qui, oui, mérite le détour. De plus, la partie graphique, œuvre, donc, de mon compatriote Filipe Andrade, sans être exceptionnelle non plus – il ne faut pas exagérer – est suffisamment aboutie pour trouver grâce aux yeux des lecteurs, en particulier de par ses couleurs. Cependant, ce qui fait la grande force de ce Toutes les Morts de Laila Starr, c’est que ce récit, malgré sa thématique pour le moins morbide est, en fait, une véritable ode à la… vie ! Eh oui, cette pauvre Déesse de la Mort, incarnée en humaine qui ne cesse de mourir et de revenir alors qu’elle est lancée dans une quête contre l’immortalité – qui, forcément, la mettrais au chômage – n’est en fait qu’un prétexte, pour les auteurs, de nous parler de la vie et de ses mystères sans oublier le fait, incontestable, que la mort, naturellement, reste un élément de celle-ci et l’aboutissement de toute chose. Une œuvre, donc, plus intelligente qu’il n’y parait de prime abord et qui mérite, du coup, que l’on y jette un coup d’œil, ne serais-ce que pour ses thématiques abordées et ses dessins. Après, en faire un incontournable comme certains l’ont déclamé un peu trop hâtivement, ce serait aller un peu trop rapidement en besogne : après tout, ce n’est pas parce que nous avons affaire à une bonne mini-série qu’il s’agit d’un chef d’œuvre, loin sans faut !
 

Points Positifs
 :
- Une sympathique et plaisante mini-série qui, malgré sa thématique pour le moins morbide de prime abord, est, en fait, une véritable ode à la vie. Ainsi, malgré toutes ces morts et cette course effrénée de notre déesse qui chasse cet homme qui aurait inventé le moyen de tromper la mort, Toutes les Morts de Laila Starr est une œuvre qui, en fait, nous présente en fait la mort comme étant l’aboutissement naturel de la vie…
- Pour ce qui est de la partie graphique, mon compatriote, Filipe Andrade, nous  livre une prestation plus que convenable, en particulier pour ce qui est du choix des couleurs.
- Une ambiance poétique qui nous amène à réfléchir sur le sens de la vie et de la mort, bien entendu.
- Les éditions Urban Comics nous proposent à nouveau cette mini-série sous un format de BD franco-belge. Du coup, nous avons droit à un fort bel ouvrage, ce qui est fort appréciable.
 
Points Négatifs :
- Même si ce Toutes les Morts de Laila Starr est une sympathique mini-série, il ne faut pas non plus tomber dans l’exagération et reconnaitre que nous sommes tout de même loin de ce qu’il faut appeler un chef d’œuvre, ce que l’on, selon moi, un peu trop rapidement fait quelque uns…
- Scénaristiquement, cela reste peut-être un peu trop conventionnel et sans surprise même si l’ensemble est plaisant et se laisse lire.
- Un prix peut-être un peu trop excessif pour un récit aussi court ?
 
Ma note : 7,5/10

lundi 13 juin 2022

BORGEN – POWER & GLORY


BORGEN – POWER & GLORY
 
Une décennie après avoir été à la tête du Danemark, Birgitte Nyborg est désormais Ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de la Première Ministre Signe Kragh. Son quotidien de femme politique est chamboulé lorsqu'une société de forage découvre un gisement de pétrole au Groenland. Un évènement qui déclenche un bras de fer international en Arctique et où sont rapidement mêlés américains, chinois et russes, tandis que le Danemark, en dépit de sa relation de grand frère vis-à-vis du Groenland, n’occupe plus qu’un second rôle. Quand à Birgitte Nyborg, obligée de renier ses convictions afin de rester au pouvoir, elle est désormais menacée par son propre camp…
 

Borgen – Power & Glory
Réalisation : Adam Price
Scénario : Adam Price
Musique : Halfdan E.
Production : Netflix
Genre : Politique
Titre en vo : Borgen – Power & Glory
Pays d’origine : Danemark
Chaîne d’origine : DR1
Diffusion d’origine : 13 février 2022 – 03 avril 2022
Langue d'origine : danois, groenlandais, anglais
Nombre d’épisodes : 8 x 58 minutes
 
Casting :
Sidse Babett Knudsen : Birgitte Nyborg Christensen
Birgitte Hjort Sørensen : Katrine Fønsmark
Mikkel Boe Følsgaard : Asker Holm Kierkegaard
Simon Bennebjerg : Oliver Hjort
Lucas Lynggaard Tønnesen : Magnus Nyborg
Søren Malling : Torben Friis
Svend Hardenberg : Hans Eliassen
Nivi Pedersen : Emmy Rasmussen
Magnus Millang : Magnus Lindbaek
Özlem Saglanmak : Narciza Aydin
Johanne Louise Schmidt : Signe Kragh
Peter Mygind : Michael Laugesen
Jens Albinus : Jon Berthelsen
Lisbeth Wulff : Pia Munk
Youssef Wayne Hvidtfeldt : Benjamin Holmgren
Lars Knutzon : Bent Sejrø
Freja Riemann : Laura Christensen
 
Mon avis :
 Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Borgen est revenu se rappeler à notre bon souvenir avec une quatrième saison et cela fut, indubitablement, un des gros événements de cette année 2022 pour les amateurs cette excellente série politique danoise et, dans un sens plus large, pour celles et ceux qui ne jurent que par les productions nordiques… Il faut dire que forte de ses trois saisons qui avaient grandement marqué les esprits des amateurs du genre il y a de cela un peu plus d’une décennie à présent, depuis lors, Borgen a sut maintenir, dans le souvenir de celles et ceux qui ont le plaisir de regarder cette série, un sentiment d’excellence peu commun. Cela s’explique fort bien puisque, tout au long de ses trois saisons, Borgen nous aura proposer ce qui est sans aucun doute l’œuvre de fiction politique la plus crédible qu’il m’a été donné de voir : crédibilité de ce que l’on nous avais montrer à l’écran au sujet de cette fameuse démocratie danoise – qui, elle, peut se targuer d’être nommer démocratie contrairement au système français, nettement plus discutable – place des médias et jeux pour le moins complexes de ces derniers avec le pouvoir, nombreuses thématiques sociétales de premier plan mais aussi, la fameuse problématique de la place de la femme de pouvoir, pour rappel, Borgen nous présentant une femme, Birgitte Nyborg – formidablement interprété par l’excellente Sidse Babett Knudsen – devenue Première Ministre du Danemark… Bref, une série proche de l’excellence et que l’on ne pensait pas revoir jusqu’à la grosse surprise de cette année et l’annonce, donc, du retour de Borgen par le biais d’une quatrième saison intitulé Power & GloryLe Pouvoir et la Gloire en français. Naturellement, cette annonce me laissa à la fois heureux et dubitatif… Heureux car c’était une bonne surprise que de pouvoir retrouver Birgitte Nyborg et compagnie, dix ans plus tard, dubitatif puisque, on ne va pas se mentir, il est toujours difficile, dans un tel cas de ne pas décevoir les fans de la première heure. Fort heureusement, assez rapidement, dès le premier épisode, j’ai compris que, qualitativement, malgré la reprise en main par Netflix, Borgen n’avait rien perdu de son intérêt et que oui, mille fois oui, ce Power & Glory allait être une belle réussite, ce qui fut confirmer de fort belle manière par les épisodes suivants. Ainsi, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve notre ancienne Première Ministre, désormais Ministre des Affaires Étrangères dans le gouvernement d’une autre femme, plus jeune, plus moderne, qui, malgré le temps écoulé et quelques années de plus, n’a rien perdu de sa soif de pouvoir. Car oui, comme son titre l’indique, cette nouvelle saison de Borgen nous présente une Birgitte Nyborg, plus seule que jamais et qui ne recherche plus qu’une seule et unique chose : la quête de pouvoir avant tout et, accessoirement, la volonté, coute que coute, de le conserver. Pour cela, notre ancienne Première Ministre, plus sombre et cynique que jamais, est capable de tout, y compris d’aller contre ses convictions et de s’en prendre à ses proches, ce qui peut surprendre de prime abord mais s’avère, au fil du déroulement de cette saison, plutôt logique : après tout, en tant qu’animal politique de premier ordre, cela ne peut vraiment nous surprendre que Birgitte Nyborg bascule un peu du coté du coté obscur. A cela, s’ajoute d’autres thématiques comme les liens pour le moins complexes entre le Danemark et le Groenland, la place de ces derniers face aux grandes puissances que sont les Etats-Unis, la Chine et la Russie, mais aussi, l’évolution de la société occidentale de la décennie écoulée qui nous montre une Birgitte mais aussi Katrine Fønsmark – ex-journaliste, ex-Spin Doctor – complètement dépassés par la place qu’occupe désormais les réseaux sociaux mais aussi, le politiquement correct et le wokisme. Naturellement, je ne rentrerais pas davantage dans les détails car je pense déjà en avoir trop dit, mais bon, quoi qu’il en soit, croyez moi quand je vous dis que cette nouvelle saison de Borgen est tout sauf une déception et que oui, indéniablement, si vous êtes un vieux fan de la première heure, alors, vous serez oh combien ravis de retrouver cette série qui, malgré le temps écoulé, n’a rien perdu de sa force et de son intérêt. Reste maintenant la grande question : Power & Glory aura-t-il une suite ? Ma foi, cela serait, éventuellement possible et, au vu de la conclusion de cette saison, celle-ci pourrait bouleverser pas mal de choses, alors, ma foi, pourquoi pas ?! Après tout, il serait dommage de s’en priver…
 

Points Positifs
 :
- Le retour en grâce de la meilleure série de politique fiction de l’histoire du genre. Certes, le pari était pour le moins risquer, surtout lorsque l’on pense au matériel de base original, cependant, pour notre plus grand plaisir, Adam Price à réussi le pari de nous pondre une nouvelle saison, dix ans plus tard, qui est tout aussi bonne que ses illustres ainées !
- Le plaisir, indéniable, de retrouver Birgitte Nyborg et la quasi-totalité du casting des premières saisons. Naturellement, le temps à passé, tout ce petit monde à pris de l’âge mais on apprécie grandement de voir où ils en sont désormais et de constater, avec ravissement, que leurs péripéties politiciennes sont toujours aussi passionnantes.
- Pas mal de nouveaux protagonistes dans ce Power & Glory et, ma foi, dans l’ensemble, ceux-ci sont tous intéressants et ne dénotent nullement parmi les protagonistes historiques de la série.
- Un casting toujours aussi excellent avec, naturellement, Sidse Babett Knudsen en tête d’affiche qui n’a rien perdu de son mordant !
- Enjeux climatiques, problématique des rapports entre le Danemark et le Groenland, rapport face aux grandes puissances, sans oublier, bien entendu, des évolutions sociétales qui vont mettre à mal les protagonistes plus agés, de plus en plus dépassés par les réseaux sociaux et un certain wokisme…
 
Points Négatifs :
- On se demande tout de même, par moments, comment Birgitte Nyborg réussit à s’en sortir au vu des situations qu’elle affronte ou dont elle est la conséquence au vu de son comportement, nettement plus sombre.
- Dommage tout de même que Pilou Asbæk ne soit plus de la partie !
- Comme je l’avais déjà souligné dans mes critiques des trois premières saisons, Borgen n’est absolument pas grand public pour un sou et même si cela reste une affaire de gouts personnels, il faut le rappeler…
 
Ma note : 8,5/10