SUPERGOD
Londres
est totalement dévasté. Tout, à vue d’œil, est en ruines ou en feu. Simon
Redinn, un scientifique, essaie de joindre Tommy, visiblement un homologue,
afin de lui livrer son ultime témoignage. Il commence par évoquer les grands
projets du XXe siècle et contrairement à bien des idées reçues, ce ne sont pas
les américains qui furent les premiers à développer un programme de surhomme.
Lors de premiers vols dans l’espace, trois astronautes britanniques subirent de
curieux effets. A leur retour sur Terre, les trois corps avaient en effet
fusionné. D’une apparence inédite, celui qui fut surnommé Morrigan Lugus, avec
une tête composée de trois visages, devint très rapidement un Dieu pour
beaucoup. Ce surhomme, aux capacités intellectuelles hors normes, fut le
premier... mais pas le dernier. Simon rappelle que tout a déraillé lorsque les
indiens se sont mis eux aussi à développer leur propre surhomme, Krishna.
Celui-ci avais fait apparaître un mur invisible tout autour de son pays, afin
de le protéger et de le reconstruire selon ses désidératas. D’autres pays
effrayés se lancèrent eux aussi dans l’élaboration d’êtres surpuissants…
SuperGod
Scénario : Warren Ellis
Dessins
: Garrie Gastonny
Encrage : Garrie
Gastonny, Felipe Massafera, Rhoald Marcellius
Couleurs : Digikore
Studio
Couverture : Felipe
Massafera
Genre : Super-Héros
Editeur
: Avatar Press
Titre en vo
: SuperGod
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: 20
mai 2011
Editeur
français : Milady Graphics
Date
de parution : 11 juin 2010
Nombre
de pages : 128
Liste
des épisodes
SuperGod 1-5
Mon
avis : Après la notion du bien et du mal
dans Black
Summer, puis la perte de l’Humanité dans No Hero,
Warren Ellis, dans ce SuperGod, conclut sa trilogie parue
chez Avatar en faisant des supers héros de nouveaux Dieux.
Ici, exit Juan Jose Ryp aux dessins, ce que l’on peut, indéniablement,
regretter car si Garrie Gastonny est loin d’être un manche, force est de
constater qu’il est loin du coup de pinceau du sieur Ryp. Ce petit regret étant
signaler – et quelque part, ce n’est pas un moindre – quid, donc, de ce SuperGod ?
Eh bien, d’un point de vu personnel, cette nouvelle création d’Ellis est a mes
yeux la moins bonne des trois : non pas que celle-ci soit mauvaise, loin
de moi une telle idée, mais disons que j’avais nettement – ou légèrement dans
le cas de No Hero – préférée ses prédécesseurs. Pourtant, le
postulat de départ est plutôt bon : ainsi, dans SuperGod, les
hommes, jouant aux apprentis sorciers des temps modernes, décident de créer des
surhommes, êtres aux pouvoirs incommensurables et, bien entendu,
incontrôlables, qui s’avèrent dignes d’êtres des dieux ! Mais des dieux
qui ne viendront pas sauver l’espèce humaine, bien au contraire puisque, suite
à leurs affrontements titanesques, l’apocalypse, bien mieux amenée qu’on
pourrait le penser de prime abord, dévaste la planète. Bien évidement, si tout
cela est franchement spectaculaire, le principal est davantage a chercher dans
le propos même de l’auteur : ainsi, le britannique, non seulement pointe
du doigt cette fuite en avant d’une science incontrôlable mais aussi, ce défaut
– selon moi – propre a l’espèce humaine de, depuis toujours, se rassurer en se
créant et en voyant des dieux partout – y compris dans une vulgaire branche
comme le dit si bien l’inquiétant Morrigan Lugus. Bref, avec SuperGod,
Ellis conclut plutôt bien une trilogie sans points communs entre elle si ce
n’est cette volonté de pousser les super-héros dans leurs tous derniers
retranchements. Certes, on pourra regretter que Juan Jose Ryp ne soit plus aux
pinceaux ainsi que le fait que cette mini-série soit un peu trop courte, mais
bon, si vous êtes fans de l’auteur britannique, cela serait tout de même dommage
de passer a coté de ce SuperGod…
Points
Positifs :
- La
thématique générale qui se dégage de cette œuvre a sa lecture, c’est-à-dire, la
fameuse question : mais pourquoi l’homme, depuis la nuit des temps, a
toujours eu ce besoin de s’inventer des dieux ? Une défaillance mentale
propre a notre espèce ? En tous cas, encore en 2018, on peut se poser bien
des questions à ce sujet…
-
Le postulat de départ de SuperGod, c’est-à-dire, ces êtres
surpuissants, quasiment divins, crées par l’homme et qui, bien entendu, causera
leur perte.
-
Bien évidement, Warren Ellis pointe du doigt cette science sans conscience,
cette science qui, pourquoi pas, pourrait bien provoquer l’apocalypse.
-
Les fameux super-dieux, bien entendu : ainsi, entre Krishna, celui par qui
tout arrive, en passant par Maitreya sans oublier l’exceptionnel Morrigan
Lugus, on a droit a quelques dieux oh combiens charismatiques !
-
Une couverture sobre mais fort belle.
Points
Négatifs :
-
Même si Garrie Gastonny est loin de démériter, il est tout de même dommage que
Juan Jose Ryp ne soit plus aux pinceaux.
-
Tandis que Black Summer et No Hero flirtaient
allègrement avec les 200 pages, SuperGod se contente de 120
petites pages. Forcément, le scénario est moins développé alors qu’il y avait
franchement de quoi faire plus.
-
Bien évidement, c’est du Warren Ellis, ce qui signifie que l’on a droit à un
scénario complexe, par moments barré, ce qui déplaira a une certaine frange du
public. Eh oui, on accroche ou pas…
Ma
note : 7,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire