lundi 29 avril 2019

ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND


ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND

Un matin, Joel Barish, timide, dépressif et routinier, décide, sans raison particulière, de ne pas aller au travail et de prendre le train pour Montauk. Là-bas, il rencontre Clementine Kruczynski, extravertie, excessive et délurée. Ils sont irrémédiablement attirés l'un vers l'autre et après une soirée sous les étoiles, sur un lac gelé, ils tombent amoureux. Tout à coup, on voit Joel en pleurs, dans sa voiture puis on le retrouve chez ses amis Rob et Carrie à qui il fait part de son désarroi et surtout de son incompréhension. Alors que plus tôt dans la journée, il s'est rendu au travail de Clementine pour lui offrir un bijou de Saint-Valentin, il est resté choqué de voir qu'elle s'adressait à lui comme si elle ne le connaissait pas et qu'en plus elle avait un nouveau petit ami. C'est alors que Rob montre à Joel une étrange carte de la société Lacuna, qu'ils ont reçue, stipulant que Clementine avait fait appel à cette clinique pour éradiquer tout souvenir de lui de sa mémoire. Effondré, Joel veut comprendre…


Eternal Sunshine of the Spotless Mind
Réalisation : Michel Gondry
Scénario : Charlie Kaufman et Michel Gondry
Musique : Jon Brion, Beck
Production : Focus Features, Anonymous Content, This Is That Productions
Genre : Drame, Romance
Titre en vo : Eternal Sunshine of the Spotless Mind
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 19 mars 2004
Durée : 108 mn

Casting :
Jim Carrey : Joel Barish
Kate Winslet : Clementine Kruczynski
Kirsten Dunst : Mary Svevo
Mark Ruffalo : Stan
Elijah Wood : Patrick
Tom Wilkinson : Dr Howard Mierzwiak
Thomas Jay Ryan : Frank
Jane Adams : Carrie
David Cross : Rob

Mon avis : Depuis que ce blog existe, et, mine de rien, cela fait déjà un peu plus de cinq ans, je n’avais jamais eu l’occasion de vous parler d’un film où officiait le sieur Jim Carrey. Cela peut sembler étonnant aux yeux de certains mais, pour ma part, cela n’est pas forcément anormal vu que je n’ai jamais été un grand fan de l’acteur qui acquis la célébrité, il y a déjà longtemps désormais, en jouant dans un certain The Mask ; il faut dire que, bien trop souvent par la suite, Carrey se contentait de grimaces débiles et d’humour a deux balles qui m’avaient toujours laisser froid… Or, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est-à-dire, ce Eternal Sunshine of the Spotless Mind – sacré titre à rallonge tout de même – force est de constater que, pour la toute première fois dans ma vie, j’ai été fort agréablement surpris par l’interprétation, assez sobre quand on connait le personnage, d’un Jim Carrey plutôt inspiré et que, ma foi, au vu du résultat final, il est difficile de ne pas se dire que si ce dernier avait un peu mis de coté ses grimaces débiles et son pseudo-humour, peut-être aurait-il connut une carrière bien plus intéressante ?! Car Eternal Sunshine of the Spotless Mind, en dehors de son titre à rallonge et de la présence d’un Carrey inspiré est aussi un fort beau film d’amour, oh certes, aucunement un truc à l’eau de rose comme nous en vende si bien les américains, bien au contraire – et c’est tant mieux – oh certes, un truc complètement cintré et auquel il faut adhéré – vous êtes malheureux en amour, ne vous inquiétez pas, on vous effacera de la mémoire l’ancien être aimé et vous pourrez repartir tout neuf, ou presque – mais si c’est le cas, c’est tout simplement un pur régal. Touchant, visant juste et bien plus intelligent qu’on pourrait le penser de prime abord, Eternal Sunshine of the Spotless Mind mérite le détour et même si tout est loin d’être parfait et que, vers la fin, on n’échappe pas à quelques longueurs, je pense que passer à coté de cette œuvre serait fort dommage, ne serais-ce que pour le coté original de la chose… Ah, et au fait, comme en plus il y a également Kate Winslet – actrice bien plus présente sur ce blog que le sieur Carrey – dans un rôle étonnant mais qui lui va à ravir, pourquoi bouder son plaisir et ne pas tenter l’expérience ?


Points Positifs :
- Une idée de départ pour le moins originale et loufoque – si vous êtes malheureux en amour, on peut vous faire effacer tout souvenir de l’ancien être aimé – mais qui s’avère être tout simplement excellente, du moins, si l’on adhère au concept.
- Un fort beau film d’amour ou, plus précisément, sur les aléas de l’amour, la rupture faisant partie intégrante des relations humaines… alors, doit-on véritablement oublié pour être véritablement heureux ? Excellente question !
- Un Jim Carrey pour une fois sobre et, franchement, assez bon. Dommage qu’il ne sorte pas davantage de sa zone de confort celui-là…
- Les fans de Kate Winslet seront ravis de la retrouver dans un rôle un peu particulier mais assez bon dans l’ensemble.
- Même si ce film fait plus réfléchir qu’autre chose, quelques scènes sont vraiment drôles.

Points Négatifs :
- Malheureusement, on n’échappe pas à quelques longueurs vers la fin du film, principalement dans son dernier tiers : il faut dire qu’a force de voir Jim Carrey essayer de tout faire pour ne pas oublier son amour perdu, cela finit par lasser quand cela se répète sans arrêt. Dommage car on n’est pas passé loin d’un très bon film…
- Il faut tout de même adhéré au concept qui est très spécial et qui risque de ne pas plaire a tout le monde.

Ma note : 7/10

dimanche 28 avril 2019

BERSERK – TOME 19


BERSERK – TOME 19

Depuis que Casca est partie du refuge, Guts la recherche activement. En se dirigeant vers la tour des châtiments, il fait une nouvelle fois la rencontre du Cavalier à la tête de mort, qui lui dit qu’un nouveau sabbat se prépare là-bas. Casca se trouve en effet à côté dudit monastère, chez ses amies prostituées qui la protègent des vagues de soldats inquisiteurs cherchant à débusquer les hérétiques s’adonnant aux joies des partouzes du Dieu Bouc. Sur sa route, Guts, toujours accompagné de Puck, le petit elfe, est rejoint bon gré mal gré par Isidro, un petit garçon voulant devenir son élève. Nina, une des prostituées ayant recueilli Casca, se livre aux messes hérétiques, et, lors d’une de celles-ci, emmène Joachim, un des clients tombé amoureux d’elle. Mais celui-ci prend peur à la vue de ses pratiques et se voit alors poussé dans le vide par la jeune femme. Rentrée au camp, elle va emmener Casca au gourou afin d’en faire une déesse qui s’unira au Dieu Bouc. De son côté, Guts arrive aux abords du monastère et voit des soldats abuser de leur autorité sur les pauvres gens. Utilisant son épée, il met à mal l’équipée venant lui chercher querelle. Dans ce combat, il protège celle qui avait en premier recueilli Casca, et qui lui avoue cacher la jeune femme qu’il recherche…


Berserk – Tome 19
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 19
Parution en vo : 29 mars 2000
Parution en vf : 07 juin 2007
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 192

Mon avis : J’avais trouvé que le dix-huitième tome de Berserk était un peu en-deçà de ce que le manga nous avait habitué jusque là, non pas que celui-ci ait été mauvais, bien au contraire, mais bon, en comparaison des heures de gloire de la saga, force est de constater que ce volume de transition ne tenait pas la comparaison – tout en restant assez bon dans l’ensemble, je tiens à le rappeler. Cependant, ici, c’est toute autre chose que ce dix-neuvième tome et, sans exagération aucune, j’irai même jusqu’à affirmer que cela faisait belle lurette que je n’étais pas aussi enthousiasmer par un volume de Berserk. Il faut dire que, ici, nous flirtons avec la perfection, ou presque : entre tous les événements qui y ont lieu, le nombre de protagonistes engagés, les divers affrontements hauts en couleurs – Guts contre le Dieu Bouc, Guts contre Serpico – les retrouvailles entre Guts et Casca, la critique – encore – de la religion et du coté fanatique de celle-ci, la mise en avant de la jeune prostituée et de sa lâcheté, pour ne citer que ce qui m’a le plus marquer, on ne s’ennui pas une seule seconde. Bien évidement, le moment le plus touchant, pour les fans, est la scène où Guts retrouve, pour quelques minutes, Casca, mais si celui-ci était attendu, le reste de cet album ne lui est pas en reste : pour ses nouveaux protagonistes comme Farnese, Serpico ou Isidro, pour ces affrontements dantesques, pour cet Inquisiteur oh combien charismatique mais aussi, pour la justesse de la manière dont Kentaro Miura traite de la noirceur et de la faiblesse de l’âme humaine. Bref, un must de chez must qui m’aura donné envier que d’une seule chose : découvrir la suite, bien sur !


Points Positifs :
- Après un tome de transition, nous flirtons quasiment avec la perfection dans ce dix-neuvième tome qui nous prouve, une fois de plus, à merveille, a quel point Berserk est un excellent manga !
- Un volume d’une richesse incroyable : les nombreux affrontements – Guts contre le Dieu Bouc, Guts contre Serpico, ce dernier possédant une classe folle – les retrouvailles entre notre héros et Casca, la critique de la religion et du fanatisme qui entoure celle-ci, une Farnese toujours aussi intéressante, l’Inquisiteur et, pour ce qui est de l’humour, Isidro qui ne dénote absolument pas dans le lot.
- Kentaro Miura critique fortement la religion dans cet arc narratif mais, également, comme à son habitude, n’occulte en rien la noirceur de l’âme humaine. Sur ce point, la lâcheté de la jeune prostituée est fort bien écrite.
- Pour ce qui est des dessins, comme je le dis à chaque fois, il n’y a rien à redire, Kentaro Miura livre une fois de plus une prestation excellente et certaines planches sont tout simplement extraordinaires !

Points Négatifs :
- - Berserk reste un manga très spécial et toute cette violence risque de ne pas plaire a tout le monde, certains ne voyant que le coté très bourrin de ce manga. Pourtant, lorsque l’on creuse un peu…

Ma note : 8,5/10

samedi 27 avril 2019

THE BOYS – TOME 3


THE BOYS – TOME 3

Vought America flirte depuis des années avec les différents gouvernements américains. Cette firme est devenue la plus fervente représentante de la sécurité avec sa formule permettant de créer des super-héros. S'appuyant sur les comics pour créer des super-héros populaires, Vought America assure ainsi une sérieuse propagande. La corruption ronge cependant les rangs des super-héros qui ne se comportent pas de manière très noble. Butcher, un ancien agent de la CIA, dirige les Boys, une équipe corrigeant les super-héros déviants à grand coup de poing. Récemment, ils ont reçu l'information que Vought America chercher à placer un candidat à la tête du pays ! Chaque année, une grande commémoration a lieu, permettant à tous les super-héros et à leurs ennemis de faire une trêve dans un endroit secret. Ce lieu paradisiaque leur permet de s'adonner à moult drogues, alcools, putes et autres parties fines...


The Boys – Tome 3
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Darick Robertson, John McCrea, Keith Burns, Carlos Ezquerra
Encrage : John McCrea, Keith Burns, Carlos Ezquerra
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Editeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Vol 3
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 08 décembre 2009
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 18 mai 2016
Nombre de pages : 352

Liste des épisodes
The Boys Herogasm 1-6
The Boys 31-38

Mon avis : Troisième tome, donc, de The Boys, œuvre du sieur Garth Ennis et, sans nul doute, un des comics les plus corrosifs et jouissifs qu’il m’ait été donné de lire depuis, grosso modo, que je connais le genre – ce qui, bien entendu, me renvoi a mon enfance, bref, a un sacré paquets d’années… Et, bien entendu, après une entrée en matière haute en couleur et la confirmation que The Boys n’était pas un simple coup d’épée dans l’eau, bien au contraire – voir le second tome – force est de constater que, si j’ai un peu trouver à redire avec ce troisième volume, ce fut davantage en raison de quelques détails qui, dans l’ensemble, n’ont aucunement nuit a la qualité générale de la saga. D’ailleurs, autant commencer par ce qu’il m’a déplut dans ce troisième tome de The Boys : déjà, les dessins, Darick Robertson brillant par sa quasi-absence, j’ai trouvé que, sur certains épisodes, la différence s’est fait sentir, et pas dans le bon sens du terme. Ensuite, il y eut également, principalement dans la mini-série Herogasm, un peu trop de blablas par moments, ce qui a un peu casser le rythme général. Mais bon, en dehors de ces petits défauts, pour le reste, c’est du tout bon, quasiment de la première à la dernière page : ainsi, de la mini-série Herogasm qui nous explique ce que font, en réalité, les super-héros lors des events en passant par les origines de la Crème, du Français et de la Fille sans oublier, bien entendu, l’affrontement entre nos petits gars et les Avengers ou, plutôt, leurs équivalents, force est de constater que le lecteur va une fois de plus en prendre plein les yeux, rire devant certaines situations absurdes et, au demeurant, louer pour la énième fois, Garth Ennis qui nous a bel et bien pondu, avec The Boys, un des comics les plus jouissifs de ces dernières années. Bref, c’est toujours aussi bon et c’est bien entendu le principal !


Points Positifs :
- Le plaisir de se replonger à nouveau dans une œuvre décidément pas comme les autres et qui s’avère être un formidable coup de pied dans la fourmilière du genre super-héroique ! Bourré de références et d’idées géniales, drôle, trash, The Boys est indéniablement une véritable merveille qui ravira ceux et celles qui en ont plus qu’assez de ces comics fadasses et sans le moindre intérêt que nous abreuvent Marvel et DC depuis bien trop longtemps.
- L’affrontement entre les petits gars et l’équivalent des Avengers. Un pur régal, surtout lorsque Butcher prend les choses en main.
- Mais que font donc, réellement, les super-héros lors de chaque grands events et autres crosovers ? Vous pensiez qu’ils sauvaient le monde ? Lisez donc Herogasm, la mini-série, vous allez en tomber des nues !
- Les révélations sur les origines de la Crème, du Français et de la Fille.

Points Négatifs :
- Malheureusement, Darick Robertson n’est pas très présent dans ce troisième tome et, en toute sincérité, cela se remarque car si certains de ses remplaçants s’en sortent assez bien, ce n’est pas le cas de tout le monde, bien au contraire.
- Un peu trop de blablas par moments avec des dialogues interminables. Cela passe parfois mais pas toujours, ce qui est le cas dans cet album.
- Le coté jusqu’au boutiste et sans limites de Garth Ennis risque de déplaire a plus d’un fan de super-slips…

Ma note : 8/10

JUSTICE LEAGUE DARK


JUSTICE LEAGUE DARK

John Constantine se remet paisiblement d'une gueule de bois dans un appartement londonien lorsqu'il reçoit la visite de Steve Trevor. Celui-ci travaille pour l'A.R.G.U.S., une branche de l'armée américaine, et a besoin de l'aide du sorcier. En échange de quelques minutes dans la chambre noire, un lieu où se trouveraient les objets magiques les plus recherchés en ce monde, il demande au Hellblazer de réunir une équipe et de se rendre en Amazonie pour sauver un de ses hommes, le Docteur Mist. Ce dernier enquêtait sur Félix Faust, un sorcier se créant une armée de fanatiques au milieu de la forêt. John accepte et réunit Zatanna, Deadman et Andrew Bennett, accompagnés d'Orchidée Noire, un agent de l'A.R.G.U.S. pour le moins mystérieux. Ensemble, ils parviennent à progresser au sein de la forêt amazonienne et finissent par atteindre un temple inca, vaincre les sbires de Faust et battre celui-ci. John Constantine comprend alors pourquoi le sorcier était plus puissant que par le passé, il avait en sa possession la carte octo-dimensionnelle, un objet permettant de trouver les grimoires de la magie...


Justice League Dark
Scénario : Jeff Lemire, Ray Fawkes
Dessins : Mikel Janin, Lee Garbett, Cam Smith, Graham Nolan, Victor Drujiniu, Vicente Cifuentes
Encrage : Cam Smith, Jack Purcell, Scott Hanna, Walden Wong
Couleurs : Ulises Arreola, Pete Pantazis, Kyle Ritter, Jeromy Cox
Couverture : Mikel Janin
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Justice League Dark
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 28 septembre 2013
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 01 décembre 2017
Nombre de pages : 368

Liste des épisodes
Justice League Dark 9-21
Justice League Dark 0
Justice League Dark Annual 1

Mon avis : Bon, je ne vais pas vous mentir mais, en toute sincérité, plus le temps passe et plus j’ai du mal avec les comics de super-héros. Oh, certes, je garde toujours une certaine nostalgie pour les récits de jadis, pour ces X-Men régnant en maitre absolus sur les années 80 et 90, pour ne citer que les plus connus, mais bon, pour ce qui est de Marvel et de DC, depuis, grosso modo, sensiblement dix ans, il n’y a quasiment rien qui m’attire au point même que, par la force des choses, j’ai quasiment abandonner le genre. Malgré cela, j’étais néanmoins curieux de voir ce que pouvait donner cette Justice League Dark dont j’avais entendu le plus grand bien : espèce de JLA spécialisée dans l’occulte et possédant des membres comme John Constantine, Zatanna ou Deadman, cette formation, a défaut d’être exceptionnelle, titillait mon intérêt. Après tout, même si, à mes yeux, un personnage comme Constantine ne pouvait fonctionner qu’en solo, j’avais hâte de le voir agir en équipe, comme s’il faisait partie d’une simple équipe de super-héros ?! Alors, bien entendu, les auteurs nous ont vendus cette Justice League Dark comme étant tout sauf un simple copié/collé de la JLA spécialisé dans l’occulte, cependant, a bien y regarder, dès les premiers épisodes qui composent cet album, le lecteur, familier des récits super-héroiques, aura la désagréable surprise de se trouver en terrain familier, trop familier même… Ainsi, si vous recherchiez un quelconque récit original, vous pouvez passer votre chemin : Justice League Dark est beaucoup trop banal, scénaristiquement parlant, pour vous faire sauter au plafond. Des méchants très méchants, une menace terrible, un groupe de héros qui ne s’apprécient guère mais qui font cause commune et, largement au-dessus de tout ce petit monde, Constantine, bien entendu, toujours aussi cynique, toujours aussi charismatique, mais bon, décidément pas autant à l’aise qu’en temps normal ; lorsque je vous disais que ce dernier n’est jamais aussi bon que seul ! Bref, pas vraiment original, bien au contraire et l’on pourrait même dire que les auteurs se sont contentés de remplacer les menaces cosmiques de la JLA par une menace magique… Alors certes, tout n’est pas à jeter dans cette Justice League Dark et, si vous êtes amateurs de comics de super-héros, si vous appréciez, avant toute chose, le divertissement sans prise de tête, cet album pourrait être fait pour vous. Pour ma part, je serais plus critique, trouvant tout cela bien trop fade pour être honnête, mais bon, ce n’est que mon avis…


Points Positifs :
- Une JLA qui s’occuperait uniquement des menaces occultes ? Ma foi, l’idée n’est pas mauvaise, surtout que cela permet de mettre en avant tout un tas de protagonistes spécialisés dans la magie, la démonologie, etc.
- La curiosité de voir John Constantine agir dans une équipe de super-héros.
- La recherche des quatre livres magiques qui, en gros, occupe deux bons tiers de cet album, est un arc narratif plutôt plaisant, il faut le reconnaitre.
- Pour ce qui est des dessins, Mikel Janin ne livre pas une prestation éblouissante, certes, cependant, elle reste suffisamment correcte dans l’ensemble.

Points Négatifs :
- Si l’habillage est différent – ici, c’est la magie qui est au cœur de l’intrigue – force est de constater que l’ensemble est terriblement convenu et que nous avons affaire a un banal récit de super-héros, sans la moindre surprise et sans grande originalité.
- Définitivement, Constantine fait parti de ces personnages qui ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils agissent seuls.
- L’arc narratif principal se laisse lire, a défaut d’être génial, par contre, au bout d’un moment, il a tendance à s’étirer en longueur, quand aux derniers épisodes, ma foi, on s’en serait facilement passés…
- Pour ce qui est des dessins, on alterne entre le correct et le… comment dire… trop moyen vers la fin.

Ma note : 6/10

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 184 – LES COLÈRES POPULAIRES


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 184 – LES COLÈRES POPULAIRES
Mars 2019

Au sommaire :
Edito : Une histoire riche en émotions populaires
Actualités
- L’automutilation rituelle explique-t-elle les images de mains incomplètes ?
- La première mondialisation alimentaire a eu lieu au Néolithique
- Les maitres enlumineurs étaient aussi des femmes
- Il y a 50 ans : les temples nubiens sauvés des eaux
- Un masque de pierre vieux de 9000 ans
- Saint-Jean de Latran comme au premier jour
Dossier : Les Colères Populaires
- Cadrage
- Une vie de misère au bas de l’échelle
- Tous unis contre l’impôt !
- Du pain et des jeux
- Se libérer du joug de l’Eglise
- La difficile révolte des esclaves
- L’embrasement révolutionnaire de 1789
- Le XIXe : un siècle de révolutions
- L’étroit chemin qui mène à la démocratie
- Habits et symboles de la révolte
- Des travailleurs en quête de droits
- La réponse du pouvoir face aux émeutes
Interview « Le mouvement des Gilets Jaunes durera s’il parvient à établir des convergences » de Gérard Noiriel
Muséologies
- Modèles noirs : les oubliés de la peinture moderne
- Toutankhamon, le trésor du pharaon
- Homère
- Nara, trois trésors du bouddhisme japonais
- La fête au Moyen-âge
Livres & Idées
- Robespierre
- L’opéra de Charles Garnier
- Jean sans Terre
- Le Roi Arthur
- La campagne d’Egypte
- Vidocq
- Les combats pour la nature

Mon avis : Je ne vais pas vous mentir, le premier numéro de 2019 des Cahiers de Science & Vie, consacré à la Vérité et aux Fake News ne m’avait guère emballé ; plutôt décevant, partant un peu dans tous les sens mais faisant l’impasse sur l’essentiel, ce numéro m’avait rappelé, bien tristement, a quels points les Cahiers sont loin de l’excellence d’antant. Pour ce second numéro de 2019, je ne peux nier qu’il y a un mieux, hélas, une fois de plus, il ne faut pas s’attendre a une revue exceptionnelle, bien au contraire… Surfant, probablement à juste titre – après tout, pourquoi pas – sur la révolte des samedis des Gilets Jaunes qui dure, déjà, depuis le mois de novembre dernier, le dossier de ce numéro est donc consacré aux colères populaires, aux révoltes et autres révolutions. Un bon sujet, indéniablement, surtout qu’il est d’actualité – quoi qu’on en pense des Gilets Jaunes et de leurs samedis où l’on brule des voitures et où l’on pille des magasins. Le problème, car, problème il y a, c’est que, après une entrée en matière correcte, le dossier a très rapidement tendance à décevoir, ce, principalement pour deux raisons : déjà, dans celui-ci, on ne s’occupe que des révoltes dans l’Histoire de France – et on fait l’impasse sur des révolutions majeures – ensuite, celui-ci a plutôt tendance à partir dans tous les sens, ce qui n’est jamais une bonne chose. Du coup, alors que l’on était en droit d’espérer avoir affaire a un dossier instructif et intéressant, ce n’est pas vraiment le cas et si, par moments, certaines parties de celui-ci sont bel et bien réussies, ce n’est pas vraiment le cas de l’ensemble. Bref, encore une déception, une de plus, pour les Cahiers de Science & Vie


Points Positifs :
- Un dossier loin d’être totalement inintéressant, loin de là, certaines parties méritant le détour – les jacqueries paysannes, la révolution française…
- Un sujet, bien entendu, d’actualité, ce qui ravira le grand public.
- Une partie actualité non dénuée d’intérêt, je pense, principalement, aux fameux masques de pierre.

Points Négatifs :
- Un dossier beaucoup trop centré sur la France, du coup, il est fait l’impasse de nombreuses révolutions qui ont marqué l’Histoire du monde, comme l’une des plus importantes, celle de 1917, en Russie…
- Le dossier alterne entre de très bonnes choses et d’autres, sincèrement, qui le sont beaucoup moins.
- Comme je le dis quasiment à chaque fois : la partie consacrée a la muséologie et celle consacrée aux livres ne servent pas à grand-chose…

Ma note : 6/10