dimanche 31 octobre 2021

SLEEPLESS


SLEEPLESS
 
Dans le royaume d'Harbeny, la princesse Liccotia vient de perdre son père, le roi Verato. Alors qu'elle reste près de la tombe de son père, son fidèle chevalier sans sommeil, du nom de Cyrenic, lui demande de se hâter : elle va manquer la cérémonie de couronnement. C'est son oncle qui prend la succession du royaume. Avec beaucoup de respect, elle le félicite de ce nouveau poste. Mais la jeune femme se sent seule : son père vient de les quitter, sa mère est en voyage loin du royaume et elle ne sait quand elle rentrera. Elle essaie tout de même de festoyer auprès de Cyrenic, son indormis, qui a promis de veiller sur elle. Soudain, il se retourne, et déjoue une tentative d'assassinat : quelqu'un a voulu tuer Liccotia ! Cyrenic parvient à intercepter le malfrat, mais Liccotia est sous le choc ! Le changement de couronne a engendré la méfiance des citoyens, qui voient en elle, fille illégitime du feu roi, une menace pour le trône. Elle comprend alors que sa vie vient de basculer, et que cette tentative de meurtre ne sera pas la dernière. Il faudra qu'elle se tienne sur ses gardes. Cyrenic est prêt à tout pour la protéger, et ensemble ils vont tenter de trouver qui est la tête pensante de ces commandes d'assassinats. Ils ne seront pourtant pas au bout de leurs peines, et les trahisons seront nombreuses avant que la vérité n'éclate au grand jour. Mais trouveront-ils le moyen de survivre dans cet environnement incertain ?
 

Sleepless
Scénario : Sarah Vaughn
Dessins : Leila Del Duca
Encrage : Leila Del Duca
Couleurs : 
Couverture : Leila Del Duca
Genre : Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Sleepless
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 juillet 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 15 octobre 2021
Nombre de pages : 308
 
Liste des épisodes
Sleepless 1-11
 
Mon avis :
 Indéniablement, alors que j’écris la critique de ce comics, Sleepless, je ne peux qu’affirmer que celui-ci reste une parfaite énigme à mes yeux… Car bon, comment dire, non seulement je n’ai pas compris ce qui m’a attirer dans cette œuvre lorsque je l’ai découverte, il y a quelques temps, non seulement je n’ai pas compris pourquoi je me la suis procurée et, après lecture de la chose, je n’ai pas compris pourquoi, malgré le fait que nous avons affaire ici a tout sauf à un incontournable, celui-ci m’aura laissé une assez bonne impression dans l’ensemble… Bref, je vous l’avais dit, voilà une belle énigme ! Car il ne faut pas se voiler la face, Sleepless, œuvre du duo composé de Sarah Vaughn pour ce qui est du scenario et de Leila Del Duca pour ce qui est des dessins – un duo féminin, donc, auquel on peut ajouter Alissa Sallah à la colorisation – est un comics qui, a priori, ne m’était pas destiné… scénario simpliste parfaitement calibré pour un public plutôt jeune, thématiques romantiques qui plairaient davantage a une jeune adolescente qu’a un quadra qui n’est plus très loin de ses cinquante ans, Sleepless, finalement, avait tout pour ne pas attirer mon attention… Or, ici, je me suis laissé prendre au piège comme un bleu, ce, dès la couverture qui nous présentait la fameuse héroïne, la jeune Liccotia qui n’aurait absolument pas détonné dans une production Disney si, du moins, la firme de Mickey osait prendre un minimum de risques… car oui, malgré les apparences, malgré ce coté enfantin qui déplaira à certains – et je peux les comprendre – Sleepless reste un bon comics, pas exceptionnel, certes, mais suffisamment bien écrits et bourré de bonnes idées pour, ma foi, faire passer un bon moment à un lectorat qui, ici, ne cherchera nullement la complication mais, uniquement, passer un agréable moment sans se prendre la tête. Bien entendu, peut-être qu’il faut, à la base, avoir un esprit pour le moins ouvert, partir du principe que ce n’est pas ici que l’on trouvera le Graal, loin de là, mais bon, si vous souhaitez passer un bon moment devant un récit de Fantasy certes simpliste mais bien plus malin qu’on pourrait le penser de prime abord, alors, Sleepless pourrait vous plaire. Et puis, si jamais vous avez dans les 14 ou 15 ans et si vous apprécier ce genre d’amourettes bourrées d’aventures, ce sera encore mieux, bien évidement !
 

Points Positifs
 :
- Un récit fort sympathique et qui s’avère être nettement plus intéressant et maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord. Certes, Sleepless reste une œuvre destiné à un jeune public, cependant, malgré cela, il n’en reste pas moins suffisamment bon pour, qui sait, plaire à des lecteurs plus agés qui, ici, trouveront leur compte en passant un agréable moment sans prise de tête…
- Certes, les protagonistes ne brillent pas par un charisme fou, cependant, je les ai bien aimé notre petit duo d’amoureux, c’est-à-dire, la princesse Liccotia et son chevalier servant, l’indormis, Cyrenic.
- Justement, cette idée de chevaliers indormis – c’est-à-dire, des guerriers qui ont fait vœu de ne plus dormir afin de servir leur royaume – est plutôt une excellente idée qui brille par une certaine originalité.
- Un scénario simple, certes, mais plutôt efficace et franchement captivant si on se laisse prendre au jeu.
- Pour ce qui est des dessins, le style de Leila Del Duca est un peu trop simpliste mais il n’en reste pas moins convenable pour ce genre de récits.
- Une belle couverture.
 
Points Négatifs :
- Bon, ne nous voilons pas la face : Sleepless reste une œuvre destinée à un public plutôt jeune et sensible à ce genre de romances. Certains diront que nous avons là un comics destiné à de jeunes femmes, peut-être, mais, en tous cas, disons plutôt qu’il plaira davantage aux amateurs de merveilleux et de sympathiques histoires d’amours qu’a de vieux de la vieille…
- Dommage que Leila Del Duca ne nous livre pas une prestation qui marque vraiment les esprits car bon, si son style n’est pas désagréable, certaines planches restent un peu trop simplistes et brillent par l’absence de décors.
- Une intrigue simple, trop simple aux yeux de certains, quand aux protagonistes, bon, ils sont sympas mais un peu trop stéréotypés pour être honnêtes.
- Malgré les onze épisodes qui composent cette mini-série, curieusement, j’ai trouvé celle-ci un peu trop courte !? Peut-être que l’univers proposé ici méritait d’être davantage développé ?
 
Ma note : 7/10

samedi 30 octobre 2021

SARDAR UDHAM


SARDAR UDHAM
 
Udham Singh fut un révolutionnaire indien. Personnalité marquante du mouvement pour l'indépendance de l'Inde, il est entré dans l’Histoire pour avoir assassiné Michael O'Dwyer, autrefois gouverneur du Panjab, le 13 mars 1940 dans le cadre d'une vengeance à la suite du massacre d'Amritsar qui eut lieu le 13 avril 1919 et qui vit les troupes britanniques tiré sur des manifestants – dont pas mal de femmes et d’enfants – causant la mort de centaines de personnes et des milliers de blessés. On réfère parfois à lui comme étant le Shaheed-i-Azam Sardar Udham Singh, l'expression « Shaheed-i-Azam » signifiant « le grand martyr ».
 

Sardar Udham
Réalisation : Shoojit Sircar
Scénario : Ritesh Shah, Shubhendu Bhattacharya
Musique : Shantanu Moitra
Production : Rising Sun Films, Kino Works, Amazon Prime
Genre : Biographie
Titre en vo : Sardar Udham
Pays d’origine : Inde
Parution : 16 octobre 2021
Langue d'origine : Hindi, Punjabi, Anglais
Durée : 162 min
 
Casting :
Vicky Kaushal : Udham Singh
Shaun Scott : Michael O'Dwyer
Stephen Hogan : Detective Inspecteur Swain
Amol Parashar : Bhagat Singh
Banita Sandhu : Reshma
Kirsty Averton : Eileen Palmer
Andrew Havill : General Reginald Dyer
Ritesh Shah : Koppikar
Manas Tiwari : Nihal Singh
Tim Berrington : John Hutchinson
Tom Hudson : Winston Churchill
Nicholas Gecks : Juge Atkinson
Sam Retford : Detective Deighton
Simon Weir : Roi George VI
Jogi Mallang : Surat Ali
Kuljeet Singh : S.S Johal
Tushar Singhal : Avocat d’Udham Singh
Sarfaraz Alam Safu : Interprète de Scotland Yard
 
Mon avis :
 Ce fut par le plus grand des hasards que je suis tombé sur ce Sardar Udham, film indien datant de cette année et qui, sans m’enthousiasmer outre mesure – il ne faut pas exagérer non plus – aura néanmoins titillé ma curiosité pour que je me décide à le visionner. La raison ? En fait, elle est plutôt simple : en effet, ce long métrage revenait sur la vie d’un certain Udham Singh Kamboj – inconnu au bataillon de par chez nous ce qui peut se comprendre – un révolutionnaire indien célèbre en son pays et qui rentra dans l’Histoire pour avoir assassiné, le 13 mars 1940, Michael O'Dwyer, autrefois gouverneur du Panjab lorsque le sous continent indien était sous la houlette de la Grande-Bretagne et était considérer comme étant le joyau de l’Empire. Terroriste pour les anglais, héros national pour les indiens, le sieur Udham Singh Kamboj était une personnalité pour le moins complexe et intéressante qui, ma foi, méritait un biopic – même si, comme je l’ai souligné à de multiples reprises sur ce blog, je ne suis pas vraiment fan du genre. Bien évidement, dans le cas qui nous préoccupe ici, l’effet exotique, si je peux me le permettre, fonctionne à plein régime puisque découvrir la vie de cet individu par le biais d’un film – avec tout le coté romancé qui va avec mais bon, cela fait parti du jeu – est, ma foi, une bonne chose. Après tout, sans ce long métrage, comment le public occidental, par exemple, aurait connu Udham Singh Kamboj ? Cependant, toutes les bonnes intentions du monde ne suffisent pas et, pour rappel, Sardar Udham n’est pas un documentaire mais un film. Alors, quid de celui-ci ? Est-ce que ce long métrage est suffisamment réussi pour satisfaire le spectateur ? Eh bien, ma foi, dans les grandes lignes, on pourra dire que oui… Plutôt intéressant, instructif pour les amateurs du genre toujours avides de découvrir des personnalités historiques ou des faits peu connus, Sardar Udham est un film qui, ma foi, mérite le détour. Coté acteurs, il n’y a rien à redire, idem pour ce qui est de la reconstitution historique des différents lieux présentés à l’écran – entre Londres et l’Inde. Cependant, tout n’est pas parfait et il est évidant que l’on peut un peu être perdu par la manière dont sont présentés les événements, par ces nombreux et incessants allers et retours dans le temps, de même, on ne peut que constater pas mal de longueurs. Fort heureusement, tout cela est rapidement oublié par la dernière partie du film, plutôt longue en soit – grosso modo, une demi-heure – et qui revient sur un événement presque inconnu de par chez nous et qui passa presque inaperçu en son temps, je veux, bien entendu, parler du terrible massacre d'Amritsar qui eut lieu le 13 avril 1919 et qui vit les troupes britanniques tiré sur des manifestants – dont bon nombre de femmes et d’enfants – causant la mort de centaines de personnes et faisant des milliers de blessés. Une page noire dans l’histoire de l’Empire Britannique qui expliqua, au demeurant, le comportement et la vengeance ultérieure d’Udham Singh Kamboj. Parfaitement reconstitué à l’écran, horrible car ne cachant rien, celui-ci a de quoi marquer le spectateur qui, comme le héros du film, n’en ressortira pas indemne… Bref, vous l’avez compris, si ce Sardar Udham est loin d’être un incontournable – il possède bien trop de défauts pour cela – force est de constater qu’il ravira, sans nul doute, les amateurs d’Histoire qui y trouveront là matière à découvrir un personnage méconnu de l’Histoire indienne mais aussi des événements dramatiques tombés depuis trop longtemps dans l’oubli…
 

Points Positifs
 :
- Un biopic pour le moins intéressant qui nous permet de découvrir une figure importante de la lutte d’indépendance indienne, Udham Singh Kamboj. De même, ce film revient sur l’une des fautes les plus importantes de l’Histoire de l’Empire Britannique, je veux, bien entendu, parler du tristement massacre d'Amritsar.
- Le dernier quart du film, consacré au massacre d'Amritsar, est exceptionnel et vaut, à lui tout seul, presque tout l’intérêt de ce long métrage.
- Un film avant toute chose destiné aux amateurs d’Histoire qui trouveront ici matière à parfaite leurs connaissances sur des événements et des figures peu connus sous nos lattitudes.
- Coté casting, acteurs indiens et britanniques sont, naturellement, aux premières loges et si, bien entendu, les seconds nous sont nettement plus familiers, force est de constater que les premiers ne sont pas en reste. Mention, bien entendu, à Vicky Kaushal qui interprète ici le révolutionnaire Udham Singh Kamboj.
- Une reconstitution historique de qualité avec des décors, des costumes et une photographie sans faute.
 
Points Négatifs :
- Hélas, il y a beaucoup trop de longueurs tout au long de ce film et comme en plus, la narration de celui-ci alterne sans arrêt entre de nombreux allers retours dans le temps, le spectateur peut très facilement s’y perdre voir perdre envie d’aller au bout de celui-ci, ce qui, ma foi, est fort dommage…
- Un film absolument pas grand public, du moins, pour ce qui est de l’Occident – en Inde, j’imagine qu’un tel long métrage aura nettement plus de succès. Il faut dire que, a moins d’être un amateur de reconstitutions historiques et un curieux de personnages et d’événements peu connus, il est très difficile d’adhérer à ce Sardar Udham.
 
Ma note : 7,5/10

samedi 23 octobre 2021

L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 16


L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 16
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Manji est prisonnier du Mugairyû. Un jeune médecin au service du clan, Burandon Ayame, se sert de lui comme cobaye. Ayame est un médecin qui a voulu sortir clandestinement du Japon pour aller étudier la médecine occidentale. Il fut condamné à mort par le Shôgunat.  Sur ordre de Kagimura, il essaye de savoir si le pouvoir de régénération de Manji est transmissible. Ce qui permettrait d'accéder à l'immortalité. Quand à la jeune Dôa et son compère Isaku, ils poursuivent leur chemin.
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 16
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.16
Parution en vo : 21 mai 2004
Parution en vf : 03 juillet 2006
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 240
 
Mon avis :
 Poursuivant tranquillement son chemin, L’Habitant de l’Infini, manga de sabres oh combien génial du sieur Hiroaki Samura revient faire un petit tour sur ce blog avec un nouveau tome, le seizième, pour être plus précis, qui, ma foi, s’est avéré être un des meilleurs de la saga, tout bonnement ! Bien entendu, une telle entrée en matière ne surprendra pas les amateurs de ce manga ni même celles et ceux qui, éventuellement, auront eu l’occasion de lire mes critiques précédentes de cette œuvre : L’Habitant de l’Infini brille tant depuis ses débuts qu’il apparait comme étant un des meilleurs mangas de ce dernier quart de siècle, ainsi, depuis ses débuts, nous avons eu droit, au mieux, a des volumes excellents, au pire, a d’autres qui se contentaient, si l’on peut le dire, d’être très bons… Mais ici, dans ce seizième tome, donc, bien malin aurait été celui qui aurait imaginé que le résultat aurait été aussi bon !? Ainsi, dans ce dernier, il n’y a quasiment aucune scène d’action, aucun duel spectaculaire comme le manga nous a habituer depuis ses débuts. Non, à la place et dans la lignée du volet précédent, Manji continu à subir de terribles expériences médicales destinées à percer le secret de son immortalité, celles-ci se déroulant sur plusieurs semaines, tandis que tombent différents cobayes et que notre héros subit moult tortures. Forcément, l’horreur est en rendez vous mais celle-ci n’est pas uniquement physique, quand au traitement du personnage du médecin, ma foi, sans vous en dévoiler davantage, disons que celui-ci mérite le détour. Bref, vous l’avez compris, ce seizième tome de L’Habitant de l’Infini est très bon et on peut même affirmer qu’il frôle avec l’excellence, même si, dans son traitement, il dénote pas mal du reste de la saga. La preuve, selon moi, de la qualité indéniable d’un manga qui est davantage qu’une simple histoire de duels de samouraïs…
 

Points Positifs
 :
- Un tome qui, selon moi, frôle avec l’excellence et qui est un des tous meilleurs du manga depuis ses débuts. Il faut dire que les expériences médicales que subit Manji et qui occupent la quasi-intégralité de ce seizième volet sont à la fois terribles mais fascinantes à suivre, surtout au vu des implications scénaristiques qu’elles apportent et du traitement des divers protagonistes.
- Une nouvelle fois, il n’y a pas de combats spectaculaires dans ce seizième volume mais une intrigue qui n’en reste pas moins toujours aussi captivante, je veux, bien entendu, parler des sombres expériences médicales subies par Manji.
- Burandon Ayame, le médecin, est un personnage qui mérite le détour.
- Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- La preuve que L’Habitant de l’Infini n’est pas qu’un simple manga de duels de samouraïs, bien au contraire…
 
Points Négatifs :
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…
 
Ma note : 8,5/10

lundi 18 octobre 2021

INFIDEL


INFIDEL
 
Lorsque Aisha, jeune musulmane, emménage dans un nouvel appartement, ses nuits sont perturbées par des cauchemars terrifiants. Elle découvre cependant que les démons qui peuplent ses rêves ne sont pas le produit de son imagination mais révèlent un mal plus grand, tapis derrière dans les murs de cet immeuble où un drame a eu lieu quelques mois plus tôt. À leur tour, les voisins d'Aisha se retrouvent victimes d'entités qui ne se nourrissent pas de la peur, mais de la xénophobie.
 

Infidel
Scénario : Pornsak Pichetshote
Dessins : Aaron Campbell
Encrage : José Villarrubia
Couleurs : José Villarrubia
Couverture : Aaron Campbell
Genre : Horreur
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Infidel
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 septembre 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 08 octobre 2021
Nombre de pages : 184
 
Liste des épisodes
Infidel 1-5
 
Mon avis :
 Voici un comics pour le moins original pour ne pas dire audacieux que cet Infidel… En effet, cette mini-série en cinq parties de Pornsak Pichetshote, pour ce qui est du scenario, de Aaron Campbell, pour ce qui est des dessins et de José Villarrubia, pour ce qui est de la colorisation, est un habile mélange entre récit d’horreur et récit sociétal, cette BD étant, également, une œuvre coup de poing qui dénonce le racisme. Bien entendu, le pari était pour le moins risquer puisque les deux genres sont plutôt aux antipodes l’un de l’autre, cependant, avec Infidel, force est de constater que les auteurs, chacun dans sa partie, ont réussi le tour de force de nous offrir un récit qui, à la fois, est terriblement intelligent avec cette dénonciation du racisme ordinaire – ici, c’est l’islamophobie qui est mis en avant mais cela est valable pour toute forme de racisme et de xénophobie – mais qui nous fera frissonner comme dans toute bonne œuvre d’horreur qui se respecte. Pourtant, à la base, on aurait put être pour le moins méfiant vis-à-vis de cet Infidel, estimant que ses créateurs se seraient contenter de surfer sur l’air du temps, nous proposant une BD qui ne dénoterait nullement dans l’esprit Woke qui est un peu trop à la mode de nos jours, cependant, il n’en est rien et l’œuvre du trio composé de Pornsak Pichetshote, Aaron Campbell et José Villarrubia est bien plus que cela : qualitativement parlant, nous avons affaire à un bon comics qui, malgré ses thématiques fortes, n’oublie jamais l’essentiel, c’est-à-dire, nous divertir tout en frissonnant. Pari réussi, donc, pour cet Infidel qui est davantage, selon moi, qu’une bonne surprise et si, à sa lecture, celui-ci vous fera réfléchir un peu, ma foi, disons que ce n’est pas plus mal…
 

Points Positifs
 :
- Un pari pour le moins risquer que de mélanger ainsi le genre horrifique et la critique sociétal sur le racisme, cependant, il est évidant que celui-ci est plus que réussi et que Infidel est une fort belle réussite qui ravira, je n’en doute pas, les amateurs du genre…
- Si, tout naturellement au vu des protagonistes, c’est l’islamophobie qui est au cœur de l’intrigue de cette mini-série, nous pouvons prendre la thématique du racisme dans un sens nettement plus large.
- Non seulement Infidel est une œuvre qui vous fera réfléchir, mais en plus, elle vous fera frissonner, ce qui n’était pas gagné…
- Pour ce qui est de la partie graphique, force est de constater que le sieur Aaron Campbell nous livre une prestation de toute beauté, quand a la colorisation de José Villarrubia, disons tout simplement qu’elle est superbe !
- Une couverture plutôt sobre mais néanmoins sublime.
 
Points Négatifs :
- Une œuvre peut-être un peu trop sérieuse pour le grand public qui, malheureusement, ne jure que par les super-slips et des scénarios nettement plus conventionnels…
- Si vous vous reconnaissez dans ces esprits racistes qui apparaissent ici, alors, tout naturellement, Infidel n’est pas fait pour vous !
 
Ma note : 8/10

vendredi 15 octobre 2021

HAUTEVILLE HOUSE – LA CITÉ D'OR


HAUTEVILLE HOUSE – LA CITÉ D'OR
 
Nos héros venus de la vieille Europe poursuivent leur mission en Afrique, avec le terrible sentiment de se jeter dans la gueule du lion... mais avec l'espoir d'une abolition prochaine de l'esclavage Outre-Atlantique. Maintenant que le fantôme est libre, il faut restituer l'araignée de bronze au peuple zoulou à qui elle appartient légitimement. Il faut surtout que les négociations entre leur roi et l'Empire français permettent à ces derniers de contrôler l'or du Transvaal afin de financer leur armée et mettre fin à l'esclavage aux Amériques. Mais avec une telle fortune en jeu, l'entreprise sera ardue !
 

Hauteville House – La Cité d'Or
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Emem
Couleurs : Nuria Sayago
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 29 septembre 2021
Nombre de pages : 48
 
Mon avis : 
Dix neuvième et dernier tome de Hauteville House, du moins, pour le moment – car la fin est ouverte et qu’une suite est d’ores et déjà prévu, ce qui classe, forcément, la BD de Fred Duval et de Thierry Gioux dans la catégorie de celles qui n’ont pas de fin – La Cité d’Or est, une fois de plus, l’exemple parfait de ce qu’est cette saga depuis ses tous débuts, c’est-à-dire, une BD hautement sympathique et plaisante à suivre avec son ambiance Steampunk et son scénario digne d’une série B mais qui, il faut le reconnaitre, souffre de beaucoup trop de défauts pour être vraiment un incontournable… Il faut dire que, alors qu’un énième cycle prend fin, une fois de plus, nous avons en droit à un volet qui, par certains cotés, possédait bien des qualités mais qui, par d’autres, avait de quoi nous laisser dubitatif. Ainsi, toute cette histoire de malédiction zoulou, de déesse dorée qui menaçait le monde et de multiples alliances contre natures qui allait entrainer nos protagonistes habituels – sauf Zelda – du coté du Transvaal, en Afrique du Sud, n’était pas déplaisante, loin de là, cependant, une nouvelle fois, Fred Duval est incapable de nous pondre un scénario non pas parfait mais, néanmoins, suffisamment solide du début à la fin et l’on ressort de la lecture de ce dix-neuvième tome de Hauteville House avec l’habituelle impression que l’auteur pouvait nettement mieux faire que de nous proposer, pour la énième fois, un scénario trop série B pour être honnête. Ajoutons à cela la problématique des dessins – Thierry Gioux possédant un style trop brouillon selon moi – et vous comprendrez pourquoi je ne peux pas ressortir de la lecture du dernier tome en date de Hauteville House totalement satisfait. Mais bon, d’un autre coté, je me connais et je sais également que je serais au rendez vous de la suite, alors, quelque part, c’est que j’y trouve mon compte…
 

Points Positifs
 :
- Les fans de Hauteville House seront bien entendu ravis de retrouver la suite d’une série qui, malgré ses défauts, n’en reste toujours aussi sympathique et plaisante à suivre. De plus, ici, un nouveau cycle – le quatrième – s’achève et, ma foi, il y a suffisamment de bonnes idées pour satisfaire les fans de la saga de Fred Duval et de Thierry Gioux.
- Sans être époustouflante – nous avons là probablement le cycle le moins aboutit de la saga – l’intrigue reste suffisamment intéressante et l’on prend un certain plaisir à suivre tout ce petit monde en terres africaines et a faire face à cette menace d’une déesse dorée…
- Comme ce fut quasiment à chaque fois le cas depuis les débuts de cette série, nous avons droit à une fort belle couverture.
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre même si Hauteville House est une BD plaisante, elle possède trop de défauts pour en faire un incontournable : ainsi, ne serais-ce que, scénaristiquement parlant, le fait que Fred Duval a souvent la manie d’user et d’abuser des mêmes vieilles ficelles narratives…
- Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années, on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste, celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il y a de quoi être dubitatif par moments.
- On ne peut pas vraiment dire que ce cycle ait été le plus aboutit de la saga…
- Et ce n’est pas encore fini puisqu’on nous annonce déjà une suite !
 
Ma note : 6,5/10

dimanche 10 octobre 2021

L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 15


L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 15
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Séparée encore une fois de Manji, Lin croise la route des deux nouveaux combattants de l’Ittô-Ryû, tandis que l’Immortel, prisonnier dans les geôles du Mugairyû, subit de terribles séances de torture destinées à lui arracher le ver qui lui offre son pouvoir de régénération. L’occasion d’apprécier à nouveau les talents de bretteur hors norme de Kagimura, le puissant maître de cette école de sabre.
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 15
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.15
Parution en vo : 23 janvier 2004
Parution en vf : 24 avril 2006
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 240
 
Mon avis :
 Indéniablement, les volumes de L’Habitant de l’Infini se succèdent et continuent, inlassablement, à nous surprendre de plus en plus. Il faut dire que, alors que nous sommes arrivés à la moitié de la saga, son auteur, Hiroaki Samura nous prouve une nouvelle fois à quel point celle-ci est tout simplement un incontournable du genre et aurait mérité – je pense ne pas me tromper en affirmant cela – d’être davantage connue du grand public qui lui préfère des œuvres plus modernes, plus enfantines – désolé mais c’est le cas – et, fatalement, moins somptueuses… Car bon, comment dire, après un quatorzième volume qui avait, comme la plupart de ses prédécesseurs – si ce n’est tous – marqués les esprits des fans de ce manga, ce nouveau tome, le quinzième, donc, part dans une direction complètement différente et s’intéresse particulièrement au sort de Manji, tombé entre les mains des hommes du gouvernement, ces derniers étant commandés d’une main de maitre par le charismatique et puissant Kagimura. Ainsi, notre héros, une fois de plus séparé de la jeune Lin – qui, au passage, fait la rencontre d’un couple pour le moins singulier et qui risque de lui attirer des ennuis – va subir moult expériences médicales destinées à percer le secret de son immortalité. Celles-ci occupent une bonne partie de ce quinzième volume et nous permettent, accessoirement, de faire la connaissance de nouveaux protagonistes – dont un médecin aux méthodes peu orthodoxes et qui a parfait ses connaissances en Europe – et de mettre en lumière le terrifiant Kagimura qui semble reléguer, au vu de sa puissance, tous les combattants aperçus jusqu’ici loin derrière lui… Bref, vous l’avez compris, encore un très bon tome de L’Habitant de l’Infini, un manga qui, jusqu’à présent, confirme qu’il est, tout simplement, un des meilleurs de ces trois dernières décennies, ce qui, ma foi, au vu de la concurrence, est une belle prouesse alors, une fois de plus, comment ne pas conclure cette critique en criant bien haut : vivement la suite !
 

Points Positifs
 :
- Encore un bon tome de cet excellent manga qu’est L’Habitant de l’Infini et qui confirme, une fois le plus, tout le bien que l’on peut penser de l’œuvre du sieur Hiroaki Samura : des affrontements spectaculaires, des retournements de situations innatendu, un scénario toujours aussi captivant, de nouveaux protagonistes charismatiques, bref, que demander de plus ?!
- Pas de combats spectaculaires dans ce quinzième volume mais une intrigue qui avance petit à petit et, surtout, le plat de résistance de ce tome, je veux, bien entendu, parler des sombres expériences médicales subies par Manji qui est tombé dans les mains des hommes du gouvernement.
- Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- Sympa de débuter ce volume avec l’intégralité du casting déjà apparu depuis les débuts du manga : cela nous aide à nous rappeler un peu qui est qui…
- Encore une fort belle couverture avec, au demeurant, une Lin plus sexy que jamais.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligné à quelques reprises, il commence à avoir tellement de protagonistes qu’il est facile de s’y perdre par moments. Rien de bien grave, certes, mais bon…
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…
 
Ma note : 7,5/10

samedi 9 octobre 2021

OSLO


OSLO
 
En 1992, des discussions secrètes, organisées par un couple de diplomates norvégiens, réunissent des ennemis jurés, Israéliens et Palestiniens, pour tenter de trouver un terrain d’entente en vue d’un possible traité de paix. Ces difficiles négociations ont abouti sur les accords d’Oslo.
 

Oslo
Réalisation : Bartlett Sher
Scénario : J. T. Rogers
Musique : Zoë Keating, Jeff Russo
Production : HBO Films, Marc Platt Productions
Genre : Historique
Titre en vo : Oslo
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 29 mai 2021
Durée : 118 mn
 
Casting :
Ruth Wilson : Mona Juul, diplomate du ministère norvégien des affaires étrangères
Andrew Scott : Terje Rød-Larsen, directeur de la Fafo Foundation
Salim Daw : Ahmed Qurei, Ministre des Finances de l’OLP
Waleed Zuaiter : Hassan Asfour, associé d’Ahmed Qurei
Jeff Wilbusch : Uri Savir, directeur du ministère israélien des affaires étrangères
Dov Glickman : Yair Hirschfeld, professeur d’économie de l’université de Haïfa
Rotem Keinan : Ron Pundak, associé de Yair Hirschfeld
Igal Naor : Joel Singer, juriste du ministère israélien des affaires étrangères
Sasson Gabai : Shimon Peres, Ministre d’Etat d’Israël
Itzik Cohen : Yossi Beilin, député israélien
Karel Dobrý : Johan Jørgen Holst, Ministre norvégien des affaires étrangères
Tobias Zilliacus : Jan Egeland, secrétaire d’état du ministère norvégien des affaires étrangères
 
Mon avis :
 Né de conversations entre l’auteur, J. T. Rogers – qui remporta moult récompenses en 2017 pour sa pièce de théâtre d’où est tirée cette adaptation cinématographique – et le diplomate norvégien Terje Rød-Larsen, Oslo relate les dessous d’une négociation secrète, en 1992, que personne n’aurait cru possible, pas même et, surtout, ceux qui étaient directement impliqués. Orchestrée en terrain neutre – en Norvège donc – à l’initiative du couple que forment Rød-Larsen – Andrew Scott – et Mona Juul – Ruth Wilson – elle aussi diplomate, cette rencontre clandestine entre les représentants de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et le gouvernement israélien était d’autant plus inimaginable qu’à l’époque, il était même illégal pour les politiciens des deux camps d’interagir directement entre eux. Pourtant, si les premières minutes d’Oslo annoncent une approche plutôt hollywoodienne de l’affaire, en plongeant le spectateur au cœur d’un conflit insoluble à travers lequel les parties ne peuvent au départ voir en l’ennemi rien d’humain, le récit devient pourtant rapidement passionnant pour ne pas dire, étonnant… Ainsi, la toute première rencontre entre deux individus issus des deux camps, qui ne s’étaient jamais vus d’aussi près, constitue l’un des moments dramatiques d’un récit qui en comptera beaucoup au fil de son évolution. La suite ne fera que confirmer tout le bien que l’on peut penser de cette première scène plutôt coup de poing et Oslo, plutôt que d’être un vulgaire film historique hollywoodien comme il en existe tant, de se transformer en une œuvre nettement plus intelligente, uniquement basée sur les dialogues entre les différents protagonistes, ce qui donne un coté théâtral à l’ensemble, ce qui, bien entendu, est plutôt logique vu que ce film est tiré d’une pièce de théâtre… Bien évidement, à la lumière des évènements actuels, Oslo revêt un caractère encore plus poignant. L’espoir qu’avait fait naître la poignée de main historique entre Yasser Arafat, président de l’OLP, et Yitzhak Rabin, premier ministre d’Israël, sous le regard du président des États-Unis Bill Clinton dans la roseraie de la Maison-Blanche, a été de très courte durée. Cependant, ce long métrage, qui ne va pas au-delà de ce chapitre de l’histoire, nous rappelle que même dans les pires circonstances, il est parfois possible de rêver l’impossible rêve, aussi bref soit-il. Bref, une belle surprise que ce Oslo et un film a voir pour les amateurs de films historiques et, plus particulièrement, pour celles et ceux qui se passionnent pour la problématique du conflit israélo-palestinien…
 

Points Positifs
 :
- Un film intéressant et fort instructif qui revient de fort belle manière sur les célèbres accorts d’Oslo qui, entre 1992 et 1993, eurent lieu dans le plus grand secret entre le gouvernement israélien et l’OLP et qui donnèrent tant d’espoirs au point même que, à l’époque, beaucoup auraient put croire que le conflit israélo-palestinien pouvait finalement prendre fin.
- Oslo est l’adaptation d’une pièce de théâtre et cela se sent fort bien à l’écran puisque tout, ici, est basé sur les dialogues entre les protagonistes. Accessoirement, c’est une fort bonne chose et cela renforce l’intensité dramatique des enjeux…
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est plutôt bon et les acteurs font le job.
- Aucune prise de partie pour l’un ou l’autre camp en présence, plutôt la mise en évidence que les deux ont raisons et tord à la fois…
- Un film qui ne pourra que ravir les amateurs d’Histoire, bien évidement, surtout celles et ceux qui se passionnent pour le conflit israélo-palestinien.
 
Points Négatifs :
- Nous sommes bien évidement, ici, à mille lieux de ce que l’on peut appeler un film grand public et il faut reconnaitre qu’il beaucoup seront ceux qui auront un peu de mal avec un scénario uniquement basé sur les dialogues et au traitement aussi théâtral.
- Malheureusement, il est difficile de ne pas regarder Oslo et de se dire que tout cela n’aura servi à rien au vu des événements dramatiques qui auront suivis et qui ont encore lieu près de trente ans plus tard…
 
Ma note : 7,5/10