LE MONDE PERDU : JURASSIC PARK II
Quatre ans après le terrible fiasco de son Jurassic Park, le milliardaire John Hammond rappelle le Dr Ian Malcolm pour l'informer de son nouveau projet. Sur une île déserte, voisine du parc, vivent en liberté des centaines de dinosaures de toutes tailles et de toutes espèces. Ce sont des descendants des animaux clones en laboratoire. D'abord réticent, Ian se décide à rejoindre le docteur quand il apprend que sa fiancée fait partie de l'expédition scientifique. Il ignore qu'une autre expédition qui n'a pas les mêmes buts est également en route.
Jamais, depuis les débuts du Journal de Feanor, je vous avais autant parlé des dinosaures ; bien évidement, étant un vieux passionné de ceux-ci, je n’ai jamais été avare en publications a leur sujet mais comme sur Futurascience, ce mois d’avril leur était consacré, j’en ai profité pour publier encore plus d’articles que d’habitude, exagérant même un peu selon moi. Mais bon, comme je consacre surtout ce blog a ce que j’aime, et comme, justement, les dinosaures en font parti, ceux-ci auront encore droit, tant que je garderais le feu sacré et la motivation pour m’occuper du Journal de Feanor, a une place de premier choix. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce que ceux-ci sont, disons, a la mode, ces dernières semaines que je vous parle aujourd’hui de Jurassic Park II. En fait, c’est complètement par hasard : hier soir, pour bien finir mes congés, j’ai longuement, très longuement, zappé sur toutes les chaines de la TNT afin d’essayer de finir en beauté ; bien évidement, pendant près de deux heures, ce ne fut pas vraiment le cas. Puis, au gré de mes errances télévisuelles, je suis tombé sur la dernière demi heure d’un film que je n’avais jamais vu : Jurassic Park III. Bon, en toute sincérité, ces quelques trente minutes me suffirent largement pour juger de ce que je pensais avant coup de ce film : ce n’est franchement pas terrible. Mais bon, j’ai tenu jusqu’au bout, pour les dinosaures et surement pas pour un scénario bancal voir carrément ridicule… d’ailleurs, je regrette maintenant de ne pas l’avoir regardé en entier, je pense que je me serais éclater en écrivant cette critique. Cependant, alors que je comptais me coucher – après tout, je me levais tôt le lendemain – j’eu la surprise de voir qu’ils diffusaient ensuite le deuxième volet de la saga – pourquoi mettre le 2 après le 3, excellente question – et la, je me suis dit : « tient, et si je regardais le début, allez un petit quart d’heure ? ». Vous l’avez compris, je l’ai vu jusqu’au bout, me suis coucher vers une heure du matin, et là, sincèrement, je suis complètement explosé.
Un véritable amoureux des dinosaures ne peut être complètement objectif vis-à-vis de la saga de Steven Spielberg, surtout s’il est né avant celle-ci et que, un jour, il fut carrément stupéfait en voyant s’animer des dinosaures – ah, la première scène avec les brachiosaures, inoubliable – en images de synthèses pour la toute première fois au cinéma il y a presque vingt ans – disons qu’avant, le septième art avait déjà connu ses dinosaures, mais bon, comment dire, bien souvent, c’était des lézards déguisés – et que, forcement, même si l’on peut parfaitement avoir conscience que ce ne sont pas des grands films, même si on ne peut pas s’empêcher de se dire que, tout cela n’est pas très loin de la série B, au moins, le sieur Spielberg nous avait offert un magnifique cadeau en « rendant la vie » a ce qui, pour beaucoup d’enfants, ont été et resteront, quelque part, nos idoles… Bien évidement, tout cela est du pur produit hollywoodien calibré pour plaire au plus grand nombre, sans aucune surprise, avec par-dessus le marché, tout ce que déteste le plus dans le cinéma du pays de l’Oncle Sam : les enfants niais qui ne servent a rien et qui en plus ne meurent jamais, et les méchants qui sont méchants parce qu’ils sont cupides, qu’ils n’aiment pas les enfants, qu’ils sont gros et qu’ils fument, ceux-ci, bien évidement, étant zigouiller par les dinosaures. Et quelque part, Jurassic Park premier du nom, c’était surtout ca : un film plaisant a regarder une fois, mais proche d’un téléfilm de par son scénario franchement pas terrible et tout un tas de clichés qui me donnent de l’urticaire… mais aussi, rassurez vous, quelques dinosaures. Bref, pas de quoi fouetter un chat mais bon, que voulez vous, il y avait les dinos, ceux-ci étaient superbes et puis bon, si j’avais écris une critique de celui-ci en 1993, je pense que j’aurais été plus enthousiaste. Mais si Jurassic Parc n’est pas un grand film et que le III se rapproche plus du navet, que vaut véritablement le II, bref, celui qui nous intéresse aujourd’hui ?
Et bien, quelque part, c’est peut être le meilleur. Bien évidement, cela n’en fait pas un grand film, loin de la, cependant, a mes yeux, il est indéniable que si le premier Jurassic Park m’aura davantage marqué, c’était justement parce que dans celui-ci, l’effet de surprise fonctionna a fond et qu’il était difficile de ne pas être insensible devant ces fameux dinosaures qui paraissaient – et qui paraissent encore aujourd’hui – si réels. Dans le deuxième volet de la saga, le spectateur est bien évidement en terrain connu, il sait a quoi s’attendre mais cette fois ci, Spielberg va plus loin, beaucoup plus loin même et pendant deux heures, force est de constater que l’on en prend plein la vue : vous vous plaigniez parce qu’il n’y avait pas assez de dinos dans le premier ? Ici, il y en a plein, et le bestiaire est suffisamment varié. Vous vouliez des vrais méchants ? Ici, ceux qui sont proposés sont tout de même d’un autre acabit que l’informaticien obèse du premier volet. Justement, puisque l’on parle de méchants, bonne nouvelle, il y en a même un qui survit a la fin ; alors bien sur, il – le regretté Pete Postlethwaite qui nous a quitter il n’y a pas très longtemps – s’était plus ou moins rédempter avant mais bon, ca fait plaisir. Vous ne pouviez plus voir les deux horripilants gamins du premier ? Excellente nouvelle, ils n’apparaissent que deux minutes chrono, au début… hélas, mille fois hélas, ils ont été remplacés par une autre, responsable par ailleurs de ce qui restera comme l’une des scènes les plus connes – c’est le mot qui convient – de l’histoire du septième art : celle où telle un gymnase, elle tourne sur une barre et propulse un Vélociraptor par la fenêtre ; un grand moment de solitude… Mais surtout, ce qui fait la force de ce film – enfin, la force, disons, l’intérêt – c’est également ce coté Hatari vs Dinosaures et cette spectaculaire et inoubliable scène où les «méchants » déboulent dans tous les sens et capturent de pauvres dinos effrayer. Et puis, je ne sais pas mais je trouve le scénario moins niais, même si ce n’est pas non plus le top du top, que celui du premier, ce qui n’est pas plus mal.
Hélas, si selon moi, Jurassic Park II est le meilleur de la saga, il ne faut pas s’attendre a un chef d’œuvre non plus. En toute sincérité, celui-ci a bien trop de tares pour espérer en être un. Tout d’abord, cela reste avant tout une « méga production de la mort qui tue à l’américaine », surtout calibrée pour faire acheter les figurines des dinos misent en vente lors de la sortie du film. Ensuite, tous les canons, et pas les meilleurs, du septième art d’outre atlantique, sont au rendez vous ; « mais tuez moi cette gamine !!! ». Alors, on me rétorquera que Jeff Goldblum, le seul personnage potable du premier film est toujours la, sauf que cette fois ci, probablement suite a une crise de folie, Steven Spielberg a littéralement dénaturé le personnage, lui enlevant tout son coté cynique pour un faire une espèce de pleureuse qui passe deux heures à geindre et a se plaindre tandis que les deux femmes de sa vie – sa fille, qui ne lui ressemble pas trop mais bon, et sa copine du jour – le font tourner en bourrique ; quelle déchéance pour le théoricien du chaos… Mais ce n’est pas tout, car il restait le pompon final, l’absurdité qui fout tout en l’air, l’indicible erreur de Spielberg : le petit tour du Tyrannosaure a San Diego ! Mon Dieu, comment peut on cautionner une telle chose ? Déjà, le coup du bateau où tous les marins sont morts alors que le bestiau n’est pas sorti de sa cage ? Où et qui sont les coupables ? Ensuite, imaginez donc un T-Rex dans une ville, et la première chose qui va vous venir a l’esprit sera : carnage. Or, ici, notre super prédateur de la mort qui tue, passe la frontière sans montrer son visa – encore une scène à la con – se désaltère dans une piscine, mange un chien – encore une autre – puis un ou deux passants… et c’est tout. Il retourne gentiment dans la calle du navire, croque le grand méchant au passage et rentre chez lui, sous l’escorte de la Navy – a ce moment là, j’ai pensé aux Village People – ce qui est quand même limite débile car bon, comment dire, vous imaginez le gouvernement américain (ou un autre) ramener un dinosaure chez lui ? Franchement, il finissait soit au zoo, soit à la morgue. Mais bon, que voulez vous, ca se passe comme ca chez Spielberg !
Enfin bon, je me suis gentiment moqué de ce film mais je persiste tout de même à dire que ce Jurassic Park II n’en est pas moins le meilleur de la saga. Bien évidement, une telle affirmation peut vous laisser présager de ce que je pense vraiment des autres, mais même si je ne suis pas tendre a l’égard de cette trilogie, et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, de ce deuxième volet du Parc Jurassic, je dois quand même admettre que je garde une certaine sympathie pour celui-ci et que je ne me lasse pas de le revoir (enfin, pas tous les jours non plus). Pour son scénario légèrement plus sombre, pour la spectaculaire scène de safari à la Hatari, pour Pete Postlethwaite et, bien évidement, pour les nombreux dinosaures présents à l’écran, Jurassic Park II mérite le détour ; ce n’est pas un grand film, mais tout de même un agréable divertissement. Dommage qu’il ait cependant tellement de défauts…