lundi 24 février 2020

LE LION DE MACÉDOINE – L'ENFANT MAUDIT

 LE LION DE MACÉDOINE – L'ENFANT MAUDIT

La vieille Tamis, prophétesse au service de la Source, a exploré les différentes voix de l’avenir. Dans quasiment toutes, l’Esprit du Chaos, Kadmilos, s’est incarné et répand la terreur sur le monde. Le dénominateur commun aux quatre seules voies d’espoir restantes est le jeune Parménion, un sang-mêlé, moitié spartiate, moitié macédonien et donc méprisé par ses compatriotes de la guerrière Sparte. Elève doué qui se révèle un stratège d’exception, coureur endurant, Parménion va connaître une adolescence difficile. En effet, Tamis, persuadée qu’il faut endurcir le seul homme qui pourra s’élever contre l’avènement du Chaos, s’arrange pour accumuler les obstacles au bonheur du jeune garçon…


Le Lion de Macédoine – L'Enfant Maudit
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Fantasy, Mythologie, Historique
Première Parution : 1990
Edition Poche : 30 octobre 2002
Titre en vo : Lion of Macedon
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Eric Holweck, Thomas Day
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 403

Mon avis : La toute première fois que j’ai entendu parler de l’auteur britannique, David Gemmell, ce fut sur l’excellent site qu’est Poches SF, sans nul doute le site qui me fit découvrir le plus d’auteurs et d’ouvrages de Fantasy et de Science-Fiction au cours de ces dernières années, et, justement, ce fut par le biais de ce fameux cycle dont je vous parle aujourd’hui : Le Lion de Macédoine, roman fantastique se déroulant dans la Grèce antique, à l’époque, grosso modo, de la montée en puissance de la Macédoine d’un certain… Alexandre. Et pour avoir lu bon nombre de critiques pour le moins élogieuses de ce cycle, je m’étais dit alors qu’un jour ou l’autre, il faudrait que je vois par moi-même si cette œuvre de David Gemmell méritait tous ses louanges. Les années passèrent avant que je ne me décide et ce ne fut donc qu’il y a peu de temps que je me suis enfin lancé, après l’achat des quatre tomes qui composent cette saga, dans une œuvre qui m’intriguait au plus haut point, et, ma foi, je ne l’ai pas regretter… Ainsi, la première chose qui me vient  à l’esprit quand je pense au Lion de Macédoine, c’est que le récit du sieur Gemmell est captivant au possible et que, une fois plongé dedans, il est difficile, voir même très difficile de décrocher. Pourtant, ici, pas d’effets de styles ni de grandes descriptions et encore moins de protagonistes dont la psychologie est poussée à l’extrême, même si les principaux, Parménion en tête, sont loin d’être inintéressants, loin de là ; non, dans Le Lion de Macédoine, Gemmell nous entraine dans ce que l’on peut appeler l’aventure avec un grand A, nous livrant un récit prenant au possible, et ce, dans un cadre très rarement abordé dans le petite monde de la Fantasy, je veux bien évidement parler de l’antiquité grecque, pourtant riche de par sa mythologie. Mais le principal intérêt que l’on retrouve ici, c’est l’utilisation par l’auteur de bon nombres de figures historiques – Parménion, Agésilas, Epaminondas, Pélopidas, Xénophon, pour ne citer que les plus connus – et d’événements qui le sont tout autant comme la Bataille de Leuctres – où la puissance spartiate tomba pour la première fois face à Thèbes – tout en romançant largement les événements afin de les coller à son intrigue principale : la destinée de Parménion, sang-mêlé rejeté par ses compatriotes spartiates et strategos de génie, qui serait, selon la sorcière Tamis, l’élu capable d’empêcher la venue au monde de l’Esprit du Chaos. Jouissif au possible, captivant comme jamais, ce premier volume, qui s’attarde sur la jeunesse de Parménion, est un pur régal qui annonce une grande saga de Fantasy !


Points Positifs :
- Déjà, une œuvre de Fantasy dans la Grèce antique, c’est tellement rare qu’il faut sauter sur l’occasion, surtout que la qualité est bel et bien au rendez-vous.
- Bien évidement, il s’agit d’une œuvre de fiction et qui plus, même s’il n’est pas très présent, le fantastique est bel est bien présent par le biais du personnage de Tamis, mais le coup de force de Gemmell est d’utiliser personnages et événements historiques dans son récit et de rendre le tout crédible.
- Plutôt charismatique tout de même Parménion, non !?
- J’avais un peu peur que ce premier tome de la saga, consacré aux premières années de Parménion, soit plus dur d’accès car habituellement, je n’aime pas trop les récits consacrés à l’apprentissage des héros et les trucs dans le genre, or, ici, ça passe très bien.
- Des romans de qualité, j’en lis des masses et j’en ai connu de très bons, mais des aussi captivants que ce Lion de Macédoine, dont les tomes se lisent quasiment d’une traite, c’est plus rare.

Points Négatifs :
- Il manque peut-être davantage de développements des lieux, des personnages, bref, Gemmell nous offre une histoire prenante au possible et franchement excellente, mais où l’action prime sur la description, du coup je ne peux m’empêcher de me dire qu’il manque un petit quelque chose pour que ce Lion de Macédoine ait été un pur chef d’œuvre. J’aurais aimé en savoir davantage sur l’architecture de Sparte, Thèbes, connaitre un peu mieux ces figures historiques que l’on croise au fil des pages…
- Le découpage proposé par les éditons Folio SF est, pour le moins, singulier : pourquoi ne pas avoir débuté le Livre 2 dans le second tome ? Cela aurait été plus logique.

Ma note : 8/10

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