FUN
HOUSE
The
Stooges
1 – Down on the
Street (The
Stooges) 3:43
2 – Loose (The Stooges) 3:34
3 – T.V. Eye (The Stooges) 4:17
4 – Dirt (The Stooges) 7:03
5 – 1970 (The Stooges) 5:15
6 – Fun House (The Stooges) 7:47
7 – L.A. Blues (The Stooges) 4:57
Fun House
Musicien
:
The Stooges
Parution
: 18 août 1970
Enregistré : 10
mai 1970 – 24 mai 1970
Durée : 36:43
Genre
: Garage
rock, Protopunk
Producteur : Don
Gallucci
Label
: Elektra
Musiciens :
Iggy Pop : chant
Dave Alexander : basse
Ron Asheton : guitare
Scott Asheton : batterie
Steve MacKay : saxophone
Mon
avis : Depuis que ce blog existe, si j’ai
déjà eu l’occasion de vous proposer la critique des deux meilleurs opus d’Iggy
Pop en solo, c’est-à-dire, The
Idiot et Lust For
Life, pour ce qui est des Stooges, le groupe qui fit connaitre l’Iguane
et qui, bien entendu, est devenu culte au fil du temps, c’est une toute autre
histoire puisque je n’avais publier que la critique de Raw
Power, album qui, produit par Bowie, divise les fans depuis sa sortie
en 1973. C’est peu car bon, comme dire, même si les Stooges n’ont pondu que
trois opus, ces derniers font, incontestablement, parti des incontournables du
rock et que, chacun d’entre eux, se doit d’être écouter, au moins une fois, par
toutes celles et ceux qui se disent fan du genre. Et, histoire de réparer cette
injustice flagrante, aujourd’hui, c’est au tour de Fun House d’avoir droit a sa critique sur ce blog, ce qui tombe
bien puisque cet album est considéré, depuis sa sortie il y a cinquante ans –
comme le temps passe vite – comme le meilleur du groupe mais aussi, et surtout,
comme un des tous meilleurs de tous les temps, rien que ça ! Il faut dire
que, en 36 minutes, les Stooges inventent l'album rock ultime : Iggy, plus
habité que jamais, ne chante plus mais hurle, éructe, sa voix se noyant dans le
torrent de fuzz déversé par Ron Asheton et la rythmique sauvage de Scott
Asheton. Ce qui frappe, bien entendu, c'est le son, ultrapuissant, glauque,
pervers, rock en un mot. Et puis c'est l'ambiance, furieuse, surarmée diront
les mauvaises langues....Dirt, sept
minutes aux couleurs de la couverture, rouge entre sang et feu. De plus,
histoire d’enfoncer le clou, les Stooges sont rejoints par le saxophoniste
Steven McKay sur cet album et grâce à lui, le disque atteint son sommet sur les
deux derniers titres : Fun House et L.A. Blues, véritables morceaux de
bravoure où l'influence free jazz est omniprésente – Iggy Pop était à cette
époque un fan inconditionnel de John Coltrane. Après cet album, Iggy virera le
bassiste Dave Alexander, pour des problèmes d'égo et surtout de drogues, quand
à l'album suivant, Raw Power, il ne
verra le jour que trois ans plus tard alors que notre Iguane, en perdition, fut
ramassé sur le bord de la route par un Bowie au sommet de son succès : après
tout, il était difficile de donner une suite à Fun House...
Points
Positifs :
- Le
plus grand disque des Stooges – même si j’apprécie énormément Raw Power et que
je n’ai rien contre la production de Bowie, nettement plus conventionnelle pour
ne pas dire sage – et, indéniablement, un des meilleurs de l’histoire de la
musique populaire moderne. Il faut dire que Fun
House, opus jusqu’au boutiste et sans concessions, est une œuvre d’une
brutalité rare et qui nous montre un groupe décidément pas comme les autres au
sommet de leur art.
-
Un Iggy Pop plus habité que jamais et qui ne se contente pas uniquement de
chanter mais qui hurle, éructe, tout au long des sept titres qui sont un
indicible voyage vers les profondeurs de l’âme humaine…
-
Musicalement, jamais les Stooges n’auront été aussi bon. Il faut dire que le
choix d’enregistrer le groupe en live fut une idée de génie qui est pour
beaucoup pour la réussite de cet album, parfait de bout en bout.
-
L’apport de Steve MacKay au saxophone fut un plus indéniable au son du groupe
et son jeu, parfaitement en adéquation avec celui des Stooges, apporta une
touche de Free Jazz pour le moins bienvenue comme on peut le constater dans la
seconde face de l’album.
-
Une pochette devenue culte depuis le temps…
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, il faut reconnaitre que Fun House n’est pas un
album qui plaira à tout le monde et que ce déluge de feu musical, véritable
suicide commercial à l’époque, risque de faire fuir bon nombre de personnes,
même de nos jours. Après, tout est une affaire de gouts.
Ma
note : 8,5/10
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