SLEEPLESS
Dans
le royaume d'Harbeny, la princesse Liccotia vient de perdre son père,
le roi Verato. Alors qu'elle reste près de la tombe de son père, son fidèle
chevalier sans sommeil, du nom de Cyrenic, lui demande de se hâter : elle va
manquer la cérémonie de couronnement. C'est son oncle qui prend la succession
du royaume. Avec beaucoup de respect, elle le félicite de ce nouveau poste.
Mais la jeune femme se sent seule : son père vient de les quitter, sa mère est
en voyage loin du royaume et elle ne sait quand elle rentrera. Elle essaie tout
de même de festoyer auprès de Cyrenic, son indormis, qui a promis de
veiller sur elle. Soudain, il se retourne, et déjoue une tentative d'assassinat
: quelqu'un a voulu tuer Liccotia ! Cyrenic parvient à intercepter le malfrat,
mais Liccotia est sous le choc ! Le changement de couronne a engendré la
méfiance des citoyens, qui voient en elle, fille illégitime du feu roi, une
menace pour le trône. Elle comprend alors que sa vie vient de basculer, et que
cette tentative de meurtre ne sera pas la dernière. Il faudra qu'elle se tienne
sur ses gardes. Cyrenic est prêt à tout pour la protéger, et ensemble ils vont
tenter de trouver qui est la tête pensante de ces commandes d'assassinats. Ils
ne seront pourtant pas au bout de leurs peines, et les trahisons seront
nombreuses avant que la vérité n'éclate au grand jour. Mais trouveront-ils le
moyen de survivre dans cet environnement incertain ?
Sleepless
Scénario : Sarah Vaughn
Dessins
: Leila Del Duca
Encrage : Leila
Del Duca
Couleurs :
Couverture : Leila
Del Duca
Genre : Fantasy
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Sleepless
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 10
juillet 2018
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 15 octobre 2021
Nombre
de pages : 308
Liste des
épisodes
Sleepless
1-11
Mon
avis : Indéniablement, alors que j’écris
la critique de ce comics, Sleepless,
je ne peux qu’affirmer que celui-ci reste une parfaite énigme à mes yeux… Car
bon, comment dire, non seulement je n’ai pas compris ce qui m’a attirer dans
cette œuvre lorsque je l’ai découverte, il y a quelques temps, non seulement je
n’ai pas compris pourquoi je me la suis procurée et, après lecture de la chose,
je n’ai pas compris pourquoi, malgré le fait que nous avons affaire ici a tout
sauf à un incontournable, celui-ci m’aura laissé une assez bonne impression
dans l’ensemble… Bref, je vous l’avais dit, voilà une belle énigme ! Car
il ne faut pas se voiler la face, Sleepless,
œuvre du duo composé de Sarah
Vaughn pour ce qui est du scenario et de Leila Del Duca pour ce
qui est des dessins – un duo féminin, donc, auquel on peut ajouter Alissa
Sallah à la colorisation – est un comics qui, a priori, ne m’était pas destiné…
scénario simpliste parfaitement calibré pour un public plutôt jeune, thématiques
romantiques qui plairaient davantage a une jeune adolescente qu’a un quadra qui
n’est plus très loin de ses cinquante ans, Sleepless,
finalement, avait tout pour ne pas attirer mon attention… Or, ici, je me suis laissé
prendre au piège comme un bleu, ce, dès la couverture qui nous présentait la
fameuse héroïne, la jeune Liccotia qui n’aurait absolument pas détonné dans une
production Disney si, du moins, la
firme de Mickey osait prendre un minimum de risques… car oui, malgré les
apparences, malgré ce coté enfantin qui déplaira à certains – et je peux les
comprendre – Sleepless reste un bon
comics, pas exceptionnel, certes, mais suffisamment bien écrits et bourré de
bonnes idées pour, ma foi, faire passer un bon moment à un lectorat qui, ici,
ne cherchera nullement la complication mais, uniquement, passer un agréable
moment sans se prendre la tête. Bien entendu, peut-être qu’il faut, à la base,
avoir un esprit pour le moins ouvert, partir du principe que ce n’est pas ici
que l’on trouvera le Graal, loin de là, mais bon, si vous souhaitez passer un
bon moment devant un récit de Fantasy certes simpliste mais bien plus malin qu’on
pourrait le penser de prime abord, alors, Sleepless
pourrait vous plaire. Et puis, si jamais vous avez dans les 14 ou 15 ans et si
vous apprécier ce genre d’amourettes bourrées d’aventures, ce sera encore
mieux, bien évidement !
Points
Positifs :
- Un
récit fort sympathique et qui s’avère être nettement plus intéressant et
maitrisé qu’on pourrait le penser de prime abord. Certes, Sleepless reste une œuvre destiné à un jeune public, cependant,
malgré cela, il n’en reste pas moins suffisamment bon pour, qui sait, plaire à
des lecteurs plus agés qui, ici, trouveront leur compte en passant un agréable
moment sans prise de tête…
-
Certes, les protagonistes ne brillent pas par un charisme fou, cependant, je
les ai bien aimé notre petit duo d’amoureux, c’est-à-dire, la princesse Liccotia
et son chevalier servant, l’indormis, Cyrenic.
-
Justement, cette idée de chevaliers indormis – c’est-à-dire, des guerriers qui
ont fait vœu de ne plus dormir afin de servir leur royaume – est plutôt une
excellente idée qui brille par une certaine originalité.
-
Un scénario simple, certes, mais plutôt efficace et franchement captivant si on
se laisse prendre au jeu.
-
Pour ce qui est des dessins, le style de Leila Del Duca est un peu trop
simpliste mais il n’en reste pas moins convenable pour ce genre de récits.
-
Une belle couverture.
Points
Négatifs :
-
Bon, ne nous voilons pas la face : Sleepless
reste une œuvre destinée à un public plutôt jeune et sensible à ce genre de
romances. Certains diront que nous avons là un comics destiné à de jeunes
femmes, peut-être, mais, en tous cas, disons plutôt qu’il plaira davantage aux
amateurs de merveilleux et de sympathiques histoires d’amours qu’a de vieux de
la vieille…
-
Dommage que Leila Del Duca ne nous livre pas une prestation qui marque vraiment
les esprits car bon, si son style n’est pas désagréable, certaines planches
restent un peu trop simplistes et brillent par l’absence de décors.
-
Une intrigue simple, trop simple aux yeux de certains, quand aux protagonistes,
bon, ils sont sympas mais un peu trop stéréotypés pour être honnêtes.
-
Malgré les onze épisodes qui composent cette mini-série, curieusement, j’ai trouvé
celle-ci un peu trop courte !? Peut-être que l’univers proposé ici
méritait d’être davantage développé ?
Ma
note : 7/10
SARDAR
UDHAM
Udham
Singh fut un révolutionnaire indien. Personnalité marquante du mouvement pour
l'indépendance de l'Inde, il est entré dans l’Histoire pour avoir assassiné
Michael O'Dwyer, autrefois gouverneur du Panjab, le 13 mars 1940 dans le cadre
d'une vengeance à la suite du massacre d'Amritsar qui eut lieu le 13 avril 1919
et qui vit les troupes britanniques tiré sur des manifestants – dont pas mal de
femmes et d’enfants – causant la mort de centaines de personnes et des milliers
de blessés. On réfère parfois à lui comme étant le Shaheed-i-Azam Sardar Udham
Singh, l'expression « Shaheed-i-Azam »
signifiant « le grand martyr ».
Sardar Udham
Réalisation
: Shoojit Sircar
Scénario
: Ritesh Shah, Shubhendu Bhattacharya
Musique : Shantanu
Moitra
Production : Rising
Sun Films, Kino Works, Amazon Prime
Genre : Biographie
Titre
en vo : Sardar Udham
Pays
d’origine : Inde
Parution
: 16
octobre 2021
Langue
d'origine : Hindi, Punjabi, Anglais
Durée
: 162
min
Casting :
Vicky
Kaushal : Udham Singh
Shaun
Scott : Michael O'Dwyer
Stephen
Hogan : Detective Inspecteur Swain
Amol
Parashar : Bhagat Singh
Banita
Sandhu : Reshma
Kirsty
Averton : Eileen Palmer
Andrew
Havill : General Reginald Dyer
Ritesh
Shah : Koppikar
Manas
Tiwari : Nihal Singh
Tim
Berrington : John
Hutchinson
Tom
Hudson : Winston Churchill
Nicholas
Gecks : Juge Atkinson
Sam
Retford : Detective Deighton
Simon
Weir : Roi George VI
Jogi
Mallang : Surat Ali
Kuljeet
Singh : S.S Johal
Tushar
Singhal : Avocat d’Udham Singh
Sarfaraz
Alam Safu : Interprète de
Scotland Yard
Mon
avis : Ce fut par le plus grand des
hasards que je suis tombé sur ce Sardar
Udham, film indien datant de cette année et qui, sans m’enthousiasmer outre
mesure – il ne faut pas exagérer non plus – aura néanmoins titillé ma curiosité
pour que je me décide à le visionner. La raison ? En fait, elle est plutôt
simple : en effet, ce long métrage revenait sur la vie d’un certain Udham
Singh Kamboj – inconnu au bataillon de par chez nous ce qui peut se comprendre –
un révolutionnaire indien célèbre en son pays et qui rentra dans l’Histoire
pour avoir assassiné, le 13 mars 1940, Michael O'Dwyer, autrefois gouverneur du
Panjab lorsque le sous continent indien était sous la houlette de la Grande-Bretagne
et était considérer comme étant le joyau de l’Empire. Terroriste pour les
anglais, héros national pour les indiens, le sieur Udham Singh Kamboj était une
personnalité pour le moins complexe et intéressante qui, ma foi, méritait un
biopic – même si, comme je l’ai souligné à de multiples reprises sur ce blog,
je ne suis pas vraiment fan du genre. Bien évidement, dans le cas qui nous préoccupe
ici, l’effet exotique, si je peux me le permettre, fonctionne à plein régime
puisque découvrir la vie de cet individu par le biais d’un film – avec tout le
coté romancé qui va avec mais bon, cela fait parti du jeu – est, ma foi, une
bonne chose. Après tout, sans ce long métrage, comment le public occidental,
par exemple, aurait connu Udham Singh Kamboj ? Cependant, toutes les
bonnes intentions du monde ne suffisent pas et, pour rappel, Sardar Udham n’est pas un documentaire
mais un film. Alors, quid de celui-ci ? Est-ce que ce long métrage est suffisamment
réussi pour satisfaire le spectateur ? Eh bien, ma foi, dans les grandes
lignes, on pourra dire que oui… Plutôt intéressant, instructif pour les
amateurs du genre toujours avides de découvrir des personnalités historiques ou
des faits peu connus, Sardar Udham
est un film qui, ma foi, mérite le détour. Coté acteurs, il n’y a rien à redire,
idem pour ce qui est de la reconstitution historique des différents lieux
présentés à l’écran – entre Londres et l’Inde. Cependant, tout n’est pas parfait
et il est évidant que l’on peut un peu être perdu par la manière dont sont
présentés les événements, par ces nombreux et incessants allers et retours dans
le temps, de même, on ne peut que constater pas mal de longueurs. Fort
heureusement, tout cela est rapidement oublié par la dernière partie du film, plutôt
longue en soit – grosso modo, une demi-heure – et qui revient sur un événement
presque inconnu de par chez nous et qui passa presque inaperçu en son temps, je
veux, bien entendu, parler du terrible massacre d'Amritsar qui eut lieu le 13
avril 1919 et qui vit les troupes britanniques tiré sur des manifestants – dont
bon nombre de femmes et d’enfants – causant la mort de centaines de personnes
et faisant des milliers de blessés. Une page noire dans l’histoire de l’Empire
Britannique qui expliqua, au demeurant, le comportement et la vengeance
ultérieure d’Udham Singh Kamboj. Parfaitement reconstitué à l’écran, horrible
car ne cachant rien, celui-ci a de quoi marquer le spectateur qui, comme le
héros du film, n’en ressortira pas indemne… Bref, vous l’avez compris, si ce Sardar Udham est loin d’être un
incontournable – il possède bien trop de défauts pour cela – force est de
constater qu’il ravira, sans nul doute, les amateurs d’Histoire qui y
trouveront là matière à découvrir un personnage méconnu de l’Histoire indienne
mais aussi des événements dramatiques tombés depuis trop longtemps dans l’oubli…
Points
Positifs :
-
Un biopic pour le moins intéressant qui nous permet de découvrir une figure
importante de la lutte d’indépendance indienne, Udham Singh Kamboj. De même, ce
film revient sur l’une des fautes les plus importantes de l’Histoire de l’Empire
Britannique, je veux, bien entendu, parler du tristement massacre d'Amritsar.
-
Le dernier quart du film, consacré au massacre d'Amritsar, est exceptionnel et
vaut, à lui tout seul, presque tout l’intérêt de ce long métrage.
-
Un film avant toute chose destiné aux amateurs d’Histoire qui trouveront ici
matière à parfaite leurs connaissances sur des événements et des figures peu
connus sous nos lattitudes.
-
Coté casting, acteurs indiens et britanniques sont, naturellement, aux
premières loges et si, bien entendu, les seconds nous sont nettement plus
familiers, force est de constater que les premiers ne sont pas en reste.
Mention, bien entendu, à Vicky Kaushal qui interprète ici le révolutionnaire Udham
Singh Kamboj.
-
Une reconstitution historique de qualité avec des décors, des costumes et une
photographie sans faute.
Points
Négatifs :
-
Hélas, il y a beaucoup trop de longueurs tout au long de ce film et comme en
plus, la narration de celui-ci alterne sans arrêt entre de nombreux allers
retours dans le temps, le spectateur peut très facilement s’y perdre voir
perdre envie d’aller au bout de celui-ci, ce qui, ma foi, est fort dommage…
-
Un film absolument pas grand public, du moins, pour ce qui est de l’Occident –
en Inde, j’imagine qu’un tel long métrage aura nettement plus de succès. Il
faut dire que, a moins d’être un amateur de reconstitutions historiques et un
curieux de personnages et d’événements peu connus, il est très difficile d’adhérer
à ce Sardar Udham.
Ma
note : 7,5/10
L'HABITANT
DE L'INFINI – TOME 16
Samouraï
sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin
d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il
porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne
recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise
alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Manji est prisonnier
du Mugairyû. Un jeune médecin au service du clan, Burandon Ayame, se sert de
lui comme cobaye. Ayame est un médecin qui a voulu sortir clandestinement du
Japon pour aller étudier la médecine occidentale. Il fut condamné à mort par le
Shôgunat. Sur ordre de Kagimura, il
essaye de savoir si le pouvoir de régénération de Manji est transmissible. Ce
qui permettrait d'accéder à l'immortalité. Quand à la jeune Dôa et son compère
Isaku, ils poursuivent leur chemin.
L'Habitant de l'Infini – Tome 16
Scénariste
: Hiroaki
Samura
Dessinateur : Hiroaki
Samura
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre
en vo : Mugen no jūnin vol.16
Parution
en vo : 21 mai 2004
Parution
en vf : 03 juillet 2006
Langue
d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre
de pages : 240
Mon
avis : Poursuivant tranquillement son
chemin, L’Habitant de l’Infini,
manga de sabres oh combien génial du sieur Hiroaki Samura revient faire un
petit tour sur ce blog avec un nouveau tome, le seizième, pour être plus
précis, qui, ma foi, s’est avéré être un des meilleurs de la saga, tout
bonnement ! Bien entendu, une telle entrée en matière ne surprendra pas
les amateurs de ce manga ni même celles et ceux qui, éventuellement, auront eu
l’occasion de lire mes critiques précédentes de cette œuvre : L’Habitant de l’Infini brille tant
depuis ses débuts qu’il apparait comme étant un des meilleurs mangas de ce
dernier quart de siècle, ainsi, depuis ses débuts, nous avons eu droit, au
mieux, a des volumes excellents, au pire, a d’autres qui se contentaient, si
l’on peut le dire, d’être très bons… Mais ici, dans ce seizième tome, donc,
bien malin aurait été celui qui aurait imaginé que le résultat aurait été aussi
bon !? Ainsi, dans ce dernier, il n’y a quasiment aucune scène d’action,
aucun duel spectaculaire comme le manga nous a habituer depuis ses débuts. Non,
à la place et dans la lignée du volet
précédent, Manji continu à subir de terribles expériences
médicales destinées à percer le secret de son immortalité, celles-ci se
déroulant sur plusieurs semaines, tandis que tombent différents cobayes et que
notre héros subit moult tortures. Forcément, l’horreur est en rendez vous mais celle-ci
n’est pas uniquement physique, quand au traitement du personnage du médecin, ma
foi, sans vous en dévoiler davantage, disons que celui-ci mérite le détour.
Bref, vous l’avez compris, ce seizième tome de L’Habitant de l’Infini est très bon et on peut même affirmer qu’il frôle
avec l’excellence, même si, dans son traitement, il dénote pas mal du reste de
la saga. La preuve, selon moi, de la qualité indéniable d’un manga qui est
davantage qu’une simple histoire de duels de samouraïs…
Points
Positifs :
- Un
tome qui, selon moi, frôle avec l’excellence et qui est un des tous meilleurs
du manga depuis ses débuts. Il faut dire que les expériences médicales que
subit Manji et qui occupent la quasi-intégralité de ce seizième volet sont à la
fois terribles mais fascinantes à suivre, surtout au vu des implications
scénaristiques qu’elles apportent et du traitement des divers protagonistes.
-
Une nouvelle fois, il n’y a pas de combats spectaculaires dans ce seizième
volume mais une intrigue qui n’en reste pas moins toujours aussi captivante, je
veux, bien entendu, parler des sombres expériences médicales subies par Manji.
-
Burandon Ayame, le médecin, est un personnage qui mérite le détour.
-
Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes
forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style
qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes
beautés. Un pur régal !
-
La preuve que L’Habitant de l’Infini
n’est pas qu’un simple manga de duels de samouraïs, bien au contraire…
Points
Négatifs :
-
Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un
geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros
badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige…
mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…
Ma
note : 8,5/10
INFIDEL
Lorsque
Aisha, jeune musulmane, emménage dans un nouvel appartement, ses nuits sont
perturbées par des cauchemars terrifiants. Elle découvre cependant que les
démons qui peuplent ses rêves ne sont pas le produit de son imagination mais
révèlent un mal plus grand, tapis derrière dans les murs de cet immeuble où un
drame a eu lieu quelques mois plus tôt. À leur tour, les voisins d'Aisha se
retrouvent victimes d'entités qui ne se nourrissent pas de la peur, mais de la
xénophobie.
Infidel
Scénario : Pornsak Pichetshote
Dessins
: Aaron Campbell
Encrage : José
Villarrubia
Couleurs : José
Villarrubia
Couverture : Aaron
Campbell
Genre : Horreur
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Infidel
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 10
septembre 2018
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 08 octobre 2021
Nombre
de pages : 184
Liste des
épisodes
Infidel
1-5
Mon
avis : Voici un comics pour le moins
original pour ne pas dire audacieux que cet Infidel…
En effet, cette mini-série en cinq parties de Pornsak Pichetshote, pour ce qui est du scenario, de Aaron
Campbell, pour ce qui est des dessins et de José Villarrubia, pour ce qui est
de la colorisation, est un habile mélange entre récit d’horreur et récit
sociétal, cette BD étant, également, une œuvre coup de poing qui dénonce le
racisme. Bien entendu, le pari était pour le moins risquer puisque les deux
genres sont plutôt aux antipodes l’un de l’autre, cependant, avec Infidel, force est de constater que les
auteurs, chacun dans sa partie, ont réussi le tour de force de nous offrir un
récit qui, à la fois, est terriblement intelligent avec cette dénonciation du
racisme ordinaire – ici, c’est l’islamophobie qui est mis en avant mais cela
est valable pour toute forme de racisme et de xénophobie – mais qui nous fera frissonner
comme dans toute bonne œuvre d’horreur qui se respecte. Pourtant, à la base, on
aurait put être pour le moins méfiant vis-à-vis de cet Infidel, estimant que ses créateurs se seraient contenter de surfer
sur l’air du temps, nous proposant une BD qui ne dénoterait nullement dans l’esprit
Woke qui est un peu trop à la mode de nos jours, cependant, il n’en est rien et
l’œuvre du trio composé de Pornsak
Pichetshote, Aaron Campbell et José Villarrubia est bien plus que
cela : qualitativement parlant, nous avons affaire à un bon comics qui,
malgré ses thématiques fortes, n’oublie jamais l’essentiel, c’est-à-dire, nous
divertir tout en frissonnant. Pari réussi, donc, pour cet Infidel qui est davantage, selon moi, qu’une bonne surprise et si,
à sa lecture, celui-ci vous fera réfléchir un peu, ma foi, disons que ce n’est
pas plus mal…
Points
Positifs :
- Un
pari pour le moins risquer que de mélanger ainsi le genre horrifique et la
critique sociétal sur le racisme, cependant, il est évidant que celui-ci est
plus que réussi et que Infidel est
une fort belle réussite qui ravira, je n’en doute pas, les amateurs du genre…
-
Si, tout naturellement au vu des protagonistes, c’est l’islamophobie qui est au
cœur de l’intrigue de cette mini-série, nous pouvons prendre la thématique du
racisme dans un sens nettement plus large.
-
Non seulement Infidel est une œuvre qui
vous fera réfléchir, mais en plus, elle vous fera frissonner, ce qui n’était
pas gagné…
-
Pour ce qui est de la partie graphique, force est de constater que le sieur Aaron
Campbell nous livre une prestation de toute beauté, quand a la colorisation de José
Villarrubia, disons tout simplement qu’elle est superbe !
-
Une couverture plutôt sobre mais néanmoins sublime.
Points
Négatifs :
-
Une œuvre peut-être un peu trop sérieuse pour le grand public qui,
malheureusement, ne jure que par les super-slips et des scénarios nettement
plus conventionnels…
-
Si vous vous reconnaissez dans ces esprits racistes qui apparaissent ici,
alors, tout naturellement, Infidel n’est
pas fait pour vous !
Ma
note : 8/10
HAUTEVILLE
HOUSE – LA CITÉ D'OR
Nos
héros venus de la vieille Europe poursuivent leur mission en Afrique, avec le
terrible sentiment de se jeter dans la gueule du lion... mais avec l'espoir
d'une abolition prochaine de l'esclavage Outre-Atlantique. Maintenant que le
fantôme est libre, il faut restituer l'araignée de bronze au peuple zoulou à
qui elle appartient légitimement. Il faut surtout que les négociations entre
leur roi et l'Empire français permettent à ces derniers de contrôler l'or du
Transvaal afin de financer leur armée et mettre fin à l'esclavage aux Amériques.
Mais avec une telle fortune en jeu, l'entreprise sera ardue !
Hauteville House – La Cité d'Or
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 29
septembre 2021
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Dix neuvième
et dernier tome de Hauteville
House, du moins, pour le moment – car la fin est ouverte et qu’une
suite est d’ores et déjà prévu, ce qui classe, forcément, la BD de Fred Duval
et de Thierry Gioux dans la catégorie de celles qui n’ont pas de fin – La Cité d’Or est, une fois de plus, l’exemple
parfait de ce qu’est cette saga depuis ses tous débuts, c’est-à-dire, une BD
hautement sympathique et plaisante à suivre avec son ambiance Steampunk et son
scénario digne d’une série B mais qui, il faut le reconnaitre, souffre de
beaucoup trop de défauts pour être vraiment un incontournable… Il faut dire
que, alors qu’un énième cycle prend fin, une fois de plus, nous avons en droit
à un volet qui, par certains cotés, possédait bien des qualités mais qui, par d’autres,
avait de quoi nous laisser dubitatif. Ainsi, toute cette histoire de
malédiction zoulou, de déesse dorée qui menaçait le monde et de multiples alliances
contre natures qui allait entrainer nos protagonistes habituels – sauf Zelda –
du coté du Transvaal, en Afrique du Sud, n’était pas déplaisante, loin de là,
cependant, une nouvelle fois, Fred Duval est incapable de nous pondre un
scénario non pas parfait mais, néanmoins, suffisamment solide du début à la fin
et l’on ressort de la lecture de ce dix-neuvième tome de Hauteville House avec l’habituelle impression que l’auteur pouvait
nettement mieux faire que de nous proposer, pour la énième fois, un scénario
trop série B pour être honnête. Ajoutons à cela la problématique des dessins – Thierry
Gioux possédant un style trop brouillon selon moi – et vous comprendrez
pourquoi je ne peux pas ressortir de la lecture du dernier tome en date de Hauteville House totalement satisfait.
Mais bon, d’un autre coté, je me connais et je sais également que je serais au
rendez vous de la suite, alors, quelque part, c’est que j’y trouve mon compte…
Points
Positifs :
-
Les fans de Hauteville House seront bien entendu ravis de
retrouver la suite d’une série qui, malgré ses défauts, n’en reste toujours
aussi sympathique et plaisante à suivre. De plus, ici, un nouveau cycle – le quatrième
– s’achève et, ma foi, il y a suffisamment de bonnes idées pour satisfaire les
fans de la saga de Fred Duval et de
Thierry Gioux.
- Sans être époustouflante – nous avons là
probablement le cycle le moins aboutit de la saga – l’intrigue reste suffisamment
intéressante et l’on prend un certain plaisir à suivre tout ce petit monde en
terres africaines et a faire face à cette menace d’une déesse dorée…
-
Comme ce fut quasiment à chaque fois le cas depuis les débuts de cette série,
nous avons droit à une fort belle couverture.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre même si Hauteville House est une BD
plaisante, elle possède trop de défauts pour en faire un incontournable :
ainsi, ne serais-ce que, scénaristiquement parlant, le fait que Fred Duval a
souvent la manie d’user et d’abuser des mêmes vieilles ficelles narratives…
-
Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années,
on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste,
celui-ci a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches
superbes et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il
y a de quoi être dubitatif par moments.
-
On ne peut pas vraiment dire que ce cycle ait été le plus aboutit de la saga…
-
Et ce n’est pas encore fini puisqu’on nous annonce déjà une suite !
Ma
note : 6,5/10
L'HABITANT
DE L'INFINI – TOME 15
Samouraï
sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin
d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il
porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne
recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise
alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Séparée encore une
fois de Manji, Lin croise la route des deux nouveaux combattants de l’Ittô-Ryû,
tandis que l’Immortel, prisonnier dans les geôles du Mugairyû, subit de
terribles séances de torture destinées à lui arracher le ver qui lui offre son
pouvoir de régénération. L’occasion d’apprécier à nouveau les talents de
bretteur hors norme de Kagimura, le puissant maître de cette école de sabre.
L'Habitant de l'Infini – Tome 15
Scénariste
: Hiroaki
Samura
Dessinateur : Hiroaki
Samura
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre
en vo : Mugen no jūnin vol.15
Parution
en vo : 23 janvier 2004
Parution
en vf : 24 avril 2006
Langue
d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre
de pages : 240
Mon
avis : Indéniablement, les volumes de L’Habitant
de l’Infini se succèdent et continuent, inlassablement, à nous
surprendre de plus en plus. Il faut dire que, alors que nous sommes arrivés à
la moitié de la saga, son auteur, Hiroaki Samura nous prouve une nouvelle fois
à quel point celle-ci est tout simplement un incontournable du genre et aurait
mérité – je pense ne pas me tromper en affirmant cela – d’être davantage connue
du grand public qui lui préfère des œuvres plus modernes, plus enfantines –
désolé mais c’est le cas – et, fatalement, moins somptueuses… Car bon, comment
dire, après un quatorzième
volume qui avait, comme la plupart de ses prédécesseurs – si ce n’est tous –
marqués les esprits des fans de ce manga, ce nouveau tome, le quinzième, donc,
part dans une direction complètement différente et s’intéresse particulièrement
au sort de Manji, tombé entre les mains des hommes du gouvernement, ces
derniers étant commandés d’une main de maitre par le charismatique et puissant Kagimura.
Ainsi, notre héros, une fois de plus séparé de la jeune Lin – qui, au passage,
fait la rencontre d’un couple pour le moins singulier et qui risque de lui
attirer des ennuis – va subir moult expériences médicales destinées à percer le
secret de son immortalité. Celles-ci occupent une bonne partie de ce quinzième
volume et nous permettent, accessoirement, de faire la connaissance de nouveaux
protagonistes – dont un médecin aux méthodes peu orthodoxes et qui a parfait
ses connaissances en Europe – et de mettre en lumière le terrifiant Kagimura
qui semble reléguer, au vu de sa puissance, tous les combattants aperçus jusqu’ici
loin derrière lui… Bref, vous l’avez compris, encore un très bon tome de L’Habitant de l’Infini, un manga qui,
jusqu’à présent, confirme qu’il est, tout simplement, un des meilleurs de ces
trois dernières décennies, ce qui, ma foi, au vu de la concurrence, est une
belle prouesse alors, une fois de plus, comment ne pas conclure cette critique
en criant bien haut : vivement la suite !
Points
Positifs :
- Encore
un bon tome de cet excellent manga qu’est L’Habitant
de l’Infini et qui confirme, une fois le plus, tout le bien que l’on
peut penser de l’œuvre du sieur Hiroaki Samura : des affrontements
spectaculaires, des retournements de situations innatendu, un scénario toujours
aussi captivant, de nouveaux protagonistes charismatiques, bref, que demander
de plus ?!
-
Pas de combats spectaculaires dans ce quinzième volume mais une intrigue qui
avance petit à petit et, surtout, le plat de résistance de ce tome, je veux,
bien entendu, parler des sombres expériences médicales subies par Manji qui est
tombé dans les mains des hommes du gouvernement.
-
Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes
forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style
qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes
beautés. Un pur régal !
-
Sympa de débuter ce volume avec l’intégralité du casting déjà apparu depuis les
débuts du manga : cela nous aide à nous rappeler un peu qui est qui…
-
Encore une fort belle couverture avec, au demeurant, une Lin plus sexy que
jamais.
Points
Négatifs :
-
Comme je l’ai déjà souligné à quelques reprises, il commence à avoir tellement
de protagonistes qu’il est facile de s’y perdre par moments. Rien de bien
grave, certes, mais bon…
-
Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un
geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros
badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige…
mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…
Ma
note : 7,5/10
OSLO
En
1992, des discussions secrètes, organisées par un couple de diplomates
norvégiens, réunissent des ennemis jurés, Israéliens et Palestiniens, pour
tenter de trouver un terrain d’entente en vue d’un possible traité de paix. Ces
difficiles négociations ont abouti sur les accords d’Oslo.
Oslo
Réalisation : Bartlett
Sher
Scénario : J.
T. Rogers
Musique : Zoë
Keating, Jeff Russo
Production : HBO
Films, Marc Platt Productions
Genre : Historique
Titre
en vo : Oslo
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 29 mai 2021
Durée : 118
mn
Casting :
Ruth
Wilson : Mona Juul, diplomate du
ministère norvégien des affaires étrangères
Andrew
Scott : Terje Rød-Larsen, directeur
de la Fafo Foundation
Salim
Daw : Ahmed Qurei, Ministre des Finances
de l’OLP
Waleed
Zuaiter : Hassan Asfour, associé d’Ahmed
Qurei
Jeff
Wilbusch : Uri Savir, directeur
du ministère israélien des affaires étrangères
Dov
Glickman : Yair
Hirschfeld, professeur d’économie de l’université de Haïfa
Rotem
Keinan : Ron Pundak, associé de Yair
Hirschfeld
Igal
Naor : Joel Singer, juriste du
ministère israélien des affaires étrangères
Sasson
Gabai : Shimon Peres, Ministre d’Etat
d’Israël
Itzik
Cohen : Yossi Beilin, député israélien
Karel
Dobrý : Johan Jørgen Holst, Ministre
norvégien des affaires étrangères
Tobias
Zilliacus : Jan Egeland, secrétaire
d’état du ministère norvégien des affaires étrangères
Mon
avis : Né de conversations entre l’auteur,
J. T. Rogers – qui remporta moult récompenses en 2017 pour sa pièce de théâtre
d’où est tirée cette adaptation cinématographique – et le diplomate norvégien
Terje Rød-Larsen, Oslo relate les dessous d’une négociation
secrète, en 1992, que personne n’aurait cru possible, pas même et, surtout,
ceux qui étaient directement impliqués. Orchestrée en terrain neutre – en Norvège
donc – à l’initiative du couple que forment Rød-Larsen – Andrew Scott – et Mona
Juul – Ruth Wilson – elle aussi diplomate, cette rencontre clandestine entre
les représentants de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et le
gouvernement israélien était d’autant plus inimaginable qu’à l’époque, il était
même illégal pour les politiciens des deux camps d’interagir directement entre
eux. Pourtant, si les premières minutes d’Oslo annoncent une approche
plutôt hollywoodienne de l’affaire, en plongeant le spectateur au cœur d’un
conflit insoluble à travers lequel les parties ne peuvent au départ voir en
l’ennemi rien d’humain, le récit devient pourtant rapidement passionnant pour
ne pas dire, étonnant… Ainsi, la toute première rencontre entre deux individus
issus des deux camps, qui ne s’étaient jamais vus d’aussi près, constitue l’un
des moments dramatiques d’un récit qui en comptera beaucoup au fil de son
évolution. La suite ne fera que confirmer tout le bien que l’on peut penser de
cette première scène plutôt coup de poing et Oslo, plutôt que d’être un
vulgaire film historique hollywoodien comme il en existe tant, de se transformer
en une œuvre nettement plus intelligente, uniquement basée sur les dialogues
entre les différents protagonistes, ce qui donne un coté théâtral à l’ensemble,
ce qui, bien entendu, est plutôt logique vu que ce film est tiré d’une pièce de
théâtre… Bien évidement, à la lumière des évènements actuels, Oslo revêt
un caractère encore plus poignant. L’espoir qu’avait fait naître la poignée de
main historique entre Yasser Arafat, président de l’OLP, et Yitzhak Rabin,
premier ministre d’Israël, sous le regard du président des États-Unis Bill
Clinton dans la roseraie de la Maison-Blanche, a été de très courte durée. Cependant,
ce long métrage, qui ne va pas au-delà de ce chapitre de l’histoire, nous
rappelle que même dans les pires circonstances, il est parfois possible de
rêver l’impossible rêve, aussi bref soit-il. Bref, une belle surprise que ce Oslo et un film a voir pour les amateurs
de films historiques et, plus particulièrement, pour celles et ceux qui se passionnent
pour la problématique du conflit israélo-palestinien…
Points
Positifs :
- Un
film intéressant et fort instructif qui revient de fort belle manière sur les
célèbres accorts d’Oslo qui, entre 1992 et 1993, eurent lieu dans le plus grand
secret entre le gouvernement israélien et l’OLP et qui donnèrent tant d’espoirs
au point même que, à l’époque, beaucoup auraient put croire que le conflit israélo-palestinien
pouvait finalement prendre fin.
-
Oslo est l’adaptation d’une pièce de théâtre
et cela se sent fort bien à l’écran puisque tout, ici, est basé sur les
dialogues entre les protagonistes. Accessoirement, c’est une fort bonne chose
et cela renforce l’intensité dramatique des enjeux…
-
Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est plutôt bon et
les acteurs font le job.
-
Aucune prise de partie pour l’un ou l’autre camp en présence, plutôt la mise en
évidence que les deux ont raisons et tord à la fois…
-
Un film qui ne pourra que ravir les amateurs d’Histoire, bien évidement,
surtout celles et ceux qui se passionnent pour le conflit israélo-palestinien.
Points
Négatifs :
-
Nous sommes bien évidement, ici, à mille lieux de ce que l’on peut appeler un
film grand public et il faut reconnaitre qu’il beaucoup seront ceux qui auront
un peu de mal avec un scénario uniquement basé sur les dialogues et au
traitement aussi théâtral.
-
Malheureusement, il est difficile de ne pas regarder Oslo et de se dire que tout cela n’aura servi à rien au vu des
événements dramatiques qui auront suivis et qui ont encore lieu près de trente
ans plus tard…
Ma
note : 7,5/10