lundi 28 septembre 2020

DETROIT


DETROIT
 
En juillet 1967, d'importantes émeutes ont lieu à Détroit dans le Michigan, pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis et la guerre du Viêt Nam. La police de Détroit reçoit des plaintes à propos de pillages, d'incendies et de tirs d'armes à feu pendant plusieurs jours. Les forces de l'ordre et la population afro-américaine sont sous pression et chaque situation est susceptible de dégénérer dangereusement. C'est dans ce contexte que les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir des détonations, et où va se dérouler l'affaire du motel Algiers. Dans ce chaos, Melvin Dismukes, un agent de sécurité privé afro-américain, tente de survivre tout en protégeant — bien mal — ses semblables. Persuadés d'avoir été visés, mus par le racisme, le sadisme et un sentiment d'impunité les policiers vont terroriser, frapper violemment, injurier les clients de l'hôtel pendant une grande partie de la nuit…
 

Detroit
Réalisation : Kathryn Bigelow
Scénario : Mark Boal
Musique : William Goldenberg
Production : Annapurna Pictures, First Light Productions, Page 1
Genre : Drame Historique
Titre en vo : Detroit
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 25 juillet 2017
Durée : 143 mn
 
Casting :
John Boyega : Melvin Dismukes
Will Poulter : Philip Krauss
Algee Smith : Larry Reed
Jacob Latimore : Fred Temple
Jason Mitchell : Carl Cooper
Hannah Murray : Julie Ann
Kaitlyn Dever : Karen
Jack Reynor : Demens
Ben O'Toole : Flynn
John Krasinski : l'avocat Auerbach
Anthony Mackie : Carl Greene
Joseph David-Jones : Morris
Ephraim Sykes : Jimmy
Leon Thomas III : Darryl
Nathan Davis Jr. : Aubrey
Peyton Alex Smith : Lee
Malcolm David Kelley : Michael Clark
Gbenga Akinnagbe : Aubrey Pollard Sr.
Chris Chalk : officier Frank
Frank Wood : juge Demascio
Jeremy Strong : l'avocat Lang
Laz Alonso : John Conyers
Austin Hébert : officier Roberts
Miguel Pimentel : Malcolm
Samira Wiley : Vanessa
Tyler James Williams : Leon
Glenn Fitzgerald : inspecteur Anderson
Dennis Staroselsky : inspecteur Jones
Darren Goldstein : inspecteur Tanchuck
Henry Frost III : George
Chris Coy : inspecteur Thomas
Timothy John Smith : Pete
Kris Sidberry : Roberta Pollard
Alexander Cook : le juré principal
Jennifer Ehle : le médecin-légiste
 
Mon avis :
 Les films sur la problématique raciale aux Etats-Unis sont tellement nombreux, y compris sur ce blog, que vous en faire une liste serait chose bien trop fastidieuse, d’ailleurs, ma toute dernière critique cinéma, remontant a quelques jours à peine, aborde le sujet par le biais de Crown Heights, long métrage intéressant mais loin d’être inoubliable, il faut le reconnaitre. Du coup, ce n’est pas vraiment une surprise que, une fois de plus, dans Le Journal de Feanor, j’ai l’opportunité de vous parler d’un film du genre et je dois admettre que dans le cas de ce Detroit, nous avons affaire à une œuvre bien plus aboutie que Crown Heights. Abordant, là aussi, un fait réel – les émeutes de Detroit, en 1967, qui ont été marquées par le triple meurtre de jeunes hommes noirs dans un hôtel de la ville, assassinat commis par la police locale – le traitement de ce film, œuvre de Kathryn Bigelow, est franchement bien maitrisée, du moins, si l’on fait l’impasse sur le final sur lequel je reviendrais… Ainsi, un premier tiers nous montre le déclanchement des émeutes en elle mêmes et nous fait découvrir les différents protagonistes qui finiront, vous l’avez compris, par se rejoindre dans ce fameux hôtel où aura lieu le drame. Cette première partie, si elle peut apparaitre un poil brouillonne au départ – on ne comprend pas trop quels sont les personnages principaux et ce qui nous attend – s’avère, après coup, plutôt réussie mais le meilleur est nettement à venir avec un deuxième tiers qui met l’accent sur cette fameuse nuit qui va s’avérée interminable pour les protagonistes. Ici, Detroit flirte allègrement avec la perfection devant l’intensité des scènes présentées et la brutalité de ces dernières et là, on se dit que l’on tient un grand film, sauf que… sauf que, il y a ce fameux final… Et là, comment dire, il manque une demi-heure ou quoi à celui-ci ?! Car bon, il faut reconnaitre que, grosso modo, en un quart d’heure, on nous expédie l’accusation des policiers, le procès et le verdict, tout cela nous laissant pour le moins dubitatif quand a cette conclusion à la va vite digne des ouvrages de David Gemmell ! Cela est tout de même dommage car Detroit n’était pas loin d’être un superbe film, hélas, avec un final aussi bancal, ce n’est pas possible de la considérer ainsi ; vraiment dommage car ce film méritait bien mieux…
 

Points Positifs
 :
- Malgré un postulat de départ loin d’être original – il faut reconnaitre que la problématique raciale aux Etats-Unis, c’est une thématique souvent traitée que ce soit sur le grand comme sur le petit écran – il faut reconnaitre que Detroit sort nettement de la masse, ce, par une réalisation qui flirte allègrement avec la perfection pendant les trois quarts du film et qui nous retransmet fort bien la violence de l’époque et des fameuses émeutes de Detroit qui eurent lieu en 1967.
- La première partie est franchement réussie et annonce la couleur, quand a la seconde, elle, qui s’intéresse a la fameuse nuit qui eut lieue dans l’Algiers Motel, force est de constater que celle-ci flirte allègrement avec la perfection et que la violence et la brutalité des scènes montrées à l’écran font froid dans le dos.
- Un casting plutôt bon dans l’ensemble mais si je ne devais en retenir qu’un seul, ce serait, bien évidement, Will Poulter dans un rôle à contre-emploi de ceux auquel il nous avait habitués et qui est parfait en flic raciste et sadique !
- Photographie, décors, bande originale, Detroit est irréprochable sur tous ces points.
 
Points Négatifs :
- Mais qu’est ce que c’est que ce final expédiée en quelques minutes et beaucoup trop court !? En toute sincérité, il manque facile vingt bonnes minutes à ce long métrage et, avec une conclusion digne de ce nom, Detroit aurait été un très bon film !
- Si la première partie apparait, après coup, comme bonne, elle peut paraitre pour le moins nébuleuse au début tellement elle semble partir dans tous les sens…
- Un peu pénible toutes les fois où Algee Smith pousse la chansonnette.
 
Ma note : 7,5/10

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