L’HISTOIRE
SECRÈTE – LA GUERRE INCONNUE
Deux
attentats ensanglantent Beyrouth en cette année 1983. La violence anormale des
déflagrations fait craindre à Erlin l’intervention de joueurs jusqu'ici
inconnus et c’est pourquoi il se lance – accompagné d’un agent de la CIA – sur
les traces de mystérieux glyphes dans la plaine de la Bekaa. A des milliers de
kilomètres de là, Reka s’adonne aux joies du commerce international en
trafiquant armes et drogues pour le plus grand bonheur de la CIA. Ses
pérégrinations commerciales l’amèneront des hauts plateaux afghans où règne le
commandant Massoud, aux ruelles de Peshawar, afin de régler un petit différend
avec un certain Oussama Ben Laden. Mais le hasard n’est pas de mise pour les
Archontes et le frère et la sœur se retrouvent finalement à Berlin, pour
affronter un nouvel ennemi qui veut enfin sortir de l’ombre.
L'Histoire Secrète – La Guerre Inconnue
Editeur
: Delcourt
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 30
novembre 2011
Nombre
de pages : 54
Mon avis :
Décidément, je ne pouvais pas mieux finir ce mois de janvier, car bon, comment
dire, d’un point de vu strictement personnel, cette critique restera comme
étant l’une des plus marquantes de ce début d’année 2015, et ce, aussi
surprenant que cela puisse vous paraitre, mais je m’explique : L’Histoire Secrète fut sans nul doute l’une
des BD, si ce n’est la BD qui marqua le plus les débuts de ce blog – après tout,
Genèse,
le premier tome, eu l’immense honneur d’être la toute première critique du Journal de Feanor – mais ce fut aussi, a
juste raison d’ailleurs, l’une des plus polémiques… Longueur excessive, dessins
pas toujours au top, surtout dans les premiers tomes, qualité alternant entre
le très bon et le plutôt mauvais, sans oublier, bien entendu, une certaine
complexité qui en découragea beaucoup. Personnellement, je n’ai aucune honte a
reconnaitre que j’ai été un fan de cette série, que j’ai su, a force de
lectures et de relectures, passer outre ses défauts, sauf que… sauf que, la vie
prenant parfois des chemins pour le moins inattendus, un jour, j’ai abandonner L’Histoire Secrète en chemin : c’était
en septembre 2011, avec le vingt-troisième tome de la saga, Absinthe.
Attiré par d’autres œuvres, je la mis de coté, tandis que les tomes se
succédaient, les uns aux autres, et ce, jusqu’à ce que, finalement, la série ne
prenne fin avec un trente-deuxième album – bigre ! Mais au fond de moi, je
savais bien qu’un jour, il me faudrait en finir avec L’Histoire Secrète, me procurer les neuf tomes qui me manquaient
et, enfin, connaitre la suite et la fin d’une œuvre qui, aussi polémique
fut-elle, marqua une partie de ma vie de lecteur. Puis vint ce mois de janvier,
beaucoup de temps devant moi pour une relecture intégrale de la saga et, vous l’avez
compris, presque trois ans et demi plus tard, enfin, la critique du vingt-quatrième
tome de L’Histoire Secrète : La Guerre Inconnue. Il m’aura donc
fallut du temps mais, avec cette relecture, c’était comme si c’était hier que j’avais
laisser les Archontes – bon, ce qui en fait, est exact, techniquement parlant –
et donc, vous n’imaginiez pas quel fut mon plaisir de pouvoir lire du matériel
neuf, de me replonger dans cet univers, de voir où Jean-Pierre Pécau, toujours
aussi excellent pour ce qui est de sa maitrise des connaissances historiques,
surtout de la période moderne, allait m’entrainer, d’en savoir enfin davantage
sur ces fameux Moines Noirs, ces biens curieux individus existant dans l’ombre
depuis des milliers d’années, de retrouver le charismatique Erlin, la
sulfureuse Reka… Et, je l’admets, je n’ai pas été déçu, bien au contraire :
débutant par l’attentat, a Beyrouth, de l’ambassade américaine, ce vingt-quatrième
tome nous entraine par monts et par vaut du coté de l’Afghanistan, du Pakistan,
de Berlin, des arcanes du pouvoir de la Maison Blanche, les méandres du trafic
de drogue international, et ce, tout en mettant en scène des figures
historiques comme Georges Bush sénior, le Commandant Massoud et un certain…
Oussama Ben Laden du temps de ses débuts. Bref, un album parfait pour me
replonger dans une saga que j’ai laissé de coté bien trop longtemps, surtout
que, l’on en apprend de plus en plus au sujet de ces fameux Moines Noirs, sans
nul doute les protagonistes principaux de cette dernière partie de cette
longue, très longue saga qu’est L’Histoire
Secrète…
Points
Positifs :
- Si
on regarde l’ensemble de la saga depuis ses débuts, il apparait comme étant
évidant que cet opus, La Guerre Inconnue,
est un nouveau tournant puisque, Dyo ayant disparu et Guillaume étant aux
abonnés absents depuis belle lurette, désormais, il va falloir se coltiner ses
fameux Moines Noirs, ces mystérieux êtres qui vivraient dans l’ombre depuis des
milliers d’années. Jusqu’à alors, on en savait fort peu sur eux, juste des
rumeurs, mais désormais, ils commencent à se montrer…
-
Les années ont passer mais ce fut avec le même plaisir qu’autrefois que j’ai
put retrouver les scénarii toujours aussi complexes du sieur Pécau, et puis,
comment ne pas reconnaitre, pour la énième fois, ces superbes connaissances
historiques et la manière qu’il a de tout lier a son intrigue principale –
surtout que le bougre ne lésine pas pour aborder des points de détails de l’Histoire
moins connus.
-
Vu que l’intrigue approche de plus en plus de notre époque moderne, vu que certains
personnages historiques sont familiers du plus grand nombre, le plaisir est
décuplé… et puis, intéressant les débuts de Ben Laden selon Pécau.
-
Bigre, on a même droit à Alexandre le Grand dans cet album !
-
On a déjà connu Igor Kordey plus en forme, certes, mais dans l’ensemble, c’est
une fois de plus un fort bon travail du croate.
Points
Négatifs :
-
Je ne peux pas nier que ce qui faisait les défauts de la saga et que je
pointais du doigt il y a quelques années est toujours au rendez vous, c’est-à-dire,
une certaine complexité du scénario, le fait qu’il faille presque posséder soi-même
de bonnes connaissances historiques pour apprécier l’ensemble et ne pas passer
a coté des multiples références.
-
Je pense que L’Histoire Secrète est
tout de même une œuvre fort particulière et qu’il faut être légèrement cintré
pour l’apprécier – bref, c’est mon cas. La plupart des gens n’y comprendront
rien et fuiront en pestant…
-
Un Igor Kordey quasiment parfait… quasiment car quelques planches sont très
légèrement en-dessous de ce a quoi il nous avait habitué dans les tomes précédents,
mais bon, c’est vraiment minime.
Ma note : 7,5/10