lundi 31 octobre 2016

PATÉMA ET LE MONDE INVERSÉ


PATÉMA ET LE MONDE INVERSÉ

Patéma vient d'une civilisation vivant dans de longs tunnels souterrains profondément enterrés. Elle adore explorer ces tunnels et aimerait explorer le monde extérieur malgré les avertissements fréquents d'un mystérieux danger se trouvant à l'extérieur. En explorant la « zone dangereuse », elle se retrouve nez à nez avec un « homme chauve-souris », un être mystérieux aux yeux rouges se déplaçant au plafond. Attaqué par ce dernier, elle tombe au fond du puits. Arrivée à la surface, elle rencontre alors un jeune garçon nommé Age qui la sauve en l'empêchant de « tomber dans le ciel ». Tous deux découvrent alors que la gravité s'exerce de façon opposée pour eux deux, et que chacun de leur monde semble totalement inversé pour l'autre.


Patéma et le monde inversé
Réalisation : Yasuhiro Yoshiura
Scénario : Yasuhiro Yoshiura
Musique : Michiru Ōshima
Production : Purple Cow Studios Japan
Genre : Animation, Aventure, Drame
Titre en vo : Sakasama no Patema
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 9 novembre 2013
Durée : 98 mn

Casting :
Yukiyo Fujii : Patema
Nobuhiko Okamoto : Age
Shintarô Oohata : Porta
Shinya Fukumatsu : l'Ancien
Masayuki Katô : Lagos
Hiroki Yasumoto : Jaku
Maaya Uchida : Kaho
Takaya Hashi : Izamura

Mon avis : Connaissant fort mal ce film d’animation nippon sortit en 2013, ce fut avec une certaine curiosité que je me suis lancer dans le visionnage de ce Patéma et le monde inversé, œuvre dont le postulat de départ, lui, m’avait plutôt enchanter : ainsi, imaginez, dans un futur plus ou moins proche, une Terre qui, suite a une catastrophe majeure, cohabiteraient – mais sans se rencontrer – deux civilisations humaines, une souterraine et une autre habitant la surface. Mais là où il y a un hic, c’est qu’en raison de cette fameuse catastrophe, les habitants des souterrains possèdent une gravité inversée vis-à-vis de ceux de la surface, ce qui fait que, lorsque l’héroïne de l’histoire, la jeune Patéma, déboule suite a un accident, en surface, elle manque de tomber vers le… ciel ! Fort heureusement, un adolescent rêveur qui passait par là réussit à la sauver et, après quelques stupéfactions d’usages, eh ben, comment dire, disons que Cupidon, une fois de plus, est passé par la ! Bref, un postulat de départ pour le moins original et qui mérite le détour, surtout que ces histoires de gravitées inversées donnent des scènes pour le moins spectaculaires, comme on peut le deviner. L’animation, elle, est franchement réussie quant a l’histoire, eh bien, disons qu’elle est plutôt agréable et se regarde avec plaisir. Le souci, car tout n’est pas parfait, hélas, dans ce film, c’est que les protagonistes sont tous trop stéréotypés, et sincèrement, pas qu’un peu : ainsi, entre les deux héros, Patéma et Age, idéalistes et aventureux, le grand méchant, forcément très méchant, le chef de la police, méchant mais pas trop et qui s’amendera a la fin, le vieux sage car il en faut toujours un et même l’amoureux transit, il manque un petit quelque chose a tout ce joli monde pour faire de ce Patéma et ce monde inversé un incontournable. Alors certes, dans l’ensemble, cela reste un fort bon film d’animation comme nos amis japonais savent si bien en faire, mais loin, très loin des chefs d’œuvres du genre comme Princesse Mononoké.


Points Positifs :
- Un postulat de départ pour le moins excellent, il faut dire que cette histoire de deux peuples à la gravité inversée  est franchement une bonne idée et, surtout, originale. Accessoirement, cela nous donne des scènes spectaculaires et fort réussies.
- Même s’ils sont plutôt sans surprises, ils sont plutôt attachants nos deux jeunes héros.
- Question animation, il n’y a rien à redire, surtout pour ce qui est de certains décors, tout bonnement magnifiques.
- Ce n’est pas la première fois que l’on a droit à dystopie qui tourne à la dictature a la 1984, mais bon, c’est souvent efficace, ce qui est le cas ici.
- Une petite dose d’humour par moments plutôt bienvenue.

Points Négatifs :
- Malheureusement, les personnages sont tous trop stéréotypés pour marquer véritablement les esprits. De même, pour ce qui est des relations entre eux, là aussi, l’impression d’avoir vu cela des centaines de fois est trop présente.
- Dans la même veine, trop de manichéisme tue le manichéisme.

Ma note : 7,5/10

dimanche 30 octobre 2016

LES AMOURS D'EMMA


LES AMOURS D'EMMA

Emma, jeune aveugle de 29 ans, travaille pour SOS Espoir. Elle s'efforce de réconforter ses interlocuteurs, tout en ressentant elle-même le besoin de s'épancher lors de longues conversations avec un homme, qui a composé le numéro de l'association voilà deux ans. Elle lui confie son désir de devenir mère à tout prix, sans s'encombrer d'amour. Elle a d'ailleurs rompu avec son petit ami, quand elle a découvert qu'il ne pouvait pas avoir d'enfants. Germán, le psychologue qui anime les ateliers sur le handicap auxquels elle participe, lui semble être le géniteur idéal. Elle entame une relation avec lui, sans savoir que ce dernier est marié et père de deux enfants. Diego, le frère de sa meilleure amie, qui est épris d'Emma, prend le risque de lui ouvrir les yeux...


Les Amours d'Emma
Réalisation : Roberto Pérez Toledo
Scénario : Roberto Pérez Toledo, Peter Andermatt
Musique : David Cordero
Production : La Mirada Producciones, Televisión Canaria, Generación 78
Genre : Drame
Titre en vo : Seis Puntos Sobre Emma
Pays d'origine : Espagne
Langue d'origine : espagnol
Date de sortie : 11 mai 2012
Durée : 81 mn

Casting :
Verónica Echegui : Emma
Álex García : Germán
Fernando Tielve : Diego
Mabel del Pozo : Angela
Antonio Velázquez : Jorge
Nacho Aldeguer : Ricky
Antonio Hernández : Chico sordo
Mariam Hernández : Lucía
Soledad Melián : Rita
David Mora : Donatello / Indalecio

Mon avis : Le hasard fait souvent bien les choses, et donc, en ce dimanche matin où j’étais encore dans le gaz en raison du changement d’heure, je suis tombé, sur Arte, sur ce Seis Puntos Sobre Emma – misérablement traduit, en français, par Les Amours d’Emma – long métrage sans grande prétention mais qui a sut, assez rapidement, me capturer dans ses filets. Pourtant, le synopsis de départ n’avait rien de bien exceptionnel en soit, juste l’histoire d’une jeune femme, aveugle, qui n’a qu’une seule obsession dans la vie : tomber enceinte et avoir un bébé, peu importe le père puisque, de toutes façons, elle se dit incapable d’aimer qui que ce soit. Pourtant, rapidement, je me suis laisser prendre au jeu de l’intrigue, particulièrement par le fait que cette soit disant Emma tellement insensible ne l’est pas tant que ça et tombera sous le charme de son psy, homme marié et père de famille qui, bien évidement, lui cachera ce point de détail… Les acteurs sont pour beaucoup pour l’attrait de ce long métrage, particulièrement Verónica Echegui plutôt crédible dans ce rôle de femme à la fois forte et fragile. Du coup, Seis Puntos Sobre Emma se laisse regarder même si, il faut le reconnaitre, tout cela est sans grande surprise et plutôt convenu – après tout, cela n’est qu’un énième film d’amour qui, forcément, ne finira pas bien sinon ce n’était pas marrant… Mais bon, sans atteindre des sommets narratifs ni même marquer durablement les esprits, le film de Roberto Pérez Toledo n’en reste pas moins, dans l’ensemble, assez réussi voir même touchant par moments, ne serais-ce que parce qu’il aborde une thématique peu présente sur grand écran finalement, celle de l’amour chez les personnes handicapées…


Points Positifs :
- Une histoire plutôt convenue mais qui n’en reste pas moins plutôt accrocheuse, surtout que l’on est rapidement touché par l’héroïne dont on se doute fort bien qu’elle n’est pas si insensible qu’elle le prétend.
- L’amour chez les personnes handicapées, thématique qui n’est pas aborder tant que ça au cinéma.
- Des acteurs qui ne sont certes pas des pointures mais qui n’en restent pas moins plutôt bons dans l’ensemble, particulièrement Verónica Echegui, assez crédible en aveugle.
- Le chien de l’héroïne.

Points Négatifs :
- Comme je l’ai dit, dans l’ensemble, tout cela reste plutôt convenu et sans grande surprise.
- Justement, certains protagonistes manquent un peu de charisme et auraient mérité d’être davantage développés.
- Le titre français qui n’a strictement rien à voir avec l’original qui lui mettait en avant la structure même du film.
- Mouais, un peu trop rapide la fin.

Ma note : 6,5/10

samedi 29 octobre 2016

SUR LES TRACES DU YÉTI ET AUTRES ANIMAUX CLANDESTINS


SUR LES TRACES DU YÉTI ET AUTRES ANIMAUX CLANDESTINS

Après Monstres des lacs et des océans, Richard D. Nolane poursuit son enquête passionnée dans les domaines ignorés par la science officielle. Depuis un demi-siècle en effet, d’innombrables témoignages et des indices concrets font l’état de l’existence de grandes créatures à l’apparence simiesque dans plusieurs contrées du monde. La plus célèbre est le Yéti, qui hante les hauteurs de l’Himalaya. Mais « l’Abominable Homme-des-Neiges » ne doit pas éclipser ses cousins de Chine, du Caucase et d’Amérique du Nord. Et parmi eux se trouvent peut-être les ultimes descendants des Néandertaliens supposés disparus depuis plus de 30000 ans. Si la poursuite des hominoïdes reliques reste une des préoccupations essentielles de la Cryptozoologie, elle s’emploie aussi à déterminer si d’autres grands animaux préhistoriques n’auraient pas survécu jusqu’à une époque récente ou même jusqu’à nos jours. La découverte de l’okapi et du cœlacanthe a montré que ceci n’a rien d’invraisemblable, bien au contraire, et que l’on doit se poser la question : combien d’espèces vivantes, aujourd’hui encore niées, sortiront-elles bientôt de leur clandestinité ?  


Sur les traces du Yéti et autres animaux clandestins
Auteur : Richard D. Nolane
Type d'ouvrage : Cryptozoologie
Première Parution : 11 février 1994
Edition Française : 11 février 1994
Titre en vo : Sur les traces du Yéti et autres animaux clandestins
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Vaugirard
Nombre de pages : 251

Mon avis : Après avoir abordé le cas des créatures mystérieuses vivant dans les océans, les lacs ou les rivières, Richard D. Nolane avait poursuivi, il y a de cela une vingtaine d’années, son entreprise de vulgarisation de la Cryptozoologie en s’intéressant, cette fois ci, aux animaux et autres humanoïdes vivant sur la Terre ferme. Bien évidement, et comme le titre de cet ouvrage le sous-entend – Sur les traces du Yéti et autres animaux clandestins – ce sont les Yétis, les Sasquatchs et autres Almastys qui représentaient le plat de résistance de cet ouvrage, ce qui peut se comprendre pour deux raisons : leur importance médiatique, principalement pour ce qui est du Yéti, mais aussi et surtout, pour la simple et bonne raison que ces derniers soient des hommes sauvages, des Gigantopithèques ou d’autres espèces de grands singes humanoïdes et encore inconnus de nos jours, il y a un coté spectaculaire indéniable qui fait que, si un jour, un spécimen, mort ou vif, est trouvé, cela ferait l’effet d’une bombe au sein du grand public ; au moins autant que si un Ovni atterrissait en plein jour devant la Maison Blanche ! Mais si les Yétis et ses compères occupent une bonne partie de cet ouvrage, ceux-ci ne sont pas les seuls que Nolane nous présente : ainsi, de nombreuses créatures défilent au fil des pages, des éléphants nains aux mystérieux félins britanniques en passant par les paresseux géants ou les tigres à dents de sabres des forêts amazoniennes, des singuliers vers a pattes des Alpes voir même la fameuse Bête du Gévaudan. Bref, une fois de plus, Richard D. Nolane nous offre une belle entrée en matière du coté des parasciences, et ce, avec la passion qui l’habite tout en gardant une certaine dose de sérieux lorsqu’il n’hésite pas a revenir sur certains faux cas – même si je le trouve tout de même un peu trop crédule quant aux nombre de témoignages hallucinants et franchement suspects sur le Bigfoot. Bien évidement, si vous souhaitez en savoir davantage sur cette science fascinante qu’est la Cryptozoologie, d’autres ouvrages et principalement, ceux de Bernard Heuvelmans, sont plus complets que celui-ci, cependant, si vous êtes un néophyte de la chose et que, ne l’oublions pas, vous avez l’esprit ouvert, alors, il se pourrait que ce Sur les traces du Yéti et autres animaux clandestins vous plaise, surtout que, au fil des pages, il y a tout de même des moments ou on se demande pourquoi certaines de ces créatures sont toujours aussi dédaignées par la zoologie officielle et les médias, ne serais-ce qu’au vu des preuves et des témoignages plus que troublants ?!


Points Positifs :
- Un excellent travail de vulgarisation de la part de Richard D. Nolane et une belle compilation de témoignages et de preuves qui nous font dire, au fil de la lecture, que, décidément, notre planète regorge encore de bien des mystères.
- Si les Yétis et autres hommes singes occupent le devant de la scène, ils ne sont pas seuls et nombreuses sont les créatures présentées dans cet ouvrage comme quelques survivants de la préhistoire, plus ou moins récente, des félins mystérieux, des oiseaux géants et bien d’autres.
- Comme a chaque fois dans les ouvrages de Nolane, celui-ci n’hésite jamais à déglinguer quelques vrais-fausses énigmes.
- Une bonne entrée en matière avant d’aborder des ouvrages plus spécialisés sur la Cryptozoologie, particulièrement ceux de Heuvelmans.

Points Négatifs :
- Je trouve que l’auteur s’emballe tout de même un peu trop par moments : l’exemple le plus flagrant est la manière dont il accepte sans le moindre problème les milliers de témoignages de rencontre avec des Bigfoot. Sincèrement, à croire que nos hommes singes sont légions dans les forêts nord-américaines ?!
- De la même manière, j’ai un peu de mal quand a la survivance de ptérosaures ? Des paresseux géants voir des tigres a dents de sabre, pourquoi pas a la rigueur, mais des contemporains des dinosaures ?
- L’ouvrage étant grand public, le spécialiste passera son chemin…

Ma note : 7,5/10

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 165 – MOYEN-ÂGE, AINSI VIVAIENT LES FEMMES


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 165 – MOYEN-ÂGE, AINSI VIVAIENT LES FEMMES
Octobre/Novembre 2016

Au sommaire :
Edito : Balancier
Actualités
En bref
- Le Codex en cachait un autre, plus ancien
- Bibracte, un espace public exceptionnel
- Le feu, berceau de la tuberculose ?
- Une stèle Etrusque révèle des rites religieux
- Une aiguille dans une botte de foin préhistorique
Enquête
- Jérusalem en 1900 : archives d’une ville avant l’orage
Découverte
- Le mystère des enchainés de la nécropole
En question
- Rembrandt : autoportraits par un jeu de miroirs ?
Dossier : Moyen-âge, ainsi vivaient les femmes
- La condition féminine de l’Antiquité au Moyen-âge
Domination masculine
- Le regard des hommes
- Un corps « infâme »
- Seules et sans défense
- Leur vie ne tient qu’à un fil
- Dans les filets du mariage
Résistances féminines
- Aliénor d’Aquitaine, la rebelle
- Seigneures en leurs domaines
- En ville, les métiers se féminisent
- Aux champs, un souffle de liberté
- L’émancipation par la prière
- Renaissance : la fermeture
Interview « Il existe une spécificité française en matière de misogynie » d’Eliane Viennot
En coulisses
Muséologie
- Les riches heures de la diplomatie
- Le legs de la Mésopotamie
- L’art au service de la science
- Se vêtir au Moyen-âge
Livres & Idées
- Corps et âmes. Une histoire de la personne au Moyen-âge
- Quand les dieux voyagent
- Notre préhistoire
- La maison du pouvoir
- La fabrique du barbare
- Une catastrophe planétaire

Mon avis : Après avoir abordé le cas des Cathédrales dans le numéro précédent, Les Cahiers de Science & Vie restent du coté du Moyen-âge mais en s’intéressant cette fois ci a la condition féminine au cours de cette période mal aimée que les anglo-saxons ont si mal surnommés The Dark Ages. Car il faut dire que porteur de tous les maux depuis le XIXème siècle, le Moyen-âge, période historique de près de mille ans, souffre encore d’un parti pris encore étonnant de nos jours et qui fait que, pour la plupart du temps, celle-ci rime avec obscurantisme. Cependant, ces dernières années, le Moyen-âge s’est vu, petit a petit, réhabiliter, au point même que, justement, l’image de la femme que l’on disait alors totalement soumise, s’en est trouver littéralement bouleversé, certains spécialistes tombant dans l’excès inverse, surtout lorsque quelque uns ont affirmer que cette période historique avait été une ère de libération féminine… Bien évidement, comme souvent, la vérité historique n’est ni tout noire, ni tout blanche et si oui, indéniablement, il apparait aujourd’hui que la femme fut plus libre au cours du Moyen-âge que sous l’Empire Romain et que oui, indéniablement, la Renaissance porta un coup terrible a leurs droits, force est de constater que lorsque l’on parle de liberté, il faut relativiser la chose : oui, au cours du Moyen-âge, la gente féminine connut des droits qu’elle n’avait pas avant et qu’elle n’eut pas avant quelques siècles, mais, cela sous l’autorité des hommes et de leur lois, la femme restant alors, de toute façon, inférieure. Du coup, la lecture de ce dossier est fort instructive car on y apprend pas mal de choses sur la condition féminine de l’époque, en bien comme en mal. Ajoutons à cela le cas particulier de la France qui semble vraiment être, encore aujourd’hui, le pays européen le plus misogyne qui soit et vous comprendrez tout l’intérêt que peut avoir ce numéro des Cahiers de Science & Vie. Un numéro où même les articles divers sont plutôt intéressants dans leur ensemble, ce qui n’est pas toujours le cas, il faut le reconnaitre, et qui ravira, bien entendu, les amateurs du genre…


Points Positifs :
- La condition féminine au Moyen-âge, vaste programme où, depuis des années, on a entendu absolument tout et son contraire ! Ni totalement libérée, ni totalement soumise, la femme, a cette époque, jouissait indéniablement de davantage de droits que sous l’Empire Romain ou sous la Renaissance, mais, bien évidement, de beaucoup moins que de nos jours, cela va de soit. Bref, un dossier fort instructif qui rétabli bon nombre de vérités.
- L’article consacré a la ville de Jérusalem en 1900 est fort intéressant et nous montre ce qu’était cette cité il y a cent ans ; que de différences, en mal, depuis…
- Dans l’ensemble, la partie actualité est plutôt instructive avec une petite mention pour les enchainés de la nécropole.
- Plutôt pas mal la couverture de ce numéro.

Points Négatifs :
- Je ne prétends pas que la partie consacrée aux musés ou aux livres sont inintéressants, cependant, je la trouve beaucoup trop longue au vu du reste du magazine. Du coup, c’est le dossier principal qui s’en trouve raccourci, alors que bon, comment dire, c’est surtout pour lui qu’on achète les Cahiers, non !? 
- On pourrait presque en dire autant de la partie actualité du coup. Quitte a ce qu’elle existe, elle pourrait être plus longue que celle consacrée aux expos de musés ou aux livres…
- Je sais, je le dis à chaque fois mais je ne suis franchement pas fan de cette nouvelle formule.

Ma note : 7,5/10

ALL-STAR SUPERMAN


ALL-STAR SUPERMAN

Le docteur Leo Quintum et son équipe sont en train d'explorer la surface du soleil. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce que l'un de ses assistants se révèle être un sbire de Lex Luthor et pire encore : une bombe humaine. Venant de la Terre à grande vitesse, Superman sauve l'équipage de justesse, mais il ne sort pas indemne de ce contact rapproché avec le soleil. D'après les recherches postérieures au sauvetage de Quintum, le super héros est en passe d'acquérir de nouvelles capacités. Mais cela a un coût. En effet, on annonce à Superman que sa mort est proche. De retour sur Terre, Clark ne peut décemment continuer de cacher la vérité sur son identité secrète à Loïs et il lui avoue tout. La journaliste du Daily Planet a du mal à se faire à cette idée... mais devant les démonstrations du kryptonien, le doute n'est plus permis. Il emmène ensuite Loïs dans sa forteresse secrète et lui montre divers objets. Superman conserve même une surprise à la jeune femme : une tenue de super héroïne. Pour son anniversaire, Clark a créé un sérum capable d'octroyer à Loïs les mêmes pouvoirs que les siens, durant une journée entière.


All-Star Superman
Scénario : Grant Morrison
Dessins : Frank Quitely
Encrage : Jamie Grant
Couleurs : Jamie Grant
Couverture : Frank Quitely
Genre : Super-héros
Editeur : DC
Titre en vo : All-Star Superman
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : novembre 2005 – octobre 2008
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 juin 2013
Nombre de pages : 320

Liste des épisodes
All-Star Superman 1-12

Mon avis : Si Superman Red Son avait été une sympathique uchronie qui partait du principe que, au lieu d’être arriver sur Terre en pleine campagne nord américaine, le super-héros le plus célèbre au monde était tomber au plein cœur de l’Union Soviétique, ce qui, vous vous en doutez, avait entrainer bien des bouleversements en comparaison de son histoire traditionnelle, la meilleure production sur Superman de ces vingt dernières années est, incontestablement, ce All-Star Superman, œuvre du duo Morrison/Quitely, probablement l’un des plus doués de ces dernières décennies – il suffit de ce souvenir de New X-Men ou de Flex Mentallo pour s’en convaincre. Mais ici, point d’uchronie mais une œuvre a part, qui n’a pas a se soucier des limites habituelles de la sacrosainte continuité, ce qui donne libre court a Morrison de pouvoir nous proposer sa propre vision du personnage, de sa mythologie, tout en partant d’un postulat de départ qui aurait été impossible dans la série régulière, c’est-à-dire, le fait que Superman, condamner a mort, va mourir, et que cette fois ci, rien ne pourra empêcher cela ! Du coup, comme cette mini-série n’a aucune incidence sur la continuité, les auteurs s’en donnent a cœur joie et disposent d’une liberté absolue sur l’intrigue, ce qui, accessoirement, amènera celle-ci vers des sommets narratifs qui en étonneront plus d’un, même si, il faut le reconnaitre, si vous êtes familier du travail de Morrison, vous serez en terrain familier. Ainsi, comme à son habitude, l’écossais nous offre un scénario oh combien complexe, original et respectueux de la mythologie de son héros du moment : le fan de Superman y retrouvera protagonistes, lieux et événements qui ont jalonné la très longue carrière de ce dernier, et, ma foi, une fois de plus, bien malin sera celui qui découvrira toutes les références – oh combien légions – qui parsèment ces pages. Car oui, et même si ont peut lire ce All-Star Superman tout en étant un néophyte, cette mini-série prend toute sa saveur si l’on connait un tant soit peu le héros et son univers, franchement sublimés tout au long de ces douze épisodes. De plus, en décidant de faire l’impensable, c’est-à-dire, de condamner a mort Superman, Morrison frappe fort et juste, ce qui nous donne un récit touchant par moments. Comme en plus, les dessins sont l’œuvre d’un autre écossais, le sieur Frank Quitely et que ce dernier est plus en forme que jamais, le résultat final de ce All-Star Superman s’avère être à la hauteur de nos espérances, même si, il faut le reconnaitre, par moments, tout cela s’avère être un peu compliquer a suivre – souci qui reviens régulièrement avec Morrison d’ailleurs. Mais bon, au final, All-Star Superman est une excellente mini-série, a la fois respectueuse de la mythologie Superman mais qui réinvente également celle-ci, une belle réussite comme on aimerait en voir plus souvent et qui, accessoirement, nous prouve que libérés du carcan de la continuité, certains auteurs sont capables de se sublimés et de nous pondre de purs chef d’œuvres avec des personnages dont, sincèrement, on n’attendait plus grand-chose tellement on croyait tout connaitre a leurs sujets !


Points Positifs :
- Sans nul doute le scénario de Grant Morrison qui revisite totalement la mythologie de Superman tout en partant du postulat de départ que ce dernier est condamné a mort et, surtout, que cette fois ci, il ne s’en sortira pas ! C’est osé mais oh combien efficace !
- Comme a chaque fois avec Morrison, son synopsis est bourré d’une multitude de références qui raviront les fans et les spécialistes des comics. D’ailleurs, bien malin qui les retrouvera toutes tellement elles sont nombreuses.
- Une mini-série a lire et, surtout, a relire car c’est justement là que l’on saisit le mieux toute la complexité du scénario.
- Avec Frank Quitely aux dessins, Morrison retrouve son dessinateur fétiche et le résultat est tout bonnement somptueux, l’écossais livrant une prestation à la hauteur de son talent.
- Sur ce point, le traitement fait entre les différences entre Superman et Clark Kent est tout bonnement excellent, tout partant tout simplement d’une question de posture.
- On retrouve bien entendu une foule de personnages familiers comme Lois Lane, Lex Luthor, Jimmy Olsen, etc. Mais les quelques petits nouveaux comme le docteur Leo Quintum, principalement, marquent les esprits.
- Malgré le coté dramatique de la chose – après tout, Superman va mourir – Morrison réussit la gageure de nous pondre certains passages franchement drôles ; d’ailleurs, l’équivalent de la Justice League sur la Planète Bizarro est un pur régal !

Points Négatifs :
- Certes, le néophyte peut se lancer dans la lecture de ce All-Star Superman, cependant, il passera a coté d’énormément de choses s’il n’est pas un familier du super-héros portant fièrement son slip par-dessus son pantalon.
- Comme souvent avec Morrison, pour ne pas dire à chaque fois, le scénario peut s’avérer d’une complexité peu commune. Il faut dire que l’auteur n’a jamais été du genre à faire simple alors qu’il peut faire compliquer…

Ma note : 9/10