vendredi 21 novembre 2008

HIGHWAY 61 REVISITED


HIGHWAY 61 REVISITED

Bob Dylan (1965)

1- Like a Rolling Stone
2- Tombstone Blues
3- It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train To Cry
4- From a Buick 6
5- Ballad of a Thin Man
6- Queen Jane Approximately
7- Highway 61 Revisited
8- Just Like Tom Thumb's Blues
9- Desolation Row

Comment ? Un Dylan ? Et en plus, tout simplement son meilleur album ? Et accessoirement, l’un des plus grands de tous les temps, tout juste devancer par un ou deux Beatles ? A croire que j’aime me compliquer la vie, et avec cet « Highway 61 Revisited », je suis gâté. Mais bon, après tout, il est logique que je vous parle des films, livres, BD et albums qui font l’actualité (enfin, la mienne surtout) et comme j’ai énormément de mal à me passer de ce somptueux album, il fallait bien que, tôt ou tard, je vous propose ma petite critique.

Tout d’abord, on ne reviendra pas sur « Like a Rolling Stone » et de polémiquer pendant des heures si, oui ou non, celle-ci est la plus grande chanson rock de tous les temps (déjà, lors de sa sortie, c’était la plus longue), ce que même les Stones reconnaîtront près de 30 ans plus tard.
Personnellement, c’est mon avis ; mais après, faut il rentrer dans les préférences de chaque individu (qui lui sont propres), je ne pense pas que cela en vaille la peine. Disons que, incontestablement, « Like a Rolling Stone » est un véritable monument qui n’a rien perdu de son intensité, 43 ans plus tard (comme le temps passe vite !) et qui me fait toujours autant frissonner à chaque écoute, comme si c’était la première fois.

Mais « Highway 61 Revisited » ne se limite pas a une chanson, loin de la, et à ce propos, les autres titres de l’album ne sont pas en reste. Celui-ci sorti à une période cruciale pour Dylan qui se « métamorphosais » pour la première fois, mais pas la dernière, de sa carrière et ce, au grand dam de ces fans de la première heure qui s’étaient habitués a des chansons folk engagés et qui arboraient le rock. Or, Dylan, attentif à ce qui se passait en Angleterre, électrifia sa musique, tout d’abord de façon mesurée sur « Bringing It All Back Home » puis, bien plus radicalement avec cet « Highway 61 Revisited » où le folk disparu (au grand désespoir des fans) et au son brut, dur et si moderne (nous sommes en 1965, on ne dirais pas). Alors le sieur Zimmermann se fit huer au festival folk de Newport mais l’évolution était en marche et rien n’allait arrêter cet ezarts d’ange des ténèbres beau comme un Dieu (enfin, plus maintenant).

Sincèrement, il n’y a aucun point faible dans cet album ; toutes les chansons sont excellentes, même si certaines, sont d’un niveau supérieur, comme le titre phare, déjà cité plus haut, mais aussi Tombstone Blues, Queen Jane Approximately ou Desolation Row, final apocalyptique d’un album parfait, comme il ne s’en fait plus. Alors, je vous ais citer ces trois titres, mais ce n’est juste que mes préférés : lorsque l’on se retrouve devant un tel monument où il n’y a rien à jeter, on prend tout et on se donne même le luxe de choisir en sachant que le reste est aussi bon.

« Highway 61 Revisited » est indémodable, vital même et je pense que tout amateur de musique, se devrait de l’avoir écouté, ne serais ce qu’une fois dans sa vie ; de plus, c’est un excellent moyen de découvrir Bob Dylan. Avec le temps et les nouvelles générations, il est très difficile de s’imaginer ce que celui-ci put représenter dans les années 60, mais il serait vraiment dommage de passer a coté d’un tel monument de la musique…

lundi 10 novembre 2008

ALL THINGS MUST PASS


ALL THINGS MUST PASS

George Harrison (1970)

1- I' d Have You Anytime (George Harrison/Bob Dylan) (3:00)
2- My Sweet Lord (4:43)
3- Wah-Wah (5:39)
4- Isn' t It A Pity (7:13)
5- What Is Life (4:27)
6- If Not For You (Bob Dylan) (3:33)
7- Behind That Locked Door (3:10)
8- Let It Down (5:01)
9- Run Of The Mill (2:52)
10- Beware Of Darkness (3:52)
11- Apple Scruffs (3:09)
12- Ballad Of Sir Frankie Crisp (Let It Roll) (3:52)
13- Awaiting On You All (2:50)
14- All Things Must Pass (3:47)
15- I Dig Love (5:00)
16- Art Of Dying (3:43)
17- Isn' t It A Pity (version Two) (4:51)
18- Hear Me Lord (6:00)
19- It's Johnny's Birthday [Original Jam] (0:49)
20- Plug Me In [Original Jam] (3:19)
21- I Remember Jeep [Original Jam] (8:09)
22- Thanks For The Pepperoni [Original Jam] (5:32)
23- Out Of The Blue [Original Jam] (11:16)

Franchement, j'avais le choix comme première critique musicale, vu le nombre de mes CDs mais, plutôt que de commencer par tel artiste ou tel album, je me suis dit que le mieux était de procédé comme pour les romans et les BDs que je lis, ou les films que je regarde : suivre l'actualité, encore et toujours le maître mot de ce blog.
Du coup, mon choix ne pouvait se porter que sur l'excellent All Things Must Pass de George Harrison, un disque connu des profanes mais largement mésestimé par le grand public (et le temps qui passe n'arrange rien a la chose). Un disque que j'ai écouté a de multiples reprises ces dernières semaines, pour sa qualité bien évidement, mais également pour les souvenirs qui lui sont liés (et qui me ramènent a l'été 1995....)

George Harrison a toujours été mon Beatle préféré et aurait largement mérité que ses compositions fusent mieux considérées par le duo Lennon/Mac Cartney qui vampirisaient, a eux deux la quasi totalité de la production des Fab Fours.
Forcement, il n'est pas étonnant que, suite à la séparation du plus grand groupe de tous les temps, le plus jeune des Beatles nous ait sorti ni plus ni moins qu'un triple album (!), le premier de l'histoire pour un artiste solo, rempli d'innombrables compositions jusque la inédites, puisque ne pouvant avoir leurs places sur les disques du groupe.
Il est clair qu'a raison de deux chansons par album, il était difficile à notre amoureux de la culture indienne de ne pas se sentir frustré (surtout lorsque l'on voit la qualité phénoménale de certaines de ces compositions), ce qui donne à All Things Must Pass cette impression de libération et de défouloir nécessaire, comme si Harrison souhaitait montrer au monde entier ce qu'il avait dans le ventre.

Et franchement, oui, il en avait !
Si toutes les compositions de cet album monumental (pour l'époque) ne sont pas toutes des hits imparables, aucune n'est mauvaise et la plupart ne sont pas loin d'atteindre la perfection, prouvant une fois de plus les talents hors normes de compositeur de George Harrison.
Évidement, il y a My Sweet Lord dont l'histoire mériterait un post a elle seule, hit imparable et inoubliable, mais comment ne pas tomber en extase devant de véritables petits bijoux comme
Isn' t It A Pity, I' d Have You Anytime (co-écrit avec Dylan), What Is Life, Beware Of Darkness ou Wah-Wah pour ne vous citer que quelques exemples parmi mes préférés ?
Mais des chansons du même acabit, All Things Must Pass en possède des tas, et sincèrement, il n'y a rien a jeter, tant la qualité est élevée.

Bien évidement, la suite ne sera pas a la hauteur de nos espérances et George Harrison visiblement de moins en moins concerné par la musique et n'ayant plus rien a prouver sortira quelques albums largement évitables, avant de s'occuper de sa société de production cinématographique, de suivre la Formule 1 avec intérêt et de ne pas oublier les prières quotidiennes a Krishna, et ce, jusqu'à son décès précoce en 2001.
Mais si, à l'époque des Beatles, son talent avait du mal a s'exprimer face aux deux génies du groupe, il ne serait pas exagérer d'affirmer, aujourd'hui, que le plus grand album solo d'un membre du groupe, sois ce fameux All Things Must Pass, car si Lennon s'était plutôt bien débrouiller et pourrait lui contester ce titre (par exemple avec le somptueux et inoubliable Imagine), qui, sincèrement, se souvient ne serais ce que d'un seul titre d'un album de Mac Cartney ?
Are Krishna George....